BTTH Chapitre 162
BTTH Chapitre 164

Hop, voici le premier BTTH régulier de la semaine ! Un autre bonus arrivera ce soir !

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 163 – Grand-Maître Ao Tuo

 

Le second jour, Xiao Yan quitta l’auberge aux premières lueurs de l’aube. Il demanda en partant où se trouvait l’Association des Alchimistes.

Tout en marchant dans les rues de bon matin, Il se remémora le choc et l’adulation sur le visage de l’aubergiste quand il posa sa question. Il trouva sa réaction secrètement amusante et soupira doucement. Il semblait que la noble identité des alchimistes soit quelque chose de gravé dans le coeur des habitants du Continent Dou Qi. Les gens n’auraient pas cet air de révérence en parlant de l’Association des Alchimistes, autrement.

Rocnoir était fidèle à sa réputation d’une des plus grosses villes de l’Empire Jia Ma. Bien qu’il soit très tôt dans la matinée, les rues débordaient déjà d’activité et on entendait partout le bruit des conversations et des gens. Qui plus est, il y avait de temps en temps un soldat qui patrouillait d’un air discipliné. Le bruit harmonieux des pièces d’armure s’entrechoquant résonna dans l’air matinal, comme si c’était la cloche du matin qui sonnait.

Suivant les indications données par l’aubergiste, le jeune homme passa à travers plusieurs avenues très longues. Il se balada un bon moment avant d’enfin ralentir jusqu’à s’arrêter ; il leva la tête et regarda le bâtiment majestueux qui était apparu devant ses yeux.

Cet édifice avait une architecture unique. Son apparence extérieure ressemblait à un chaudron médicinal, et les fenêtres sur les façades de la structure ressemblaient à des cheminées. Le toit était une sorte de couvercle, qui recouvrait les pièces en dessous.

Le regard de l’adolescent tomba sur un panneau de bois de santal violet à l’entrée de l’immeuble. Trois mots y étaient gravés dans une écriture apparemment ancienne, et étaient légèrement flous à cause de la légère lueur clignotante qu’ils dégageaient.

« Association des Alchimistes ! »

Répétant ces mots dans sa barbe, Xiao Yan tourna la tête et jeta un regard autour de lui. Il s’aperçut que la plupart de ceux qui passait devant cette structure à l’architecture unique jetaient un regard admiratif au panneau. Bien sûr, d’autres personnes jetaient un regard surpris au jeune homme qui se tenait bêtement devant l’Association.

Il ignora ces regards et toucha gentiment la grande règle lourde dans son dos avant d’entrer dans le bâtiment.

A ce moment, deux grands gaillards en armes qui semblaient l’avoir repéré depuis un moment tendirent leur main pour lui bloquer le passage. D’une voix pas très claire, l’un d’eux demanda : « Petit garçon, c’est l’Association des Alchimistes ici. Tu veux entrer ? Tu as une lettre de recommandation de ton maître ? »

« Uh ? Une lettre de recommandation ? » L’adolescent manqua un battement de coeur en entendant ça. Il demanda doucement mais avec doute dans son esprit : « Maître, c’est quoi exactement cette lettre de recommandation ? »

Yao Lao répondit d’une voix aussi perplexe depuis l’anneau : « … Uhh, je n’en suis pas sûr non plus. Chaque pays sur le continent Dou Qi a sa propre Association des Alchimistes et ses propres règles. Je suis rarement venu dans cet empire par le passé alors je n’en sais fichtrement rien. »

Xiao Yan secoua la tête d’un air désarmé ; alors qu’il s’inquiétait à propos de quoi répondre, une brise agréablement odorante souffla derrière lui. D’après ce que ses sens lui disaient, la personne dont se dégageait l’odeur n’avait aucunement l’intention de s’écarter. Il fronça légèrement les sourcils et ne put que s’écarter du chemin vu qu’il bloquait l’entrée.

Presque immédiatement après qu’il soit sorti du passage, une petite silhouette s’arrêta à l’endroit où il était juste avant. Elle ignora le jeune homme qui était sur le côté, se retourna et dit d’une voix adorable : « Maître, dépêchez-vous ! »

Une vieille voix impuissante parvint de l’arrière : « Ugh, gamine, pourquoi es-tu si pressée de bon matin ? Ce vieux Franck (NdT Franck, oui :p -Fu Lan Ke-) n’est peut-être même pas encore réveillé. »

L’adolescent pencha la tête et son regard balaya un vieil homme qui marchait lentement d’un pas nonchalant, avant de tomber sur le badge qu’il portait sur sa poitrine : un chaudron médicinal à l’air ancien sur lequel était méticuleusement dessiné quatre vagues d’argent !

« Un alchimiste de quatrième rang… »

Après avoir marmonné en son for intérieur d’une voix surprise, il pencha à nouveau la tête et regarda la fille en robe violette à côté de lui. Elle devait avoir environ vingt ans et son beau visage délicat était enchanteur. Bien que tout petite, son corps était surprenamment bien développé. Ses formes et ses courbes étaient là où il fallait ; elle portait sur son corps adulte extrêmement délicat une tenue moulante violette d’alchimiste, qui dégageait une certaine noblesse. Après tout, une tenue d’alchimiste ne pouvait pas être portée par tout le monde. Bien que la jeune femme porte cette tenue, elle n’avait aucun badge sur sa poitrine.

Ses longs cheveux noirs étaient attachés avec un ruban violet si long qu’il descendait jusqu’à ses jolies fesses et tapotait légèrement ce joli cul rebondi quand elle se déplaçait. Le léger son que le ruban produisant se faisant était comme les griffes d’un chat, qui égratignaient constamment le coeur des hommes autour d’elle qui la regardaient de façon inappropriée.

La demoiselle remarqua qu’elle était jaugée du regard, tourna la tête et regarda Xiao Yan et ses habits ordinaires. Ses sourcils se froncèrent involontairement. Elle lui jeta un regard dédaigneux et fit face aux deux grands gaillards qui bloquaient l’entrée en reniflant : « Écartez-vous ; c’est amusant de bloquer le passage ? »

Le ton de la fille était impoli mais les deux hommes eurent rapidement un sourire navré : « Ah ah Lin Fei Xiao-jie devrait être là pour passer le test d’alchimiste de premier rang, c’est ça ? Grand-Maître Ao Tuo mérite de faire parti des meilleurs alchimistes de Rocnoir. En trois courtes années, il est parvenu à faire de mademoiselle une vraie alchimiste. » Ils s’écartèrent rapidement pour lui libérer le passage.

« Rassurez-vous, quand je serai devenue une alchimiste, vous serez tous bien traités ! »

Tandis qu’elle riait, le regard de la jeune femme dériva nonchalamment vers le jeune homme et ses habits ordinaires. Bien que son maître et son père lui aient appris à ne pas se fier aux apparences, elle ne lui trouva rien de spécial après l’avoir scruté. En parlant d’apparence, il y avait de nombreux hommes plus beau que lui à Rocnoir. Il n’avait rien de spécial à ses yeux, quand bien même eut il été plus fort qu’un Dou Zhe 7 étoiles. Dans cette ville, même un Dou Shi devait respectueusement l’appeler Lin Fei Xiao-jie en la voyant.

Elle détourna graduellement le regard, secoua la tête doucement et retira complètement son attention de l’adolescent. Elle n’avait aucun dédain pour lui après cette rencontre, mais elle ne s’embêta pas non plus à se souvenir de lui. Elle le traita comme un passant ordinaire.

A ce moment, un vieil homme arriva paresseusement derrière la fille et la taquina : « Ugh, allons-y. Tu ferais mieux de ne pas me faire perdre de face aujourd’hui, gamine. Autrement, le vieux Franck ne manquera certainement pas cette occasion de se payer ma tête. »

En le voyant, les deux gardes s’inclinèrent précipitamment avec respect et le saluèrent : « Grand-Maître Ao Tuo ! »

« Eh eh. » Le vieil homme sourit et hocha la tête vers eux. Il fit un pas en avant et parcourut les alentours du regard ; tout d’un coup, il s’arrêta devant Xiao Yan qui s’ennuyait à force d’attendre. Il ne put s’empêcher de rester immobile un léger instant ; pour une raison inexpliquée, il put vaguement sentir que le jeune homme devant lui était différent. Différent en quoi exactement, il ne pouvait l’expliquer…

« Détendez-vous, maître. Ne faut-il pas juste raffiner une pilule médicinale qui a pris forme ? Pensez-vous que ça poserait le moindre problème à votre disciple ? » Lin Fei lui sourit adorablement en tirant sur sa manche, comme une enfant gâtée.

Ao Tuo  tapota la tête de la jeune femme pour la dorloter et sourit à Xiao Yan avant d’entrer à l’intérieur de l’Association avec sa disciple.

Une fois entrée, Lin Fei demanda d’une voix surprise : « Maître, pourquoi êtes vous si gentil avec cette personne ? Ca n’est pas dans vos habitues. »

Le Grand-Maître sourit et dit nonchalamment : « Ah ah, je trouve que ce type a quelque chose de différent mais je n’arrive pas à dire quoi exactement. Peut-être l’ai-je imaginé… »

La jeune femme secoua la tête d’un air perplexe et marcha à sa suite.

Après avoir suivi  Ao Tuo du regard, un des gardes baraqués sourit et demanda à nouveau à Xiao Yan : « Eh gamin, tu as trouvé la lettre de recommandation de ton maître ? » Cependant, quelque chose dans son expression laissait entendre qu’il doutait que le jeune homme puisse sortir cette lettre. Il avait naturellement raison.

« Je suis désolé, je n’en ai pas. » Le jeune homme fit un geste de la main d’un air désarmé et se gratta le menton. « Cette jeune femme à l’instant ne semble pas en avoir eu besoin. »

Après avoir entendue cette réponse, le garde le regarda comme s’il avait à faire avec un imbécile. « Le maître de Lin Fei Xiao-jie est un alchimiste de quatrième rang, Grand-Maître Ao Tuo. Ne me dis pas que tu n’as jamais entendu parler de lui ? »

L’adolescent sourit d’un air impuissant et tendit graduellement la main.

Les deux gaillards changèrent d’expression en le voyant agir. Ils attrapèrent immédiatement les armes à leur ceinture et crièrent : « Qu’est ce que tu comptes faire ? »

Xiao Yan les ignora et se concentra sur sa paume. Un moment plus tard, une flamme violette fougueuse apparut dans sa paume. La haute température qu’elle dégageait fit changer l’expression des deux gardes du tout au tout.

« Une vraie flamme agglomérée ? Il est alchimiste de quatrième rang ? »

Des voix surprises et incrédules s’échappèrent de la bouche des deux gardes. Avec leur expérience de gardes de l’Association des Alchimistes, ils savaient naturellement que ce type de flamme ne pouvait être créée que par un alchimiste de quatrième rang. Cependant… ils pourraient encore être calme si c’était un vieillard extrêmement fripé qui l’avait invoquée mais là, le type en face d’eux… était un jeune homme de même pas vingt ans !

« Désolé, mais je ne suis pas un alchimiste de quatrième rang. Pour une certain raison, cela dit, je peux l’invoquer, voilà tout. » Le jeune homme balaya les alentours du regard et s’aperçut que de nombreuses personnes avaient été attirées par les cris des gardes. Ceux qui avaient une bonne vue virent clairement la flamme violette dans sa paume. Hors de l’Association, quelques personnes furent si stupéfaites qu’on les entendit prendre une grande goulée d’air frais.

L’adolescent secoua la tête d’un air impuissant en voyant ça. Il ne put que secouer sa main et éteindre rapidement la flamme, puis fit face aux gardes et demande : « Je peux entrer maintenant ? »

Après avoir échangé un regard, les deux gardes s’inclinèrent et dirent respectueusement : « Oui, bien sûr. Petit fr- oh, Monsieur, entrez s’il vous plaît. »

Xiao Yan ne put que rire amèrement, vu qu’il avait dû utilisé une façon aussi pénible d’entrer. Sa tendance à vouloir faire profil bas lui était revenu en pleine figure : non seulement il n’avait pas de badge d’alchimiste, mais en plus il n’avait eu de badge de rang de l’Association du Classement. (NdT pour les Dou Zhe / Shi / etc)

Il soupira, donna une chiquenaude du doigt à ses manches et entra dans le bâtiment qui abritait les gens ayant le plus haut statut dans Rocnoir.

Wazouille
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13 thoughts on “BTTH Chapitre 163

  1. Merci pour le chapitre.
    PS:Haha,il va devoir apprendre à se la péter un peu notre cher monsieur ‘je veut rester cacher à tout prix’!

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