BTTH Chapitre 313
BTTH Chapitre 315

Salut tout le monde ! Voici votre BTTH du mardi ! SW viendra peu après, suivi d’un bonus BTTH dans la nuit =)

Bonne lecture !

Chapitre 314 – Aubaine 

Quatre ombres traversèrent silencieusement le ciel nocturne.

Hai Bodong ne put s’empêcher davantage de se plaindre tandis qu’il bondissait du bout du pied sur les toits : « Heï, Vieux Fa, on a perdu une nuit entière et tu veux qu’on s’en aille les mains vides, à présent ? »

Jia Lao opina du chef. Au vu de son caractère, il n’appréciait naturellement pas de partir sans avoir fait quoi que ce soit.

Fa Ma savait parfaitement que ses deux compères étaient de mauvaise humeur, et ne put que secouer la tête d’un air désarmé et répondre : « En quoi repartir avec l’identité de ce type revient à partir les mains vides ? Nous avons au moins cette confirmation ! »

Le vieux démon fronça les sourcils et dit : « Et à quoi ça va nous servir de savoir qui il est ? Il va tout de même pouvoir participer à la compétition demain, non ? Il n’aura pas beaucoup de mal à devenir le champion de l’Assemblée, avec son habileté et ses nombreuses années d’expérience dans le raffinement de pilules. »

Le Président jeta un oeil à Xiao Yan derrière lui et répondit en souriant : « Ké ké, n’avons-nous pas Yan Xiao et les deux autres petits gars ? Qui, parmi ces trois-là, n’a pas d’atout dans sa manche encore ? On pourrait avoir une surprise demain. »

« Arrête de prétendre que tu y crois. Yan Xiao et les deux autres ont peut-être un grand talent, mais ce type est le président adjoint de l’Association des Alchimistes de l’Empire Chu Yun. De plus, il est venu préparé ce coup-ci ; nos trois petits ont peu de chance de l’emporter. » Dit Jia Lao d’une voix grave. « Si ce type devait réellement devenir le champion, non seulement la réputation de ton association va sacrément piquer du nez, mais en plus l’Empire Jia Ma sera ridiculisé pendant un moment sur tout le continent. »

Le Vieil Hai ajouta : « Le plus problématique, c’est qu’il deviendra graduellement le centre de l’attention et le moment venu, tu auras beaucoup de mal à le tuer. »

Xiao Yan suivait les trois vieillards et les écoutait silencieusement. Il savait qu’il valait mieux ne pas les interrompre dans un moment pareil.

Jia Lao fronça les sourcils en analysant la situation : « Tu crois que je ne sais pas quel niveau a atteint Yue-er ? Elle ne devrait pas avoir trop de mal à entrer dans le top trois, mais elle aurait eu du mal à devenir la championne même sans l’apparition soudaine de ce type. Quant à Liu Ling, il a effectivement appris bien des choses auprès de Gu He, mais il est bien trop jeune et inexpérimenté par rapport à ce Yan Li. Yan Xiao est le seul du lot à pouvoir à rivaliser avec lui, même si c’est à peine. Cela dit, je suis certain que Yan Li a encore bien des tours dans sa manche. Je crains que Yan Xiao se retrouve désavantagé demain, lors de la finale. »

Fa Ma resta silencieux ; son expression était volatile, et ses yeux brillèrent répétitivement.

« Ah, vieux Fa, tu devrais essayer de trouver des solutions. La participation de ce type à la compétition est déjà contre les règles, alors tu n’as plus besoin de continuer à les respecter. Fais simplement ce que tu as à faire. Tant que tu ne le laisses pas devenir le champion…. » Hai Bodong soupira.

« Hu… » Le Président poussa un long soupir, et inspira une grande goulée d’air frais. Il se mit soudain à ralentir en hochant légèrement la tête, et murmura : « Tu as raison, on devrait faire quelque chose. La tradition de l’Association des Alchimistes de l’Empire Jia Ma a perduré si longtemps que je ne peux pas la laisser son image être ternie sous mon mandat. »

Hai Bodong et Jia Lao soupirèrent de soulagement en le voyant décidé, et dirent tous deux en souriant : « Hé hé, c’est bien que tu t’en rendes compte. »

Fa Ma fronça un moment les sourcils avant de se tourner subitement vers l’adolescent. « Tu ne t’es pas donné à fond aujourd’hui, n’est-ce pas petit gars ? »

Le jeune homme resta momentanément perplexe à cette question, puis il leva la tête et regarda le vieillard souriant avant de répondre avec hésitation : « Pourquoi me demandez-vous ça, Vieux Fa ? J’en ai effectivement gardé un peu sous le pied… »

« Ha ha, je le savais. Pourquoi est-ce que les jeunes font tout ça, ces temps-ci ? » Le Président éclata de rire, puis il descendit à son niveau et lui tapota l’épaule. Il sourit à nouveau et dit : « Je crains de n’avoir d’autre choix que de compter sur toi pour remporter le titre de champion de cette Grande Assemblée. »

Le Dou Shi secoua la tête et soupira : « Vous voulez certainement rire, Vieux Fa. Je n’aime pas dire du bien des autres, mais vous savez aussi bien que moi que ce type est le président suppléant de son association. Un gamin inexpérimenté comme moi aura beaucoup de mal à le surpasser. »

Fa Ma sourit légèrement et dit : « Je ne vais naturellement pas te laisser l’affronter seul. Vu qu’il a brisé les règles en premier, on ne pourra pas me reprocher d’en faire autant… » Il tourna aussitôt son regard vers ses vieux camarades. « Vous devriez rentrer, tous les deux. Je vais ramener notre jeune ami à l’association ; je dois discuter de certaines choses avec lui. »

Hai Bodong et Jia Lao restèrent perplexes à cette demande. Ils échangèrent aussitôt un regard et opinèrent légèrement du chef. Après quoi, ils joignirent les mains vers leur vieil ami  avant de partir respectivement à l’est et à l’ouest, disparaissant de la vue du jeune alchimiste en un clin d’œil.

Ce dernier les regarda partir, puis il tourna son regard vers le Président. Il lui demanda d’une voix incertaine : « Qu’avez-vous l’intention de faire, vieux Fa ? »

« Ké ké, suis-moi. » Il sourit et fonça vers le centre-ville, où se trouvait l’Association des Alchimistes. Xiao Yan hésita un moment avant de le suivre de près.

Ils traversèrent tous deux le ciel étoilé et dix minutes plus tard, ils arrivèrent à l’Association sans que personne alerter personne.

« Allons-y. » Dit le Président à son jeune compagnon avant d’entrer.

La nuit avait beau être bien avancée, l’Association était aussi bien éclairée qu’en plein jour.  Des gardes à l’air froid surveillaient les allées et venues à l’entrée, en paraissant ignorer le sens du mot ‘fatigue’. Lorsqu’ils aperçurent un vieillard marchant à grands pas vers l’association, ils furent d’abord surpris, mais ils se raidirent aussitôt abruptement. Ils fixèrent Fa Ma avec un regard plein de respect et de révérence durant son approche.

Ce dernier leur sourit nonchalamment, puis il se retourna et hâta le jeune homme à sa suite avant d’entrer.

Celui-ci secoua la tête d’un air désarmé en se faisant presser, et il suivit immédiatement le vieillard sous le regard surpris des gardes. C’était la première fois qu’ils voyaient le président traiter un jeune de la sorte.

Les deux hommes traversèrent ainsi plusieurs grandes salles et de nombreux alchimistes s’écartèrent du chemin de Fa Ma avec révérence. Son jeune camarade, à sa suite, se baigna dans sa gloire et apprécia ce genre de traitement.

Lorsqu’ils disparurent en haut d’un escalier, ces alchimistes se mirent à murmurer entre eux.

« Ce jeune homme doit être Yan Xiao qu’on a vu aujourd’hui à la Grande Assemblée, non ? »

« On dirait que le Président lui accorde beaucoup d’importance. »

« Nooon, tu crois ? C’est un des rares compétiteurs à pouvoir rivaliser avec le jeune homme en robe grise de l’Empire Chu Yun ; évidemment qu’il lui accorde son attention… »

« Il deviendra probablement le plus jeune doyen de l’Association s’il devient le champion cette fois, non ? »

« De fait. La plupart des héros sont des jeunes gens… Le vieux machin que je suis s’est débattu pendant toute sa vie avant d’obtenir un simple poste de superviseur dans l’association. »

Le Dou Shi suivit Fa Ma jusqu’au dernier étage de l’association avant de s’arrêter devant une pièce. Le vieil homme en poussa la porte et entra. L’adolescent entra à sa suite et fut un peu stupéfait en observant la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Elle était très grande, mais décorée de manière désuète ; quelques bibliothèques étaient appuyées contre les murs et une table à l’air antique trônait, seule, au centre.

Le président s’assit derrière la table et dit à son jeune compagnon en souriant : « Assieds-toi. »

« En. » Ce dernier hocha la tête et tira nonchalamment une chaise avant der s’y asseoir. Il fixa silencieusement le vieillard souriant, et finit par dire un long moment plus tard avec un petit sourire aux lèvres : « Si vous avez quelque chose à dire, dites-le Vieux Fa. Je vous aiderai si j’en suis capable. »

Le vieillard sourit et dit : « Ké ké, je pense que tu sais que je t’ai fait venir pour discuter de la façon dont je peux t’aider à gagner la manche de demain. »

Xiao Yan sourit amèrement et secoua la main : « J’espère vraiment aussi devenir le champion, mais… »

« Je sais. » Fa Ma hocha la tête, puis il se frotta la barbe et dit : « Il n’y a pas de question piège dans l’énoncé de l’examen de demain. En gros, il faut dépendre de ses propres capacités et de ses atouts. »

Il fit un petit geste de la main et sourit : « Vous aurez carte blanche demain, et devrez tout préparer par vous même, ingrédients compris. Ça signifie que durant la manche de demain, l’association ne fournira pas de formules médicinales ; les concurrents devront dépendre de leur propre collection et dépasser leurs propres limites pour trouver les ingrédients appropriés. Si tant est que tu aies préparé ta formule, il te faudra également avoir assez d’ingrédients pour en raffiner la pilule. Si tu n’en as pas, eh bien… pas de pot. »

Le jeune homme ouvrit lentement la bouche et au bout d’un moment, il ne put s’empêcher de pousser un juron. Si le président ne l’avait pas prévenu à l’avance, il n’aurait pu sortir au mieux que des formules de troisième rang que Yao Lao lui avait sporadiquement donné. Cependant, une formule de ce rang aurait clairement beaucoup de mal à l’emporter face à Yan Li, à la Petite Princesse et à Liu Ling, dont les collections étaient incomparablement plus vastes.

« Ce genre d’examen a beau dépendre en partie de la chance, la chance est une sorte de talent en elle-même. Du coup… » Le vieil homme sourit et continua : « D’après mon estimation, Yan Li devrait avoir une formule médicinale de quatrième rang dans sa collection et en tant que président suppléant, il devrait avoir tous les ingrédients médicinaux nécessaires. »

L’adolescent fronça les sourcils et dit : « De quatrième rang ? Il ne devrait pas être capable de raffiner une pilule du cinquième rang avec ses capacités ? »

« Il le peut, en effet, mais ses chances de réussite sont trop basses. Du coup, c’est complètement inapproprié pour ce genre de compétition. »

Le jeune alchimiste soupira : « Cela dit, il n’y a pas grand-chose que je puisse faire même s’il ne sort qu’une formule du quatrième rang. Je n’ai pas peur de passer pour un minable auprès de vous, mais les formules médicinales en ma possession que je peux raffiner sont de troisième rang, tout au plus. Qui plus est, il me manque de nombreux ingrédients pour pouvoir les raffiner. »

Fa Ma sourit et hocha la tête :  « Ké ké, je l’avais deviné. » Il observa son jeune invité et dit : « Je t’ai fait venir parce que j’ai besoin que tu gagnes face à Yan Li. Du coup, je vais t’aider à résoudre ces quelques problèmes… Cependant, je t’aiderai si tant est que tu te sentes capable de raffiner ce que je te donnerai ! »

Le Dou Shi fut agréablement surpris d’entendre ça. La formule médicinale qu’il allait lui donner n’allait définitivement pas être ordinaire, vu la richesse de l’Association des Alchimistes. Ce serait une sacrée aubaine pour lui que de pouvoir mettre la main dessus gratuitement : « J’ai besoin de voir la formule pour savoir plus ou moins son rang et les ingrédients dont j’aurais besoin. »

« Elle ne te décevra pas, tu peux en être certain. Elle a beau n’être que de quatrième rang, sa valeur n’est pas inférieure à celle d’une formule du cinquième rang ; elle pourrait même la surpasser… » Le Président sourit doucement, se leva et alla derrière une bibliothèque. Un moment plus tard, il revint lentement avec un parchemin noir comme de l’encre entre les mains.

Il frotta le vieux parchemin et le tendit à Xiao Yan : « Tiens, jettes-y un oeil. Je pense que tu l’aimeras. »

Ce dernier l’attrape des deux mains et l’ouvrit prudemment. Son regard parcourut les quelques informations notées à la surface du parchemin et un moment plut tard, il soupira doucement.

« C’est beaucoup trop  précieux… »

Wazouille
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