DNC Chapitre 118
DNC Chapitre 120

Bon, voilà enfin le premier DNC de la semaine ! C’est du lourd, du TRÈS lourd… Le TDG bonus arrivera donc vers 22h-22h30 comme hier !

Bonne lecture =)

 

 

Chapitre 119 – Comploter à outrance

 

« C’est pourquoi j’ai attendu. De plus, je voulais pouvoir tranquillement discuter avec vous, Officiel Tang. » Chu Yang sourit en agitant son éventail. Il avait maintenu son calme du début à la fin sans jamais cesser de se ventiler. « Je n’essaie pas de jouer la montre, je voulais vraiment avoir une discussion de cœur à cœur avec vous. »

Tandis qu’il disait ça, des gens en noir apparurent de nul part depuis toutes les directions. C’étaient les assassins du Sang Ardent du Pavillon Butian, qui flanquaient la zone partout alentour. Leurs mouvements coordonnés détonnaient complètement avec ses paroles et tout le monde put voir au travers de son mensonge ridicule.

« Tu penses pouvoir m’arrêter avec ces gens ? » Tang Xinsheng gloussa et dit : « Ministre Chu, tu as osé t’approcher autant de moi que ça ? »

« Oui, je n’ai pas pu m’en empêcher. » Le jeune homme ne sut quoi faire d’autre que d’agiter son éventail. « Et pourtant, ce n’est pas nécessairement un mal que cette proximité ! Il y a de la poudre d’extase des os mous sur cet éventail. Vous en avez sûrement entendu parler non, Officiel Tang ? »

Ce dernier changea d’expression. « La poudre d’extase des os mous ? Ce… Ce poison parmi les plus puissants ? »

Il n’avait pas montré la moindre peur depuis que son identité avait été révélée… jusqu’à présent.

« Qu’avez-vous dit à propos de cette poudre ? Ce n’est qu’un petit cadeau que j’ai à votre intention pour commémorer notre première rencontre. Ce n’est pas grand chose ; un témoignage de ma sincérité. J’espère que vous n’en prendrez pas ombrage ! »

« Vous ne l’avez peut-être pas remarqué mais je suis resté dans le sens du vent depuis le début. » L’adolescent sourit et expliqua patiemment : « À chacun de mes pas, je n’ai doucement agité l’éventail que lorsque la brise soufflait. La poudre se disperserait dans le vent s’il soufflait trop fort, voyez-vous. »

Il sourit d’un air heureux, les yeux presque clos. « Vous êtes cultivé, Officiel Tang, aussi savez-vous que rien n’est éternel. Indépendamment du vent, le poison ne différencie pas les jeunes des vieux ou les grands des minces. »

« Du coup, j’ai pris la liberté de me tenir de côté et de profiter de la brise estival en discutant avec vous, Officiel Tang. Plus nous discutions, mieux ça valait. Le temps aidant, vous profitiez davantage de la poudre d’extase des os mous. »

Il continua tranquillement : « J’espère que vous ne me reprocherez pas ma bavardise. En fait, je suis d’habitude assez peu loquace… »

Une lueur glaciale traversa le regard de Tang Xinsheng tandis qu’il leva les deux mains. On entendit un simple « swoosh » de ses mouvements. Sa robe vola comme secouée par un vent violent et de la poussière en vola avant de retomber au sol.

Il sentit l’énergie en son corps commencer à se dissiper, et de plus en plus vite !

« La poudre d’extase des os mous est inodore et incolore, une poudre merveilleuse, vraiment. » Le Fourbe continua d’agiter doucement son éventail. « Quiconque l’inhale perd toute force dans son corps et voit son énergie se dissiper intégralement. Plus la victime essaie d’activer son énergie martiale pour lutter, plus celle-ci se dissipe vite. Bien sûr, un petit peu de cette poudre ne peut avoir de gros effets sur vous, Officiel Tang, mais qu’en est-il de ce frère devant moi ? Eh bien, elle peut provoquer la mort de cette façon. »

Chu Yang sourit et tendit lentement son bras gauche, puis attrapa doucement les cheveux de l’homme assis dos à lui. Il le souleva ensuite lentement, tendit le bras droit vers sa taille et dégaina un petit sabre scintillant qui y était ceint. Il sourit en regardant l’espion et dit : « La mort est la fin, et elle est douce et sereine quand elle arrive dans un état d’inconscience, tel un nuage passant dans le ciel. »

Après quoi, il trancha la gorge de l’homme avec le sabre et son sang frais jaillit vers Tang Xinsheng qui avait l’air abasourdi. Il trancha ensuite complètement le cou de sa victime et vira le corps sans tête au loin d’un coup de pied. La tête grisonnante du subordonné de l’espion se balança alors d’avant en arrière dans la main du jeune homme. Ses yeux étaient encore ouverts de désespoir et semblaient trahir une certaine incrédulité également.

« Beurk… C’est vraiment sanglant. » Il jeta commodément la tête devant lui et sourit. « Officiel Tang, regardez, votre garde du corps était un Aïeul martial, non ? Il a une bonne tête même après sa mort… »

Ce vieillard qu’il avait attrapé avait été tué tranquillement, sans qu’il ne résiste le moins du monde du début à la fin. Il avait été tué aussi facilement qu’un poulet… Non, c’est faux : même les poulets ne peuvent pas être aussi facilement capturés et égorgés que ça.

« Comment as-tu fait ? » Tang Xinsheng attrapa la tête de son garde du corps et regarda l’adolescent avec haine. Il ne parvenait pas à croire que son meilleur subordonné ait été tué si facilement. Il savait que cette poudre d’extase des os mous était puissante, mais elle ne l’était pas assez pour qu’un Aïeul martial se fasse décapiter sans réagir.

« Je suis intentionnellement passé derrière lui quand je me tenais près de vous. Ha ha… » Le Fourbe continua : « Vous étiez alors tous les deux sur vos gardes et ne vouliez pas faire de gestes inconsidérés. J’ai continué d’épandre la poudre et il en a inhalé la majorité… Et quand j’ai dévoilé votre identité, il a immédiatement activé son énergie martiale. Ha ha, comme je l’ai déjà dit Officiel Tang, plus celui qui a inspiré la poudre essaie d’activer son Qi, plus vite il se dissipe. »

« Il… Pourquoi n’a-t-il pas résisté ? » Tang Xinsheng réalisa soudain quelle était la réponse et fut si furieux qu’il regretta de ne pas pouvoir se baffer. À ce moment, Chu Yang et lui étaient occupés à s’insulter l’un l’autre ; il pensait avoir le Roi des Enfers Chu à sa merci et l’avait lentement provoqué. Comment son garde du corps aurait pu oser l’interrompre ?

« J’ai ensuite attendu jusqu’à ce qu’il puisse à peine lutter, et ai alors laissé échapper une légère aura meurtrière… » Le jeune homme dit, honteux : « Ma culture n’est pas bien haute, et mon aura meurtrière peu puissante. J’ai juste fait de mon mieux pour le mettre sur ses gardes ; de plus, je me tenais derrière lui… Il n’a pas osé se retourner de crainte que j’agisse en premier le cas échéant. Du coup, il ne put qu’activer son énergie martiale et rester sur le qui-vive… Le résultat, eh bien ! ha ha ha… »

Ce n’était pas la vérité, bien sûr. Il avait en fait attendu que le garde du corps tienne à peine debout et amena la pointe de l’Épée des Neuf Calamités à son doigt. Il l’enfonça ensuite doucement dans le cœur de l’homme qui mourut alors sur le champ, mais son corps ne tomba pas parce qu’il le soutenait du genou.

« Roi des Enfers Chu ! Même si mon Qi se dissipe, je vais quand-même tuer le minable que tu es ! » cria Tang Xinsheng en bondissant immédiatement dans les airs.

Cheng Ziang fut surpris et bondit également, prêt à affronter l’ennemi qu’il fixait intensément.

Mais quelque chose d’incroyable arriva le moment qui suivit (NdT cliquez sur la page suivant pour savoir quoi ! Le 10eme va vous étonner !). L’espion était encore dans les airs quand il se mit soudainement à trembler. Une expression torturée envahit son visage ; il devint violet et hurla péniblement : « Ce… Comment est-ce possible ? »

Avant même de pouvoir finir, il s’écrasa sur l’échiquier comme un oiseau aux ailes brisées. Le plateau se brisa instantanément et les pièces noires et blanches volèrent dans toutes les directions…

Une seconde auparavant, il était majestueux et plein d’assurance, un vrai maître martial ; il était à présent dans un état lamentable et souffrait d’une douleur indescriptible.

« Oh, je suis vraiment navré, Officiel Tang. J’ai oublié de vous dire qu’une personne empoisonnée par la poudre d’extase des os mous ne devait en aucun cas s’approcher de sang ! Parce qu’à moins qu’elle ait atteint le niveau de Roi martial et formé un disque solide, alors l’odeur du sang lui fera immédiatement perdre toute sa culture quelque soit son niveau. »

« Je craignais que vous n’ayez pas inhalé assez de poudre alors je vous ai envoyé la tête sanglante et comme vous êtes quelqu’un de loyal, vous avez immédiatement attrapé la tête de votre subordonné contre votre poitrine. Grâce à ça, l’odeur du sang vous a imprégné… » L’adolescent s’excusa sincèrement : « Tout est de ma faute ! Je ne peux vraiment pas me comparer à quelqu’un ayant une sagesse et une intelligence comme la vôtre. » Il sourit et poursuivit : « Je n’avais donc d’autre choix que d’utiliser cette stratégie de « douleur et souffrance » ! Ne l’avez-vous pas utilisée auparavant, Officiel Tang ?? Ha ha ha ha… » (NdT C’est une tactique où on se sert de ces émotions pour toucher les gens. Souvenez-vous, l’espion a tué un village entier histoire de passer pour un pauvre orphelin survivant.)

« C’est également grâce à cette poudre que j’ai pu m’assurer de votre identité ! Les gens ordinaires s’effondreraient immédiatement après l’avoir inhalée. Cela dit, vous étiez tous deux lucides sans même démontrer le moindre symptôme. Vous êtes vraiment talentueux… Pourquoi deux personnes aussi talentueuses viendraient là pour jouer aux échecs ? De plus, votre voix était particulièrement calme alors je me suis douté que vous m’attendiez… »

Chu Yang s’était expliqué afin de répondre aux questions que Tang Xinsheng se posait intérieurement, et pour éclaircir en même temps tout doute que Cheng Ziang pouvait avoir. Alors c’est donc ça !

L’espion, à terre, leva la tête avec de gros efforts et fixa haineusement le ministre. Si un regard pouvait tuer, ce dernier aurait déjà été mort depuis longtemps et ses os se seraient même déjà changés en poussière…

Un long moment plus tard, il lutta pour se relever, soupira et dit doucement : « Tu es vraiment doué ! Je n’arrive pas à croire qu’en tant que Vénérable de 9e rang, j’ai perdu face à toi sans même pouvoir faire le moindre geste. Ha ha, c’est bien joué, c’est bien joué… ! Ha ha ha… » Cela dit, il n’eut plus la moindre force et s’effondra.

Il était abattu. Il avait beau avoir tout calculé, son adversaire avait conservé un coup d’avance…

Si… Si j’étais parti en découvrant que j’étais peut-être en danger, je serais déjà très loin de là. Si j’avais suivi mon intuition en voyant Cheng Ziang… Si je n’avais pas voulu tuer Chu Yang et partir juste après, alors je serais encore libre…

Si je m’étais décidé à partir sur le champ au moment où j’ai vu Chu Yang, alors je serais sauf…

Si, dans le pire des cas, je n’étais pas immédiatement parti mais avais agi, alors ce Roi des Enfers Chu aurait été tué de mes mains.

Cependant, je me suis répétitivement fourvoyé et au lieu de faire ce qu’il fallait, j’ai voulu jouer au plus fin avec mon adversaire. J’ai voulu lui rendre au centuple l’humiliation qu’il m’a infligé… 

Je n’arrive pas à croire que tout ait fini ainsi et que mon plan, pourtant si proche de réussir, ait échoué. Même ma propre vie a fini entre ses mains !

Il a tout calculé avec une précision extrême, et a pu porter le coup fatal en secret tout en prétendant être nonchalant !

Tang Xinsheng dût reconnaître sa défaite face à Chu Yang et accepta la situation mais il éprouva une terrible frustration de cette défaite complète. Il était très ingénieux et un stratège méticuleux. Il avait vraiment tout prévu : il était rentré seul dans le Nuage de Fer et avait pu, grâce à son intelligence et au réseau d’espions, rapidement monter dans la hiérarchie. Tous les fonctionnaires du pays étaient des pions entre ses mains. Il était l’espion acclamé comme étant un saint vivant !

S’il n’avait pas été découvert aussi tôt, alors après que Diwu Qingrou ait déclaré la guerre une fois Tie Butian assassiné, le Nuage de Fer aurait été plongé dans le chaos comme un serpent sans tête. À ce moment, le saint vivant n’avait plus qu’à agiter la populace pour renverser le pays.

D’innombrables préparations avaient été faites et attendaient juste le bon moment. Cependant tout ça n’était déjà plus qu’une lointaine possibilité…

Et en plus, il avait été vaincu par un garçon aussi jeune que ça ! Comment pourrait-il admettre sa défaite ? C’était son obstination qui l’avait empêché de s’enfuir et l’avait poussé à se venger.

 

Wazouille
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16 thoughts on “DNC Chapitre 119

  1. Merci pour le chap !!!

    Ah oui quand tu disais que c’était hard tu mentais pas Waz !! Il mérite bien son surnom !

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