DNC Chapitre 123
DNC Chapitre 125

Et on continue avec le deuxième DNC de la semaine !

Bonne lecture à tous =)

 

 

Chapitre 124 – Stratégie ! Est-ce que Diwu Qingrou tombera dans le panneau ?

 

« C’est-à-dire que… *tousse* *tousse* *tousse*… » Chen Yutong était complètement trempé de sueurs froides. C’est vrai que ça ne faisait pas lourd… C’était dû à la surcharge de travail qu’avait dû affronter le Palais du Secret des Cieux. Le vieillard crut, lorsque Chu Yang lui confia cette mission, que ce n’était pas très important et qu’il n’avait besoin que de réunir deux trois informations… Du coup, il ne trouvait rien à redire à présent.

« Avant que ton palais et celui du Sang Ardent ne commencent leur mission, je veux voir ton rapport sur le niveau de compétences de tous vos membres. » lui dit son supérieur nonchalamment. « Une fois votre mission accomplie, je veux que chaque subordonné du Palais du Secret des Cieux monte d’un rang, et si un seul d’entre eux ne progresse pas pendant ce temps… Hmm… j’organiserai une fête avec le Pavillon Butian tout entier où on te regardera danser nu sur une table de fête, Chef de Palais Chen… »

« Aaaahh » Chen Yutong poussa soudainement un cri de terreur devant cette surprise désagréable. « Ministre Chu, non… S’il vous plaît Ministre… »

Le jeune homme ne lui laissa pas la moindre chance de parler et annonça sa décision : « La discussion est close ; tu peux partir à présent. » Il se tourna ensuite vers Wu Qianqian et dit : « Annonce à tout le monde que nous verrons le Chef de Palais Chen danser dans quinze jours ! »

Cette dernière se retint de rire et sortit du bureau sagement.

« Hé, Mademoiselle Wu, grande tante Wu… » Chen Yutong transpirait d’anxiété. « Ministre Chu, grand-père Chu… Vous ne pouvez pas être aussi cruels… J-… Je… Je n’ai aucun contrôle là-dessus moi ! »

L’adolescent ne quitta pas des yeux la pile de documents devant lui et dit calmement : « Vas-y maintenant ! » La jeune femme partit rapidement.

« Ministre Chu… oh… oh… » Le vieillard pleurait vraiment. Comment pouvait-il décider de l’avancée martiale des autres ?

« J’ai confiance en toi ; tu peux y arriver ! » dit le Ministre avec assurance. Il le fixa ensuite : « Si tu dis encore un mot, je vais te regarder danser dès à présent ! »

« … » Chen Yutong ravala les supplications qu’il s’apprêtait à sortir. La détresse sur son visage faisait penser à celle qu’éprouverait une femme veuve de longue date en tombant amoureuse d’un eunuque. Il regarda le Fourbe la bouche béante puis baissa la tête d’un air soumis.

On entendit un bruit sourd un peu plus tard dans la cour. Tout le monde avait entendu la nouvelle, bien sûr.

Par conséquent, tous les membres du Palais du Secret des Cieux tremblèrent en voyant leur Chef sortir du bureau, s’attendant à ce que l’orage éclate….

« Dorénavant, tout le monde dans le Palais du Secret des Cieux devra s’entraîner dix fois plus ! Si ne serait-ce qu’un seul d’entre vous ne perce pas d’ici quinze jours… Je perdrai la face et vous, vous ne serez plus jamais tranquilles ! » Chen Yutong grinça des dents comme s’il allait devenir dingue.

Des lamentations éclatèrent dans les rangs du Palais du Secret des Cieux : « Ah… Pourquoi ça tombe sur nous… » Chacun d’entre eux se comporta comme si ses parents étaient mourants. Cheng Ziang, le chef du Sang Ardent, riait en voyant ce spectacle, les bras croisés.

Il regarda ses subordonnés et fit des efforts pour prendre un air curieux : « Hum, dites-moi les gars, est-ce que le cul du Chef de Palais Chen est blanc ? »

« C’est une vraie question ? Bien sûr qu’il est blanc… »

« Pas nécessairement j’dirais. Son visage est vraiment sombre… » (NdT vu qu’il est fou de rage :p)

« Attendez… Vous ne comprenez pas, Chef ? Un visage, c’est un visage et un cul, c’est un cul. Ce sont deux choses différentes… »

Cheng Ziang fit semblant de se plonger dans une réflexion intense : « Alors tu veux dire que le Chef de Palais Chen n’est pas un cul ? »

« Vous êtes vraiment doué chef à poser des questions aussi profondes… »

« Mais non, ha ha ha ha… »

Il se frotta ensuite le menton d’un air absent : « Je me demande si le Chef de Palais Chen a des hémorroïdes au cul… »

« Ha ha ha… » Les assassins du Sang Ardent à côté de lui rirent à s’en tenir le ventre.

Chen Yutong bouillit de rage et sortit en emmenant un groupe de ses hommes avec lui, l’air aussi peiné qu’un type qui viendrait de perdre sa mère… On entendit des gémissements et des hurlements parvenir juste après du terrain d’entraînement du Palais du Secret des Cieux…

La porte du bureau s’ouvrit soudainement et une personne au masque hideux en sortit.

Tous les rires s’éteignirent sur-le-champ.

La voix particulièrement grave du Roi des Enfers Chu résonna : « On dirait que vous vous amusez bien ici, Chef de Palais Cheng. »

Ce dernier resta muet puis démentit hâtivement : « Ah… Non… Ce n’est pas le cas… » Il le regrettait déjà. J’étais trop heureux et voilà que le Roi des Enfers Chu apparaît tout d’un coup. Je devrais vraiment attention dorénavant. (NdT Bah oui couillon, deuxième fois que tu te fais gauler quand même…)

« Ummm… Si vous ne remplissez pas correctement la mission, si vous vous faites repérer ou que vous ébruitez des informations avant que je donne l’ordre du coup de filet… » Le Roi des Enfers dit d’un air sombre : « Nous verrons également le Chef de Palais Cheng péter sur scène devant tout le monde… Et j’inviterai même le Prince à venir apprécier le spectacle également ! »

Une fois cela dit, il grogna froidement, agita ses manches et rentra de façon arrogante.

Cheng Ziang resta assommé un moment ; il était si malheureux qu’il ne parvenait même pas à pleurer…

On dit que trop de bonheur peut se changer en malheur, mais ça ne peut pas être pire que ça…

Très rapidement, on l’entendit rugir dans la cour : « Tout le monde a entendu, pas vrai ? Vous êtes contents de vous ? Aaaah ! C’est à cause de vous que ça m’est tombé dessus, bande de cons ! Dites-vous que si vous ne faites pas votre boulot correctement, je vous écorcherai tous un par un ! »

Les assassins jurèrent silencieusement, la tête baissée. C’est à cause de nous, enfoiré ? J’me demande quel connard riait plus fort que tout le monde tout à l’heure…

Chu Yang rentra dans le bureau et regarda attentivement la calligraphie de Tang Xinsheng. Wu Qianqian le rejoignit également dans ce but.

« Il est difficile d’imiter une telle écriture ! » Le jeune homme fronça les sourcils. Les coups de pinceau de l’espion étaient particulièrement disciplinés. Sa calligraphie n’était pas non plus bonne au point de pouvoir en être célèbre, mais elle était néanmoins de grande qualité. Elle n’en était pas pour autant facile à imiter. De plus, il y avait une certaine élégance dans ses mouvements de pinceau, un style unique à Tang Xinsheng.

« Tu veux imiter son écriture pour envoyer une lettre à Diwu Qingrou ? » demanda la demoiselle, stupéfaite. Elle trouvait ce plan difficile à avaler.

« En effet ! » Il observa attentivement les idéogrammes sur le papier, mais plus il les regardait, plus il trouvait qu’il était difficile de les imiter ; pas dans le sens où ce serait d’une grande complexité, mais juste parce que c’était impossible. Il pouvait, certes, assez se débrouiller pour réussir à tromper quelqu’un de normal, mais c’était malheureusement au Premier Ministre du Grand Zhao qu’il avait affaire.

Ce dernier ne regardait pas seulement les mots, mais également la façon dont ils seraient tracés !

« Tu peux les couper ? » demanda faiblement la jeune femme.

« Les couper ? » Les yeux de l’adolescent brillèrent. Couper les idéogrammes n’était pas possible, mais il avait une autre idée.

Ils regroupèrent tous les documents écrits de la main de l’espion et les étalèrent partout au sol. Ensuite, le Fourbe prit une feuille de papier aussi fine qu’une aile de cigale et la posa sur la table.

Il regarda tous les documents au sol et sourit. Il vit sur une lettre les mots « de longues années jusqu’à présent », sur une autre « n’ai pu supporter », et sur une autre encore les deux mots « efforts acharnés »…

Il prit la feuille mince et la posa sur ces deux mots en l’ajustant consciencieusement. Il prit ensuite une gorgée d’eau, et répandit un léger brouillard avec son Qi… Ce brouillard fut contrôlé de sorte qu’il ne couvre que ces deux mots. Lorsqu’il disparut, Chu Yang leva la feuille et les deux idéogrammes apparurent à sa surface.

Les yeux de Wu Qianqian brillèrent. « C’est formidable ! »

Son jeune frère martial sourit et poursuivit.

Les mots « Des années d’efforts acharnés fait de mon mieux ! » apparurent sur la feuille. Il prit ensuite son morceau et fit quelques ajouts…

On aurait dit qu’il y avait la grande hésitation d’une personne tourmentée dans les mots « Des années d’efforts acharnés », qu’ils avaient été écrits inconsciemment… Ils étaient ensuite suivis par « fait de mon mieux ! »

Le jeune homme, l’air soulagé, analysa avec attention la lettre plusieurs fois, puis la plia précautionneusement et la tendit à la demoiselle : « Fais immédiatement libérer le Faucon Invisible pour qu’il amène cette note à Diwu Qingrou. »

Cette dernière l’avait regardé travailler du début à la fin, et elle lui dit d’un air confus : « Tu n’as écrit aucune explication, alors comment ce message pourrait tromper le Premier Ministre ? »

« Moins j’en écris, mieux c’est. Sa façon de réagir à cette note nous donnera des indices, quelle qu’elle soit. Nous pourrons alors analyser sa réaction et en déduire son plan ; nous pourrons ainsi facilement le contrer. » Il poursuivit : « De plus, quelqu’un comme Tang Xinsheng n’enverrait jamais de message facile à comprendre. »

« N’importe qui tombant sur cette note serait perplexe, mais Diwu Qingrou ? Pas nécessairement. » L’adolescent sourit d’un air mystérieux : « Il va définitivement être malheureux ! »

Il pensa fièrement : c’est si mystérieux…

« Ummm… Tu as trouvé ce que je t’ai demandé ? » demanda-t-il ?

« Je l’ai trouvé oui ; tu vas t’en servir ? Cette puanteur pourrait tuer quelqu’un… » Wu Qianqian se pinça le nez.

« Bien sûr que je vais m’en servir. » Le Fourbe rit. « Où est-ce ? »

« Derrière le mur. Tu peux aller le chercher toi-même. Ce n’est pas… Le genre d’odeur sur lequel tu veux tomber… » dit-elle de dégoût. Son supérieur lui avait demandé de trouver un pot médicinal, mais pas n’importe lequel : du genre qu’on trouve chez un branleur cradingue qui ne le lavait jamais…

Elle avait dû faire bien des efforts pour en trouver, et avait même dû utiliser le Palais du Secret des Cieux pour s’en procurer un…

Elle avait bien trouvé un pot comme demandé, mais elle ne comprenait pas pour quoi il pouvait bien avoir besoin d’un truc aussi dégoûtant…

Chu Yang finit le reste du travail qui l’attendait au Pavillon après bien des efforts. Il regarda le Faucon Invisible se fondre dans le ciel, prit immédiatement le pot médicinal précautionneusement enveloppé de tissu et courut à toute vitesse vers le Lac Liucui. Il avait pensé toute la journée à cet endroit où Mo Qingwu était.

Il soupira. Sa petite loli… Sa tête explosa presque lorsqu’il se souvint de la façon dont elle l’avait adorablement appelé « Oncle Chu »… Il détestait de ne pouvoir maudire ce vieux bâtard jusqu’à ce qu’il en meurt… (NdT il a bien dit loli dans la VO :p)

Bon sang, quelle connerie…

Il rentra au Pavillon au milieu du lac l’esprit confus, regarda prudemment dans les quatre directions (NdT gauche/droite, devant/derrière) avant de descendre dans la chambre secrète.

Il vit immédiatement en entrant une petite silhouette se déplacer lentement. Un regard plein de vie, une petite bouche mignonne, un visage rond, des cheveux noirs et doux…

Il s’agita momentanément.

Quand la petite le remarqua, elle courut vers lui : « Tu es là, Oncle Chu ! » (NdT HEADSHOT)

Chu Yang se sentit défaillir et ses lèvres tressaillirent tandis qu’il la voyait bondir vers lui. Il devint pâle et lâcha presque les fruits confits qu’il tenait en main.

La jeune fille le regarda avec inquiétude : « Qu’est-ce qui ne va pas, Oncle Chu ? Ton visage est tout bizarre ! »

Il n’avait pas d’autre choix, alors il joua les gentils oncles, s’agenouilla et lui demanda : « Je vais bien. Ta blessure guérit ? »

Wazouille
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