DNC Chapitre 127
DNC Chapitre 129

Bonjour tout le monde ! Vous avez passé un bon dimanche ? Voici les dernières aventures du Fourbus Maximums de la semaine !

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 128 – Une langue bien pendue

 

Les deux hommes sortirent du coffre-fort épaule contre épaule, et s’aperçurent que la nuit était tombée se faisant.

Devant le palace, une personne tenait les rênes de deux chevaux, et attendait. Il s’agissait de Wu Qianqian qui, lorsqu’elle vit Chu Yang sortir, devint folle de joie. Elle dit en toute hâte : « Ministre Chu, retourne immédiatement au Pavillon Butian, s’il te plaît ! Quelque chose est arrivé ! »

Ce dernier fronça les sourcils : « Le Pavillon a des problèmes ? Qu’est-il arrivé ? »

« Un groupe d’hommes en noirs puissant nous demandent de leur remettre la personne de l’autre jour… » dit la jeune femme avec inquiétude : « Nous leur avons longuement expliqué la situation, mais ils ne nous ont quand même pas crus… Nous sommes au bord de l’affrontement… Ça aurait mal fini si je n’avais pas pu te trouver. »

L’adolescent fut grandement surpris, et bondit immédiatement sur son cheval en disant au prince : « Votre Majesté, c’est une urgence alors permettez-moi de me retirer. » Il ajouta ensuite : « Veuillez laisser les gardes vous escorter jusqu’au palais, s’il vous plaît ; ne venez pas au Pavillon. Je crains que ça puisse être dangereux. »

Il prit ensuit immédiatement le masque et la cape que lui tendait son assistance. Il bondit dans les airs et se rhabilla parfaitement, puis retomba sur son cheval et le fouetta pour qu’il avance.

La jeune fille le suivit de près, et ils disparurent rapidement du regard princier.

Tie Butian écarquilla les yeux en hurlant : « On rentre immédiatement au palais, j’ai quelque chose d’important à faire. » Il avait décidé à ce moment, quoi qu’il arrive, d’envoyer les deux ombres au Pavillon voir ce qu’il s’y passait.

Le Pavillon était justement plongé dans le chaos, autant que lorsque les poules et les chiens se chamaillent dans une cour !

Quatorze sièges trônaient dans la grande salle, et tous étaient occupés par les hommes en noir. Le fauteuil du Roi des Enfers Chu était également occupé par un homme arrogant voilé de noir à l’horrible regard… Bien sûr, ces personnes n’accordaient aucune importance à cette agence gouvernementale…

Une coupe de thé fumante était posée devant chacun d’entre eux. C’était Wu Qianqian qui avait réussi à les apaiser après bien des efforts, avant de partir chercher son supérieur.

À côté de la grande salle se trouvait une petite cour, appartenant au Palais du Sang Ardent. On y entendait de temps à autre des gémissements, appartenant probablement à ceux qui avaient tenté d’arrêter les envahisseurs plus tôt…

Ces derniers étaient les ennemis que le Fourbe haïssait le plus, les responsables de la blessure de Mo Qingwu…

Les membres du Clan Heimo.

Ils étaient enfin arrivés à sa porte !

Le jour où Mo Chengyu était arrivé, il avait ordonné à ce qu’il soit emmené au Pavillon Butian devant de nombreuses personnes, aussi aurait-il était étrange que les Heimo ne le découvrent pas.

Des claquements de sabots leur parvinrent de l’extérieur.

Les yeux de ces gens en noir s’illuminèrent : Le légendaire Roi des Enfers Chu a enfin décidé de se montrer ?

Les sabots s’arrêtèrent au portail… Puis on entendit le bruit de pas rapide… Une personne portant une grande cape et un masque féroce entra enfin, rapidement mais calmement…

Deux yeux brillèrent sous la lueur sélène avec une intensité froide…Tenaces et calmes…

Le Roi des Enfers Chu se tint à l’entrée de la grande salle et examina lentement et froidement la situation. Il dit ensuite doucement : « Vous me cherchiez ? »

Son ton était très chaleureux et désireux d’éviter la confrontation. Sa voix était très calme et contenait une pointe de surprise, comme s’il n’avait aucune idée de la raison de la venue de ses invités.

« Tu es le Roi des Enfers Chu ? Le ministre du Pavillon Butian ? » demanda l’homme assis à la place du chef, qui se mit à rire. « Quelle autorité, vraiment ! Et un peu d’arrogance également ! »

Les jambes du jeune homme tremblèrent… Non pas à cause de la peur, mais parce qu’il avait dû utiliser beaucoup d’énergie pour aider l’Épée des Neuf Calamités à absorber les trésors de la chambre-forte. Le temps de finir de tout engloutir, il avait complètement épuisé toute son énergie. Il n’en restait plus la moindre goutte.

Il avait dû ensuite rentrer rapidement au pavillon sans avoir le temps de récupérer un peu. Cela étant, il voulait expressément que ses jambes tremblent au vu de la situation.

Ça tombait pile au bon moment : il voulait se servir de ces gens pour répandre la rumeur qu’il ne pratiquait aucun art martial…

« Comment ce petit fonctionnaire que je suis oserait se montrer arrogant devant vous, seniors ? » Les hommes en noir avaient beau ne pas pouvoir voir son expression, sa voix les rafraîchit autant que s’ils avaient eu de l’eau de pluie printanière. Elle leur faisait le même effet que celle d’un bon ami qu’ils n’avaient pas vu depuis bien longtemps.

Chu Yang s’était nommé lui-même « petit fonctionnaire », sous-entendant ainsi qu’il était un fonctionnaire de la cour royale et pas quelqu’un du Jiang Hu ! Laissez tomber votre étiquette d’artistes martiaux avec moi…

« Hein ? »  La vue d’un maître de niveau Roi était vraiment extraordinaire, et c’est pourquoi le chef eut des doutes en observant le jeune homme.

Ce ministre est censé diriger la plus grande agence d’espionnage de la Nation du Nuage de Fer, alors comment-il ne pas avoir la moindre force ? Et de plus, comment son énergie spirituelle peut être aussi véritablement pathétique ?

C’est un type ordinaire qui ne pratique pas le moindre art martial !

Son regard s’est figé et ses jambes ont tremblé quand il est entré ; il n’a pas de muscles et sa peau n’a pas la couleur de celle d’un praticien des arts martiaux.

Les rumeurs seraient-elles fausses ?

L’adolescent joignit ses mains : « Vous avez fait un long voyage pour arriver ici, mais je n’ai pas encore eu la chance de connaître vos noms ! »

« Tu n’as pas besoin de les connaître ! » Les hommes en noir lui jetèrent des regards furieux. « Nous sommes venus aujourd’hui déranger le ministre afin de lui poser quelques questions et d’éclaircir certains points… »

« Ha ha, je sais parfaitement pourquoi vous êtes venus ! » Le jeune homme entra nonchalamment dans la grande salle et fut encerclé par douze Vénérables martiaux. Il alla ensuite sur le côté et s’assit tranquillement.

« Tu le sais ? » Le chef le regarda avec un air cruel. À présent que ce ministre était tout près de lui, il était sûr qu’il était un homme ordinaire.

« J’ai découvert il y a deux jours aux portes de la citadelle deux personnes grièvement blessées. J’ai eu pitié d’elles et les ai envoyées au Pavillon Butian afin de les y soigner. » Sa voix était d’une grande tristesse, mais ne semblait pas éprouver le moindre regret.

« Où sont ces deux-là maintenant ? » Le chef des hommes en noir fixa fermement le Fourbe. Un artiste martial Vénérable ne peut pas mentir sous la puissance de mon regard ; un type ordinaire, encore moins !

« Ha ha, je suis sûr que vous savez déjà que notre Nation du Nuage de Fer a une grande estime pour les personnes talentueuses, Senior.  » Le ministre soupira. « De longues années de guerre ont affaibli notre pays, et nous manquons de talents. Ces derniers sont même de plus en plus difficiles à trouver, et c’est là le plus grand sujet d’inquiétude de la nation. J’ai passé bien des nuits à ne pas pouvoir trouver le sommeil depuis que le prince m’a confié le Pavillon Butian. Le petit officiel que je suis n’est pas parvenu à changer la situation… » raconta-t-il doucement.

Une pointe d’impatience traversa le regard du chef, mais il ne l’interrompit pas.

« Ce jour-là, en tombant nez à nez avec un maître dans le besoin en plein Nuage de Fer… » Chu Yang sourit amèrement, « j’ai immédiatement pensé à l’accueillir dans nos rangs… »

Les quatorze hommes en noir ricanèrent à cet aveu. À l’accueillir ? Tu l’as pris pour un type ordinaire ? C’était une personne du clan Mo, et un maître de rang Roi qui plus est !!

Même s’il était grièvement blessé, vous autres gens des Trois Royaumes Inférieurs ne peuvent même pas espérer qu’il vous adopte, alors de là à l’accueillir… Cela dit, ils surent immédiatement ce qu’il allait dire ensuite en ayant entendu cette réflexion.

Alors c’est pour ça qu’il les a sauvés tous les deux ! Je comprends mieux ! Si j’avais été à sa place, j’aurais certainement fait la même chose…

Après tout, la situation du Nuage de Fer est extrêmement grave.

« J’admets avoir pris trop de liberté… » Le jeune homme soupira, comme par aveu de son échec.

« Qu’est-il arrivé à ces deux-là après ça ? » demanda le chef après que ses yeux aient brillé sous son fin voile. Lui-même n’avait pas réalisé que sa propre voix était bien plus calme qu’auparavant.

Le type devant lui travaillait juste diligemment pour son pays et ne connaissait pas la situation, comment pourraient-ils lui reprocher quoi que ce soit ?

« L’homme costaud allait bien. Il avait beau souffrir de blessures internes majeures, il a récupéré rapidement. Par contre, la jeune demoiselle ne s’en est pas aussi bien sortie. Elle était si jeune et terrifiée… De plus, elle souffrait d’une blessure sérieuse et nous avons quasiment été incapables de la sauver… »

L’adolescent dit respectueusement : « Par chance, le Prince accorde une grande valeur aux personnes talentueuses, et a amené ces deux-là à Senior Du Shiqing… »

« Cependant, sa blessure était trop grave et même lui ne put que la maintenir temporairement en vie sans pouvoir la soigner complètement… »

Le chef réfléchit, puis il hocha la tête. Il savait que son coup d’épée, même s’il avait été légèrement bloqué par Mo Chengyu, n’était pas encaissable par une petite fille de neuf ans… Ce ministre disait la vérité.

Chu Yang disait la vérité à 90% du temps, et tout ce qu’il avait dit été vrai, si ce n’est sa motivation pour les aider. Naturellement, ça contribuait à ce que les autres le croient plus facilement…

« Et après ? »

« Après, cet homme… ahhh… Il était vraiment loyal et courageux. Un grand homme, vraiment. » Il encensa généreusement Mo Chengyu. « Il ne prit qu’une demi-journée pour récupérer, devant la situation, et emmena immédiatement la petite fille à la recherche d’un autre médecin… »

« J’ai essayé de le convaincre de rester, mais sans succès. Je lui ai même offert ma position de Ministre, mais ça ne l’a pas touché le moins du monde. » dit le Fourbe, plein d’admiration. « Sa seule condition pour rester était que nous guérissions la blessure de la petite demoiselle ; ce n’est qu’ainsi qu’il nous ferait une faveur. Mais… Malheureusement, nous en avons été incapables. »

« Incapables… Ha ha… » rit doucement le chef des hommes en noir. Il se dit en son for intérieur : Vous vouliez guérir une blessure causée par mon aura noire d’épée style Heimo ? Vous ignorez quelles sont vos propres limites.

« Hmmm… Il y a une erreur dans ce que tu m’as dit. Tu me mens ! » Il sentait que bien qu’il lui dise la vérité, il avait quand même dissimulé certaines choses…

« D’accord… Vous avez vraiment une excellente vue ! » dit le ministre avec admiration, avant d’admettre d’un air désarmé : « Cet homme a dit que bien que nous n’ayons pu soigner sa petite demoiselle, il devrait tout de même une faveur à notre Pavillon Butian, et qu’il nous rendrait notre bienveillance ultérieurement. »

 

Wazouille
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