DNC Chapitre 150
DNC Chapitre 152

Et voilà enfin le premier des chapitres bonus de DNC ! Je le dédie à Khultima qui, en plus d’être généreux, s’est montré d’une patience d’ange !

Encore un grand merci à lui et bonne lecture !

Sinon, que quelqu’un rende sa dignité à notre héros… C’est plus possible…

 

 

Chapitre 151 – Le studieux Ministre Chu

 

 

Cheng Yunhe, assis dans le fiacre, sentit ses émotions déborder subitement une fois qu’il eut quitté les portes de la ville. Il sortit aussitôt la tête par la fenêtre et regarda la porte nord de la ville majestueuse disparaître lentement de sa vue. Il pensa au foyer qui l’y attendait, où se trouvait ses parents, sa femme et ses enfants. Sa famille faisait partie du Grand Zhao depuis de nombreuses générations. Il était né et avait grandi dans la capitale ; il y avait passé en tout plus de quarante ans.

Il se souvint tout à coup d’un dicton : Vivre là, grandir là et mourir là.

Il sourit amèrement : Ce n’est pas parce que j’y ai vécu que j’y ai grandi, et ce n’est pas parce que j’y ai grandi que je vais y mourir ! Il semblait vouloir se convaincre de cette façon, parce qu’il sentait qu’il était possible qu’il ne meure pas dans son pays.

Un grand homme perd la vie sur le champ de bataille ; qui se soucie d’où il va être enterré ?

Il ne put s’empêcher de déclamer ces vers : (NDT ça faisait longtemps ! )

« Je ne me soucie pas de la mort, après quarante années

À traverser des milliers de kilomètres de sable doré.

Le triste vent d’automne a rendu tous mes cheveux blancs

Et les troubles sans fin m’ont refroidi en dedans. » (NDT ce devait être « refroidi le cœur », mais fallait bien suivre la rime !)

Une fois cela dit, il ne trouva pas son improvisation bonne, mais c’était quelque chose qui lui était venu sur le moment. Il sourit et pensa : pourquoi le dernier vers dit « m’ont refroidi en dedans » ? Le ministre m’a donné une grande responsabilité ! Ce voyage est une chance de me distinguer et d’avancer.

Il secoua la tête et se rassit dans le fiacre, sans s’embêter à écrire son poème improvisé.

Son départ coïncidait avec la fin de l’automne. Les feuilles parsemaient le sol tandis que les vents de saison soufflaient doucement sur le ciel morose. Les couches de nuages noirs qui y flottaient rendaient les cœurs moroses.

 

Pendant ce temps, dans la Citadelle du Nuage de Fer… Chu Yang avait fini trois défis. Il rentra au Pavillon Butian, prit un livre et se mit à lire.

Wu Qianqian fronça les sourcils, perplexe, en regardant la grosse pile de livres qui trônait sur son bureau.

Depuis quand notre Ministre Chu est devenu aussi studieux et lit aussi diligemment ? Une telle concentration où il lit sans se reposer, manger ou dormir ferait rougir de honte tous les érudits qui ont travaillé dur pour devenir des fonctionnaires !

Mais…

Si notre Ministre lisait des livres sur la stratégie militaire, l’art de la guerre ou encore quelque chose comme l’histoire du continent, la demoiselle n’aurait pas trouvé ça aussi étrange.

Mais ce type lisait des livres que les intellectuels considéreraient comme de la littérature inférieure ! Parmi ses livres se trouvaient les « Fameuses Histoires d’Amour » et d’autres fictions. Il lisait même des histoires surnaturelles absurdes !

C’était des histoires courtes que leurs auteurs avaient écrites pour s’amuser pendant leur temps libre. Elles ne servaient aucun but et étaient probablement utilisées pour amadouer les enfants…

C’était vraiment cocasse !

Le jeune homme fixait intensément les livres, comme s’il était complètement captivé. On le voyait même marmonner comme s’il essayait de se souvenir de l’histoire, ce qui laissa sa secrétaire sans voix…

Le pire était qu’il paraissait adorer ses lectures, et il riait même d’un air idiot de temps à autre !

Cet homme qui portait une robe noire et un masque effrayant, qui occupait une position de pouvoir… lisait un livre puéril et riait même occasionnellement !

Sans même y assister personnellement, n’importe qui aurait la chair de poule en imaginant une scène pareille… (NDT ALERTE ENLÈVEMENT ! OÙ EST LE RESPECT)

Wu Qianqian avait des vagues successives de chair de poule… De son côté, le Ministre Chu continuait de glousser comme un idiot. Le plus indigne de sa position était que son esprit se mettait parfois à errer et son regard devenait alors vide. Il bavait alors légèrement comme s’il rêvassait à une chose lointaine…

Il avait lu des livres au point que son esprit en quitte son corps… Et des livres pour enfants en plus… Il devait vraiment avoir atteint un était d’illumination spirituelle incroyable ! (NDT omg la violence de ce sarcasme !)

La jeune femme se lamenta silencieusement. Quand est-ce que cette longue journée va enfin se terminer ?

Un rire flippant et dépravé éclata derrière elle tandis qu’elle s’occupait de paperasses. Elle aurait déjà frappé le Roi des Enfers Chu au visage avec son bouquin si elle n’avait pas été patiente et dotée d’un sens de l’humour solide… Elle lui aurait ensuite jeté son thé au visage et lui aurait montré la porte du doigt !

L’origine des livres la laissait encore plus muette. Ce roi des Enfers Chu avait abusé de son pouvoir et envoyé ses puissants subordonnés à leur recherche. Il était très doué pour ce qui était d’envoyer des assassins chercher des contes pour enfants. (NdT PO PO POOOOO) ‘Chacun d’entre vous doit en ramener au moins vingt ! Comment ça, vous ne pourrez pas en tenir autant ? Alors vous serez reçu à coups de punitions corporelles !’

La demoiselle devait presque cesser de respirer pour s’empêcher de rire à chaque fois qu’elle repensait à ces hommes féroces qui avaient l’air si pitoyables et désarmés en portant des piles de livres pour enfants.

Ça ne s’arrangea pas quand elle vit le Chef de Palais Cheng porter une pile immense de livres.

Non, mais, un vieil homme au visages ridé et lugubre qui porte une pile de comptines…

Elle partit dans un énorme fou rire !

Une fois, le Prince Tie Butian était venu rendre visite à son ministre, mais celui-ci était si captivé par sa lecture qu’il continua de lire calmement en sa présence. Son Altesse en resta bouche bée de surprise.

Ensuite, ce dernier posa une question à Wu Qianqian qui la fit rire incontrôlablement à chaque fois qu’elle y repensait : « Ah, le Ministre Chu est en train de se cultiver ? »

Son comportement rendit les gens perplexes… Il était quand même le chef d’un réseau d’espionnage, le superviseur d’un groupe d’assassins et le ministre d’une organisation d’espionnage…

Le pire était qu’il arrivait tôt le matin en disait d’un air triste : « J’ai oublié cette histoire ! »

Sa secrétaire en restait coi !

Quel genre de personne se comportait ainsi ?

Elle calcula que tous les livres qu’il avait lus jusque-là pourraient remplir plusieurs gros coffres !

Le pire était que non seulement ce type aimait les livres pour enfants, mais également les jouets pour enfants ! Et pas ceux pour garçons, mais pour filles !

Elle l’avait même vu de ses yeux vu tenir une poupée d’un air rêveur en disant : « Je dois la ramener à la maison ce soir ! »

Son cauchemar quotidien se déroulait quand le Ministre Chu s’apprêtait à partir. il lui disait à chaque fois : « Si tu as le temps, va m’acheter un jouet, Sœur Aînée Martiale ! »

Elle était presque prise de convulsion à chaque fois qu’elle entendait cette phrase.

La seule fierté qu’elle pouvait tirer de cette situation était :

L’un d’entre vous a-t-il jamais vu le Roi des Enfers Chu rire comme un idiot en lisant un livre ? Non, je suis la seule !

L’un d’entre vous a-t-il jamais vu le Roi des Enfers Chu regarder une poupée d’un air rêveur ? Eh non, je suis encore la seule !

Elle ne l’avait jamais dit à personne, mais elle avait bien vu ces expériences enrichissantes !

La voix de Cheng Ziang leur parvint de derrière la porte du bureau. « Quelqu’un veut vous voir, Ministre ! » On aurait dit qu’il venait de se faire arracher une dent tant sa voix était ténue par rapport à d’habitude.

Ses subordonnés devaient savoir ce qu’il faisait, alors pourquoi le déranger ?

Chu Yang était occupé à ‘faire des recherches’ et à ‘étudier’, il n’avait pas la moindre patience.

« C’est la personne qui est venue l’autre jour, Monsieur ! » Le visage du vieillard était aussi plissé que la surface d’une margoseJe l’aurais déjà renvoyé si j’avais pu, mais on ne peut pas renvoyé ce type ! Il est du Clan Heimo et c’est un maître de niveau Roi !

« Les gens de l’autre jour ? » demanda le jeune homme, un peu perplexe.

Une voix glaciale s’éleva soudainement : « Vous avez vraiment du courage, Ministre Chu. »

Avant même que la phrase ne se termine, une personne en noir apparut sur le pas de la porte. Ses mouvements étaient extrêmement rapides, comme ceux de démons ou de fantômes.

L’adolescent leva aussitôt la tête et s’exclama avec surprise : « Ha ha, je pensais qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre, mais c’est vous, monsieur ! Asseyez-vous, je vous en prie ! Je comprends mieux pourquoi une pie chantait tôt devant la porte, ce matin ; c’était à cause de votre venue ! Qianqian, amène-nous du thé ! Et le meilleur ! Va vite me le chercher !

Cet accueil enthousiaste et chaleureux donna l’impression au Roi du Sabre des Heimo qu’il rencontrait un membre de la famille qu’il n’avait pas vu depuis des années.

Une fois qu’il eut fini de parler, le Ministre Chu se leva rapidement et alla accueillir son invité.

L’expert des Heimo grogna et allait dire quelque chose quand il aperçut un livre pour enfants sur le bureau du Roi des Enfers Chu, qui s’était ouvert sous un coup de vent.

Le ministre du Pavillon Butian lisait clairement un livre appelé « l’Histoire du buffle domestique et du chien méchant »… Son regard erra sur le bureau et il vit de nombreux autres livres du genre. Il y avait pêle-mêle « Le Secret du Palace », « L’histoire d’amour du crapaud à trois têtes et du cheval à deux pattes » (NDT pardon ? °°) et même « Blanche-Neige et les Sept Nains » !

Le Roi du Sabre eut l’impression de devenir fou et peu après, il lança un regard furieux au Ministre Chu. On pouvait voir le dos de sa main se couvrir de chair de poule !

Wu Qianqian se tenait sur le côté, la tête baissée de honte de son supérieur. Elle tentait de se retenir de rire.

« Ah… Ahem ! *tousse  tousse*…. » Le Fourbe eut légèrement honte, et cria pour couvrir ses arrières : « Qianqian, tu n’as pas encore rangé tes livres ? À quoi ça rime de laisser notre invité voir ça ? »

Il regarda ensuite nonchalamment le Heimo : « C’est amusant ! *Tousse… Tousse…* Toutes les jeunes femmes sont comme ça ! Ha ha… » (NDT salut je m’appelle Chu Yang et j’ai pas de face !)

La jeune femme blêmit de rage. Depuis quand ce sont mes livres ? N’essaie pas de me mettre tes livres sur le dos si tu veux conserver ta dignité ! Cela dit, elle ne put que lui jeter des regards noirs. Elle avait beau être agacée, elle n’osa pas le faire savoir et ravala donc silencieusement sa colère en récupérant « ses livres ».

Les lèvres du Roi du Sabre se tordirent alors qu’il s’asseyait et maudissait silencieusement ce type éhonté. Ces bouquins sont clairement de ton côté, tu en as même un en main et tu fais porter le chapeau à la fille d’un autre ! Cela dit, il rit et lui dit : « Ce n’est rien ! Toutes les petites filles aiment ces livres… »

Il se mit aussitôt à rougir en disant cela. Les petites filles étaient supposées avoir sept ou huit ans, mais celle qui se trouvait devant lui en avait déjà dix-sept ou dix-huit !

Cependant, il était venu demander une faveur ce jour-là, aussi devait-il se montrer agréable !

Wu Qianqian jeta tous les livres dans un coffre, qu’elle porta jusqu’au Ministre avant de dire. « Monsieur le Ministre, donnez-moi le livre que vous avez en main s’il vous plaît ! C’est mon livre, rendez-le-moi s’il vous plaît ! Vous vous en êtes assez servi pour vous éventer comme ça ! »

« Argh… » Chu Yang réalisa enfin qu’il tenait encore un livre et le jeta rapidement dans le coffre que sa secrétaire tenait. Il rit bruyamment : « Il fait trop chaud, que veux-tu ! »

Le Heimo sentit sa bouche tressaillir en pensant : On est à la fin de l’automne, connard ! Toutes les feuilles sont déjà tombées des arbres et il va bientôt neiger ! Si tu t’éventes encore à cette période, c’est que tu as vraiment une santé de merde !

Wazouille
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13 thoughts on “DNC Chapitre 151

  1. mdrrr on sais très bien pourquoi il lis tout ça c’est pour sa bien aimé (gamine) qu’il héberge chez lui ^^

    merci wazouille et Khultima !!!!

  2. Merci pour le chapitre. Cet enfoiré qui met tout sur le dos de sa pauvre secrétaire ^^

    Ps : pas de problème. Entre tes vacances, les récents problèmes survenus sur le site ( qui j’espère se règlent lentement mais sûrement ) et tes soucis de santé, je me doute que tu n’as pas trouvé le temps de le sortir plus tôt. On patientera le temps qu’il faudra.

  3. Merci pour le chapitre.
    PS:Et dire qu’il pourrait facilement regagner cette partie de sa dignité en disant simplement que « c’est pour divertir ma nièce » ou quelque chose dans le genre… Enfin peut-être,les rires donnent le goût de lancer une alerte pédophile alors…

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