DNC Chapitre 183
DNC Chapitre 185

Et hop, voilà notre DNC du mercredi ! Un TDG bonus va rapidement suivre, ainsi qu’un SW dans la nuit !

Désolé pour le retard, j’ai fait un bras de fer avec l’asthme et j’ai fini par gagner x)

Bonne lecture =)

Chapitre 184 – Une seule promesse

Les deux hommes marchèrent le long du lac l’un à côté de l’autre. Mo Tianji sortit un petit pichet de vin et dit : « J’ai brassé ce Vin Tian Ji moi-même. Bbien qu’il ne puisse rivaliser avec les bons vins que tu as l’habitude de boire, il contient toute ma sincérité ! »

« Merci ! » Chu Yang pensa : Dans ma vie précédente, tu présentais toujours ton Vin Tian Ji dans de grandes jarres mais aujourd’hui, on dirait que ça te déchire le cœur que de sortir une toute petite cruche ! 

« Xiao Wu est ma sœur biologique ! » Le jeune maître Mo s’assit lentement. Il regarda longuement le lac puis dit : « L’accouchement de ma petite sœur a été difficile, et notre mère s’est retrouvée alitée. D’un autre côté, le Clan Mo traversait une période faste, mais le clan était en proie au chaos et il devait affronter de nombreux ennemis. Mon père était complètement dépassé, et même mon frère aîné dut aider à régler certains problèmes… »

« Du coup, j’ai dû la cajoler, lui raconter des histoires et jouer avec elle tous les jours. Tu sais, Frère Chu, quelles ont été ses premières paroles… ? ‘Second frère’ ! » Mo Tianji sourit chaleureusement, fier comme Artaban. « J’éprouve de la joie et de la fierté à chaque fois que je l’entends m’appeler ‘Second Frère’ de son adorable petite voix… » (NdT Glauuuuuque)

« Ma mère resta malade trois années durant, pendant lesquelles Xiao Wu a quasi toujours été près de moi. »

« Xiao Wu… est mon trésor ! »

« À trois ans, elle montra un grand potentiel envers les arts martiaux et grâce à ça, le clan découvrit qu’elle avait les Trois Méridiens Yin, un rare talent tombé du ciel ! » Le jeune maître Mo gloussa : « J’avais treize ans cette année-là, et j’ai bu du vin pour la première fois. J’étais tellement heureux pour Xiao Wu que j’ai fini complètement ivre… Mon père était furieux et m’a collé une raclée. »

« Ces Trois Méridiens Yin providentiels lui assuraient une vie exceptionnelle et elle aurait même pu choisir son époux sans que le clan n’y trouve à redire. En bref, elle aurait pu avoir tout ce qu’elle voulait ! »

« J’espérais vraiment qu’elle puisse mener la vie dont elle rêvait et devienne la mariée la plus heureuse de tous les Neuf Cieux ! En fait, j’avais même l’intention de tous les convier à son mariage ! »

« Je voulais que tous les habitants des Neuf Cieux assistent à ses noces ! Je voulais que le monde entier la bénisse de ses vœux ! Ainsi, elle aurait reçu tout le bonheur du monde ! Tout pour Xiao Wu ! »

Mo Tianji parlait à voix basse, mais il avait néanmoins l’air de crier de toute son âme, comme si son seul souhait était le bonheur de sa sœur… En même temps, ses cris déchirants révélaient aussi l’impuissance qu’il éprouvait…

Chu Yang en fut ému !

Il s’attendait, bien sûr, à ce qu’il aime et se soucie de Xiao Wu, mais certainement pas à ce point ! L’amour profond que partageaient le frère et la sœur dépassait l’entendement.

Je comprends mieux que Mo Tianji ait voulu me tuer malgré notre grande amitié ! Rien n’est plus important, aux yeux de ce Maître du Calcul et de la Manipulation, que sa petite sœur !

Je ne peux vraiment pas lui en vouloir d’avoir envoyé trois Rois Martiaux me régler mon compte. Il ne pouvait mobiliser davantage d’experts, à ce moment…

Quant à ceux qui sont venus avant… Il a probablement dû divulguer mes informations à tout le monde pour les convier à mes funérailles… Était-ce un dernier geste eu égard à notre amitié ? Il aurait pu me faire assassiner avec un seul Roi Martial, alors pourquoi a-t-il fallu que tant de monde meure ?

Le jeune homme sentit le coin de ses lèvres tressaillir en un sourire amer. Le passé était révolu et il ne pouvait que spéculer sur les causes…

« Comprends-tu ce que je ressens, Frère Chu ? » dit le jeune maître Mo lentement. « Maudits soient les Heimo ! Ils ont détruit les Trois Méridiens Yin de Xiao Wu ! Ses Trois Méridiens Yin, bons dieux ! Je n’arrive pas à croire qu’ils soient si vicieux ! »

« Le futur de ma petite sœur a été détruit avec ses Trois Méridiens Yin ! » Il baissa la tête. « Notre Clan accorde plus d’importance à la force qu’à autre chose… Les étrangers ne peuvent pas s’imaginer la cruauté que ça entraîne ! Mo Qingwu aura du mal à garder son statut une fois que le clan l’apprendra ! Et je n’en suis, pour l’instant, qu’un membre sans importance… »

« Qui plus est, mon frère aîné va certainement tenter d’envenimer la situation ! » cracha Mo Tianji entre ses dents.

« Je suis tellement impuissant, Frère Chu ! » Il releva lentement la tête et murmura, le regard perdu au loin : « Sais-tu que je suis en train de prier pour que les cieux guérissent les Trois Méridiens Yin de ma petite sœur, quitte à ce qu’ils prennent ma vie en échange ? Je mourrais sans la moindre hésitation pour elle ! »

« J’aimerais vraiment… vraiment laisser Xiao Wu ici avec toi. Je peux voir que tu l’aimes… Mais ça n’est pas la solution. C’est vraiment regrettable, mais tu es bien trop faible actuellement pour que je puisse te la confier ! »

Le jeune maître parlait… Et le Ministre l’écoutait sans rien dire, les yeux luisants dans la nuit.

« Je vais ramener Xiao Wu au clan demain matin ! » Mo Tianji prit une grande inspiration et poussa un long soupir. « Merci, Frère Chu ! En sauvant Xiao Wu, tu m’as sauvé moi, Mo Tianji ! »

« Je ne vais pas parler davantage, mais je te promets une chose : si tu devais avoir des problèmes, tu n’as qu’un mot à dire et je mobiliserai toutes les forces que je peux convoquer pour t’aider ! » dit-il sincèrement. « C’est un serment que je te fais à toi, mais aussi à mon cœur et à ma conscience. Je n’ai jamais promis quoi que ce soit à quiconque, pas même à ma femme ! »

« Tu es le premier à qui je fais une promesse ! »

Chu Yang resta silencieux un long moment, l’air solennel, puis il dit tout à coup : « As-tu confiance en moi, Frère Mo ? »

Ce dernier gloussa : « Au point de te croire sur parole ! »

« Frère Mo, tu m’as fait une promesse et je vais faire de même sur-le-champ ! » Le jeune homme prit une grande inspiration et dit : « Je peux… guérir la blessure de Xiao Wu, définitivement ! Mais je ne suis pas sûr du temps que ça prendra. Ce peut être quelques mois comme une ou deux années… »

Mo Tianji le fixa intensément et, un long moment plus tard, il sourit : « Je te crois ! »

« Alors j’ai besoin que tu la protèges le temps que je sois capable de la soigner ! » dit solennellement l’adolescent. « C’est ma seule requête ! »

Son interlocuteur fronça les sourcils, se leva et fit les cent pas. Après quelques va-et-vient, il soupira et dit : « Je ne vais pas te mentir, Frère Chu… Je ne peux pas maintenir sa position dans le clan ! »

« Même mon père en serait incapable ! »

« Personne ne peut douter de mon amour à son égard, mais c’est le clan qui lui a donné cette situation considérablement privilégiée. Je n’ai pas… encore, le pouvoir d’y faire quoi que ce soit. » Le jeune maître Mo parut brisé par le chagrin. « Je peux juste te promettre de la protéger une fois qu’elle aura perdu son statut initial ! Mais je ne peux pas l’aider à le conserver ! »

« Ne me force pas à déclarer la guerre à ton Clan Mo. » Chu Yang dit à voix basse : « Si j’apprends que Mo Qingwu a été maltraitée, je le lui ferai payer ! »

« Frère Chu… Tu n’es pas en position de dire de telles choses. » Mo Tianji secoua la tête et sourit tristement : « Je sais que tu l’aimes, mais tu as les yeux plus gros que le ventre ! »

Le jeune homme sourit légèrement et pensa : Mo Tianji, tu es peut-être prêt à prendre des risques pour Qingwu, mais ton amour pour elle n’égale pas au mien. Il se sentit un peu fier, en y réfléchissant.

D’après ce que Tianji lui avait dit, la confrontation semblait inévitable… Il se retrouva à espérer que le Clan Mo n’aille pas trop loin !

Il se leva et prit la jarre de Vin Mo Tianji. Il la déboucha, la siffla d’un coup, puis il la jeta dans le lac en en troublant la surface. Il se sentait libéré d’un terrible poids !

Mo Tianji avait défait les nœuds qui étouffaient son cœur !

Il avait cru, en mourant sous ses manigances, que son meilleur ami l’avait trahi ; il en fut terriblement blessé.

L’adolescent accordait une grande importance à l’amitié ! Il ne l’accordait qu’avec parcimonie, au point que le jeune maître Mo fut son seul ami !

Et ce fut bien pourquoi il ne pouvait pas lui pardonner si facilement sa trahison !

Mais à présent, il ne lui reprochait plus rien.

En plus d’être son grand-frère, il est prêt à mourir pour Qingwu… Il est normal qu’il ait voulu se venger du responsable de sa mort.

C’est parfaitement normal ! C’est même son devoir !

En fait, si Mo Tianji était alors venu le trouver après qu’il ait appris la vérité, en lui demandant de se suicider… Le Fourbe n’aurait pas hésité une seule seconde à obéir !

Les deux hommes suivirent la rive du lac et en firent le tour. Le jeune maître Mo parvint à se ressaisir pleinement ; il n’avait jamais craqué de la sorte devant quiconque auparavant.

Mo Chengyu affichait un air coupable, la tête baissée.

« Second grand-frère, viens vite voir ça ! Whoa… Ce sabre est un cadeau de Frère Chu Yang ! » Mo Qingwu tenait joyeusement le Sabre Rêve d’une douce Danse en trottant vers eux sur ses petits pieds. Elle voulait naturellement montrer son trésor à son aîné bien-aimé…

« Un sabre que Chu Yang t’a donné ? » Mo Tianji jeta un regard à ce dernier d’un air douteux. Il reçut le sabre entre ses mains et fronça les sourcils : « Il est si léger ! »

Tout à coup, ses yeux brillèrent et il demanda à son ami : « C’est de l’Acier Nuage Rouge ? »

« Comment l’as-tu deviné ? » Gu Duxing était mécontent. Pas un seul membre de la bande n’était parvenu à identifier le matériau sur-le-champ alors que le jeune maître Mo, lui, n’avait même pas dégainé l’arme ; il avait pu le déduire d’un simple regard sur le fourreau en piteux état. Était-il vraiment aussi intelligent que ça ?

« En quoi est-ce difficile ? Le sabre est très léger, et il n’est clairement pas fait de bois. Frère Chu aime énormément Xiao Wu, aussi ne lui ferait-il pas de cadeaux ordinaires. » répondit Mo Tianji nonchalamment. « Xiao Wu a vu de nombreux objets précieux au clan, alors ce sabre doit être inestimable pour qu’elle l’aime autant. »

« Xiao Wu aime la couleur rouge, couleur caractéristique de ce métal. Et, le plus important, Frère Dong a eu un regard envieux en la voyant le sortir. »

Il continua : « Pour que ce sabre puisse rendre le second jeune maître du Clan Sabre Noir envieux… »

« Pour qu’il puisse être aimé de Xiao Wu… »

« Que Chu Yang lui ait donné… »

« Et qu’il soit aussi léger… »

Le jeune maître Mo sourit à l’épéiste : « Alors, Frère Gu ? »

Gu Duxing recula d’un pas et leva les mains en signe de reddition. Il répondit avec un sourire peiné : « Tu es incroyable… Ne m’adresse plus la parole ! »

 

Wazouille
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11 thoughts on “DNC Chapitre 184

  1. Merci pour le chapitre.
    PS:Mo Tianji est tellement incroyable que son entourage ne supporte pas de l’entendre parler !!

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