DNC Chapitre 56
DNC Chapitre 58

L’intrigue progresse, Chu Yang troll mais se fait surprendre, tout va bien !

Ce soir, chap bonus de TDG et demain, un de BTTH ! (si je peux, demain on aura deux bonus)

Bonne lecture !

 

 

 

Chapitre 57 – Atteindre le Nuage de Fer

 

Suivant le regard de Chu Yang, le prisonnier masqué à côté de lui rit et dit fièrement : « Ces… mes frères martiaux ne sont pas mauvais, hein ? »

Dans le groupe, même le Vieux Gao et Du Shiqing n’osaient pas être irrespectueux à son égard, à cause de son statut particulier. Seul Chu Yang le traitait avec brusquerie.

Cependant, ce prisonnier savait qu’il était plus sûr pour lui de rester près du jeune homme, même si discuter avec lui le rendait parfois furieux. Il ne voulait absolument pas s’en séparer et rejoindre quelqu’un d’autre du groupe.

Il pensait que même si Chu Yang était grossier avec lui, il était le seul qui ne veuille pas le tuer. Les autres pouvaient bien être très courtois à son égard, ils voulaient tous lui faire la peau.

Il y a mille chances contre une qu’ils me poignardent une fois qu’ils seront en sécurité… C’était définitivement une possibilité !

Seul Chu Yang ne ferait pas une chose pareille !

« Ce sont de bons soldats ! » dit le jeune homme à voix basse, tandis qu’il jetait des regards en direction des hommes et des chevaux qui se déplaçaient comme un raz-de-marée noir.

« Bien sûr que ce sont de bons soldats ! » dit fièrement le captif. « Autrement, comment pourraient-ils gardés le… rah, enfoiré ! Comment as-tu osé me piéger ? »

Chu Yang roula silencieusement des yeux et s’expliqua sincèrement : « Tu crois que je m’abaisserais à essayer de te faire parler ? » Il secoua la tête de dédain et dit : « Si je veux savoir quoi que ce soit de ta part, je n’ai besoin que d’aphrodisiaque, et il n’y aura rien que je n’apprendrai pas… »

L’homme trembla immédiatement. La bouche bée, il regarda le jeune homme comme s’il regardait un animal, et décida qu’il serait sage de ne rien dire de plus. Tout ça parce qu’il s’était souvenu de ce qu’il lui avait dit l’autre fois : « Je vais te foutre à poil, te traîner jusqu’aux chevaux et leur refiler de l’aphrodisiaque ! »

Rien que d’y repenser, il sentit ses cheveux se dresser sur sa tête ; si ça devait arriver, il ne pourrait probablement pas résister à un  truc pareil…

Finalement, un matin, le groupe fit enfin les grandes murailles d’une ville au loin.

Du Shiqing et le Vieux Gao poussèrent simultanément un soupir de soulagement.

Ils étaient enfin arrivés à la périphérie de la Nation du Nuage de Fer ; il y avait de petits villages un peu partout, ainsi que des bâtiments officiels ça et là. Il ne devait plus y avoir le moindre risque d’assassinat !

Parce que si le Docteur devait être assassiné dans le pays, Tie Butian serait furieux ! Les fonctionnaires craindraient également des retombées, et voilà pourquoi tout le monde traiterait Du Shiqing comme si c’était leur propre grand-père. (NdT la Chine était un pays très attaché à ses anciens, un grand-père est très respecté, idéalement)

Comme on pouvait s’y attendre, les portes de la citadelle étaient couvertes de drapeaux claquant au vent et un groupe de soldats en sortit. C’était, évidemment, pour accueillir le Docteur !

Un groupe de centaine d’hommes en noir qui marchait encore en parallèle à eux tourna en même temps la tête vers les portes et regardèrent les soldats en sortirent. le Vieux Gao tourna également la tête, révélant un air meurtrier dans son regard ! S’il tuait le prisonnier là maintenant, alors cette centaine de types ne pourrait probablement pas l’en empêcher !

L’atmosphère entre les deux groupes devint soudainement tendue.

« Tu devrais me relâcher… » dit l’otage en voyant l’air meurtrier du vieil homme. Avant qu’il ne puisse finir sa phrase, Chu Yang attrapa le tissu avec lequel il était attaché et le souleva. Il s’envola avec le prisonnier qui faisait cent kilos.

Le Vieux Gao avait un temps de retard, et ne put s’empêcher de fixer le jeune homme et de crier rageusement : « Tu… ! »

On entendit un « woosh » tout d’un coup, et la silhouette du prisonnier vola sur sept ou huit mètres. Un sifflement se fit entendre et un cheval accourut. Le guerrier sur le cheval leva les bras et attrapa l’homme, et la monture s’emballa immédiatement. Le prisonnier bascula ses jambes et s’assit sans encombre sur le dos du cheval.

La centaine d’hommes en noir poussa des cris de joie à l’unisson. Tout d’un coup, l’ex-prisonnier cria un ordre, et la centaine d’hommes arrêta simultanément leur montures. Ensuite, ils formèrent un cercle autour du groupe de Du Shiqing. Chaque regard sous les masques était plein d’intention de tuer, assez pour coller des frissons à tout le monde.

Une fois qu’ils eurent formés un cercle entier, l’ex-otage rit et cria : « Petit bâtard, on se retrouva et ce jour là, je te foutrai à poil et refilerai  de l’aphrodisiaque aux chevaux ! » Il hurla d’un air triomphant, comme si le fait qu’il ait été prisonnier ne soit pas honteux, mais un glorieux exploit.

Chu Yang fut un peu étonné, et se sentit plein d’humilité devant la peau épaisse de ce type. (NdT les gens éhontés, qui ne laissent pas la honte les toucher, sont considérés comme ayant la peau épaisse :p Et Chu Yang trouve qu’il est encore loin d’avoir le niveau de ce mec)

« On s’en va ! »

Après ça, l’homme plissa les yeux et fixa le groupe du Vieux Gao d’un air de défi. D’un geste de la main, il fit faire demi-tour à son cheval et accéléra, en menant ses hommes. Les guerriers à sa suite le suivirent de près, formant une rivière noire sur la route !

Le groupe galopa vers l’horizon, en laissant derrière lui un grande nuage de poussière jaune. On entendit le rire d’un homme résonner au loin. « Bordel de merde ! Vous avez préparé du bon vin pour moi, les gamins ? J’ai souffert sous les mauvais traitements de ce type impitoyable… J’ai même pas pu enlever mon masque ces derniers jours ; ma tronche doit être probablement aussi blanche que ces fils de riches faiblards… »

Des rires éclatèrent, suivis de sifflements non-stop et de cris ; c’était très chaotique. Clairement, personne dans sa suite, quelque soit son grade, ne trouvait que cette capture ait été un déshonneur.  Ils ne semblaient pas non plus être préoccupés par le fait qu’ils ne soient pas parvenus à tuer le docteur.

Il semblait que le retour sain et sauf de cet homme soit la chose la plus importante au monde ! Que leur mission ait été un échec… Ils s’en fichaient.

Le Vieux Gao leva la tête et demanda à Chu Yang : « Pourquoi l’as-tu laissé partir ? »

« On ne peut pas marcher dans le Jiang Hu sans tenir parole ! » répondit froidement le jeune homme, sans la moindre compromission. « De plus, j’ai une dette envers Senior Du et suis venu l’escorter, je n’ai rien à voir avec vous autres ! »

Il dit lentement et avec un léger dédain : « Si vous aviez été assez courageux pour le tuer au moment où je l’avais attrapé, alors je n’aurais rien dit. En fait, je vous aurais même félicité pour votre grande loyauté envers vos frères martiaux. Au pire, nous aurions tous été des fugitifs, ensemble. Mais non, vous avez attendu d’être en sécurité pour vous venger. Ahahah… Vieux Gao, tu n’as pas obtenu le titre de « Aïeul au Sabre de Feu » en agissant de la sorte, pas vrai ? »

Les quatre gardes restant, en l’entendant, rougirent tous jusqu’aux oreilles et ne pipèrent mot.

Le vieil homme hocha lentement la tête et dit : « Bien ! Bien ! Bien ! … » Il répéta trois fois le même mot… Son expression devint de plus en plus sérieuse.

Chu Yang grogna froidement et dit d’un ton arrogant : « Alors, avais-tu l’intention de brûler le point après avoir traversé la rivière et de te débarrasseur de celui qui t’a sauvé ? » (ça veut dire abandonner son bienfaiteur après avoir atteint son but)

La seul chose qui intéressait le jeune homme, c’était son objectif. Il n’avait aucune considération pour les types comme lui.

Gao Weicheng fut surpris ; il le dévisagea un moment puis fit enfin demi-tour et s’en alla.

A l’arrière, Du Shiqing soupira et dit : « Vieux Gao, Chu Yang n’a pas tort. Un homme doit tenir ses promesses. »

Le vieil homme était déjà loin, et son corps bossu s’arrêta un moment. Il se retourna. « Oui Monsieur, vous avez raison. »

Chu Yang fut grandement surpris, sur le coup !

C’était la première fois qu’il avait vu le vieux Gao parler à Du Shiqing. Il ne s’attendait pas à ce qu’il traite le docteur aussi respectueusement. Ce niveau de révérence était celui d’un rapport maître/serviteur.

Le vieil homme était renommé comme étant l’ « Aïeul au Sabre de Feu ». C’était quelque peu inhabituel.

L’adolescent prétendit être en colère, mais il ne pouvait s’empêcher de se demander intérieurement : Se peut-il que Du Shiqing… Y a t’il quelque chose de spécial à propos de lui ?

Après deux jours supplémentaires, ils arrivèrent à la Citadelle du Nuage de Fer. Du Shiqing fut accueilli par des réceptions enthousiastes dans les petits villages sur le chemin.

Cependant, l’attitude du Vieux Gao et de ses hommes envers Chu Yang devint plus froide de jour en jour. Ça en arriva au point où ils le détestèrent. Le jeune homme était seul, comme un loup solitaire.

Celui-ci resta indifférent à ce changement d’attitude, et passa chaque journée à parler avec le docteur de sujets médicaux. Ce fut, contre toute attente, très intéressant pour lui. Chu Yang était très perspicace et, dans certains cas, lui donna même de nouvelles idées, ce qui fit que Du Shiqing apprécia grandement la conversation également. Du coup, ils ne s’ennuyaient jamais à parler.

Le jeune homme se servit de cette opportunité pour se remettre à niveau sur des sujets médicaux qu’il ne comprenait pas dans sa vie passée. Que ce soit au combat ou en déambulant dans le Jiang Hu, ce qui permettait de sauver sa vie était toujours utile !

La progression du groupe de Du Shiqing fut rapporté trois fois par jour à la Citadelle du Nuage de Fer. Il se disait même que le prince du Nuage de Fer, Tie Butian, voulait même accueillir le docteur en ville lui-même. C’était définitivement un sacré privilège qu’on lui accordait !

Il n’y avait plus que quinze kilomètres avant la Citadelle !

Au sommet de celles-ci, des drapeaux étaient battus par le vent. Tout d’un coup, un groupe de soldats bien habillés sortit de la porte et se tint sur deux rangs bien ordonnés, d’un côté et de l’autre de l’entrée. Leurs rangs s’étendirent sur près de deux-trois kilomètres. Ensuite, un groupe de cavaliers galopa rapidement entre les deux rangées de soldats et, après avoir parcouru près de cinq kilomètres, il s’arrêtèrent.

Ces cavaliers se séparèrent et créèrent un passage ; un jeune homme en robe blanche y apparut, étonnamment. Ses vêtements étaient complètement blancs et il chevauchait un cheval blanc… C’était comme si, devant la citadelle, avait poussé une fleur blanche comme neige. Une sculpture de glace blanche, précieuse comme du jade et à l’air vaillante !

Wazouille
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