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Bisoiiiiiir, voilà le DNC que vous attendiez tous ! Si je parviens, un BTTH bonus vous attendra ce soir !

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 63 – Pavillon de l’Armement Divin : Seulement pour ceux qui ont de l’argent

 

Sur la plaque faisant face à la rue fréquentée, le vernis doré les cinq mots flamboyants « Pavillon de l’Armement Divin » brillaient d’une lueur éblouissante. La moitié de la rue était même couverte de ce reflet doré aveuglant.

Les distiques des deux côtés étaient écrits sur des panneaux d’argent avec un lettrage doré. L’installation entière faisait très ‘nouveau riche » et quiconque passant par là remarquait immédiatement la puanteur lourde de l’argent qui venait de là.

Sur les panneaux étaient écrits : « Couper à travers l’acier comme à travers la boue n’est pas un rêve, cette révélation s’offre à vous ! »

En dessous : « Moi, (NdT Comme dans Moi, ton Père :p) j’ai toutes sortes d’armes divines, entrez rapidement si vous les voulez ! »

Sur une banderole : « Pas besoin d’attendre ! »

Une pancarte avait été posée contre la porte : ‘Le Pavillon de l’Armement Divin est ouvert à l’argent, ceux qui n’ont que quelques pièces d’argent n’ont pas besoin d’entrer. Des millions de taels d’argent suffisent à peine, un million de taels d’or ne font pas de vous un riche. Des Trésors Célestes n’attendent que vous ; vous serez satisfaits au moment où vous entrerez.’

De toute évidence, c’était non seulement un nouveau-riche mais aussi quelqu’un sans grande éducation. Tout faisait extrêmement kitsch, de l’apparence de la maison aux panneaux. Même les mots inscrits sur ces derniers étaient tordus et plein de mauvaises intentions. C’est comme comme si on avait forcé un rat à boire du vin après avoir trempé sa queue dans de l’encrer, pour enfin tracer ces mots en traînant sa queue sur le papier, ivre mort.

Grand Patron ((大dà 老板 lǎobǎn, le premier signifie grand, le second « patron de commerce ». Donc Chu Yang se la joue vraiment gros débile en se faisant appeler « Grand Patron » plutôt que « Patron », chef ou autres)Chu était assis à l’intérieur, attendant de pouvoir tondre le gros mouton qui entrerait. Il était comme le Grand Duc Jiang qui allait pêcher ceux qui se jetaient volontairement sur l’appât. (NdT Proverbe qui vient de ce personnage. En gros, c’était un pêcheur envoyé par les dieux pour aider le roi local depuis deux générations déjà, qui attendait qu’on vienne le trouver. Le roi a mordu à l’hameçon est a fini par le prendre dans sa cour.)

Il faut dire qu’il avait passé plusieurs jours et nuit à préparer l’échoppe ; ça avait très fatiguant pour lui, mais aussi très excitant.

Le goût de cet argent immérité était vraiment fantastique. Bon sang, pas étonnant qu’autant de gens veuillent devenir bandits. Il lui avait juste fallu tendre la main pour prendre leur or et leur argent. C’était vraiment trop facile.

Voler aux riches pour donner aux pauvres’… Hmm, on pouvait aussi considérer ça comme ça : après tout, quand il les a volé, ils suintaient l’argent et lui était pauvre à en crever. S’il avait un peu volé pour lui-même, c’était du pareil au même non ?

Lorsque le Pavillon de l’Armement Divin ouvrit, tout ceux qui virent la boutique restèrent les yeux écarquillés sous le choc. Ces banderoles, ce goût douteux… ; tout ça était trop arrogant, trop scandaleux ! Personne n’avait jamais essayé de conduire un commerce de cette façon !

Ce n’était même plus tenter de tenir un commerce à ce niveau là, mais purement une tentative d’offenser les gens ! Qui plus est, offenser les autres de cette façon c’était se tourmenter soi-même !

Le Pavillon de l’Armement Divin devint alors subitement la plus grande blague qui soit depuis la fondation de la Patrie du Nuage de Fer, et son nom se répandit rapidement.

« Hé hé, va vite voir ça, un type à l’air totalement qui a ouvert boutique en ville ! »

Très rapidement, de nombreux badauds se retrouvèrent face au Pavillon. Ils avaient du temps à perdre, alors pourquoi ne pas le passer à regarder cet abruti ?

Cela dit, tout le monde trouvait que c’était un peu étrange. Cet idiot pouvait frimer où il voulait, alors pourquoi être venu se faire humilier sur la plus grande rue passante de la Citadelle ? Le cerveau de ce type n’a pas pourri, hein ? Mais si c’était vraiment un idiot… Où avait-il trouvé l’argent nécessaire à l’ouverture de la boutique ?

Grand Patron Chu était assis en tailleur à l’intérieur. Il n’y avait pas une seule arme divine sur le comptoir face à lui ; juste une coupe de thé, de la vapeur et l’arôme du thé qui s’échappait lentement de la coupe. Sa tête se trouvait au milieu de cette spirale ascendante d’odeur, dodelinant parfois ; il avait vraiment sommeil…

Sur le mur de gauche près de la porte intérieure était pendu une longue épée, un grand sabre, une dague et un poignard. on aurait dit que c’était les seuls articles qu’il avait préparé pour l’ouverture de son magasin, et étaient les « Armes Divine » qu’il se préparait à vendre. A l’extérieur du magasin, l’attroupement chaotique de badauds se perdait en conjectures, soupiraient, riaient… Chu Yang fit comme s’il ne les entendait pas, vu que ce n’était pas avec eux qu’il voulait faire affaire.

De plus, les souvenirs de sa vie passée lui apprirent que les gens de la Patrie du Nuage de Fer se fichent de tout, mais que les deux mots « Armement Divin » touchaient par contre un point extrêmement sensible du commandement de la nation !

« Dégagez le passage ! Dégagez le passage ! Un bon chien ne bloque pas la route ! Oui, c’est de toi que je parle ! Oh, tu ne te soumets pas, c’est ça ? » On entendit au loin des cris démesurés ; quelques types aux cheveux noirs, le col déboutonné, se dirigeait vers la boutique. La façon dont il marchait rappelait celles des crabes… Partout où ils allèrent, la foule se comporta comme s’ils avaient la peste et se dispersa pour les éviter.

« C’est quoi ce « Pavillon de l’Armement Divin ? » Mes dieux, quel arriviste… » dit un grand homme aux cheveux noirs qui avait un énorme grain de beauté sur le visage. Sur ce grain de beauté, il avait également une touffe dense de poils noirs.  Ce type jeta un regard à la plaque disant « Pavillon de l’Armement Divin » et le nez en l’air, il poussa tout d’un coup un cri furieux : « Putain mais… Ce type est pauvre au point d’en avoir perdu la raison ou quoi ? T’as peu d’argent, tu rentres pas ? J’en ai peu mais je vais quand-même aller voir ! »

« Grand frère… Grand frère… » A côté de lui, un petit homme qui lançait des regards à droite à gauche s’exclama subitement : « C-c-c-c’est de l’argent ! De l’argent pur ! » Il montrait la plaquer du doigt en sautillant et hurlant comme s’il avait une attaque.

« De l’argent ? » Le gaillard serra la plaque entre ses doigts, un peu sceptique ; le ton de sa voix changea brusquement : « Mes dieux, c’est vraiment de l’argent ! »

Le regard qui se posait sur la plaque changea instantanément et devint cupide et malicieux.

« Qui est le patron à l’intérieur ? Sors de là ! Sors de là ! » Sa voix était presque rauque, mais sa pomme d’adam montait et descendait en avalant des rivières de salive. « Bordel, j’ai même pas besoin de demander quoi que ce soit, je vais juste emporter cette plaque et ça suffira. »

« Vous voulez acheter quelque chose ? » Chu Yang croisa les bras et sortit lentement. Il n’avait pas d’autre choix : au « Pavillon de l’Armement Divin », il était à la fois le responsable et le vendeur.

Quand il sortit, son nez se tordit presque de colère. (NdT proverbe qui veut juste dire qu’il est vraiment énervé)

Je me prépare à attraper de gros poissons mais avant même qu’ils n’arrivent, je me retrouve avec les voyous locaux ? J’ai vraiment la poisse…

« C’est ta boutique ? » demanda le type avec le nez dans les airs. (NdT en gros, il lève la tête exprès pour prendre un pseudo air supérieur mais c’est ridicule, comme Boa Hancock dans One Piece quoi :D)

« Quoi ? » Le jeune homme était de mauvaise humeur, donc son ton n’était pas des plus agréables.

« Quoi ? Mes dieux, t’as un sale caractère, pas vrai ? Tu sais donc pas qui je suis ? » Le grand type aux cheveux noirs tendit la main pour attraper ce foutu gamin par le col et lui filer une correction.

« Foutez le camp ! » cria Chu Yang d’une voix grave, le regard furieux. Ensuite, il leva les bras et une fumée noire jaillit tout d’un coup de son corps. Elle dégageait une étouffante sensation d’intention de tuer maléfique ainsi qu’un froid glacial. La fumée se précipita ensuite vers le groupe.

Le grand gaillard n’était qu’une petite frappe dans ces rues, et n’était même pas un disciple martial. Il dépendait de la puissance de ces deux bras pour tyranniser les autres. Comment pouvait-il encaisser cette attaque spirituelle qui était du niveau d’un Aïeul Martial ?

Le gros voyou venait juste de finir de parler quand il sentit tout d’un coup une certaine froideur avant d’être frappé de plein fouet par l’aura meurtrière qui secoua son âme même. Ses deux yeux roulèrent dans leur orbite en ne laissant voir que le blanc, puis il eut l’impression d’être plongé dans un cauchemar interminable.

C’était comme si un nombre incalculable de démons saignant des sept orifices (NdT yeux, oreilles, narines, bouche) fonçaient sur lui depuis toutes les directions en sifflant.

« Aaaaaaaah…. » Après avoir poussé un cri qui n’avait rien d’humain, le gros homme tituba en reculant. Tout d’un coup, il se tint la tête à deux mains et se mit à se rouler par terre en criant comme un damné : « Épargnez-moi ! Je n’ai tué personne ! Épargnez-moi ! Épargnez-moiiiiiiiiiiiii… »

Il se releva brusquement et se retourna pour s’enfuir, mais après un seul pas il dégringola à nouveau au sol. Du sang se mit à couler et il resta allongé, paralysé à terre. On aurait dit qu’il ne pouvait même plus se tenir debout, mais il rampa désespérément en avant et se faisant, son entrejambe devint peu à peu mouillé.

Seul ses demandes de miséricorde se répercutèrent lentement dans le ciel.

Les deux subordonnés (NdT en vo c’est jeunes frères, car dans un groupe de voleur, le chef c’est le frère aîné :p dites moi si vous préférez l’adapt fr ou les « petits frères » de la vo) qui l’avaient accompagné ne comprirent pas ce qui venait de se passer, mais ils avaient vu leur chef devenir ainsi en un clin d’oeil. Ils eurent tous deux la chair de poule à le voir passer d’une personne tout à fait normal à cet état de terreur, et ne purent s’empêcher de pousser un cri. Ils se dispersèrent ensuite chacun de leur côté comme des cafards.

Chu Yang feignit d’avoir l’air perplexe en regardant la fuite du trio, et se gratta la tête un moment. Les passants avaient l’impression qu’il ne savait pas ce qui venait de se passer. Ce n’est qu’après un long moment qu’il eut l’air de réaliser quelque chose et dit : « Ooooh, c’est vrai,  les armes divines ont une aura sauvage et malfaisante. On dirait qu’elles ont senti que ces types avaient de mauvaises intentions et en ont été offensées. Toutes les armes divines ont un esprit et une âme, alors elles les ont puni un peu… »

Tout le monde dans la foule comprit ce qui s’était passé en écoutant ses explication. Les curieux ne purent s’empêcher d’avoir peu peur et de reculer de plusieurs pas. Ils sentirent un frisson parcourir leur colonne vertébrale.

Le jeune homme dit en riant : « Mesdames et messieurs, qui parmi vous voudrait visiter la boutique ? Je vous en prie, je vous en prie, n’hésitez pas ! »

La foule se dispersa rapidement dans un froufrou.

L’adolescent retourna dans son échoppe en ricanant.

Le Pavillon de l’Armement Divin est horrible, les armes divines là-bas ont vraiment une âme chacune ! Si quelqu’un de mal intentionné s’y rend, les armes vont le maudire ! Cette rumeur se répandit encore plus vite que la précédente car, après tout, de nombreuses personnes avaient assistés à la scène. C’est pourquoi elle se répandit avec plus de vigueur encore. Les gens qui racontaient ce qui s’était  passé à la boutique le faisant en parlant à voix basse, avec prudence ; leurs auditeurs les écoutaient en retenant leur souffle.

« Qui ne croirait pas cette histoire ? T’as pas vu les types du boulevard Est qui sont devenus dingues de trouille ? C’était les voyous qui faisaient payer une « taxe de protection », tu vois ? »

Dès lors, la rumeur se répandit encore plus excessivement. Elle donna naissance à plusieurs versions, qui donnèrent à ce Pavillon de l’Armement Divin récemment sorti de nul part un autre voile de mystère.

Wazouille
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