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Et hop, le premier DNC de la semaine est là pour vous ! Je suis navré, mais le DNC bonus n’arrivera pas ce soir, je dois urgemment installer le nouveau DD avant qu’il soit trop tard !

Bonne lecture !

 

 

 

Chapitre 65 – Enquêter sur Chu Yang

 

Personne ne savait combien il y avait de prêteur sur gages dans le monde ; Chu Yang lui n’était qu’un type ignorant qui tenter d’appâter une proie. C’était d’ailleurs là le seul but de la devanture de son magasin : attirer l’attention des gens et augmenter sa propre valeur. Dès que son objectif serait atteint, il fermerait immédiatement boutique.

Contre toute attente, il n’avait pas fait une seule transaction depuis l’ouverture mais quelqu’un était venu dans son échoppe de lui-même aussi tard le soir déposer quelque chose en gage ? Qui plus est, une aussi bonne épée ?

C’était vraiment étrange et par trop inhabituel. Se pouvait-il qu’il y ait quelque chose de louche là-dedans ?

 

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Après minuit, dans le Manoir du Prince Héritier

La grande silhouette carrée de Wu Kuangyun s’en alla, l’air misérable.

Dès son arrivé et avant même qu’il ait pu dire le moindre mot, Tie Butian avait bloqué toutes ses tentatives d’explication en lui disant : « Pas besoin d’expliquer quoi que ce soit, je sais avec certitude que c’était vous. »

Ensuite, il dût rester sur place, bien droit, à poireauter pendant la moitié de l’après-midi et ce jusqu’au soir. Ce grand général était considéré dans le Nuage de Fer comme puissant et formidable ; dans les forces armées, comme indubitablement redoutable et chez ses subordonnés, comme invincible et invaincu. Cela étant, il se retrouva à essuyer la sueur froide qui coulait continuellement sur son front tout l’après-midi et la moitié de la soirée également.

Pendant ce temps, Tie Butian avait constamment approuvé des documents et planifié des tâches. Un flot continu de gens entrait puis sortait, toujours avec précipitation. Seul Wu Kuangyun restait immobile, planté au milieu de la salle.

Il avait vraiment été embarrassé au point d’en mourir cette fois. Il avait vu ces paires d’yeux qui le regardaient avec curiosité ; ces regards surpris et interrogateurs l’avaient fait se sentir incroyablement déshonoré. Il voulut presque trouver un trou et s’y jeter, en particulier quand quelques personnes qui le reconnurent et le connaissaient bien le regardèrent comme s’ils observaient un singe.

Wu Kuangyun, très souvent, regarda le prince avec un regard implorant sa clémence. Gamin (NdT en VO, « petit ancêtre » mais ça veut également dire petit diable ou gamin :p), décapite-moi si tu veux mais ne me laisse comme ça…

Mais Tie Butian ne lui accorda pas le moindre regard, et leurs yeux ne se croisèrent pas une seule fois. De plus, il n’essaya même pas de lui parler.

S’il ne voulait pas lui parler, alors naturellement le grand gaillard n’oserait pas l’ouvrir non plus. Le pouvoir et la puissance de ce prince héritier adolescent étaient encore très solides, grâce à la réputation et au respect qu’il avait accumulé au fil des ans. Le général avait un respect extraordinaire à son égard, et donc le craignait d’autant plus.

Si Tie Butian était remplacé par quelqu’un d’autre, alors Wu Kuangyun, qui était notoirement grincheux, aurait déjà renversé la table et se serait mis à jurer violemment. Mais devant le noble adolescent, il faisait même attention au bruit que faisait sa respiration.

La dernière phrase que le prince lui adressa le sauva enfin de sa situation. Il lui dit, sans même lever les yeux du document qu’il avait sous le nez : « Va donc trouver la Division Pénale Militaire et fais toi infliger une centaine de coups de fouets, ainsi qu’une retenue d’un an de salaire. Tous les gens impliqués dans cette affaire doivent subir la même chose. » Il regarda les documents sur la table devant lui sans lever la tête et dit : « Je pense que vous n’essaierez plus de commettre d’autres bêtises. Sortez. »

Tie Butian n’était pas en colère, sa voix était très calme mais c’était exactement ce genre de voix paisible qui faisait trembler le cœur du général, parce que ça signifiait qu’il était vraiment furieux. Si la Patrie du Nuage de Fer n’avait pas été dans une telle crise, alors sa tête ornerait probablement le mât d’un drapeau à l’heure qu’il est…

Eh… Si nous n’étions pas en pleine crise et que mon crâne n’était pas plein de flotte, pourquoi aurais-je fait une chose pareille ?

Cela étant, après avoir entendu la punition qui lui été accordé, Wu Kuangyun eut l’impression de recevoir une amnistie, et le remercia encore et encore. Il se retourna et courut hors du manoir du prince comme un lapin pourchassé par un chien sauvage. Ce n’est qu’une fois dehors qu’il poussa un long soupir et se laissa tombé par terre dans un « plop », la bouche grand ouverte en soupirant bruyamment : « Maman, je suis enfin sorti. Rester planté debout au milieu de son bureau n’était pas vraiment mieux que de simplement se faire cogner. »

Quant à faire d’autres bêtises… Cette pensée ne traversa même pas le général. Cent coups de fouet faisaient beaucoup, mais il pouvait encore les endurer alors que s’il faisait une autre bêtise, la prochaine fois ne se limiterait pas à si peu…

Il avait retenu sa leçon et ne prétendrait plus jamais obéir sagement au prince tout en s’opposant secrètement à ses ordres, et provoquer sa colère.

« Au rapport ; Prince Héritier, nous avons trouvé la personne que vous cherchiez. »

« Oh ? Où est-il ? » Tie Butian regardait alors une montagne de rapports sur sa table. Sa main droite tenait un stylo doté d’une longue plume, et il approuvait rapidement plusieurs documents.

Bien qu’il soit rapide, il regardait avec attention chacun d’entre eux et les étudiait minutieusement. Chacune de ses réponses à ses subordonnés allait droit au vif du sujet ! Ce genre de perspicacité provoquait l’admiration de tous.

« Il y avait, tôt ce matin dans l’avenue principale de la Citadelle, une rumeur comme quoi quelqu’un aurait perdu la tête de pure terreur. Je suis donc allé jeter un oeil, mais contre toute attente, j’ai trouvé la personne que votre Altesse cherchait dans une boutique, dont il était le tenancier ! » L’expression du serviteur était étrange, comme s’il se retenait de rire.

« Dans une boutique ? Un vendeur ? » Tie Butian ne put plus se retenir davantage ; il arrêta de travailler, sa main trembla et le pince fit une bavure sur le rapport.

C’était vraiment inattendu ; comment cet homme semblable à un loup pouvait devenir un vendeur dans une boutique de la Citadelle ?

« Cependant, la boutique qu’il a ouverte est… Le Pavillon d’Armement Divin ! » L’homme habillé de noir lui fit une description rapide du magasin et dit : « Il semble y vendre des armes divines, mais le style de l’échoppe est arrogant, massif et sans précédent. »

« Des armes divines ? Une apparence particulièrement arrogant ? » Le prince posa doucement le stylo qu’il tenait en main, ses sourcils tressaillant légèrement. Ce n’est qu’après un moment qu’il dit, ayant bien réfléchit : « J’irai personnellement y jeter un oeil demain. »

« La rumeur parle aussi d’un type devenu fou parce qu’il aurait offensé les armes divines, et aurait été puni par les cieux. Selon mon enquête, cette personne a dû être terrifié par l’aura de Chu Yang, au point que son âme se soit séparée de son corps, ce qui provoqua la folie ! »

« Oh ? » Une lueur traversa le regard de Tie Butian et il demanda : « Quel genre de culture faut-il atteindre pour parvenir à rendre quelqu’un fou par sa simple aura ? »

« C’est… très difficile à dire. » Le serviteur hésita un moment et dit : « En général,  quelqu’un sous le niveau de Vénérable ne peut faire s’évanouir qui que ce soit, pas même une personne ordinaire, parce que l’aura est quelque chose d’invisible et qui n’est pas physique. L’aura d’un expert est quelque chose que seul un autre expert du même niveau peut comprendre ; cela dit, il y a toujours des exceptions… »

« C’est à dire ? »

« Comme par exemple, si la personne qui émet cette aura est du genre à tuer sans réfléchir, a des dettes de sang appelant à la vengeance ou les mains puant le sang. Ce genre de tueur inégalé, ou de général menant campagne sur le champ de bataille en permanence et tuant sans la moindre hésitation. Une fois que ce genre d’individus dégagent leur Qi si féroce et brutal dans leur aura, alors je crains qu’il ne soit pas surprenant que quelqu’un en meurt d’effroi. Cependant, Chu Yang est très jeune, alors cette supposition me paraît un peu ridicule. » L’homme en noir fronça les sourcils, préoccupé. Il trouvait effectivement qu’il était grotesque d’appliquer cette théorie à un adolescent. Comment pouvait-on tuer sans hésitation à un si jeune page ?

« Oh… » Tie Butian poussa un long soupir.

« J’avais l’intention de me rendre dans cette boutique et d’enquêter un peu, mais j’en ai été empêché par des membres du Ministère des Armées. Le Ministère a secrètement fait bloquer l’accès au Pavillon des Armements Divins et ne permet à personne d’y entrer. »

« Des membres du Ministère des Armées ? » Le prince sourit tout d’un coup. « C’était des hommes d’Oncle Impérial Long CHen ? »

« Oui votre altesse. »

« On dirait qu’il va bientôt agir. » Il sourit d’un air détendu. « Je n’aurais jamais cru qu’un pavillon d’armes divines aurait fait bouger Oncle Impérial Long Chen, qui s’est isolé ces dernières années et que même moi ait du mal à rencontrer. Ce Chu Yang est vraiment mon porte-bonheur. »

« Sinon, nous avons perdu contact avec trois des sept divisions du Pavillon Bu Tian infiltrées dans le Grand Zhao. Prince, je crains que Diwu Qingrou soit passé à l’action. »

Tie Butian fronça les sourcils et réfléchit un bon moment, après quoi il dit lentement : « Ce ne peut pas être Diwu Qingrou, il n’est pas aussi impatient. » Il n’expliqua pas pourquoi il pensait que ce n’était pas lui le coupable ; il semblait juste en être venu à cette conclusion et ne tolérait qu’on discute ce fait.

« Y’a t’il autre chose ? »

« Les forces sud du Grand Zhao ont commencé à se mobiliser. Trois légions ont commencé à se diriger vers la Vallée des Pleurs du Démon. Cela étant, si on considère la situation, c’est une attaque envers le Pays Éternel, sans aucun rapport avec Nuage de Fer. »

Nuage de Fer était située au nord du Grand Zhao, l’Armée sud de cette dernière était à des milliers de kilomètres de là.

Mais une fois que l’homme en bleu ait fini, l’expression du prince devint très sérieux. Il murmura : « Le Sud Est ? » Ses yeux étincelèrent tout d’un coup ; il murmura à nouveau et demanda : « Au Sud-Est, trois légions ? »

Wazouille
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