DNC Chapitre 87
DNC Chapitre 89

Entre TDG et le DNC du jour, vous avez du lourd aujourd’hui, du très lourd…

Et c’est parti pour la purge !

 

 

 

Chapitre 88 – Trouver les Espions

 

Personne ne pipa mot dans l’assemblée, qui s’échangea des regards. Le Grand Officiel Chu avait l’air de faire un monologue dans son coin !

Celui-ci ne se soucia pas de leur réaction, car elle correspondait à ce à quoi il s’attendait : « Je vais à présent appeler quelques noms ; que les nommés fassent un pas en avant, s’il vous plait. » Cela dit, il se saisit d’un dossier et en lut l’intitulé à haute voix : « Liu Zuguang. »

Un homme borgne et entre deux âges sortit de l’auditoire avec réticence, un pas après l’autre.

« Liu Zuguang, Maître Martial de troisième rang qui vient du sud de la région du Wan. Vous avez perdu un œil en vous battant contre un ennemi il y a trois ans, et cet ennemi était un artiste martial errant (NdT en vo, chevalier errant mais euh… voilà quoi.) du nom de Ping Wuying, venant de la Préfecture de la Source Claire du Grand Zhao. C’est bien ça ? »

Liu Zuguang hocha lentement la tête : « Tout le monde sait ça, Officiel Chu. » Ce qui sous-entendait : Vous parlez pour rien dire.

« Faites un pas en avant, je vous prie. » Le jeune homme avança de deux pas vers lui, attrapa son poignet et mesura son pouls. Il activa en même temps le Principe de la Profondeur d’Esprit ainsi que la Technique des Neuf Tribulations défiant les Neuf Cieux dans sa main.

Le borgne s’arracha immédiatement à son emprise, le regard aussi froid que la lame d’une épée.

« Vous êtes spécialisé dans l’utilisation d’armes cachées. Vous étiez un disciple du Clan du Soleil du Wan Sud, réputé pour leurs techniques utilisant ces armes dissimulées. Le style du Clan du Soleil a une particularité : il utilise bien plus le côté droit que le gauche. Le côté droit contribuera à 70% des efforts, tandis que le gauche ne tient que 30% environ. Cette combinaison est utilisé avec la technique mentale spécifique au clan, le ‘Retour à la Main de Lancer », qui permet de lancer ses armes sur une longue distance, pas vrai ? »

« En effet ! Officiel Chu est bel et bien brillant ! » Liu Zuguan ne savait pas si le jeune homme le félicitait ou se moquait de lui. Il était vraiment nerveux, à cet instant. Ces informations sur le Clan Soleil étaient ultra-confidentielles, et pourtant le gamin les avait toutes révélées d’un coup.

« Cependant, bien que les techniques d’armes cachées du Clan Soleil soient intelligentes, elles ont un défaut dans le déséquilibre entre le côté gauche et le droit, qui fait que tous les disciples du clan ont la même habitude face à l’ennemi. Leur œil droit est généralement plissé ou fermé, et ils se servent donc seulement de leur œil gauche pour viser. Cet œil est donc la partie la plus importante de leur corps et sans lui, leurs techniques ne serviraient plus à rien. Cette dualité force/faiblesse des deux côtés compliquent la vie des ennemis, mais imposent aussi des exigences strictes aux praticiens utilisant cette technique. Liu Zuguang, un de vos yeux a été aveuglé et pourtant, vous êtes toujours à 30% du côté gauche et 70% du côté droit. Comment se fait-ce ? »

Ce soliloque fit changer de couleur tout le monde présent. Chacun d’entre eux avait très bien compris où il voulait en venir.

Le borgne changea aussi de couleur et dit : « C’est parce que je me suis beaucoup entraîné pour exercer mon œil droit, afin qu’il remplace le gauche. Quand une personne trébuche, n’a-t-elle pas le droit de se relever, Officiel Chu ? »

Chu Yang ne prêta aucune attention à l’explication et dit froidement : « Quand j’ai scruté tes méridiens tout à l’heure, j’ai découvert que ceux de tes yeux étaient tous les deux en parfait état. Tu as perdu un œil mais tes méridiens sont en bon état… Tout le monde sait qu’une épée, un sabre, un coup de pied ou de poing auraient causé des dégâts aux méridiens sur le long terme et que si la blessure était sérieuse, alors tes méridiens auraient dû être endommagés au point d’être complètement dévastés ! »

« Et toi, tu perds ton œil mais sans que tes méridiens environnants ne soient endommagés. Selon ton rapport, Ping Wuying aurait frappé ton œil du poing et l’aurait ainsi détruit. Ah ah… Liu Zuguang, ton ennemi t’aimait tellement qu’il t’a aveuglé en prenant soin de ne pas abîmer tes méridiens ! C’est impressionnant qu’un type comme lui à la culture de Maître Martial ait un tel contrôle, une telle précision dans l’utilisation de sa force ! Notre Officiel Cheng, du niveau de Vénérable du Sabre, n’aurait pas pu avoir un contrôle aussi précis… Liu Zuguang, pourquoi ne demanderais-tu pas à Monsieur Cheng s’il aurait pu ? »

Le jeune fourbe sourit froidement : « Le palace a ses propres docteurs, et nous avons notre propre médecin au Pavillon Butian ; il pourrait t’ausculter. Tu as quelque chose à rajouter, Liu Zuguang ? »

A ce moment de la conversation, Cheng Ziang et Chen Yutong devinrent livides dans leur siège.

Leur nouveau chef venait de parler de principes médicaux de base que tout le monde connaissait, aussi comment ne pouvaient-ils pas comprendre ce que ça signifiait ? Même un Vénérable du Sabre comme Cheng Ziang n’était pas capable d’endommager un œil sans toucher un méridien, alors un Maître Martial… Il fallait être au moins un Roi Martial pour y parvenir.

Si la blessure de Liu Zuguang était telle que Chu Yang venait de la décrire, alors il n’y avait qu’une seule possibilité : c’était un espion et il s’était volontairement infligé cette blessure. Il n’y avait pas d’autre explication.

Le borgne recula d’un pas, totalement livide. Le docteur du Pavillon, à côté de Chu Yang, se leva et se dirigea vers lui.

Le désespoir se lisait sur le visage du traître. Il rit brusquement et dit : « Pas mal, le môme. Tu es vraiment puissant ! Je n’arrive pas à croire que je me sois auto-mutilé et que je sois venu m’infiltrer ici, tout ça pour finir démasqué par un gamin ! Bien joué. Je m’appelle Liu Xiaocheng ; j’ai tué Liu Zuguang il y a bien longtemps. Ahah, tu m’as peut-être mis à jour, mais ne t’attends pas à apprendre quoi que ce soit de moi. »

« Tu as détruit ton propre œil pour t’infiltrer. Ah ah… Un acte aussi désespéré ne pouvait qu’attirer la sympathie de tes collègues et en plus, personne n’inspecterait ton œil. Ce n’était finalement pas si cher payé, puisque tu as pu t’en servir pour tromper ton entourage. »

Le jeune homme sourit froidement et dit : « Cela dit, tu ne t’attendais pas à ce que ça ne marche pas avec moi ! »

Liu Xiaocheng ricana : « Et alors ? Je ne peux mourir qu’une fois. »

Cheng Ziang devint rouge pivoine ; il se leva et dit rageusement : « Liu Xiaocheng, foutu vaurien ! C’est toi qui a fait échoué nos deux tentatives d’assassinat à la préfecture de la Citadelle Soleil ? »

Le traître rit : « Bah si tu me mets de la viande sous le nez, t’étonne pas que je tape dedans ! »

Le Vénérable trembla de fureur. Il avait envoyé deux personnes assassiner un général du Grand Zhao et l’un de ces assassins était son disciple. Il ne pouvait pas s’imaginer que leurs plans seraient connus de leurs ennemis, faisant mourir les assassins en vain…

Cheng Ziang fut submergé par une rage incontrôlable, au point que ses yeux en deviennent complètement rouge. Il était rongé de remords, en même temps. Il y avait un espion dans leurs rangs, et c’était quelqu’un qu’il estimait beaucoup. Il avait remis la vie de son disciple et d’un de ses hommes à ses ennemies de ses propres mains.

Il rugit en bondissant en avant : « Je vais te tuer ! »

Chen Yutong hurla rapidement : « Arrête, capture-le vivant ! »

Il était plus utile d’avoir un espion vivant que mort entre les mains. Qui pouvait dire combien d’autres espions il y avait encore parmi leurs membres ?

« Ahah Chen Yutong, ce n’est pas la peine de rêver. Je ne pense déjà plus à vivre ! » Liu Xiaocheng rit à gorge déployée, puis il fut soudainement pris de secousses. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites et un sang noir coula du coin de ses lèvres. C’était du poison, qu’il avait probablement caché il y a longtemps de ça dans sa bouche.

Boum ! L’espion tomba au sol et tressaillit un peu avant de ne plus bouger pour de bon.

Cheng Ziang rugit furieusement, donna des coups de pieds au cadavre et hurla : « Vérifiez les origines de Liu Xiaocheng ! Je veux tuer toute sa famille, les neuf générations entières ! » (NdT la plus grand punition de la Chine antique, massacre de la famille de l’arrière-arrière grand-père au petit petit-fils)

Il était honteux et humilié. Un espion s’était infiltré sous sa responsabilité depuis longtemps et il n’en savait rien. Pire encore, il avait monté plusieurs opérations successivement, envoyant ainsi ses frères martiaux dans le piège de l’ennemi. Il avait même envoyé son meilleur disciple…

Si Chu Yang n’avait pas démasqué ce type aujourd’hui, combien de fois serait-il encore tombé dans le piège ennemi ?

Tout le monde regarda le jeune homme sous un nouveau jour. Ce nouveau Ministre Adjoint était plus complexe qu’il n’y paraissait. Il n’avait été nommé que depuis vingt-quatre heures et il avait déjà attrapé un espion ! Un accomplissement qui revenait à avoir sauvé la vie de certains d’entre eux ; qui aurait été le prochain envoyé en mission ? C’eut pu être n’importe lequel d’entre eux. N’importe qui aurait pu mourir à cause de cet espion.

« Attendez. » cria l’adolescent.

« Quels sont vos ordres, Ministre Chu ? » L’attitude de Cheng Ziang à son égard avait changé du tout au tout. Il avait sérieusement manqué à son devoir et le jeune homme l’avait aidé à réparer son erreur. Il avait beau être un gamin avec une culture risible, il avait un grand sens de l’observation et une sagesse remarquable. Les membres du Pavillon ne purent s’empêcher de le respecter.

Wazouille
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