DNC Chapitre 88
DNC Chapitre 90

C’est de la folie ces chapitres ces temps-ci ¤____¤

Que le sang couuuuuuuule !

 

 

 

Chapitre 89 – Mener une enquête laborieuse

 

Cheng Ziang était encore réticent à l’idée d’avoir un jeune intellectuel comme supérieur, mais ça l’ennuyait déjà beaucoup moins.

« Liu Xiaocheng n’est peut-être même pas son vrai nom » ricana Chu Yang. « Ce genre d’espion est capable de se suicider dès qu’il est découvert, alors pourquoi vous donnerait-il son propre nom pour vous donner de quoi enquêter ? Cette fausse piste pourrait vous mener droit vers un puissant ennemi ! Nous devrions nous montrer prudents. »

« Le Ministre a raison » dit Cheng Ziang d’un ton grave et l’air effrayé.

Il avait de plus en plus d’admiration pour ce jeune officiel.

Le directeur adjoint Chen Yutong fut d’accord avec la réflexion de son supérieur et resta pensif.

« Nous devons d’abord enquêter en nous basant sur l’apparence physique, le niveau de culture et les particularités de son corps pour déterminer son identité. Nous ne devons pas croire le moindre de ses mots. »

« Ensuite, bien que le nom de Liu Xiaocheng ne soit pas crédible, nous avons quelqu’un qui saura certainement qui il était. Vous devez capturer ce Ping Wuying de la Préfecture de la Source Claire. »

« C’est au travers de lui que nous avons enquêté sur Liu Xiaocheng pour déterminer son identité. En d’autres termes, il est aussi dans le coup.  Il n’est pas le cerveau de l’opération, mais c’est sans le moindre doute un ennemi. Nous ne devons donc pas l’épargner, pas plus que sa famille. »

« En » répondit Chen Yutong. « Je vais immédiatement donner des ordres dans ce sens, et vais faire ramener Ping Wuying qu’on l’interroge. »

« C’est inutile, tuez-le d’un coup qu’on en soit débarrassé. Il ne nous apprendra rien, même sous la torture » dit le jeune homme d’un ton ferme. « Ping Wuying n’a pas un rang assez élevé pour qu’il connaisse le moindre secret d’État. Il est probable que le Grand Zhao aura probablement déjà coupé tout contact avec lui le temps qu’on mette la main dessus. Pas la peine d’avoir de grands espoirs, donc. »

« On devrait au moins essayer ; si ça se trouve, on pourrait ferrer une grosse prise ! » insista Cheng Ziang. Il avait commis une si grave erreur qu’il essayait de se rattraper, et comme Ping Wuying était sa meilleure chance dans ce but, il ne pouvait pas si facilement laisser tomber.

« À vous de voir » répondit nonchalamment le fourbe en chef. « Il y a une autre piste dans l’histoire, le Clan Soleil. Ce sont eux qui ont donné à ce type des origines ; autrement dit, ils sont également impliqués dans ce complot.

Il balaya lentement tous les gens présents d’un regard froid en disant doucement : « Tuez tous les membres du Clan Soleil du Wan Sud. »

Tous ceux sur qui ce regard se posa eurent l’impression d’être observés par un serpent venimeux et sentirent un frisson parcourir leur échine. Chu Yang émit une aura meurtrière qui se répandit dans toutes les directions juste après avoir donné son ordre, ce qui fit trembler tout le monde.

Il regarda dans la direction de l’ancien chef du pavillon et dit poliment en hochant légèrement la tête : « Je vais devoir vous embêter avec cette responsabilité, Officiel Cheng. »

Il avait beau être poli, ça n’en restait pas moins un ordre. C’était la première chose qu’il avait à faire après l’enquête ; s’il voulait un contrôle total sur le Pavillon Butian, il était très important que Cheng Ziang ait une bonne attitude à son égard.

L’officiel sembla en proie à un débat intérieur intense et après que son visage changea plusieurs fois d’expression, il répondit lentement : « Je vais m’en charger. »

Le jeune fourbe sourit de satisfaction et rit : « Pour ce qui est des informations que l’espion nous a fourni, abandonnez les toutes dès aujourd’hui ; j’interdis également formellement leur utilisation. »

« Mais… Ne peut-on pas se servir de ces informations pour battre l’ennemi à son propre jeu et récupérer un peu de notre dignité ? » demanda Chen Yutong après avoir réfléchi.

« Non, nous n’avons aucun moyen de savoir s’il reste des espions ou non dans nos rangs. Un seul suffirait à répandre les nouvelles de la purge d’aujourd’hui, et nos ennemis pourraient alors utiliser ces informations contre nous. Cette idée mène à une impasse. » Le regard du jeune homme changea. Ce Chen Yutong semblait avoir un peu de plomb dans le crâne, mais il manquait encore d’expérience.

« Oui, le Ministre a raison. » Le front de Chen Yutong dégoulinait tellement de transpiration sur son front qu’on aurait dit qu’il y pleuvait. Il n’avait pas du tout envisagé cette possibilité.

Chu Yang ramassa le second dossier ; ses yeux balayèrent l’assemblée et il demanda lentement : « Qui est Meng Youde ? »

Au troisième rang, un homme barbu devint soudainement pâle.

Tout le monde se tourna immédiatement vers lui d’un air méfiant.

Le regard limpide de l’adolescent se posa sur Meng Youde. Il demanda doucement : « Meng Youde, veux-tu te suicider avant ou après que je te démasque ? »

La barbe de l’accusé trembla et il craqua brusquement : « Eh le gigolo, ne crois pas que, parce que tu es monté dans le carrosse du Prince et qu’il a jeté quelques félicitations, tu es vraiment le Ministre du Pavillon ! Je n’ai rien fait dont je doive avoir honte de toute ma vie ! Le Pavillon a organisé des dizaines de missions et j’ai participé à toutes celles qui ont réussi ! Je suis complètement dédié à la cause du Nuage de Fer et mettrai ma vie en jeu pour le pays ! Mais aujourd’hui, un petit gigolo comme toi ose m’accuser d’être un espion ? »

Tout le monde changea d’opinion après son monologue. Il était vrai que lors de toutes leurs missions d’assassinats, seul le groupe de Meng Youde parvint à remplir son objectif. Les six autres avaient tous été annihilés. De plus, Cheng Ziang et Chen Yutong avait également organisé une célébration en son honneur et l’avait promu capitaine.

Comment pourrait-il être un espion ?

Cheng Ziang fronça les sourcils et regarda Chu Yang. Meng Youdi était un bon combattant qu’il voulait même faire monter en grade ; s’il était vraiment un espion, alors il n’aurait plus qu’à jeter sa dignité aux oubliettes. (NdT en vo : dans la maison de sa grand-mère x) )

Le jeune homme regarda calmement l’accusé. « Lors des précédentes tentatives d’assassinats, quatre autres groupes ont échoué en passant par le Sud-Est et seul le tien a réussi, tout en suivant pourtant le même chemin alors que toute ta stratégie était basée sur les informations de Liu Xiaocheng. De plus, ta mission avait eu lieu dans le Territoire du Clan Soleil et malgré ça, tu as non seulement réussi ta mission mais tu es en plus revenu sans la moindre égratignure alors je te le demande : qu’est-il arrivé aux autres ? Pourquoi ton groupe particulièrement est encore et toujours revenu sain et sauf ? »

« Les quatre autres groupes avaient une culture égale au tien, ils avaient un  plus grand effectif et leurs cibles étaient plus faibles que les tiennes. Et pourtant, au bout du compte, ils ont tous échoué tandis que toi, tu es revenu victorieux. Peut-être que Liu Xiaocheng connaissait les plans des quatre autres groupes mais pas les tiens. Cela dit, comment aurait-ce été possible ? Si je ne me trompe pas, lui et toi apparteniez tous deux au deuxième groupe, le même groupe qui avait en main les plans de tous les autres. En d’autres termes, Liu Xiaocheng connaissait très bien ton plan. »

Le jeune fourbe ne pouvait que se référer à « Liu Xiaocheng » sous ce nom tant qu’il ne connaissait pas sa véritable identité.

Il jeta un regard glacial à Meng Youde : « As-tu vraiment autant de chance ? »

Cheng Ziang soupira, pâle comme un linge. À cet égard, l’accusé était vraiment de plus en plus suspect.

« Mes capacités supérieures ne suffisent pas à expliquer tout ça ? » répondit Meng Youde d’un air colérique ; cependant, il y avait de la panique sous cette façade.

« Nope. » Chu Yang secoua la tête et déclara avec certitude : « Tu es un espion. »

« Si je suis un espion, alors prouve-le ! » rugit le barbu.

« On fait peut-être parti de la cour royale du Nuage de Fer, mais on est pas dans le département de la justice ! » répondit froidement le jeune ministre. « Je n’ai besoin que de te suspecter pour te tuer. Pourquoi aurais-je besoin de preuves ? Capturez-le ! »

Au moment où l’ordre fut donné, deux hommes bondirent et se jetèrent vers le coupable. L’un d’entre eux était Cheng Ziang.

Celui-ci était vraiment furieux ; il ne s’était pas attendu à ce que tant de ses subordonnés se mettent à agir sur l’ordre du jeune homme. Ils reconnaissaient en gros son autorité se faisant, ce qui symbolisait la consolidation de son pouvoir sur le Pavillon.

Cheng Ziang était aussi rouge que son foie (NdT expression montrant la fureur). Il était si furieux que sa colère allait sortir de sous sa peau.

Si Meng Youde était un espion, alors les espions le prenaient tous pour un imbécile. De plus, il avait lui-même promu un de ces espions ! Il était, en gros, un de leurs confidents.

C’était quoi cette blague, bordel ?

Wazouille
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