IATM Chapitre 27
IATM Chapitre 29

Bonjour ! Dernier chapitre de la semaine, on se retrouve lundi pour le suivant. J’en connais un qui est mal… Très mal. Sa tête va rencontrer le béton mal. Au passage, ceci est le millième article posté sur le site ! Merci à tous de nous avoir jusqu’à présent suivis.

 

 

Chapitre 28 : Une récompense bien méritée 2/6

 

De nouvelles félicitations émanèrent alors de tout le bataillon, quand deux voix en particulier lui firent tourner la tête.

« Félicitations, Aspirant-Major Roan. »

« On est fier de vous, vraiment. »

« Capitaine… Vous me mettez mal à l’aise, ha ha. » répondit Roan.

« Quand on t’a décerné le grade de Capitaine, comme tu es plus jeune que moi, j’ai décidé de ne rien faire. Maintenant, peu importe ton âge. Tu es officiellement mon supérieur. Il va falloir que tu nous diriges avec la plus grande attention si tu veux qu’on réagisse correctement à tes ordres. » lui dit alors le Capitaine Tane.

« Il a raison Roan, on ne va pas pouvoir fonctionner comme les monstres qui se comportent comme une seule et même entité. C’est du commandement que dépend l’issue d’une bataille. » continua le Lieutenant Lander.

Roan hocha de la tête. C’étaient des conseils avisés, même s’il avait eu vingt ans de plus.

« Il me tarde de travailler avec vous, Capitaine Tane et Lieutenant Lander. »

« Ah, c’est plutôt nous qui sommes pressés… » répondirent-ils en cœur, avant de s’incliner et de partir.

Austin eut alors une parole qui surprit quelque peu Roan.

« Les choses rentrent dans l’ordre. »

« Comment ça ? »

« La treizième escouade ne s’est jamais encombrée des formalités avec vous. Désormais, ils n’auront plus le choix. Je préfère ça. »

« Ah… Moi aussi. »

« Moi aussi. »

« Moi aussi ! »

Pierce et Glenn vinrent se glisser à ses côtés et s’amusèrent en singeant Roan, quoiqu’ils partageaient sincèrement le sentiment.

« Je ferai attention à ça, en tous cas. » répondit-il en s’amusant.

Soudain, une exclamation froide et empreinte de mépris se fit entendre.

« Elles passent vraiment leurs journées à jacter, les poulettes ! »

Roan se retourna et vit le Major Jack en compagnie de ses collègues.

« Tiens, on dirait que ça va se présenter plus tôt que prévu… » pensa Roan.

Il lui adressa alors un sourire de défiance. Il était compréhensible que certains s’indignent d’une telle promotion à seulement dix-huit ans.

« Je n’étais que Capitaine… »

Il avait bien eu la possibilité de devenir Major de par le passé, mais ce n’était pas ce qui l’intéressait. Il s’était en effet organisé pour être déplacé dans plusieurs corps successifs jusqu’à parvenir au premier, dans l’espoir de s’attirer les faveurs d’un Colonel digne de ce nom.

« Au final, c’était vraiment une idée de merde. »

Roan, parvenu au premier corps, avait perdu la vie comme simple Capitaine.

« Tout a changé, désormais… Je sais quelles erreurs ne pas répéter. Ça, c’en était pas une. Je vais te le montrer, connard. »

« Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? » lui lança le Major Jack en fronçant les sourcils.

Voyant que Roan ne fit toujours pas montre de respect, il vint à son niveau. Leurs nez se touchaient presque.

« Roan… Dis-moi. Tu trouves ça normal qu’une bleusaille comme toi soit déjà dans les rangs des Majors ? »

« C’est à se poser des questions sur vos capacités. » répondit Roan en le regardant fixement.

« Tu te prends pour qui ?! Je te rappelle que je suis ton supérieur ! » vociféra Jack.

Roan serrait les dents tandis que le Major Jack avait l’écume aux lèvres. Il reprit.

« Écoute-moi bien. Toi, t’as encore le lait de ta mère au bout des lèvres. Moi, j’ai bouffé du verre pilé pendant dix putains d’années pour en arriver là. »

Roan lui adressa un nouveau sourire provocateur.

« J’ai le double de ton expérience… Qu’est-ce que tu viens me raconter… » pensa Roan.

Le Major lui pressa le pouce sur le front comme on l’aurait fait à un enfant trop capricieux.

« Je vais t’apprendre le respect ! »

Roan ne bougea pas d’un iota après cette nouvelle exclamation. Il le regardait toujours droit dans les yeux.

« C’est quoi ce regard… Taré… » pensa Jack.

Il serra le poing et céda d’un seul coup à la colère.

« Espèce de petite merde ! » hurla-t-il soudain avant de s’apprêter à le frapper.

« Hmpf. J’aurais dû m’y attendre. » pensa Roan.

Il bloqua son coup de l’avant-bras gauche, sans bouger.

« Ah, tu me résistes ?! »

Jack tenta de lui mettre un nouveau coup de poing qui fut évité de la même manière.

Tout à coup, une voix puissante explosa derrière eux.

« Qu’est-ce que vous foutez ! Arrêtez ça tout de suite ! »

Le Major Kenny les sépara immédiatement et jeta un regard furieux au Major Jack, qu’il soupçonnait d’être responsable du problème.

« Bravo, vraiment, putain ! Vous êtes supposé diriger vos troupes, pas vous entre-tuer ! »

« Je suis désolé. » répondit le premier Roan, tout en détendant sa main.

Insistant à nouveau du regard, Kenny enjoignit Jack à en faire autant.

« T’as de la chance, petit merdeux… » pensa-t-il avant de présenter ses excuses à son tour.

« Jack, n’espère pas t’en tirer comme ça… » pensa à son tour Kenny.

Il soupira.

« Retournez à vos tentes. Tout de suite. »

L’équipe de Jack adressa un dernier regard à Roan avant de se tourner. La tension était encore palpable.

« Attends, Roan, reste là. » lui dit le Major Kenny.

« Oui ? »

« Hmpf… Les autres Majors vont te faire chier un moment, surtout les Aspirants comme toi. Essaie de tenir le coup en gardant ton calme. »

« D’accord. C’est compris. »

« Si tu sens que ça va trop loin, sers-toi de ton autorisation de duel. Mais dans l’idéal, tu ne réponds rien. Je vais essayer de régler ça. »

« J’en prends note. »

Roan s’inclina et partit.

« Comme si je craignais un combat à mains nues… »

Il en avait un grand nombre à son actif. Toutefois, l’attitude de Jack ne laissait aucun doute. Il reviendrait à la charge.

« Pas question de supporter ça. J’ai trop souffert de ce genre d’humiliations par le passé. »

Alors qu’il était en pleine réflexion, ses soldats vinrent lui remonter le moral.

« Aspirant-Major, si le Major Jack tente de revenir vous chercher querelle, on l’en empêchera. »

« Ouais ! Faites confiance à la quarante-deux… Non, à la douzième escouade ! »

« Ha ha. Merci à vous. En échange, je m’assurerai qu’aucun de vous ne tombe au combat. » répondit Roan en souriant.

Il le pensait sincèrement. Il en ferait des Généraux sitôt qu’il deviendrait Roi.

 


 

« Non, non ! Pas comme ça ! Regardez bien. 1, 2, et 3. »

Pierce soupira une nouvelle fois.

« Maintenant, c’est quoi la différence entre ce que vous faites et ce que je viens de vous montrer ? »

« C’est pareil ! Faut attaquer avec la lance bien devant. »

Il sembla cette fois désespéré à l’idée d’avoir à continuer d’entraîner la douzième escouade selon l’ordre de Roan. Ils ne comprenaient rien.

« Ça, c’est la même chose que ça ?! Regardez. Moi, pas vos chaussures ! Là, je fais pivoter mon poignet en dessinant un trait de ma lance, du bas vers le haut, et inversement. Vous, vous restez statiques et vous êtes lents. En plus… »

Pierce s’interrompit, leurs mines semblant encore plus confuses après cette énième explication.

« Ah… Vous comprenez vraiment pas, hein… »

Tous hochèrent de la tête. Pierce se tourna alors vers Roan.

« Aspirant-Major Roan, j’abandonne. Je ne peux rien leur apprendre. »

L’intéressé, appuyé contre sa lance à le regarder faire, eut un sourire.

« Ah, vraiment ? » pensa-t-il.

Roan s’était dit que Pierce pourrait l’aider à entraîner son escouade, cependant le résultat s’avéra s’approcher du véritable désastre.

« Même par le passé, on comptait sur les doigts de la main ceux capables de suivre ses instructions… »

Lui-même n’en fit d’ailleurs pas partie. Ses propres compétences étaient sans le moindre doute en cause, mais Pierce avait un important rôle à jouer là-dedans.

« C’est vraiment un piètre instructeur. »

Pierce avait du talent mais était incapable de se mettre à la place de ses élèves. Il ne comprenait tout simplement pas pourquoi ils n’étaient capables de réaliser ce que lui faisait avec aisance. Pierce était en effet devenu l’un des plus grands soldats que le monde n’avait jamais connu.

Même pour des choses simples, on se heurtait au problème. L’exemple en était démontré.

« Et plus il vieillissait, plus son caractère devenait particulier…

Le jeune et timide Pierce était devenu un personnage calculateur et mauvais. Il ne rendait des services qu’en remboursement d’autres.

« Il ne m’a même pas aidé, quand il est devenu Duc… »

Rien n’avait d’ailleurs plus déçu. Celui qu’il avait pris pour son ami l’avait abandonné.

« Connard… Tu crois qu’il aurait seulement pleuré pour moi ? »

Cette interrogation piqua soudain la curiosité de Roan, qui ne put s’empêcher de lui demander.

« Pierce, si jamais je mourrais, tu crois que… »

Roan s’interrompit toutefois en voyant Pierce se retourner vers un Glenn en piteux état.

« Hein ? »

Laissant tomber sa lance, Roan accourut à ses côtés.

« Glenn, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?! »

« C’w’est… » commença Glenn avant de s’interrompre.

Il se tenait la mâchoire de la main droite. Roan l’assista afin qu’il ne s’effondre pas et put ainsi mieux apprécier les blessures dont il souffrait. Il avait le visage tuméfié et la lèvre explosée.

« Qui ? » lui demanda-t-il d’une voix calme.

En l’absence de réponse, il se mit à insister.

« Qui ? Qui t’a fait ça ?! »

Glenn, les yeux humides, se mit à regarder au sol et s’efforça de répondre : « Le Majow Fack a dit ‘euh je efbionnais… »

Roan apposa sa main sur l’épaule de Glenn.

« Ne baisse pas la tête. Tu n’as rien fait de mal. »

Le visage de marbre, il porta alors son regard sur la tente du dénommé Jack. Avant de se mettre en marche.

« Oh putain, où est-ce qu’il va ? » s’étonna un soldat.

« Il va aller se plaindre au Major Jack, je pense… »

« Se plaindre ? Doux euphémisme ! »

« Faut qu’on le retienne ! »

C’est alors toute la douzième escouade qui se déplaça vers l’emplacement de la onzième escouade, où était normalement stationné le Major Jack, lequel le remarqua d’ailleurs.

« Tiens donc, Roan… Vous allez voir qu’il vient pour Glenn. Mais qu’est-ce qu’il va bien pouvoir faire, ha ha ! » lança-t-il à ses hommes avant de prendre une pose ostensiblement relaxée, assis sur une chaise de bois.

Il lui sourit du même air provocateur qu’il lui avait plus tôt lancé.

Ce fut sa dernière erreur. Roan, à seulement quelques mètres de lui, prit d’un seul coup en vitesse et lui envoya un coup de pied en pleine tête.

Le Major Jack s’effondra de sa chaise.

« Je vous avais dit, qu’il était tar… »

Roan était déjà sur lui et l’empêcha de terminer sa phrase. C’est une pluie de coups de poings qui vint le toucher en plein visage.

« Argh, arrêt… »

Son nez céda sous l’impulsion et se mit à saigner abondamment. Roan s’arrêta alors et lui déroula un papier signé de la main du Commandant Gale. Son autorisation de duel.

Un nouveau coup de poing vint soudain lui cingler les lèvres, avant que ne lui soit fourré le papier froissé directement dans la bouche.

Il essaya de le cracher mais ne put le faire. La main gauche de Roan l’empêchait de respirer.

« Fils de pute, qui t’a autorisé à toucher à mes hommes ? » lança-t-il au Major Jack d’une voix glaciale.

Nostra
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