IATM Chapitre 43
IATM Chapitre 45

Hop, dernier chapitre de la semaine, à lundi pour la suite. Au passage, j’aimerais avoir votre avis : vous préférez les pensées en italique comme je le fais depuis peu, ou tout au contraire, remettre la forme d’avant du type [« prout » pensa eVoX] ? Merci d’avance de vos réponses !

 

 

Chapitre 44 : Vengeance 5/7

 

Sa stratégie comptait sur beaucoup pour la personnalité impulsive de Violin. D’aucuns y auraient réfléchi davantage avant d’aller s’engouffrer dans un piège, en dehors de la forêt. Les éclaireurs sont normalement faits pour ça. Néanmoins, il en allait de la réussite de son plan, elle n’avait pu se permettre un tel luxe.

Le plan était réglé comme du papier à musique. Cependant, tout n’était pas encore gagné.

« Crève, humain ! »

Sa lame puissante fendit rapidement les airs, et elle était si agile qu’il était difficile de la suivre. Pour Roan, la Larme de Kalian en sa possession, elle était toutefois lente. Trop lente, mais ce n’était là encore pas une franche réussite.

Ça me fatigue les yeux… Et…

Il voulut faire un léger bond en arrière, mais de façon tellement lente qu’il commença à légèrement suffoquer. Seule sa vision était améliorée. La décapiter semblait d’un seul coup beaucoup plus complexe, c’était comme si son corps ne lui répondait plus.

« Hmpf ! »

La lame vint légèrement grincer contre son armure. Par réflexe, il leva sa lance pour se défendre mais elle repoussa son assaut. Elle ne manquait pas d’expérience, elle.

Roan n’était cependant pas une bleusaille. Il dressa sa lance droit devant lui pour bloquer la lame qui allait l’atteindre et, cette dernière repoussée, commença à faire tournoyer sa lance.

Violin recula un petit peu afin de ne pas être découpée par cette tempête de mort, élément dont Roan su aussitôt profiter. Arrêtant sa lance et faisant un grand pas en avant du même geste, il dirigea la tête de la lance vers sa nuque.

Elle baissa aussitôt la tête et profitant de s’être courbée, plongea en avant pour atteindre le ventre du lancier, parfaitement exposé. Hélas, il avait déjà réagi et abattit sa lance devant lui comme pour faucher les blés.

« Bâtard ! »

Elle fit un nouveau mouvement de côté, pratiquement à 4 pattes, avec l’agilité d’une araignée. Cette fois, c’était sa tête qui n’avait plus aucune protection. S’appuyant d’une jambe, elle fit un bond en direction de sa tête dans le but de l’écraser, du plat de sa lame.

Roan n’eut cependant pas à faire grand effort pour parer, se contentant de relever son arme d’un coup sec. Le choc fut brutal.

Elle revint aussitôt à la charge, serrant les dents. Il allait bloquer, mais si elle y mettait suffisamment de force, ça allait peut-être passer.

Le fracas des deux armes venant s’entrechoquer fut violent, aussi Roan s’en étonna-t-il. Violin était forte, il le savait, mais à ce point ? Sans l’arme que le Général Aaron lui avait remise, il y serait passé pour de bon.

D’ailleurs, elle ne tiendrait certainement pas un troisième coup du genre. Il pivota alors légèrement sur sa jambe droite alors qu’elle allait frapper et appuya tout son poids dessus, de sorte qu’il n’offrit pas la moindre résistance lorsque le coup vint à arriver.

Déstabilisée, Violin cracha en même temps qu’elle perdit toute stabilité, surprise de ne se voir offrir aucune résistance. Son épée en tomba à même le sol.

Roan en profita et s’élança à son tour pour l’atteindre dans le dos.

« Espèce de ! » s’interrompit-elle.

Elle fit une roulade sur le côté, et Roan fut contraint de lui envoyer un violent coup de pied dans les côtes pour l’arrêter avant d’essayer de l’atteindre à nouveau. Cependant, dans un formidable tour de force, elle se ressaisit de la garde de son épée et para en même temps qu’elle fit un saut en arrière.

Roan se mit à frapper à toute vitesse. Ses coups, aussi rapides que puissants, commençaient à dépasser Violin. Au son du métal, les attaques continuèrent ainsi à pleuvoir pendant un moment.

Pendant ce temps, au niveau de la forteresse mobile, le combat continuait à faire rage. Les Orcs les plus en avant, montés sur leurs Lopus, étaient tous tombés dans le piège des piquiers, cachés au sein des wagons. Lorsque les Orcs se relevèrent, une nuée de lanciers en sortit et se mirent à frapper.

Surpris, de très nombreux d’entre eux ne parvinrent à se défendre et exhalèrent leur dernier souffle après avoir été tranchés aux flancs, pénétrés d’une lance en plein thorax ou encore décapités. Les humains étaient trop rapides pour qu’ils eussent même le temps de lâcher une dernière parole.

Kruk, lui, avait été plus raisonnable et portait attention à l’évolution de la situation en donnant des ordres.

« Continuez d’attaquer ! Éloignez-vous de la forteresse, et sauvez vos frères ! »

Des Orcs profitèrent du chaos pour bondir sur leurs Lopus et parvinrent rapidement jusqu’aux êtres humains, trop occupés à massacrer leurs camarades pour faire attention à ce qu’il se tramait autour d’eux.

« Crève, humain ! »

« Tu vas goûter le fer Orc ! »

Tout du moins est-ce ce qu’ils crurent. L’intégralité des lanciers fit tout à coup volte-face et observèrent une retraite générale, retournant à l’abri dans la forteresse. Les Orcs, enragés, tentèrent de parvenir au sommet de la structure pour en atteindre ce qui ressemblait à une entrée, vers son sommet.

Le visage de Kruk devint rouge de colère, empli du plus profond mépris pour ces couards. C’est sans surprise qu’il insista sur son ordre plus tôt exprimé.

« Tuez-les tous ! Défoncez les wagons et ramenez leurs têtes ! »

Les Orcs s’exécutèrent sans penser à broncher. Violin était trop occupée, le commandement de la horde revenait donc de fait à son second.

Alors qu’ils s’apprêtaient à atteindre le bastion humain, une voix les surprit.

« Balancez-les, maintenant ! » hurlèrent en effet plusieurs Majors.

Tous les seaux furent alors libérés de la forteresse de wagons et vinrent bloquer leur progression.

Mais pourquoi ils la pètent… Je comprends rien à ces humains.

Kruk se sentit un peu mal à l’aise. Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien avoir en tête ? La réponse lui arriva aussitôt.

« Maintenant ! »

Les Lopus furent contraints de reculer. C’était une citerne, poussée par de nombreux soldats. Elle commençait d’ailleurs à prendre en vitesse. Quelques Orcs se firent écraser.

« Re… Reculez ! Reculez putain, lâchez les humains ! » hurla Kruk.

Alors qu’ils commençaient à se retourner pour fuir, de nouveaux lanciers surgirent du gigantesque foutoir de bois et de métal et vinrent les frapper dans le dos. Beaucoup plus longues que des lances standards, elles ne leur laissèrent aucune chance de survie.

Une autre idée de Roan, à n’en point douter. Le moral des soldats semblait au plus haut tandis que les Orcs, voyant leurs rangs commencer à diminuer, en vinrent à réaliser l’évidence.

Ça devient dangereux. On va tous se faire tuer. Il faut qu’on survive…

Ils n’étaient plus que la moitié de leurs effectifs de base, aussi avec l’est, le sud et le nord bloqués par les humains, il ne restait plus qu’une seule possibilité. La forêt de Riten.

Ce ne serait certainement pas simple à atteindre, mais il n’y avait pas d’autre choix.

Mais si je dis à Violin de sonner la retraite… Bon, la survie d’abord, tant pis.

Kruk fit appeler ses plus braves soldats et leur exposa les détails de son opération. Tous assentirent. Aidés de leurs montures, ils parvinrent rapidement au niveau de Violin.

« Attention ! L’Aspirant-Major Roan est en danger ! »

« Les Orcs arrivent, soutenez-le ! »

Austin, Pierce et toute la douzième escouade coururent en toute hâte jusqu’à lui. Ils arrivèrent rapidement pour repousser ceux qui tentaient d’attaquer Roan, laissant les autres trop occupés à… Saisir Violin ?

« Lâchez-moi ! Lâchez-moi, bande de cons ! » hurla-t-elle.

Elle se débattait comme une véritable tigresse et ils furent contraints de l’attacher. Roan se mordait la lèvre en repoussant ceux venus l’assaillir, aidé de ses hommes.

Kruk en profita pour se saisir de Violin et la déposa à l’arrière de sa monture comme un vulgaire paquetage, avant de tirer ses rênes, vers la forêt.

« Libère-moi, Kruk ! Qu’est-ce que vous foutez ! » lui ordonna-t-elle à nouveau.

« Violin, on est en train de se faire écraser. Si tu veux te venger, attends une meilleure occasion. » répondit-il, calmement.

« Ferme-la, pauvre con ! C’est moi qui donne les ordres ! »

Elle ne semblait pas prête à entendre raison. Lui non plus, et invita plutôt les Orcs survivants à battre rapidement en retraite vers la forêt.

Toute la cohorte s’y appliqua bientôt. Frappant sur leurs montures, ils savaient que c’était leur seule chance de survie, d’autant plus que la forteresse venait de nouveau de se mettre en marche et bloquait leur passage vers la forêt, au nord de leur position.

« Reculez ! On ne vous a jamais dit d’avancer !»

« Retraite, retraite ! »

Quelques exclamations de surprise émanèrent des humains, suite à cet ordre de retraite. Kruk eut un sourire. Un tel mouvement avait dû les terrifier.

« Percez ! Continuez à avancer ! »

Il ne s’agissait pas de les pourchasser, mais de sortir de ces plaines infernales le plus rapidement possible. Enfin, la forêt se présenta à eux.

Un silence quasi-total vint plomber la scène de bataille jusqu’à près de deux minutes après le départ des Orcs.

« Ouf… »

Roan monta sur un wagon pour mieux apprécier la vue. Un léger sourire au visage, il voulait s’assurer qu’ils soient bien entrés dans la forêt.

Il leva tout à coup sa lance dans les airs. Tous les soldats se mirent au garde à vous. Ils savaient.

« Dernière phase ! Allez bloquer la forêt de Riten avec la forteresse ! Il est temps d’en finir ! »

Nostra
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8 thoughts on “IATM Chapitre 44

  1. Pourquoi ne pas mettre ‘ ‘ et en italique quand il s’agit d’une pensée ? Qu’en italique et sans ponctuation j ai un peu de mal XD
    Sinon super chapitre comme d’habitude ! Un gros merci

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