PdC : T1 Prologue 02

Bonjour ! Nouveau contributeur au site, mon blaze c’est Nostra, je suis un ouf dans ma teuté.
Sachez que je proposerai à la fin de chaque volume deux versions en téléchargement, l’une en PDF, l’autre en eBook, pour plus de confort de lecture ! 🙂
Merci à Demon Translations pour la traduction originelle. Texte traduit de l’anglais vers le français. Titre original : 造化之门 (The Gate of Good Fortune)

 

 

Prologue : Ne croyez pas tout ce que vous voyez.

 

Sur une petite route passait une Land Rover, que des villageois de chaque côté de la route perçurent comme intimidante. Ils en furent incapables de dire de quelle voiture il s’agissait, plus préoccupés par ses occupants qui sortaient clairement de l’ordinaire.

Au sujet du village de Dong He, sans le projet d’accessibilité à celui-ci, cette route n’aurait jamais vu le jour.

L’automobile s’arrêta à environ cent mètres du village sur un petit point de terre légèrement surélevé.

Il en descendit alors un homme d’âge moyen qui ouvrit l’une des portes arrières dont sortit deux jeunes filles.

La première d’entre elles était vêtue d’une robe à fleurs d’un bleu très clair, et dont les cheveux qu’elle détacha retombaient au niveau des épaules. Sa robe descendait jusqu’à ses chevilles, insistant sur sa constitution mince et son teint clair.

Elle laissait l’impression de se fondre dans la nature, comme dans une peinture, et ce malgré le fait qu’elle se tenait proche de la route. Elle avait quelque chose de très digne, raffiné.

Celle qui la suivait portait un jean et une chemise papillon blanche. Son jean légèrement délavé et ses fesses rebondies attiraient le regard. Elle avait en outre les cheveux courts, et les jeunes qui le regardaient en avait vite le souffle court. Si ses lèvres n’avaient pas été si fines, il aurait été impossible de détourner les yeux d’une femme si jolie. Même alors, elle restait magnifique.

La jeune fille aux cheveux courts regardait celle à la robe bleue clair avec un soupçon de jalousie.

« Ji Yun, cet endroit, c’est le village de Dong He ? » demanda celle aux cheveux longs, en regardant les maisons aux toîts de tuiles posées de façon désordonnée qui la confurent. Il n’y avait que quelques maisons à étages.

Ji Yun rit et lui répondit, « Bien sûr, il n’y a aucun doute possible, je suis déjà venue ici. Viens, Mu Wan, je vais t’amener à la maison de Ning Xiao Cheng que tu puisses jeter un oeil. D’ailleurs, tu peux la voir d’ici. Tu vois la maison tout à l’est ? C’est celle-là. »

Tian Mu Wan regarda dans la direction indiquée par Jin Yun, et en la voyant, elle fronça aussitôt les sourcils. Le village ne semblait pas très prospère, même les maisons d’argile semblant rares, et il n’y avait qu’une seule maison de briques. Elle ne se renfrogna pas en raison des matériaux utilisés pour la maison de Xiao Cheng, mais davantage car sa famille était pauvre et lui par trop généreux.

Constatant la réaction de Tian Mu Wan, Ji Yun se plaça à son côté et lui dit : « Viens, Mu Wan, on va aller faire un tour. » Celle-ci acquiessa, puis dit au conducteur : « Unde Meng, attends-nous ici. Tout va bien se passer. »

« Oui », répondit celui-ci en observant un ton obséquieux.

———-

Les maisons d’argile aux toîts de tuiles avaient, en les observant de loin, une apparence très similaire, mais en s’approchant de plus près, Tian Mu Wan fut à même de constater à quel point cette habitation en particulier était délabrée. La porte à double battant était en piteux état, brisée par endroits et fermée par un antivol de vélo. Il suffisait de pousser sur les deux portes pour pouvoir s’infiltrer à l’intérieur, et il était du reste possible d’en voir tout l’intérieur en appuyant à peine dessus.
Il était difficile d’observer à quel point cette famille était miséreuse en observant leur maison de la route, mais Mu Wan, désormais à l’entrée de la maison, prit pleine conscience de cet état de faits. Dans la maison, à l’exception d’un peu de vieil outillage agricole, il n’y avait en tout et pour tout qu’une petite table de bois abîmée et instable, et un four d’argile construit dans l’un des coins de la cuisine.

« Est-ce réellement la maison de Ning Xiao Cheng ? » demanda Tian Mu Wan d’une voix tremblante.

Ji Yun fit oui de la tête, puis ajouta : « Il a aussi une soeur plus jeune, mais elle doit être en train de travailler dans les champs à l’heure qu’il est. C’est elle qui assure les frais de scolarité de Ning Xiao Cheng. Tu veux qu’on aille la voir ? »

Tian Mu Wan ne semblait pas saisir les paroles de Ji Yun, son esprit étant davantage focalisé sur l’apparition soudaine de Ning Xiao Cheng dont le visage respirant la bonhommie et la gentillesse lança « Ce soir, je vous invite à dîner ! », tout en faisant un signe de salut avec ses grandes mains.

Sans lui, Tian Mu Wan ne serait sans doute jamais rentrée dans un restaurant de seconde zone tel que celui où il les emmenait, et où s’étaient invitées des mouches. Elle avait bien craint que Ning Xiao Cheng ne puisse payer l’addition d’un bon restaurant. Pour un homme, inviter une femme à dîner sans être capable de régler la note était le comble du déshonneur. Etant avec lui, elle n’aurait pu souffrir qu’il se sente honteux.

Elle n’avait en outre, au préalable, aucune idée du fait que la famille de Ning Xiao Cheng puisse être pauvre à ce point. Plus encore, que sa jeune soeur travaille pour payer ses études.

Un sentiment de colère et d’indignation s’empara d’elle. Qu’en dépit du fait de dépendre de sa soeur, il se permette de dépenser ainsi de l’argent ! Qu’il puisse se cacher un coeur aussi indécent derrière le sourire angélique de Ning Xiao Cheng !

Se souvenant une nouvelle fois de petits détails à son sujet, et son amour sincère pour lui, Tian Mu Wan ressentit une douleur en son coeur. Elle ne pouvait accepter que la personne qu’elle aimait puisse être si égoïste. Une personne qui agissait ainsi avec sa soeur, comment s’occuperait-il d’elle plus tard ? Et si tout n’avait été qu’une gigantesque affaire de faux semblants ?
« Partons. J’en ai assez vu. » annonça Tian Mu Wan en réponse aux paroles de Ji Yun. Son intérêt pour lui venait de totalement s’éclipser.
Elle était emplie de chagrin, sans pouvoir dire réellement si c’était directement dû à Ning Xiao Cheng ou à sa surprise de découvrir sous ce jour celui qu’elle aimait. Elle réalisa seulement alors pourquoi sa famille s’était opposée à leur union. A moins que la raison en fut tout autre.

———-

Ning Xiao Cheng se mit à courir dans une explosion de poussière, et derrière lui la bétonnière semblait rugir.

Quoiqu’il fut couvert de terre et de poussière des pieds à la tête, il était de très bonne humeur. Il avait réussi à obtenir de son patron une avance sur salaire équivalent à la moitié d’un mois de travail.

Le chef de chantier avait de bonnes dispositions vis-à-vis de Ning Xiao Cheng, et lui versa 1300 yuans. La plupart de cet argent fut gagné sur du travail effectué sur son temps de cours, et il venait aussi travailler le week-end.

Plus de mille yuans en poche, celui-ci retourna hâtivement aux dortoirs de l’université, et prit rapidement une douche d’eau fraîche avant de revêtir des vêtements propres et de sortir aussi vite qu’il était entré.

Il allait à la rencontre de sa petite soeur, Ning Ruo Lan, qui constituait sa seule famille encore en vie. Malgré leur différence d’âge de deux ans, Ruo Lan était plus intelligente que lui. A l’université, elle avait de meilleurs résultats et là où il n’était qu’en première année, elle avait déjà évolué.

La seule chose qui lui fit encore ressentir le fait d’être son grand-frère, c’était qu’il assumait tous les frais de sa soeur, école comprise.

« Grand-frère ! »

Ning Xiao Cheng venait tout juste de descendre du bus, quand une fille qui se tenait devant l’entrée de l’institut des langues étrangères de Jiangzhou l’appela avec excitation.

« Ruo Lan, comment as-tu fait pour savoir que je viendrais aujourd’hui ? » demanda Xiao Cheng en la voyant, et avec un ton étonné.

« A la base je voulais venir te trouver en première, donc j’ai appelé le vieux qui m’a dit que tu avais reçu ta paye, et j’en ai déduit que tu allais venir. Attends, tu as oublié de te laver le visage ? » dit Ruo Lan en ricanant, avec la joie d’un enfant.

Elle lui nettoya le visage avec son mouchoir. Ce faisant, les deux ne virent pas une Land Rover les dépasser.

« C’était pas Ning Xiao Cheng ? » dit Ji Yun avec un peu d’étonnement, tout en sachant très bien que Tian Mu Wan l’avait vu.

Mu Wan resta silencieuse. En voyant cette fille toucher le visage de Ning Xiao Cheng si intimement, elle sentit tout son être se briser. Déçue par son comportement vis-à-vis de sa soeur, voilà en plus qu’il se permet d’aller forniquer avec d’autres !

Pour enfoncer davantage le couteau, la partenaire de Ning Xiao Cheng était au moins aussi jolie qu’elle, avec ses cheveux longs, sa chemise légère bleue et dressé sur son beau visage, un sourire angélique.
« Mu Wan, tu veux descendre et aller lui demander des comptes ? » lui demanda Ji Yun en constatant la pâleur de son visage.

Tian Mu Wan secoua la tête, puis sans mot dire, se laissa tomber contre le siège de la voiture. Il était difficile pour elle d’oublier, pendant les deux années qu’ils avaient passé ensemble, toute la joie qu’avait pu lui procurer Ning Xiao Cheng. Elle n’avait jamais ressenti quoi que ce soit de tel auparavant. Elle avait déjà nourri des projets d’avenir avec lui. Elle y était profondément attachée. Ning Xiao Cheng représentait, en un sens, sa vision de l’amour.

Mais aujourd’hui, elle avait fait la terrible découverte du fait que Ning Xiao Cheng ne représentait pas du tout ce qu’elle pensait. Sous les mensonges, même les choses les plus basiques deviennent ternes. Elle souhaitait du plus profond d’elle-même que tout ceci soit faux, mais l’ayant constaté de son propre regard, ça lui était impossible.

« Tiens, c’est pour toi. » Xiao Cheng ne savait pas que Mu Wan venait de le voir, et il donna l’argent à Ning Ruo Lan avec bonheur.

Celle-ci repoussa sa main, « Grand frère, je vais bientôt avoir mon année, l’argent que j’ai est suffisant pour couvrir mes frais. Tu as parlé d’une petite amie, non ? Achète-lui quelque chose. »

Ning Xiao Cheng n’y prêta guère d’attention et lui proposa une nouvelle fois l’argent, en ajoutant « Je te répète : la famille de Mu Wan est très riche, elle n’est pas avec moi pour l’argent. D’ailleurs d’ici à ce que tu aies ton année, je t’emmènerai la voir. Je ne lui ai pas encore parlé de toi. »

« Ok ». Ning Ruo Lan finit par accepter, comprenant ce que signifiait son frère. La raison pour laquelle Mu Wan n’avait pas encore entendu parler de cette soeur était qu’il craignait qu’elle ne dépense de l’argent pour elle.

Elle ne pouvait concevoir que son frère puisse être autre chose que bon avec les autres, et si en ce monde une femme pouvait bien aller avec lui, ce serait nécessairement une personne profondément bonne aussi.

Ning Xiao Cheng sortit alors de sa poche une barrette couleur de perle et en forme de flocon de neige et lui dit : « Ca aussi, c’est pour toi. J’en ai acheté deux, une pour toi, et une pour Mu Wan ».

 

Nostra
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9 thoughts on “PdC : T1 Prologue 01

  1. je croie l’autre a tous compris de travers ou la fille au cheveux court (ji yun) et jalouse de la relations de mu wan et lui a menti

    en tous cas reste a voir ce que ca va donner 

    c’est une histoire d’amour ou ca va finir en aventure ,

    1. Haha, y’a bien anguille sous roche oui.

      Non, ça finit évidemment en « aventure ». 🙂
      Pour le moment on va essayer de rester dans le même genre de littérature au travers du site.

  2. Merci pour ce nouveau Ln et bienvenue a toi Nostra je me demande où tout ce beau monde va nous emmener en tout cas j’attends la suite pour voir ça:)

  3. Merci ! 🙂 Et je commence la suite dès demain, j’aurai plus de temps, là c’était un coup d’essai pour voir comment réagissait le site.

  4. D’l’aventure j’ai confiance , Waz aurais pas autorisé la version asiatique d’AFTER sur son site!!!!
    merci et bienvenu Nostra !

  5. Salutation Nostra ! Je te souhaite la bienvenue et j’ai hâte de découvrir la suite de cette histoire 😉

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