Shura’s Wrath – Prologue

SW Chapitre 1

Oups, j’ai fait ce chapitre si tard que je l’ai mis à publier sans même le présenter ! 00

Voici donc mon nouveau projet, Shura’s Wrath ! Un LN futuriste se passant à moitié dans le monde réel, à moitié dans un MMO… Enfin, si tout était aussi simple… 😉

Voici donc un prologue pour vous mettre l’eau à la bouche !

Bonne lecture ! 〈3

Prologue

 

Banlieue d’une ville chinoise, à midi.

C’était une rue normale dans ce qui était un quartier résidentiel on ne peut plus ordinaire. Le soleil brûlant cuisait le sol ainsi que les innombrables piétons qui y circulaient, ce qui faisait occasionnellement jurer ces passants contre ce temps inconfortable. On ne pouvait pas dire que le secteur était calme, mais il n’était pas non plus aussi animé et prospère que le centre-ville.

Un corps immobile était allongé sur le côté de la rue. Le soleil féroce brillait comme un feu et pourtant, il était enveloppé de la tête aux pieds de vêtements noirs. Inutile de dire à quel point il devait avoir chaud, d’autant plus que le sol même l’était tellement que les gens n’osaient même pas le toucher. Imaginer comment le sol ou ses vêtements noirs devaient coller à sa peau pouvait faire peur… Et pourtant, ça faisait vingt-quatre heures que cet homme était allongé là.

« Ce type est encore là ? »

« Il doit probablement être déjà mort. »

Le regard des piétons ne s’arrêtait sur lui qu’un court instant avant qu’ils ne s’en aillent en toute hâte. La majorité des habitants du quartier appartenait au bas de l’échelle sociale, et ils courraient chaque jour ça et là pour gagner leur vie. Dans cette société où les gens étaient différents, la représentation sociale même de la gentillesse avait changé. Le sens commun voulait qu’on laisse son prochain s’effondrer sans l’aider…

Un petit garçon tenant sa mère par la main pointa l’homme au sol du doigt et dit : « Regarde Maman, vite, ce n’est pas un monsieur ? Il est malade ? »

« Ne t’approche pas de lui, n’oublie pas ce que maman t’a dit auparavant : nombre de gens qui sont tombés à terre se sont écroulés parce qu’ils ont contracté l’Isrock (NdT en vo, yi sī luò kǎ) et ont été ainsi abandonnés par leurs familles. Tu ne dois jamais t’approcher d’eux, sinon tu seras toi-même infecté ! Allons donc un peu plus loin. »

« Aaah ! » Le petit garçon poussa un cri d’un air effrayé et attrapa la main de sa mère de lui-même avant de s’en aller plus loin, sans même oser accorder un autre regard à l’homme à terre.

Même un petit garçon six-sept ans savait à quel point l’Isrock était horrible.

L’Isrock, une maladie mortelle qui détériorait lentement le système humanitaire de sa victime ainsi que sa vitalité. On ne pouvait contracter cette maladie qu’au contact d’un autre porteur. Elle avait ainsi une nature similaire au Sida qui était alors commun au XXème et au XXIème siècle. Pour le moment, le malade ayant survécu le plus longtemps en étant atteint avait tenu cinq ans seulement.

Quand l’humanité entra dans le XXXème siècle, elle souffrit de la vengeance de Mère Nature. De terribles batailles éclataient constamment pour la possession des ressources de plus en plus limitées, et les fumées de la guerre s’élevaient des quatre coins du monde. La maladie Isrock naquit de la pollution magnétique et nucléaire laissée par les batailles. Il était facile pour les gens au système immunitaire faible vivant longtemps dans ces environnements pollués de contracter cette maladie. Cela dit, quand elle se déclarait, ça signifiait également la fin de la vie du porteur…

La contagiosité de l’Isrock était plus terrifiante encore, puisqu’elle pouvait se répandre au travers de n’importe quel fluide corporel que ce soit le sang, la salive ou même la transpiration… Par conséquent, quand une personne contractait la maladie, sa famille ne pouvait que l’abandonner sans pitié : tout l’argent ou les efforts du monde ne pouvaient la sauver, et la garder auprès de soi n’entraînait que d’autres infections…

L’Isrock était comme un démon effroyable que les gens évitaient de crainte qu’il ne soit trop tard. C’était également considéré comme étant la Punition Divine en réponse aux batailles cruelles des hommes car sans la pollution nucléaire et magnétique laissée par ces dernières, ce virus n’aurait jamais vu le jour. Du coup, sous les critiques et les pleurs des citoyens du monde entier, chaque pays signa ce que le monde entier connut comme étant la « Convention de l’Armistice de Cent Ans ». Celle-ci déplaça également le champ de bataille utilisé pour résoudre les conflits internationaux vers le second monde dont les humains étaient déjà lourdement dépendant, le monde des jeux de réalité virtuelle.

La majorité de la population mondiale approuva et accepta cette méthode où les victoires et défaites dans le monde du jeu réglaient les problèmes. Une fois que la « Convention de l’Armistice de Cent Ans » fut signée, le développement des mondes de jeu virtuel atteignit également des sommets sans précédent. Chaque pays investissait d’énormes ressources financières dans les meilleurs joueurs mondiaux et en prenaient tous particulièrement soin.

Après que la Convention fut signée, la pollution nucléaire et magnétique diminua et par conséquent, le nombre de porteurs de l’Isrock également. Cependant, son ombre terrifiante planant sur l’humanité ne se dissiperait jamais.

C’est pourquoi personne n’osa s’approcher de cet homme habillé de noir allongé au bord de la route, car les gens supposaient naturellement qu’il était un de ces pauvres malades abandonnés par les leurs…

Jusqu’à ce que…

« Grand-frère ! Grand-frère, dépêche-toi de te réveiller, tu vas avoir un horrible coup de soleil à rester allongé au sol comme ça. Grand-frère… »

Devant cet homme se trouvait une petite fille portant une robe jaune pâle qui avait l’air d’avoir dix ans. Elle avait des yeux aussi beaux que les étoiles et un jeune visage aussi délicat que celui d’une poupée en porcelaine. Quiconque la voyait s’arrêtait inconsciemment en se demandant avec stupéfaction s’il ne regardait pas un ange apparut accidentellement sur terre.

La petite fille tint d’une main une boisson froide dont elle avait bu une modeste portion, et jeta de l’autre le petit parasol qu’elle tenait et secoua doucement l’homme immobile, ses yeux similaires à des étoiles pleins d’anxiété et d’inquiétude alors qu’elle l’appelait de sa douce voix tendre.

Peut-être était-ce parce qu’il n’était que sommairement inconscient ou alors parce qu’il ne l’avait jamais été, mais sous les appels de la petite voix, il bougea légèrement puis, avec une lenteur ainsi qu’une difficulté incroyable, il leva la tête et dévoila ainsi le visage pâle d’un adolescent qui n’avait pas l’air d’avoir plus de seize ou dix-sept ans. Il avait des cheveux en bataille, les lèvres complètement craquelées et était d’une pâleur maladive terrifiante. Il ouvrit légèrement les yeux et tourna son regard trouble vers ces yeux purs, à la brillance et à la translucidité inégalées.

Quels yeux magnifiques…

« Tu es enfin réveillé, c’est génial ! C’est génial ! » La fille poussa un soupir de soulagement et rit joyeusement. L’adolescent regarda son sourire pur et sans défaut à travers sa vue trouble et fut surpris un instant. Jusqu’à aujourd’hui, il n’avait reçu que des regards glaciaux ou indifférents et s’y était habitué, aussi trouva-t-il un peu difficile à croire qu’il pouvait exister un regard aussi pur et limpide dans ce monde.

La petite fille protégea du soleil le haut de son corps avec son parasol et lui posa des questions et le réconforta de sa douce voix plaisante : « Es-tu malade, grand-frère ? Peux-tu te lever ? Il fait trop chaud à terre comme ça… ah, ce n’est pas grave, mon papa et ma maman vont immédiatement arriver et vont aider grand-frère ! Oh c’est vrai, mon papa est médecin alors il va sans le moindre doute te faire aller mieux. »

Le jeune homme bougea ses lèvres gercés ; sa gorge semblait avoir été brûlée. Il essaya longtemps de parler mais ne parvint qu’à dire un seul mot…

« … Eau… »

« Eau… » La petit cligna des yeux et plaça ensuite la boisson froide qu’elle avait un peu bue à ses lèvres : « Je n’ai pas d’eau… Est-ce que ça suffira ? C’est très rafraîchissant et sucré. »

Elle plaça ensuite prudemment la paille à ses lèvres et l’adolescent utilisa toute son énergie pour aspirer un grand coup.Tout à coup, une grande quantité de liquide froid comme une source claire remplit sa bouche et glissa le long de sa gorge avant de couler dans ce qui semblait être un corps mort. A ce moment, il sentit enfin l’existence de son propre corps et sa vue se fit plus claire. Il mordit légèrement la paille qui l’avait ramenée d’entre les morts. Il fixa du regard la jeune fille qui le regardait de la même façon et refusait de partir.

« C’est bon ? Si c’est bon alors bois le reste, hé hé. Si tu veux boire davantage, papa et maman pourront en acheter plus tard. » En le voyant tenter d’aspirer fortement sur la paille, les sourcils fins de la petite s’arquèrent en deux croissants de lune et elle dévoila un sourire extrêmement adorable. Ce sourire s’imprima fortement dans son cœur… Il savait que de toute sa vie, il ne pourrait pas oublier ce moment et encore moins cette fille.

Des bruits de pas homogènes retentirent derrière eux ; la petite se retourna immédiatement, fit signe de la main et cria : « Papa, Maman, je suis là ! Il y a un grand-frère qui s’est effondré ! »

Les arrivants étaient un couple d’époux qui n’avaient pas encore la quarantaine et étaient vêtus d’habits communs, ce qui prouvait qu’ils n’étaient pas riches. Ils pâlirent de terreur en voyant la petite et l’homme allongé à terre près d’elle.

« Ruoruo, éloigne-toi vite de lui ! » La mère courut jusqu’à elle d’un air terrifié et la porta précipitamment sur le côté ; la boisson froide glissa de la main de la fille et son contenu éclaboussa le sol.

Elle lutta légèrement dans les bras de sa mère et regarda le jeune homme avec inquiétude. « Nn… Maman, pourquoi m’as-tu prise dans tes bras ? Grand-frère a soif et veut vraiment boire de l’eau… Maman, papa, pouvez-vous le sauver s’il vous plaît ? Papa, tu es un super docteur, tu peux certainement le sauver, pas vrai ? »

« Ne t’inquiète pas, il n’a pas l’Isrock. »

Le père de la petite était un médecin qui avait de nombreux contacts avec des patients atteints par cette maladie, aussi après avoir observé l’adolescent une paire de fois, il détermina qu’il n’en était pas porteur. Ce ne fut qu’en entendant son diagnostic que la mère se détendit. Elle s’accroupit et eut un sourire désolé à l’égard du jeune adulte. « Je suis désolée mon enfant, j’étais si inquiète pour Ruoruo que je… Comment t’appelles-tu ? Pourquoi es-tu là ? »

Le jeune remua les lèvres et après un moment, il dit avec difficulté : « Je… suis… »

Comment m’appelle-je à présent… Je ne sais pas.

Parce que j’ai décidé d’oublier mon nom précédent… J’aimerais vraiment pouvoir l’oublier à jamais.

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
SW Chapitre 1

Related Posts

10 thoughts on “Shura’s Wrath – Prologue

  1. Un light nowel avec un début des plus intéressant et intrigant
    Merci à la team de nous faire découvrir toujours plus de LN 🙂

  2. encore un ln parlant de jeux vidéo…
    lisez the legendary moonlight sculptor, c’est le meilleur dans son genre

  3. Je me refais le LN en entier aller en attendant la suite ! Merci pour le chapitre ^^ 

    Petit détail peut-être mais je bug dessus xD :
    – Même un petit garçon six-sept ans savait à quel point l’Isrock était horrible. => de six-sept ans … 

    – Autre truc étrange, mais tous au long du début tu parle du personnage (LC pour pas spoiler) avec le terme « il » puis à la fin tu met « je », je trouve cela étrange, est-ce une erreur ou le LN est ainsi fait ? 😮

Répondre à Aranor Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com