SSN Chapitre 142
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Buongiorno ! Ma qué aujourd’hui on sé rend en Italie, lé pays dé la pizza… D’ailleurs j’en mange ce soir, avec une salade de roquette, grenade, jambon cru de membres déchiquetés, missiles de tomates et croquettes de chèvre pour l’odeur de mort. La salade nécro et la pizza SSN, uniquement chez Nostra !

 

 

Chapitre 143 : Colonies 1/2

 

À Rome, le Colisée était tombé aux griffes des monstres suite aux invasions successives. L’armée hésitait toutefois à intervenir, dans le souci de limiter les dégâts en un site historique si important. En lieu et place, ce sont des équipes d’éveillés qui furent envoyer, et qui parvinrent avec succès à attirer les monstres hors de ses murs avant de les tuer. Cependant, ils ne réussirent pas à bien leur plan de destruction de la colonie. 24 heures seulement après son apparition, l’énorme arbre au sein du Colisée se mit à émir une lueur étrange, qui gargarisa tous les monstres et les surexcitèrent.

Leur marche infernale détruisit la ville, forçant l’armée à reculer, ne laissant derrière elle que les corps des camarades d’armes tombés. Sur le champ de bataille, on entendait encore les tirs de mitrailleuse qui sans interruption tentaient de repousser les monstres chargeant.

Hélas, un ogre dont le cuir était bien trop épais pour être blessé par de simples balles continua sa course et c’est sur le point d’atteindre la nouvelle place forte qu’il reçut tout à coup plusieurs roquettes. Des morceaux tout entiers de sa chair explosèrent sous l’impact, mais avec un réflexe de rage et peu avant de tomber, il balança sa massue en direction de l’un des tireurs.

« Fabio ! Non ! »

Un soldat vint tout de suite le rejoindre. Il était en sale état, un bras arraché et le crâne blessé. Il était en sang et à deux doigts de perdre conscience.

« Fabio, reste avec moi ! Respire, je te dis ! »

« Hng… Antonio… »

Il le souleva et descendit avec lui derrière des escaliers, loin des monstres dont le nombre ne semblait toujours pas diminuer, vers l’infirmerie de fortune. Rome tout entière était tombée, et après 5 jours de combat acharnés, on n’avait toujours pas la moindre idée du nombre de victimes. Le territoire des monstres s’étendait toujours un peu plus.

« J’ai mal… Aidez-moi… »

« J’arrive plus à respirer ! Ah ! »

Hélas, Antonio se rendit rapidement compte qu’il n’y avait plus le moindre lit de libre. Le médecin vint le rejoindre et l’allongea à même le sol avant de réaliser un garrot dans l’espoir de stopper l’hémorragie. Malheureusement, ses yeux ne mentaient pas, il se trouvait aux portes de la mort.

« Merde ! » cria Antonio.

Si cela devait constituer ses adieux à son meilleur ami, alors il le vengerait. Il remonta les escaliers et recommença à tirer quand l’ordre d’observer une nouvelle retraite fut lancé, toujours sous feu nourri.

« Antonio, magne-toi et monte ! »

Une jeep équipée d’une mitrailleuse s’arrêta à son niveau et on l’invita à monter, ce qu’il fit avant de s’adresser au tireur.

« Alors, on en est où ? »

« On a truffé la zone d’explosifs, il ne reste plus que 4 minutes. Il faut nous échapper de la zone avant que tout commence à péter. »

« Merde… »

Les monstres, dirigés d’une main de fer, n’avaient plus rien à voir avec les monstres sauvages auxquels ils s’étaient habitués. C’était une armée organisée dont la stratégie de guerre leur garantissait toujours plus de victoires.

« Il faut qu’on attrape les seigneurs monstres ! »

On en savait peu sur eux, sinon qu’ils étaient plus puissants que les chefs de donjons. La menace qu’ils représentaient était toutefois bien réelle, et connue de tous.

« Espérons que les renforcements coréens arrivent vite, hein ? »

« Comment ça ? C’est où la Corée ? » s’étonna Antonio.

Non content d’en entendre parler pour la première fois, il ne savait même pas où se trouvait ce pays et avait peine à se représenter en quoi ceci pouvait constituer une bonne nouvelle. Pourtant, le visage du tireur semblait empli d’espoir.

« Ah, mais t’habites sous un rocher mon vieux ? C’est Kang Woojin qui arrive ! Le Roi d’Alandal ! »

« Kang Woojin… Oh ! Le Messie du Moyen-Orient ! »

Finalement, même lui avait entendu parler de la guerre qu’il avait mené contre les organisations terroristes, ce qui en tant que soldat n’avait rien de très étonnant. Il en savait d’ailleurs plus sur les détails de cette opération que la plupart des civils. La jeep s’arrêta tout à coup, renversant les soldats debout à l’arrière.

« Putain, qu’est-ce que vous foutez ?! »

« Tu veux conduire, connard ?! Ouvre les yeux, monstres à 6 heures ! »

« Préparez-vous à faire feu ! »

Les barricades de sacs de sable et de morceaux de ferraille stoppèrent momentanément les monstres terrestres, mais des monstres volants venaient d’apparaître. Tous les occupants des véhicules commencèrent à faire feu, avant de s’arrêter d’un seul coup, d’une même main.

Pour cause, des douzaines de boules de feu, d’arcs électriques et d’autres sorts encore vinrent en effet tuer l’intégralité des monstres volants en plein vol.

« Cessez le feu, unité éveillée en approche ! » ordonna un gradé.

« Il… Il est là. » balbutia Antonio en sortant du véhicule, le regard hagard.

C’était comme si des centaines de batterie d’artillerie venaient de tirer en même temps sur les monstres, les faisant s’effondrer ou les projetant au loin contre des bâtiments sous l’effet d’une puissante magie. Dans un sifflement, il le vit enfin, sur son iconique destrier fantomatique.

« Oh putain, c’est lui ! »

Jamais il n’aurait pu même imaginer le rencontrer un jour, et pourtant, Kang Woojin se trouvait bel et bien face à lui. Il déposa sa cavalière au niveau des soldats.

« Soigne-les, je fonce. »

« Faites attention, Immortel… »

Il eut un sourire. La sainte vierge qui empestait le pouvoir divin lui souhaitait la bonne fortune ? Shingshi lui-même la regarda comme si on venait de le nourrir d’excréments. Il s’apprêta à charger quand il trouva sur sa route un certain soldat, répondant au nom d’Antonio.

« Non, n’y allez pas ! Les barricades sont pleines d’explosifs ! » lui cria-t-il, un peu paniqué.

« Quoi, vous les avez déjà armés ? »

« Bon dieu, vous parlez italien ?! »

« Hmpf. Bon, j’y vais, pousse-toi. »

« Il ne reste que 59 secondes, vous devriez attendre que les bombes explosent avant de… »

L’idée faisait sens. De nombreux monstres seraient en effet tués ainsi.

« Merde, ça te parle ? Melody, je reviens te chercher après. » lâcha Woojin en tirant sur la rêne droite de Shingshi, de sorte à contourner Antonio.

« Bien, Monarque… »

« La bombe va exploser ! »

Woojin était déjà loin. Loin, et l’air furieux.

« Putain, je vais jamais avoir le temps… Toute mon expérience… »

Les explosifs pouvaient bien tuer tous les monstres, mais c’était là justement ce qu’il craignait. C’est alors qu’il se rappela qu’il avait désormais en sa possession un atout de poids.

« Jaenis ! »

« Oui, Roi ? » lui répondit celui-ci en même temps qu’il se matérialisa.

« T’as 30 secondes pour tous les buter. »

La ville était détruite au point qu’il était difficile de se représenter que la vie ait un jour pu y trouver un nid. La vision plut à Jaenis.

« Tu me connais, détruire des villes, c’est mon point fort… »

Du feu se mit à jaillir de son bâton, enflammant largement face et autour de lui. Bâtiments, obstacles, et même barricades, tout y passa. L’explosion retentit tout à coup, révélant de façon apocalyptique le mur de flammes qu’il dressait. Même Sunggoo ne pouvait espérer produire un effet si puissant, et c’est au son de nouvelles explosions que Woojin invoqua les chevaliers noirs.

« Immortel ! C’est la guerre ! »

« J’apprécie l’odeur de la mort ! »

« Ça suffit ! »

Il s’amusa de les voir si excités. Leur nature même leur dictait une profonde haine de toute forme d’existence.

« Ha ha, ça me rappelle des souvenirs… »

Il invoqua son bâton de métal qu’il transforma en hache.

« Chargez ! » ordonna-t-il de sa voix la plus puissante.

〈Cri de guerre a augmenté le moral et les attributs de combat de vos alliés.〉

Les chevaliers noirs invoquèrent à leur tour leurs montures spectrales et partirent comme lui au combat. Hélas, Kiba en tant que chef de la défense du domaine ne pouvait y participer, mais de combattre aux côtés de leur maître était toujours un honneur.

« C’est un festival de sang ! »

« Pour le Roi Immortel ! »

Les hordes de squelettes furent invoquées, suivant de près leurs cavaliers dans une course de mort et de destruction. Jaenis s’arrêta soudain et se servit de la magie pour prendre son envol. Il les regardait, exultant de joie. Son rire sonnait comme des coups de marteau.

« J’ai entendu dire que tu t’étais éveillé à l’art du guerrier ? »

Woojin échangea un regard avec ces yeux rouges si terrifiants.

« Ça faisait bien trop longtemps, Immortel. »

Jaenis caressa un peu les gemmes dont son bâton était serti avant de le lâcher. Le bâton resta suspendu dans les airs, formant une boule d’énergie noire pure. La liche étendit les deux bras avant de les faire descendre vers le sol. L’énergie descendit tout à coup vers le sol, rampant comme des milliers de serpents avant de disparaître.

〈Malédiction de la liche activée : les ennemis ont été ralentis et leur puissance diminuée.〉

« Ha ha ha ! Seigneur, montre-moi de quoi tu es capable ! » lui hurla-t-il.

Il avait désormais deux classes, ce qui ne pouvait à ses yeux constituer une coïncidence. Peut-être Kang Woojin constituait-il la clé qui lui permettrait d’accéder à son souhait le plus cher…

Woojin invoqua Dolsae à partir d’un gigantesque bloc de béton. Le Titan de la Destruction se mit en fer de lance de la formation, défonçant tout autour de lui dans un objectif commun à tous : atteindre le centre du Colisée.

 


 

« Je… C’est comme un rêve, j’ai l’impression d’halluciner… »

Antonio fut tellement sidéré par sa rencontre avec le héros mondial qu’il en avait peine à redescendre sur Terre.

« Soldat, nous sommes encore sur le champ de bataille ! »

« Ah… Euh, oui chef ! »

Il revint enfin à lui, conscient de son erreur. C’était encore un soldat, dont la fonction même répondait à des questions de vie et de mort, il ne pouvait donc être que déplacé de se conduire comme une demoiselle effarouchée d’avoir rencontré son icône.

« Écoutez-moi. »

Une voix douce et pourtant puissante vint faire vibrer leurs tympans. Ils se retournèrent tous vers sa source et virent la beauté qui avait accompagné Kang Woojin. Son visage leur sembla familier.

« Mon nom est Melody et je sers la volonté de la déesse d’Aria. Mes pouvoirs ne peuvent vous toucher que si vous croyez en elle. »

S’il n’était pas nécessaire qu’ils rejoignent son culte, il était néanmoins bien nécessaire de reconnaître son existence pour profiter de sa bénédiction. C’était là la volonté d’Aria, qui avait imposé cette restriction à Melody.

« J’espère que mon cœur saura vous toucher… » dit-elle avant de joindre le deux mains, les yeux fermés.

Un flash lumineux vint soudain les aveugler, encore que cette lumière ne les blessa pas. C’était plus comme une caresse, un rayon de soleil agréable qui pénétra en eux et les purifia. Tout à coup, c’est aussi bien l’anxiété du combat que leurs blessures qui disparurent. Les occupants des lits de l’infirmerie commencèrent à s’agiter.

« Antonio ! »

« Que… Fabio ! Tu es vivant ! »

Il n’avait plus la moindre blessure visible, et même son bras était de nouveau en place.

« C’est un miracle… »

Les deux amis tournèrent le regard vers elle. Enfin, Antonio se souvint. C’était cette éveillée de double rang S qu’on avait retrouvé dans un donjon américain. La sainte vierge, Melody.

Nostra
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11 thoughts on “SSN Chapitre 143

  1. Heu….. Nostra tu nous invites aussi à manger Pizza ?

    Merci pour le chapitre toujours du très bon boulot ^^

  2. Merci pour le chapitre.
    PS:Viva la pizza !
    PPS:Tu devrai rajouter un ou deux oeil bien croquant, ça ajoute du gout. 😉

  3. Deux trois erreurs en passant.

    Pendant l’assaut du colisee, manque un « mener à bien ». 

    Sinon, monstres à 6h… alors pourquoi tu t’arrêtes ? 6h, c’est derriere, 12h c’est devant…

    Jaenis qui invoqué des flammes, la phrase est mal formulée.
    Face à lui, ou en face de lui. Pas « face et autour de lui ». 

    Et sans doute deux ou trois autres encore, dont je ne me souviens plus. Sinon excellent. J’ai hâte de lire la suite. Ah ben tiens, je vais le faire de ce pas.

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