SSN Chapitre 44
SSN Chapitre 46

Bonjour ! Voici le dernier chapitre régulier de la semaine, le prochain lundi avec Roan pour I am the monarch. Petit rappel, c’est aujourd’hui le dernier jour de la promotion qui s’arrêtera ce soir à minuit. Je ferai une petite annonce pour l’occasion, aussi se retrouve-t-on donc ce soir dans tous les cas.

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 45 : Salve régénératrice 3/4

 

« Il y a bien quelques trucs, mais la clé de voûte, c’est la sincérité des sentiments. Il va nous falloir un plan d’attaque, or j’en ai justement un… » continua Soonghoon d’une voix d’aussi passionnée que s’il eut été personnellement impliqué.

Aussi après avoir pris connaissance de certains éléments appela-t-il Jaemin pour lui demander à quelle heure sa sœur finissait son service.

« Ça va être tendu, président. Il faut qu’on s’y mette. » reprit-il.

« Où est-ce qu’on va ? » demanda Woojin.

« Tout est parfait chez vous, vraiment, mais votre style vestimentaire… Que diriez-vous d’un petit relooking 1)L’anglicisme relooking est un terme 100% français. En anglais, on parle de makeover. pour plaire à ces dames ? »

« Allons-y. » répondit Woojin. C’était le week-end, il pouvait bien se permettre une pause, même s’il n’aurait sans doute pas besoin de changer d’apparence pour lui donner un médicament.

Sunggoo ne sachant trop quoi faire suivit Woojin et Soonghoon qui était, lui, très excité.

« Nous sommes vraiment pressés par le temps. »

Bien que Woojin visitait pour la première fois ce magasin de vêtements, il fut traité à son arrivée comme un invité de marque en tant qu’éveillé de rang A, avec la célébrité et la reconnaissance sociale qu’accompagnaient ce statut.

Il fut ensuite guidé dans le salon VIP et la vendeuse commença à prendre ses mensurations. Si Woo Soonghoon était resté dans la boutique, Sunggoo était en revanche resté à ses côtés.

Lequel, d’ailleurs, avait des difficultés à détacher les yeux de la demoiselle tandis qu’il en fuyait le regard…

« Allez me chercher un verre d’eau, s’il-vous-plaît. » lui demanda Woojin.

Elle revint quelques secondes plus tard munie d’un plateau argenté sur lequel se trouvait un gobelet.

« Bois ça. » dit-il à Sunggoo en lui désignant le verre du menton.

« Quoi ? Euh, oui, d’accord. » répondit-il toujours aussi nerveux.

« Hmm. Tu es habitué à ce genre d’endroits ? » ajouta-t-il.

C’était la première fois sur Terre, d’ailleurs, mais certainement pas sur Alphène.

« On peut dire ça. » répondit l’intéressé.

« Évidemment. Pourquoi je demande, hyung-nim… »

Son respect pour lui cesserait-il un jour de croître ? Woo Soonghoon entra alors à nouveau dans le salon VIP, fier comme un coq et suivi de près par deux employés occupés à porter une pile de vêtements.

« Vous devriez vous coiffer comme ça. » lui indiqua Soonghoon en lui montrant une photographie sur son téléphone.

Woojin l’attrapa soudain par l’oreille qu’il amena près de son visage et l’avertit : « Eh, Soonghoon. Ça va peut-être aller comme ça, tu crois pas ? »

Son instinct lui rappela soudain l’événement survenu quelques jours plus tôt, aussi, une fois libéré de l’emprise de Woojin, Soonghoon entreprit de s’auto-corriger.

« Vous avez une bonne constitution… C’est que, votre style mériterait d’être un peu plus travaillé. »

Woojin eut un sourire. L’idée était séduisante, même s’il ne comprenait pas bien à quoi tout ça rimait, et il alla bientôt se changer dans la cabine avant d’en sortir.

Le corps sculpté de Woojin brillait d’un tout nouvel éclat dans un costard. L’une des employées se mit d’ailleurs à regarder ses pieds, gênée.

Soonghoon lui proposa alors une montre et des chaussures en cuir, aussi la réponse de l’intéressé se fit-elle encore souriante.

« Bien, je vais y aller alors. » dit Woojin.

« Le directeur Hong devrait vous accompagner. » ajouta Soonghoon.

« Mais, tu l’as pris pour un chauffeur ou quoi ? Il s’est cassé le cul toute la journée, il a mérité un peu de repos. Je prendrai un taxi. » s’énerva soudain son président en secouant la tête.

Sunggoo n’avait en effet pas de planning réel, et avait à ce titre suivi Woojin pas moins de 4 fois dans un donjon en l’espace de seulement quelques jours. Il était exténué.

« D’ailleurs, ne viens même pas au bureau, va te reposer. On se verra lundi. » dit-il à Sunggoo, avant d’ajouter :

« Faites passer le message au directeur Jung. » à l’attention de Soonghoon.

« Bien, c’est noté. Je vous souhaite tout le succès du monde. » répondit-il avant de placer une note dans la main de Woojin qui s’apprêtait à sortir.

« J’ai fait quelques recherches sur Pyeongtaek. »

Sur le papier étaient indiqués le nom de plusieurs restaurants ainsi que les différentes adresses. Tout avait été planifié.

Woojin se dit qu’il pourrait bien profiter d’une pause, puisqu’il devait de toute manière aller dans le coin.

« Merci. Bon week-end à vous deux. » conclut Woojin avant, les pieds dehors, de s’engouffrer dans le taxi appelé plus tôt.

« Ouah… Ça n’arrive pas souvent d’être en pause avec lui. Qu’allez-vous faire maintenant, monsieur Woo ? » lui demanda souriant Sunggoo en voyant la voiture s’éloigner.

Un week-end entier à se reposer… L’idée avait de quoi le faire sourire, mais Soonghoon avait toujours le même air de sérieux et de détermination plaqué sur le visage.

« Oh, j’ai encore du travail. » lui répondit-il.

« Comment ? »

« J’ai réussi à arranger de nombreux coups et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. J’apporterai mon soutien au président jusqu’au bout. »

« Quoi ? Hyung-nim est allé lui faire sa déclaration ? » s’étonna Sunggoo.

« Bien évidemment, qu’est-ce que vous croyez ? » répondit Soonghoon.

La probabilité posait question à Sunggoo. Il ne lui avait pourtant pas semblé que Woojin s’était attaché à Jiwon…

« Héhé. Eh bien, nous nous reverrons lundi, directeur Hong. J’ai encore beaucoup de choses à préparer. D’abord, direction Pyeongtaek ! » ajouta Soonghoon.

« Je suis certain qu’il avait pas du tout pensé à ça… » déplora Sunggoo une fois seul.

Il n’était en effet pour lui question que d’un remède. Quoiqu’à y réfléchir, Woojin était encore célibataire. Il chassa vite ces pensées inutiles et puisqu’il se trouvait dans une zone commerciale, se mit à rechercher des cadeaux à apporter à ses parents. Il était fatigué, mais avec l’argent qu’il avait gagné, il pouvait bien se le permettre.

 


 

« Je suis en retard… »

Jiwon avait en effet déjà terminé et devait à ce titre avoir regagné son dortoir. Or donc, les dortoirs étaient séparés en deux bâtiments de 7 étages chacun. Il alla se renseigner auprès du concierge.

« Bonsoir. Pourriez-vous appeler mademoiselle Jiwon Do s’il-vous-plaît ? » lui demanda Woojin.

« Y’a un interphone. » répondit froidement le concierge.

« Elle ne répond pas à mes appels… »

Le concierge eut un sourire.

« Vous vous êtes pris la tête, hein ? »

Il occupait le poste depuis plus de dix ans, et ce jeune homme habillé comme un sou neuf lui semblait bien être venu chercher l’élue de son cœur.

« Haha. Allez, je vais l’appeler. »

Woojin resta dehors à attendre.

Do Jiwon était quant à elle sortie de sa douche et s’apprêtait à se mettre au lit. Son planning venait d’être modifié, aussi n’avait-elle qu’un peu de temps pour se reposer avant d’attaquer son service du soir. Le bruit de la sonnette vint toutefois interférer avec cette idée même…

« Mademoiselle Do, votre petit ami vous cherche. Dépêchez-vous, il vous attend en bas. » lui fit l’homme.

Elle resta un peu bloquée sur place, aussi ses camarades de chambre furent-elles les premières à réagir :

« Ouah, unni, tu nous avais pas dit que tu avais un mec ! »

« Jackpot ! »

Après quoi, elles allèrent rapidement ouvrir la fenêtre afin de voir à quoi pouvait bien ressembler le pauvre bougre.

« Putain, il est grand. »

« Eh, il regarde par là ! Beau gosse… »

Do Jiwon, face à ce raffut, vint elle aussi regarder par la fenêtre.

« C’est dingue… C’est vraiment ton copain, unni ? »

« Eh, il fait coucou… C’est vraiment lui. »

Jiwon, toujours réduite au silence, réfléchissait à la raison pour laquelle il avait bien pu se déplacer jusqu’ici, et l’appela.

« Qu’est-ce que tu fais là ? » lui dit Jiwon à peine eut-il décroché.

« D’après toi ? Tu ne me répondais pas. » répondit Woojin.

« Ha… Ha… » balbutia Jiwon avant de soupirer.

« Wahou… Elle a décroché le gros lot, là. » fit Haejin en se couvrant la bouche.

« C’est un mec à épouser, ça… » répondit Nayoung en riant.

« Bon, si tu as quelque chose à me dire, vas-y. » continua Jiwon en s’efforçant de masquer le bruit des rires.

« Pas au téléphone. Descends, on va aller manger un morceau. J’ai une surprise pour toi, d’ailleurs. » insista Woojin.

Les deux filles voyant bien que Jiwon tentait de s’éloigner s’approchèrent encore davantage pour essayer d’entendre la conversation.

« Je suis en pause là, pas le temps. Dis-moi juste ce que tu veux. » reprit Jiwon.

« J’ai parlé avec ton chef, il te donne le reste de ta journée. C’est bon, tu peux descendre. » fit Woojin.

« Hein ?! » s’étonna-t-elle.

Le visage de Kang Woojin était désormais associé à des concepts qui ne lui étaient pas accessibles. Pourquoi s’impliquait-il ainsi dans sa vie ? Ne craignait-il pas le mauvais café de la presse ?

« Si tu ne sors pas, c’est moi qui monte. J’aimerais te donner ton cadeau. »

« Non non ! C’est réservé aux employés, ici… »

« Ok. Prends ton temps, alors. »

Dès la fin de l’appel, elle soupira à nouveau face à l’interrogatoire qui reprenait.

« C’est un joli petit lot ! C’est vraiment ton copain ? » lui demanda Haejin.

« Non. C’est juste un ami du lycée. » répondit Jiwon.

Le regard de ses deux bourrelles 2)Bourrelle est au féminin ce que bourreau est au masculin. se croisa avec un sourire idiot et légèrement effrayant.

« C’est Kang Woojin ! » s’exclama l’une.

« Mais oui ! C’est l’éveillé ! » ajouta l’autre.

Quelqu’un d’une chambre voisine cria quelque chose de sa fenêtre, et les deux retournèrent rapidement à leur poste d’observation tout en inspectant son nom sur un moteur de recherches.

« Oh putain, oui, c’est lui. J’ai des frissons. C’est Woojin. » reprit la première.

« C’est dingue ! » conclut la seconde.

Un regard empli de désir se posa sur Jiwon.

« On peut t’accompagner, unni ? On a faim nous aussi ! »

« Allez unni, s’il-te-plaît, emmène-nous avec toi ! »

« Hein ? » s’étonna-t-elle.

Leur soudaine sympathie avait quelque chose de parfaitement répugnant, mais elle était trop mal à l’aise pour négocier.

« Je n’ai pas… C’est que, Woojin n’attend que moi. Ce serait malvenu. » répondit-elle hésitante.

« Eh, s’il est d’accord, c’est bon non ? » insista l’une des deux.

« Super… Bon, dépêchez-vous de vous préparer. » concéda finalement Jiwon.

« T’es un ange unni ! »

« Héhé, je vais prendre une photo. Les copines vont être jalouses. »

Jiwon choisit un chapeau pendant que les deux se battaient pour savoir comment elles allaient s’habiller.

C’était presque chaque fenêtre des chambres du dortoir qui fut occupée par une ou plusieurs têtes inquisitrices. Il avait l’impression d’être une bête de foire, mais peu lui importait. Il avait bien eu le temps de s’habituer.

« Rah… Qu’est-ce qui lui prend aussi longtemps ? » déplora Woojin avant d’enfin entendre le bruit de la porte du hall d’entrée.

« Tu te fais désirer mais t’es quand même très jolie ce soir… » s’amusa-t-il.

Les pommettes de Jiwon se teintèrent en une demi-seconde d’un rouge vif.

« Monsieur… Ravie de faire votre connaissance. » lui dit alors Nayoung face au silence.

« C’est qui ces deux tas de merde ? Haha, on dirait Laurel et Hardy. » lança Woojin en guise de réponse à leurs salutations effectuées de leur plus beau sourire.

Do Jiwon, quoiqu’elle fut très surprise, eut le réflexe de placer sa main au niveau du visage de Woojin afin de l’empêcher de parler davantage.

« Euh… Ce sont mes colocataires. Elles voulaient profiter d’un repas avec nous… » répondit-elle.

Woojin eut un grand sourire et éloigna délicatement la main de Jiwon avec son avant-bras.

« Alors, ça a faim ? » leur demanda-t-il à toutes les deux.

« Oui monsieur ! » répondirent-elles de concert.

Elles avaient bien entendu une remarque très vexante, mais un dîner avec un éveillé de la trempe de Kang Woojin ne se refusait pour rien au monde.

Woojin toujours en souriant, sortit alors un billet de 50000 won et leur tendit de la façon la plus méprisante possible.

« En venant, j’ai vu plein de vendeurs de poulet frit. Allez jouer par là-bas, bouffez, je m’en fous. Monsieur a besoin de discuter tranquillement avec la jolie unni. »

« Que… Quoi ? » s’offusqua Haejin.

« Quel culot ! » se scandalisa à son tour Nayoung.

Leurs yeux semblaient jeter de telles flammes que Jiwon fut très rapidement cernée par la gêne. Heureusement, Woojin la libéra aussitôt en lui plaçant une main autour de l’épaule avant de s’éloigner en sa compagnie.

« Viens, laissons ces gamines. Elles pourront se contenter de poulet. Nous, on va aller se faire un festin ! » trancha-t-il.

« Que… Woo… Woojin… » balbutia-t-elle.

Jiwon explosa de rire tandis qu’elle se laissait guider par le contact si rassurant de Woojin. C’était comme si le poids qu’elle avait porté ces cinq dernières années venait enfin de lui être ôté.

« Qu’est-ce que c’était que ce bordel… » reprit Nayoung.

« Je te jure. Kang Woojin est un gros naze. » assentit Haejin.

« Ouais ! J’avais posté un truc comme quoi il était super cool, mais je vais aller supprimer ça tout de suite en espérant que personne n’ait eu le temps de voir. »

« N’importe quoi. Il va s’étouffer à la première bouchée avec la tronche de Jiwon en face de lui. »

« Hahaha. C’est le beau et la bête. »

« Pfff… Dire que je me suis maquillée pour rien ! On va au moins aller se faire ce poulet. »

« Laisse tomber. Je vais me coucher. »

Les deux filles composèrent le code du hall d’entrée quand Woojin invita Jiwon à monter dans le taxi qui les avait attendus.

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1 L’anglicisme relooking est un terme 100% français. En anglais, on parle de makeover.
2 Bourrelle est au féminin ce que bourreau est au masculin.

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10 thoughts on “SSN Chapitre 45

  1. Merci pour le chapitre
    J’ai tellement dit quand ils dégagent les deux réunis.
    Tu nous laisse sur notre fin Nostra

Répondre à PapiBei le gredin Annuler la réponse

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