PdC : T1 Prologue 01
PdC : T1 Chapitre 1

AAAARGH. Désolé du délai. Dernière partie du prologue, ça se précise…

PS : je sais, la mise en page est à refaire, mais il est 3h du matin.

Prologue 02 : Vers le vide

 

Face à l’entrée de l’université de Jianzhou se tenait Ning Xiao Cheng, une barrette de couleur perle en forme de flocon de neige à la main, qui se sentait terriblement excité. Il n’avait pas vu Mu Wan depuis un moment déjà, et n’avait pas le temps de prendre un repas avec sa soeur avant d’aller la rejoindre.

Il faut dire qu’il n’avait pas eu à attendre longtemps, puisque peu après cette entrevue, voilà déjà Tian Mu Wan qui sortait à son tour de ses cours. Plus belle que jamais, elle avait une allure à faire pâlir d’envie le plus pieux des moines. Ning Xiao Cheng, la voyant apparaître, sentit son coeur se teinter d’une once de fierté à l’idée qu’une telle personne puisse un jour devenir sa femme. Finalement, sans cette inondation catastrophique, cet incident fortuit s’avérait plutôt positif. Sans lui, il n’aurait sans doute jamais connu Mu Wan.

« Tu désirais me voir ? » demanda-t-elle sans détours. Ning Xiao Cheng sentit bien que quelque chose n’allait pas, et se retint d’être par trop affectueux.
Secoué, il réussit à balbutier : « je t’ai acheté cette barrette… » avant de s’interrompre face à la réaction de Mu Wan qui la prit sans y prêter la moindre attention et avant de lui demander s’il avait autre chose à lui dire. Il convint alors de finir : « J’aimerais t’inviter à dîner… ».
A peine eût-il finit sa phrase que déjà, à leur niveau, s’arrêtait une voiture de sport bleue.

« Chérie ? » dit un jeune homme au parfum assez fort en ouvrant la portière de sa voiture.
Ning Xiao Cheng se renfrogna. L’odeur de ce parfum lui était insupportable. Douce et forte à la fois, c’était le signe d’un homme accompli. Qu’il reconnut par ailleurs, la famille de Wan Lin lui ayant présenté cet homme comme étant son futur petit ami. Il répondait au nom de Zha Zhi Yi.

« Zhi Yi ! ». La façon dont Mu Wan répondit, avec cette émotion dans la voix, lui fit bouillir le sang. Auparavant, lorsque Zhi Yi l’appelait chérie, elle le rappelait à l’ordre en lui demandant d’être prudent. Aujourd’hui pourtant, tout avait changé. Non seulement elle ne lui dit rien, mais en plus elle semblait l’accueillir avec joie. Xiao Cheng ne fut du reste pas le seul à observer ce changement, puisque bientôt Zhi Yi bondit de la voiture et lui demanda tout d’un traît : « Tu es libre ce soir chérie ? Je voudrais qu’on dîne ensemble. ».
Comble de la surprise pour les deux protagonistes, elle accepta. « Oui, j’ai un peu de temps libre. Alors allons-y ! »

Zha Zhi Yi allait lui poser une question quand Tian Mu Wan l’interrompit pour lui demander de regarder ce que venait de lui remettre Xiao Cheng.
Qu’est-ce que c’est ? » dit-il en la prenant dans ses mains. »
« Oh, ça ? Ning Xiao Cheng vient de me de la donner, mais je ne saurais pas quoi en faire. » dit-elle nonchalamment.
Zhi Yi observa un peu de surprise, avant de la laisser tomber. La barrette rebondit une fois et atterrit directement dans les égoûts.
« Mince ! Excuse-moi… je ne pensais pas qu’elle risquait de tomber comme ça. J’aurais dû faire plus attention. Je t’en rachèterai une mieux ! ».
Quoiqu’il ne mit que peu de cœur à ce qu’il venait de dire, Tian Mu Wan le prit au mot et l’invita, après un signe de tête, à lui en acheter une nouvelle. Une bonne.
Ning Xiao Cheng, qui venait d’assister à la scène, devint blême. Il était pour lui inimaginable que le geste de Zha Zhi Yi fut involontaire. Il n’avait aucun doute là-dessus. Mais plus encore, ce qui le contrit fut le comportement de Mu Wan. Comment avait-elle pu autant changer en l’espace de seulement deux semaines ? La personne qu’il venait de voir n’était pas celle qu’il connaissait.

Ning Xiao Cheng, voyant bien que Mu Wan était sur le point de partir, se résolut de lui parler.
« Mon amour, j’aimerais qu’on parle un peu. »
Tian Mu Wan devinait déjà de quoi il était question. Elle se retourna, et lui dit d’une voix lente : « Écoute, je sais ce que tu vas me dire. Mais je viens de finir l’université, je ne peux plus me contenter de jouer. Tu sais que deux mondes nous séparent, il est absolument impossible pour nous d’être ensemble. J’étais naïve, innocente, mais j’ai grandi. J’espère que tu ne m’attendras pas, ce serait mauvais pour nous deux. »

Sur ces paroles, Tian Mu Wan monta dans la voiture de sport bleue sans prêter plus d’attention à Ning Xiao Cheng.

Ning Xiao Cheng resta sur place, laissant les deux disparaître dans un nuage de fumée blanc. Le cœur meurtri, il ne comprenait pas ce qui avait pu pousser celle qu’il aimait à changer autant. Tout ce qu’il avait pu attendre de cette entrevue ne l’avait pas préparé à ça.

Les femmes sont-elles donc toutes aussi inconsistantes ? Même s’il était issu d’une famille pauvre, il ne s’était à aucun moment senti indigne de Mu Wan. D’autant plus qu’auparavant, jamais n’avait-elle exprimé la moindre réserve vis-à-vis de son apparence.
« Xiao Cheng, qu’est-ce que tu fais planté là ? » demanda une voix aiguë, le sortant de sa torpeur.
Plus pâle que jamais, il se retourna et répondit à demi-conscient : « Zeng Ji Yun… ».
« Bon, j’ai vu ce qu’il vient de se passer. Tu sais, il y a des choses dans la vie auxquelles on ne peut rien. La famille de Mu Wan n’est pas ordinaire. Je suis sûr que, si tu le désires, tu trouveras quelqu’un qui te correspondra davantage, peut-être même très près d’ici. » dit Ji Yun d’une voix douce comme une brise de printemps, tentant de le réconforter.

Mais Ning Xiao Cheng ne semblait que guère disposé à y prêter attention. Il continuait de regarder la bouche d’égouts où avait disparu la barrette, d’un air vague. Il lui fallut un moment avant d’enfin lui répondre : « Merci, Ji Yun. Je dois y aller. ».
« Attends, je t’accompagne. On va marcher un peu. » Ji Yun commença à marcher, tentant d’accrocher le regard de Xiao Cheng.
Celui-ci secoua la tête sans mot dire, puis s’échappa dans la foule.
Ji Yun, abandonnée, se mordit les lèvres et se dit d’une toute petite voix : « Ning Xiao Cheng, je t’aime plus que Tian Mu Wan. ».

C’était la meilleure amie de Tian Mu Wan, mais elle avait toujours eu l’impression de mieux comprendre Xiao Cheng que Mu Wan n’aurait jamais pu le faire. Il était à ses yeux exceptionnel, avec une personnalité forte et optimiste, capable d’affronter toutes les épreuves s’opposant à lui.
Dès leur première rencontre, elle avait tout de suite ressenti le désir de mieux le connaître.
Elle s’était d’ailleurs renseignée au sujet de son lycée. Il ne semblait pas avoir reçu de distinction particulière, mais même alors avait-il été admis à l’université. Parvenu là, il ne semblait pas étudier mais pas une seule fois n’avait-il échoué à ses examens. D’après son enquête, il ne prenait jamais de notes en classe, arrivait toujours une à deux heures avant ses examens et se contentait de lire ses livres d’un trait comme il le ferait avec un roman.
Sur son temps libre, il effectuait des petits boulots à temps partiels et assumait ses propres frais de scolarité en plus de ceux de sa sœur. Tout ça, c’était le fruit de son dur travail.

Ji Yun en déduisit donc que non seulement Ning Xiao Cheng avait une forte mémoire photographique, mais aussi une très bonne compréhension, ce qu’elle ne pouvait que décrire comme étant un talent inné.

La seule chose regrettable à ses yeux, c’est qu’il ne savait pas gagner d’argent. Pour elle, avec un tel talent, il était capable de bien plus que de travailler comme ouvrier dans un chantier. Pourtant, plus tard, Ji Yun eut l’impression de s’être méprise. Qu’à la vérité, c’était plus comme si Ning Xiao Cheng cherchait à masquer ses capacités.

Avec une telle compréhension de cet être, son coeur n’avait de place que pour lui. Malgré l’amitié qui la liait à Tian Mu Wan, elle le voulait pour elle, et elle seule. L’idée d’aller voir la maison de Ning Xiao Cheng émanait d’ailleurs d’elle.
———-

« Laisse-moi descendre. » Tian Mu Wan prononça ces mots à Zhi Yi qui, encore sous le coup de l’excitation, le vécut comme un coup de massue sur le coin du visage.
« Mais nous ne sommes pas encore arrivés… » répondit-il, tout en arrêtant la voiture, de crainte de la froisser.
Mu Wan ouvrit la porte et répondit : « Ma famille vient de me téléphoner et demande à ce que je rentre immédiatement. »
En voyant partir Tian Mu Wan, Zhi Yi eut l’impression d’avoir été utilisé, le téléphone n’ayant jamais sonné. Même alors, il n’osait s’y opposer.
———-
Ning Xiao Cheng s’arrêta de marcher. Il se rendit alors compte qu’il avait, comme s’il venait de reprendre connaissance, marché jusqu’à pont autoroutier et qu’il était cerné de voitures. Il reprit ses esprits en secouant la tête, et décidait de retourner parler à Mu Wan le lendemain afin de démêler toute cette histoire. Si Mu Wan était réellement ainsi, alors il ne lui resterait plus aucune raison de rester dans cette ville.

Sa jeune-soeur venait de terminer ses études, et elle n’avait plus dès lors besoin de lui sur le plan financier. Sans ces deux femmes, il serait déjà parti depuis longtemps.

Ning Xiao Cheng prit alors la décision de regagner son dortoir quand un faisceau de lumière dorée lui parvint à toute vitesse en l’aveuglant. Malgré la rapidité de ses réflexes, il fut impossible pour lui d’en déterminer la source, la lumière l’ayant déjà atteint. Alors qu’il perdait conscience, il eut l’impression que quelque chose venait de changer. Comme s’il se retrouvait dans un monde perdu.

———-

Tian Mu Wan s’assit dans son dortoir avec l’esprit quelque peu secoué. Elle eut le réflexe de prendre son téléphone, avant de le reposer, puis de le reprendre, et ce plusieurs fois d’affilée. Ning Xiao Cheng était pour de bon une affaire du passé, mais elle ne se sentait pas capable d’oublier ce garçon couvert de poussière.

Elle soupira. Elle prit alors la décision de ne plus jamais avoir de rapports avec lui, et s’apprêtait à effacer son numéro de son répertoire téléphonique quand son téléphone se mit à sonner.

Elle y répondit, et entendit une voix aiguë lui prononcer ces mots : « C’est Mu Wan ? Je suis la petite soeur de Ning Cheng, il faut qu’on parle de lui… »

 

———-

Dix minutes plus tard, Tian Mu Wan arriva devant le café universitaire où elle vit Ning Ruo Lan, anxieuse.
« C’est toi ? » Tian Mu Wan réalisa que la jeune fille qui se tenait devant elle, Ning Ruo Lan, n’était autre que la fille qui était avec Xiao Cheng quand elle les avait surpris ensemble.

Quoique Ning Ruo Lan n’eût jamais vu Tian Mu Wan auparavant, elle eut la très nette impression qu’il ne pouvait s’agir de personne d’autre qu’elle. Personne d’autre n’aurait pu arriver à la cheville de son frère.

« Je suis la petite sœur de Ning Cheng, Ning Ruo Lan. Mon frère ne m’a envoyé aucun message, il n’est pas retourné à son dortoir… tu sais où il peut être ? ». Ning Ruo Lan n’était pas d’humeur à perdre du temps en banalités, à peine la bouche ouverte, elle exprima son inquiétude au sujet de son grand frère.

Tian Mu Wan ne réagit pas immédiatement à ces paroles. Plutôt, elle s’inquiéta du fait que la sœur de Ning Xiao Cheng était à la ferme familiale. Comment était-il possible que…

Ning Ruo Lan se renfrogna et répondit sèchement : « Mon frère et moi vivons à Jiangzhou, parce que je voulais étudier ici. Comment pourrais-je avoir le temps de retourner cultiver ? ».
Le visage de Tian Mu Wan se transforma. Elle avait l’impression d’avoir enfin ouvert les yeux. Intelligente comme elle était, elle venait de faire le lien entre les paroles de Jin Yu et ce que venait de lui dire Ruo Lan. Elle commençait à comprendre.
« C’est pas bon du tout… ». Elle se remémora des moments passés avec lui.

Cette nuit là, un pont suspendu avait été touché par un fragment de météorite. Ca n’avait rien à voir avec sa relation avec lui, mais à ce moment précis, son esprit se laissait aller à imaginer Ning Xiao Cheng, seul au monde sur ce pont.

Ning Ruo Lan, voyant Tian Mu Wan courir à toutes jambes, se décontenança. Quelque chose venait d’arriver à son frère.

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8 thoughts on “PdC : T1 Prologue 02

    1. Bientôt, désolé du délai. J’ai eu quelques trucs à gérer IRL, mais je suis toujours bien là. Le premier chapitre devrait arriver demain, étant quasiment fini.

  1. Petit 1 mu wan est complètement stupide et elle mérite des baffe , petit 2 sa va passer au chose serieuse grand 3 merci nostra X)

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