DNC Chapitre 63
DNC Chapitre 65

Bonsoir tout le monde ! Désolé pour le retard, ce fut long -_-

Voici donc enfin le dernier DNC de la semaine ! J’annoncerai le résultat du concours ce soir 😉

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 64 – Étrange Jeune Homme

 

Chu Yang fut quelque peu perplexe cette nuit-là. Le premier jour de l’ouverture du magasin, l’arrogance appartenir à de puissantes familles de la ville.

Comment ces gens parvenaient-ils à contenir leur curiosité et ne pas rentrer jeter un œil ?

Il faut dire qu’avec une arme divine affûtée en main, n’importe qui voyait ses capacités offensives augmenter d’un cran. C’était toujours un trésor que les artistes martiaux ne pouvaient que rêver d’avoir, que ce soit dans le Jiang Hu ou sur le champ de bataille.

Une arme divine était largement supérieure à toute arme normale, au point d’équivaloir une vie supplémentaire ! (NdT +1UP !)

Ces armes n’étaient pas assez attirantes pour eux ?

Des armes aussi alléchantes devaient pouvoir suffire à attirer des militaires ou des artistes martiaux, non ?

Chu Yang était totalement déconcerté ; quel était le problème alors ? De ce que je sais, les habitants de la Patrie du Nuage de Fer auraient dû prendre d’assaut la boutique dès le moment où ils ont appris son existence, que les rumeurs soient vrai ou non. C’est vraiment étrange que personne n’en ait rien à faire… Se peut-il que mes informations soient fausses ?

Le second jour, il y eut toujours des curieux qui regardaient la boutique d’un air idiot. Mais celle-ci fut encore plus vide que la veille ; franchement, pas une personne ne passa le perron de la porte. Au moins, le premier jour, le groupe de voyous était venu chercher les problèmes…

Le troisième jour, les passants furent moins nombreux encore. Le jeune homme ne put s’empêcher d’être abattu. Faire ou non une vente était une chose, mais ne devrait-il pas y avoir davantage de curieux normalement ? La ville avait des millions d’habitants ; pas un seul d’entre eux n’était curieux ou quoi ? Mais que se passait-il en fin de compte ?!

Le troisième soir, quelque chose arriva enfin.

Après avoir mangé, Chu Yang jeta un œil au livre de « L’art du soin immortel » que Du Shiqing lui avait donné. Il y avait une phrase d’introduction sur la page de garde : « Qui peut éviter la mort dans ce monde ? Personne. C’est pourquoi, en tant que docteurs, nous ne pouvons traiter que les maladies non mortelles. Cela étant, qu’est ce qu’une maladie qui n’est pas létale ?  Je crois humblement que c’est une maladies provoquée des forces extérieures et qui cause des douleurs corporelles. Voilà pour moi ce qu’est une maladie non mortelle. »

Les maladies mortelles, elles, dépendent du destin de chacun…

Le jeune homme fut choqué a cette lecture. Le sens de ces phrases était limpide : aussi longtemps qu’une personne n’était pas vieille au point d’être au bout de sa vie, toute blessure ou maladie pouvait être guérie. Bien sûr, ce n’était qu’en théorie mais même ainsi, c’était une théorie extrêmement grandiose.

*Toc, toc !*

Quelqu’un frappa à la porte.

Chu Yang, qui venait de se plonger dans le livre, demanda d’un ton impatient : « Qui est-ce ? »

Une voix fatiguée lui parvint de l’extérieur : « J’ai entendu dire qu’il y avait des armes divines en vente ici, alors j’ai fait le déplacement exprès. »

Le jeune homme fut un peu troublé ; bien que cette voix semble fatiguée, elle dégageait une sorte de morgue unique en son genre, du style à ne prendre personne en compte. Seules les personnes de haut rang pouvaient avoir ce genre de ton.

De plus, cette voix semblait très jeune.

Chu Yang ferma son livre, ouvrit la porte et vit un jeune homme en habits de soie à l’air calme bien que fatigué, mais entre les sourcils duquel semblait se terrer une pointe de mélancolie inaltérable. (NdT selon les petits plis que laissent la vie ou les soucis entre les sourcils à force de les froncer, tout ça…) Il ne changea pas d’expression même après avoir vu l’adolescent ouvrir la porte.

Bien qu’il soit richement habillé, les vêtements du visiteur étaient couverts de poussière, comme s’il avait fait un long voyage sans s’arrêter. Comme une personne ayant une telle morgue pouvait paraître si pitoyable ?

Quand il ouvrit la porte, l’estomac de ce jeune maître cria tout d’un coup famine mais il n’eut absolument pas l’air embarrassé pour autant.

Une lampe fut allumée et dégagea une lueur bien solitaire.

D’après l’attitude hautaine et les manières distinguées de son invité, Chu Yang put déterminer qu’il ne venait pas d’une famille ordinaire mais était sûrement le successeur d’une famille influente. : « Asseyez-vous. »

Il était hautement improbable que des familles de fonctionnaires puissent avoir ce genre de morgue de personne au sommet.

Les grandes familles riches produisaient bien sûr facilement des gamins pourris gâtés, mais c’était là aussi qu’apparaissait le plus facilement les génies, parce que leur point de départ était largement supérieur à celui de tout héro sortant des masses.

Chu Yang avait quelques doutes, néanmoins. Pourquoi l’enfance précieux d’une grande famille viendrait à minuit ? Pourquoi n’avait-il pas un seul garde à sa suite ? Qui plus est, pourquoi avait-il l’air aussi pitoyable ?

Le jeune visiteur sourit légèrement et ce n’est qu’après avoir jeté un oeil à l’intérieur du magasin qu’il y entra. Après s’être assis en face du propriétaire, il eut un petit sourire et demanda : « Comment s’appelle Frère Martial Aîné ? »

Chu Yang sourit, leva les yeux et demanda : « Tu veux acheter des armes ou tu es là pour te faire un ami ? »

Le jeune homme le regarda un moment avant de dire doucement : « Bien ! » Cela dit, il détacha une arme de sa ceinture et la posa sur la table ; ce n’est qu’après l’avoir regardée qu’il l’a poussa lentement à contrecœur devant son interlocuteur. « Puisque Frère1)en l’occurrence, c’est une façon polie d’appeler un ami de son âge a une connaissance aiguë des armes divines, pourrais-tu jeter un oeil à mon épée ? »

Chu Yang en resta un peu abasourdi. Il était là pour vendre des armes et pendant trois jours, il n’en avait pas vendu une seule, pas plus qu’il n’avait vu un seul client. Un client était enfin venu pendant la nuit mais il avait l’air, d’après son ton, de vouloir lui vendre une arme ! Était-ce un collègue ? Le jeune homme se dit qu’il avait vraiment une poisse extraordinaire.

Cela dit, après y avoir réfléchi, il attrapa quand-même l’épée. Il n’avait rien d’autre à faire, après tout.

L’arme entre ses mains était assez lourde, et il ne put s’empêcher de lever un sourcil et de s’exclamer : « C’est une bonne épée ! »

« Frère, tu ne l’as pas encore sortie de son fourreau, comment peux-tu déjà savoir que c’est une bonne épée ? » Le jeune homme en habits dorés lui sourit. Bien que ces vêtements soient en piteux état, chacun de ses mots et de ses gestes était nonchalant, ce qui montrait l’excellence de l’éducation qu’il avait reçu.

« Les épées longues communes font généralement 90 centimètres de long avec un fourreau d’un mètre. Mais ton épée, elle,  fait 105 centimètres avec son fourreau. » Chu Yang regarda l’épée et dit : « Pour les experts du maniement de l’épée, un pouce plus long, c’est un pouce de puissance en plus, (NdT un pouce fait 2,5 cm. J’ai traduit toutes les autres mesures, mais cette expression ne peut pas être rendue en centimètres ;p) et c’est spécifique aux épées plus qu’aux autres armes. Ceux qui prétendent que ça peut s’appliquer à toutes les armes se trompent, parce que l’épée est une douce tueuse, longue mais peu solide, peu solide donc fragile, et si elle est fragile elle se brise facilement. C’est pourquoi il est plus facile de créer une dague et à contrario, difficile de forger une épée longue. Une comme la tienne est plus difficile encore à produire, car plus longue encore. Cependant,  le fourreau et la poignée sont tout deux sans fioritures et possèdent une légère aura sanguinaire, ce qui prouve qu’elle a traversé les vicissitudes du temps mais est restée inchangée malgré tout. Il n’y a donc pas de doute, c’est une bonne épée ! »

« Bien dit !  » Le jeune maître rit d’un air appréciateur et dit : « Tu es quelqu’un qui comprend bien les épées ! »

« De plus, une épée normale pèse de 2,7kg à 4,1kg. Le poids idéal pour une bonne épée doit être de 3kg850 (NdT en chinois, 7 jin 斤 7 liang 两) ». Chu Yang sourit timide : « Enfin, si c’est un mélange de métaux spécifiques, le poids est plus difficile à estimer. »

« Mais ton épée, avec son fourreau, fait déjà plus de 15kg ! » dit il. « Une épée aussi lourde qui ne change malgré tout pas de forme est définitivement une bonne épée ! »

L’air d’appréciation dans le regard du jeune maître devint plus grand encore.

Chu Yang pivota le poignet et dans un « clang », ressemblant au grognement d’un dragon ou au sifflement d’un tigre, l’épée sortit de son fourreau. Un rayon de lumière froid illumina toute la pièce ; la lueur de la lampe brillait sur l’épée et se réfléchit en des milliers de rayons qui rendirent presque la boutique transparente sous leur éclat !

« Quelle bonne épée ! » l’encensa le jeune homme qui l’inspectait avec précaution. Plus il la regardait, plus il chantait ses louanges.

Cette lame était aussi limpide que les eaux d’automne ; figée, mais paraissant trembler constamment.

« Observer une beauté à la lueur de la lampe est une des grandes joies de la vie, mais pour ceux qui connaissent les épées, une observer une sous la lumière est en fait une sacrée chance. » Le jeune maître ne put s’empêcher de soupirer. « L’épée possède un esprit et un cœur en elle. Regarder une épée, c’est voir les combats et les morts du Jiang Hu ! Une épée renommée est comme l’eau limpide d’automne aux yeux de l’observateur ; le bruit d’un dragon grognant ou d’un tigre sifflant amène à l’esprit l’image d’une cavalerie lourde traversant le Jiang Hu ! »

« Oui. » Chu Yang soupira et ajouta : « Regarder une épée, c’est regarder le Jiang Hu. » Il leva la tête et observa le jeune homme. « Mais nous ne sommes jamais rencontré auparavant. Tu n’es pas venu ici pour me montrer cette épée et me donner un aperçu du Jiang Hu. »

Les reflets de l’épée brillèrent tandis qu’il parlait, et sans même un regard  il rengaina l’épée dans le fourreau comme si l’épée elle-même avait un œil.

« Tu es vraiment un expert de l’épée. » sourit le jeune maître. « Je ne suis naturellement pas là pour te montrer l’épée. Je voulais trouver une personne qui les aime. »

Ses yeux brillèrent d’un air douloureux. « Je suis parti de chez moi sans un sou en poche et j’ai traversé 4000 kilomètres pour arriver ici. Tout ce que je possédais a été vendu, si ce n’est cette épée. »

Il leva les yeux vers Chu Yang. « Frère, je n’ai besoin que de 120 pièces d’or, je te laisserai mon épée en garantie. Je viendrai la récupérer d’ici quelques temps, et je te rendrai alors 10 000 po pour récupérer mon arme. »

Chu Yang se tut, pas foncièrement convaincu.

Il suffisait d’un regard pour s’apercevoir que cette épée était inestimable, et suffisait largement comme gage contre cent vingt pièces d’or. Ce qu’il ne parvenait pas à comprendre, c’est pourquoi une aussi bonne occasion était venue se présenter à lui d’elle-même.

Wazouille
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