BTTH Chapitre 235
BTTH Chapitre 237

Woops, la fatigue aidant, je n’ai pas pensé à mettre une introduction après avoir fini de traduire… Bref, voici le dernier BTTH de la semaine et la suite promet du lourd ! À tout à l’heure pour le SW !

 

 

Chapitre 236 – Rencontrer à nouveau l’Empereur de Glace 

 

Quelques feuilles vertes parsemaient occasionnellement la surface du désert à son point de rencontre avec les prés. Ces petites tâches vertes étaient peut-être extrêmement rares, mais comparées au sable à la couleur dorée monotone, c’était indubitablement bien plus agréable au regard.

On voyait parfois quelques personnes aller et venir près de la bordure du désert, accompagnés de petits groupes de mercenaires qui rentraient de leur chasse aux bêtes magiques.

Une silhouette humaine vêtue de noir marchait à pas régulier à la jonction du désert et de la terre. Elle portait dans son dos une règle noire qui faisait presque sa taille, et l’étrange binôme qu’ils faisaient attirait les regards surpris des passants.

Cependant, ce jeune homme en noir ignora tout bonnement ces regards surpris qu’on lui jetait de toute part. Ses pas tombaient lentement sur la route ferme ; même s’ils ne paraissaient pas vraiment rapides, on s’apercevait en observant avec attention que chaque pas qu’il faisait semblait avoir été méticuleusement mesuré, tant la distance les séparant était approximativement constante.

Aucune goutte de sueur n’apparaissait sur son front malgré le soleil brûlant accroché haut dans le ciel. Sa façon tranquille de marcher n’avait pas l’air empressée. Au contraire, on aurait dit qu’il admirait le paysage sur le chemin.

Cette cadence détendue continua presque toute la journée. Lorsque le soleil descendit sous l’horizon du désert, l’adolescent arrêta enfin ses pas. Il leva la tête et observa l’énorme ville qui était apparue à la limite de sa vision. Un léger sourire apparut sur son beau visage délicat. Xiao Yan s’étira paresseusement et quand il entendit ses os craquer, il poussa un petit rire et glissa ses mains dans ses mains. Il sourit et dit : « Ville du Désert, me revoilà enfin. »

« Maître, allons-nous vraiment raffiner une pilule médicinale pour ce type ? » Debout sur une dune, le Dou Shi fixait l’entrée lointaine de la ville par laquelle des gens entraient et sortaient en murmurant les sourcils froncés. Il se référait naturellement par ‘ce type’ à l’ermite qu’il avait rencontré par hasard à son dernier passage, un des anciens experts puissants du top dix de l’Empire Jia Ma, l’Empereur de Glace, Hai Bodong.

Le vieux rire de Yao Lao parvint de l’anneau : « Ke ke, et pourquoi pas ? Puisque nous sommes là, autant tirer une faveur d’un Dou Huang en passant. Tu as beau déjà avoir mis la main sur une Flamme Exceptionnelle, il va t’être plus difficile encore d’améliorer ta Méthode de Qi dans le futur. De plus, la Flamme Démoniaque de Lotus Purificateur (NdT 净莲妖火) est une flamme plutôt incroyable. Il n’y aurait pas grand monde sur le Continent Dou Qi qui pourrait te prendre de haut si tu pouvais l’obtenir. »

Son disciple agita la main : « Mais je ne cesse d’avoir le sentiment que ce n’est pas quelqu’un de franc ou d’honnête. »

« Hé hé, et qu’est-ce que ça peut nous faire qu’il ne le soit pas ? Même s’il recouvre ses forces, ce n’est qu’un Dou Huang ; que peut-il faire contre nous ? » Le vieillard rit doucement. « Mais cela dit, nous devrions toujours nous méfier des autres même si nous ne sommes pas en sucre. Prenons quelques précautions pour être saufs… Je t’ai dit auparavant que lorsque nous raffinerons sa pilule médicinale, nous pourrons toujours y rajouter un petit ingrédient en plus. S’il n’a que des bonnes intentions à notre égard, on pourra toujours discuter de tout, mais dans le cas contraire, nous ne montrerons naturellement aucune pitié. »

L’adolescent eut un petit sourire en coin ; il hocha la tête et dit doucement : « C’est tout aussi bien. Suivons votre proposition, Maître. Ça nous serait très utile d’obtenir une faveur d’un Dou Huang, en particulier pour le voyage à la Secte des Nuages Violets dans deux mois. J’ai beau ne pas m’inquiéter de ce combat à mort avec Nalan Yanran, ces vieux gaillards de sa secte pourraient vouloir m’attaquer sous le coup de la rage et de l’humiliation si je venais à l’emporter. L’Empereur de Glace ne ferait pas un mauvais garde du corps. »

« Hé hé, un alchimiste sait particulièrement bien se monter un réseau de relations. N’as-tu pas vu comment s’est déroulé le vol de la Flamme ce coup-ci ? Avec sa seule force, Gu He n’aurait jamais pu débouler au cœur du désert ! Quoi qu’il en soit, de nombreuses personnes puissantes ont répondu à son appel et il est même parvenu à provoquer une sacrée pagaille chez les Hommes-Serpents » dit le Maître en souriant.

« En effet. » Le jeune alchimiste sourit et hocha la tête. Il tapota sa Lourde Règle Noire et se mit lentement en route vers l’énorme ville à la bordure du désert.

Une fois qu’il y arriva, il se tint sur l’avenue centrale et regarda tout autour de lui, puis suivit le chemin qu’il avait mémorisé et se dirigea au bout de la rue où il s’arrêta, un long moment plus tard, devant l’entrée d’un vieux magasin de cartographe.

La porte dudit magasin était close car le ciel s’était déjà assombri, mais elle n’était pas totalement fermée et une légère lumière brillait à travers l’interstice.

Xiao Yan se tint devant et jeta un œil à l’intérieur par l’entrebâillement. Il ne put s’empêcher de penser à sa chance qui, l’autre fois, l’avait amené à rencontrer un Dou Huang ermite en se baladant en ville. Ce genre de conclusions dépassait largement toutes ses attentes.

Il pencha la tête et balaya la rue du regard ; il ne s’y promenait pas grand monde. Il ouvrit doucement la porte, entra et la clôtura fermement derrière lui.

Une Pierre de Lueur Sélène émettait une légère lueur dans l’échoppe. Cette lumière chaude et qui n’agressait pas le regard illuminait toute la pièce.

La décoration de celle-ci n’avait pas changé depuis la dernière fois, mais les dégâts causés par leur combat avaient déjà complètement été réparés. Un vieil homme à la tête baissée créait méticuleusement une carte derrière le comptoir sur lequel des cartes étaient empilées. Il était si concentré sur ce qu’il faisait qu’il ne sentit pas le jeune homme entrer.

Il y avait dans le magasin quatre autres personnes qui choisissaient des cartes. Trois étaient des hommes et la dernière une femme, leurs habits étaient somptueux. Quelques hommes à la carrure imposante se tenaient respectueusement derrière eux. Quand il entra les quatre inconnus penchèrent leur tête et lui jetèrent un regard, mais devant son air dépenaillé et poussiéreux, ils revinrent paresseusement aux cartes devant eux.

Le Dou Shi profita qu’ils se soient tournés vers lui pour parcourir leur visage du regard. Les trois hommes étaient plutôt beaux, mais il y avait dans leurs yeux un léger dédain qui diminuait grandement l’impression que les gens se faisaient d’eux. La jeune femme, de son côté, portait une longue robe rouge moulante et était extrêmement belle. Sa silhouette enveloppée de carmin lui donnait un air exquis et harmonieux. Les trois hommes regardaient parfois son dos attirant avec une pointe d’adoration et de désir dans le regard.

L’adolescent ignora ses gens qui se comportaient quelque peu bizarrement. Il parcourut le vieil homme du regard et marcha lentement vers le comptoir, puis ramassa un parchemin au hasard et le feuilleta paresseusement.

La plume à encre du vieillard qui se mouvait aussi fluidement que de l’eau s’arrêta en l’entendant faire. Cependant, comme la première fois qu’ils s’étaient rencontrés, il ne leva pas la tête et dit simplement d’un ton indifférent : « Je suis désolé, mais le magasin est fermé pour aujourd’hui. SI vous avez besoin d’une carte, repassez demain je vous prie ? »

Le jeune alchimiste ne put s’empêcher de secouer la tête en entendant cette ritournelle froide et indifférente. Ce vieux machin…

Deux types carrés vinrent agilement se mettre entre lui et le cartographe alors qu’il allait lui parler. Leurs mains ceignaient le manche de leur arme à leur hanche tandis qu’ils le fixèrent d’un air féroce.

« Uh ? » Cette situation inopinée le laissa perplexe. Avait-il offensé quelqu’un sans même dire quoi que ce soit ? Il secoua immédiatement la tête de confusion, puis la pencha vers la jeune femme vêtue de rouge qui semblait occuper une position importante dans la Ville du Désert.

Elle marcha lentement dans sa direction et dit à voix basse : « Grand-maître Bing n’aime pas être dérangé quand il dessine une carte. Par conséquent, je vous prierai de bien vouloir partir.

Bien que sa voix soit douce, il était difficile de ne pas y relever un ton autoritaire et déraisonnable. Xiao Yan resta immédiatement coi en voyant cette fille être aussi soucieuse de Hai Bodong et se dit avec surprise : Ne me dites pas que ces gens savent qui il est ?

La demoiselle, de son côté, était un peu abattue. Son père lui avait toujours dit que le vieil homme dans l’échoppe de cartographie était quelqu’un d’une puissance extraordinaire. Par conséquent, il avait dit à sa précieuse fille de venir le saluer, de s’enquérir de sa santé et de veiller à son bien-être sur son temps libre. De son côté, il utilisait son autorité pour lui prodiguer les meilleurs soins possible. Cependant, le vieillard n’avait que faire de ces attentions et à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite, il répondait à ses élans de ferveur par une indifférence glacée, ce qu’elle avait beaucoup de mal à accepter.

Cela dit, la femme en robe rouge avait toute confiance en son père même si elle se faisait accueillir froidement. De plus elle avait pu, une fois, percevoir le Qi effrayant du cartographe qu’il ne dévoilait que rarement. Ce Qi l’avait laissé complètement tremblante…

Par conséquent, elle continuait de le traiter avec un grand respect malgré son attitude indifférente. Son attitude docile et soumise laissait incrédules certaines de ses connaissances. Cette fille sage était-elle vraiment la même fille démoniaque capricieuse qui avait un jour semé une pagaille monstre dans la Ville du Désert ?

Elle était aujourd’hui venue aider le vieil homme à tenir son magasin, comme d’habitude et comme toujours, celui-ci se montrait indifférent. Il ne lui avait accordé un regard qu’à son arrivée pour ensuite se concentrer sur sa carte, trop paresseux pour leur prêter attention.

Avec son caractère hautain, la demoiselle éprouvait naturellement une certaine rancœur face à ce traitement, qu’elle n’arrivait pas à formuler pour autant. Ce n’était pas non plus quelque chose dont elle pouvait parler au vieillard et par conséquent, Xiao Yan qui avait déboulé accidentellement à cet instant était devenu la cible de sa colère.

Le jeune homme ignora la jeune fille gâtée et lui jeta simplement un regard nonchalant. Il jeta sans manière la carte qu’il tenait sur le comptoir, se pencha sur le côté et éluda les deux armoires à glace.

Les sourcils de la jeune femme se froncèrent à la verticale en le voyant non seulement refuser de lui obéir, mais également s’approcher davantage du vieillard. Une lueur dangereuse traversa son regard tandis qu’elle leva légèrement son menton blanc comme neige. Les quelques gaillards costaux commencèrent à l’encercler avec des airs féroces.

Elle croisa ses bras sur sa poitrine en fixant l’adolescent d’un air moqueur. Cependant, alors qu’elle s’attendait à le voir la supplier de lui pardonner, il fit quelque chose qui la laissa stupéfaite.

Il se saisit d’un rouleau de parchemin et le jeta violemment vers le vieux cartographe qui occupait une position extrêmement distinguée dans son cœur, et grommela en même temps : « Dis donc vieux gâteux, tu joues encore les indifférents ? Veux-tu vraiment que je te raffine cette médecine ? »

 

Wazouille
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14 thoughts on “BTTH Chapitre 236

  1. « Le vieillard rit doucement. « Mais cela dit, nous devrions toujours nous des autres JQFHSPHQSHPFHSQF. »
    J’ai pas tout compris… :/
    Dans tout les cas un énorme merci à toi, Vénérable Namek.

    1. Erreur de ma part, c’était une formule qui restait en suspens, mes excuses !
      Voilà la phrase complète : « Mais cela dit, nous devrions toujours nous méfier des des autres même si nous ne sommes pas en sucre »

        1. Oups… Je voulais dire « Quelle erreur bizarre, une formule en suspens ressemble à ça « RUZI ».»

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