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Rebisoir ! Voici le premier DNC de la semaine pour votre plus grand plaisir !

Bonne lecture =)

 

 

 

Chapitre 123 – L’esprit d’un homme puissant

 

« Il y a une autre méthode, c’est jusque qu’elle est un peu… inhumaine. C’est une façon de l’humilier, mais… Je ne suis pas que sûr que ça nous donne de résultats. » Suggéra doucement une des ombres.

« Si c’est inhumain et sans la moindre certitude que ça donne de résultats, pourquoi humilier un homme bien ? » le coupa froidement Chu Yang.

Tie Butian fronça également les sourcils et dit décisivement : « N’en parlez plus. » Il parut parler en même temps que son ministre.

Les deux ombres reculèrent d’un pas sans protester.

Le prince regarda l’horreur dans la cellule et ne put contrôler son dégoût. Il en eut un haut-le-cœur : « Blearghhhh… » Il fit un geste de la main et dit : « Le Ministre Chu a raison, laissez-le mourir dignement. Nous avons d’autres moyens de nous occuper de Diwu Qingrou… Nous ne voulons pas torturer et arracher une confession de toute façon, nous n’avons pas besoin d’insulter un homme formidable comme lui… »

« Vous le tuez ? Quel gâchis ! » dit le jeune homme qui désapprouvait cette décision.Tang Xinshen avait encore une grande valeur, ne serait-ce que pour le garder comme appât.

« Tuez-le, simplement… » Son Altesse soupira. « Devrions-nous forcer un tel homme à être humilié de la sorte ? Sa mort ne changera rien à nos affaires ; tout dépend de la façon dont nous planifierons nos actions. Nous n’avons pas besoin de le torturer davantage… »

« Je serais ravi de lui accorder le repos éternel, si c’est votre décision, votre Majesté… » L’adolescent hocha la tête, dégaina un poignard et approcha lentement de l’espion… Il voulait également le délivrer de ses souffrances, mais aussi de le garder en vie pour ses propres plans… Maintenant que le prince avait décidé pour lui, il n’insista pas davantage…

Il regarda Tang Xinsheng et lui demanda à voix basse : « Pourquoi ne pas vous être suicidé ? »

Même si ce dernier ne pouvait pas parler, ses yeux n’avaient pas perdu leur regard fier.

Le Fourbe avait déjà compris, sans même avoir de réponse. Quelqu’un de fier jusqu’aux os préférerait la torture au suicide.

Les hommes comme lui ne se donneraient jamais la mort, quoi qu’il puisse arriver !

Il hocha la tête, leva la main et le poignarda proprement en plein coeur. Il dit alors à voix basse : « Au revoir ! Soyons adversaires dans la prochaine vie ! »

Le regard de Tan Xinsheng s’emplit de gratitude, et un sourire calme flotta sur son visage. Pour une étrange raison, il parvint à parler : « Diwu… A enfin un rival… Je regrette seulement… De ne pas pouvoir assister à la suite… »

Sa tête tomba de côté et il mourut. Tandis que corps défiguré et torturé tomba au sol, il reprit contre toute attente son apparence normale. Il y avait même une pointe de chaleur et de tranquillité dans son expression.

Chu Yang soupira. Il ne voulait pas torturer un héros, mais il ignorait si sa mort était ou non une bonne chose… Il aurait été plus profitable de le garder en vie.

« Quel homme admirable. Je ne me servirai pas de vous comme d’un pion, Officiel Tang… » Tie Butian regarda son cadavre et dit le cœur lourd : « S’il y a une vie après la mort, j’espère que nous pourrons y être sujet et empereur ! »

Cette phrase laissa son ministre stupéfait, parce qu’il pouvait sentir qu’il le disait du fond du cœur.

Un homme bien était digne du respect de chacun… Mais les mots du Prince étaient extraordinaires. Cette phrase seule prouvait qu’il était encore un peu plus faible que Diwu Qingrou.

Il n’était pas encore un stratège insensible ! Il a d’abord permis à l’espion de mourir tranquillement et à présent, il éprouvait même du regret… Il était cruel de tuer des gens, mais c’était la bonne chose à faire avec Tang Xinsheng. Admirer les gens talentueux était une chose, mais admirer ses ennemis revenait à creuser sa propre tombe !

Qu’une personne normale ait une telle mentalité ne posait aucun problème… Mais c’était très inquiétant chez le dirigeant d’une nation faible en temps de guerre.

Son Altesse sembla sentir son inquiétude. Il lui sourit et expliqua : « Ne t’inquiète pas, nos ennemis mourront s’ils le doivent, peu importe leur héroïsme ou leur qualité. Je n’éprouve pas de pitié, mais nous devons respecter un ennemi digne de l’être ! »

L’adolescent sourit et dit : « En effet ; et dire que je pensais que Votre Majesté ne voulait pas honorer son pari… » Peut-être était-ce là l’attrait de Tie Butian… Diwu Qingrou et lui étaient deux personnes différentes, après tout.

« Ah… Ha ha ha… » Bien sûr, le Prince savait qu’il voulait l’aider à se détendre un peu. Il sourit et dit : « Ne t’en fais pas, Ministre Chu, je vais tenir parole. »

Il dit tout en marchant : « Enterrez Tang Xinsheng secrètement et ne laissez personne vous voir… »

Cheng Ziang et Chen Yutong, qui attendaient dans le corridor, lui obéirent immédiatement.

Tie Butian resta silencieux pendant un moment, puis il se retourna soudainement et demanda au Fourbe : « Maintenant que Tang Xinsheng est mort, sa famille… ? »

Son interlocuteur réfléchit un moment avant de répondre : « Je suppose que sa famille actuelle pourrait ne pas être la sienne. Les hommes comme lui ne sont pas assez stupides pour laisser leurs proches comme ça. S’ils sont encore dans leur manoir, alors ils ne sont pas sa vraie famille… »

Le Prince hocha la tête et dit : « Effectivement, enquêtez sur eux ! »

Peu après, des espions revinrent avec l’information selon laquelle la famille de l’espion était toujours à leur domicile.

Il se tourna vers Chu Yang avec un regard interrogateur : « Qu’en penses-tu, Ministre Chu ? »

Celui-ci soupira et dit : « Ils ne doivent pas encore mourir. Nous devons empêcher toute information sur la mort de Tang Xinsheng s’échapper… Qu’ils soient ou non sa famille, nous devons les garder là-bas. Si Diwu Qingrou envoie des gens les chercher, nous aurons d’autant plus de raisons de les garder en otage encore. Et si on ne peut pas les garder entre nos mains, il faut alors les tuer. Si personne ne vient pour eux, alors nous serons sûrs qu’ils ne sont pas sa famille et nous aviserons alors. »

Son Altesse fit quelques pas et prit une grande inspiration… La scène brutale dans la cellule était difficile à digérer pour un prince qui avait vécu une vie à l’abri de tout. Il était déjà remarquable de sa part d’être resté aussi calme.

Un peu plus tard, il se retourna vers le jeune homme : « Ministre Chu, si nous révélons que Tang Xinsheng est entre nos mains, est-ce que Diwu Qingrou enverrait des hommes à sa rescousse ? »

Ce dernier éclata de rire. Tie Butian était enfin revenu à la normale. Il avait perdu la faiblesse qu’il avait démontrée tout à l’heure, et la première chose à laquelle il avait pensé en se reprenant était d’utiliser cette situation pour attaquer son adversaire !

« Nous devons effectivement répandre cette nouvelle. Après, est-ce que le Premier Ministre organiserait une mission de sauvetage… Cela dit, c’est un personnage clef dans ses plans, ça ne fait aucun doute… » Il sourit puis soupira immédiatement après. « Malheureusement, il est déjà mort. »

Le Prince fit deux pas nonchalamment et dit : « Il y a des nouvelles de la frontière qui disent que Diwu Qingrou a donné l’ordre à cinq légions au nord du Grand Zhao d’avancer de cinquante kilomètres. Ils sont à présent face à nos soldats… »

« C’est pourquoi Oncle Long Chen va partir au front demain après-midi… » dit-il d’un air pensif. « Le Premier Ministre était resté inactif jusque-là et là, il mobilise soudainement cinq légions entières… Est-ce lié à Tang Xinsheng ? »

Le Fourbe fut stupéfait ; il se rappela tout d’un coup la note que Diwu Qingrou lui avait envoyée.

Cette écriture précipitée… Se peut-il qu’il ait mobilisé pour lui ?

Il en resta abasourdi. Si c’est le cas, alors mes plans ont de grandes chances de réussir.

Même Tie Butian ne sait pas que j’ai intercepté la note secrète du premier ministre et pourtant, il a évoqué le sujet. Il avait beau paraître douter un peu, il en était presque sûr.

Alors le Prince est également capable de se rendre compte de son plan !

Ce dernier le regarda et lui demanda comme s’il y avait déjà réfléchi auparavant : « Tu as des problèmes, Ministre Chu ? Veux-tu que je t’envoie des gardes ? L’ennemi a d’innombrables maîtres martiaux, nous ne pouvons pas nous permettre d’être imprudents… »

« C’est inutile. » protesta Chu Yang immédiatement tandis qu’une lueur contradictoire apparut dans ses yeux.

Il voulait vraiment accepter, mais lorsque Son Altesse a parlé de deux gardes, il savait immédiatement de qui il s’agissait. S’il bénéficiait de leur protection, il survivrait facilement à tout danger ou, du moins, la situation ne serait pas aussi dangereuse.

Cependant, il savait que la protection du Prince était plus importante encore que la sienne ! Si les gens qu’envoyait Diwu Qingrou s’apercevaient que ses gardes étaient avec lui, il se retrouverait immédiatement en danger.

Il y avait une autre raison importante : l’esprit d’une personne puissante !

S’il acceptait d’être protégé, alors il aurait la mentalité d’une personne sous protection et perdrait son intrépidité ! Cela ferait apparaître des démons internes lorsqu’il atteindrait le pic de la culture !

Peu importe à quel point ses ennemis étaient puissants, il devait continuer d’avancer ! S’il n’avait pas le courage d’affronter le danger… Alors il n’y aurait plus d’espoir pour lui !

C’était ça, l’esprit d’une personne puissante : un qui n’avait jamais peur !

Le jeune homme sourit doucement d’un air vaniteux. Cette situation au carrefour de la vie et de la mort n’avait aucune conséquence ! La route menant à la puissance était remplie de ce genre de situations à chaque pas. Devait-il dépendre tout le temps de Son Altesse dans ces cas-là ?

Tie Butian regarda son ministre qui brillait de l’envie de tester son épée sur le monde entier… Il ne put s’empêcher de déceler dans son regard une légère lueur à la splendeur extraordinaire ; il soupira et ne dit rien de plus.

Peu après le départ du Prince, Wu Qianqian sortit du bureau du Roi des Enfers Chu avec un papier en main. Tous ceux qui la virent tremblèrent de terreur.

De qui règle-t-il le compte ce coup-ci ?

« Les noms de certaines familles sont écrits ici… » Elle donna le papier à Cheng Ziang et dit : « Le Ministre vous ordonne de tous les subjuguer, quelle que soit la façon dont vous vous en occupez. Cela dit, ne vous précipitez pas et ne leur mettez pas la puce à l’oreille.

Le visage de vieillard se rida comme un melon quand il regarda la liste.

Il y avait des douzaines de noms de famille dessus, ainsi que ceux de certains clans également. Il en eut le tournis… Comment les quarante membres du Palais du Sang Ardent pouvaient mener à bien une telle mission ?

« Cette fois-ci, le Palais du Secret des Cieux travaillera conjointement avec le Palais du Sang Argent. » poursuivit la jeune femme, ce qui fit immédiatement pâlir Chen Yutong qui souriait dans son coin.

Les deux chefs de palais s’échangèrent un regard et soupirèrent simultanément. Les gens sur le même bateau pensaient vraiment de la même manière…

Les gens cités sur la liste étaient ceux qui avaient fourni à Tang Xinsheng les références qui lui manquaient pour monter son identité. Plus précisément, ils étaient ses hommes de main et Chu Yang les avait tous proprement réunis sur un bout de papier.

« De plus, le Ministre Chu veut que le Chef de Palais Chen lui donne ce qu’il lui a demandé… » Une fois cela dit, la jeune femme partit.

Chen Yutong se figea une seconde et il courut juste après droit vers le Palais du Secret des Cieux comme s’il avait le feu au cul. Il dit, essoufflé : « Hé, hé ! Est-ce que vous avez rassemblé tout ce dont je vous ai parlé ? Sortez-les tous vite.. »

Un moment plus tard, il amena un gros tas de documents et sourit en frappant à la porte de son supérieur.

« Monsieur le Ministre, ha ha… Monsieur le Ministre ? Ha ha…. » Il se força à sourire et essuya la sueur froide à son nom.

« Tang Xinsheng a été un officiel pendant une dizaine d’années et il n’y avait pas plus de notes manuscrites que ça chez lui… ? » Même si le masque couvrait complètement le visage du jeune homme, sa voix était soudainement devenue froide.

Wazouille
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9 thoughts on “DNC Chapitre 123

  1. Merci pour le chapitre.
    J’ai tellement envie de savoir les têtes que feraient les personnes proches de Chu Yang si ils s’avaient qu’il est le propriétaire de l’Epée des Neuf Calamités.

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