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Pfiou, je me suis fait avoir, ce chapitre était 25% plus long que les autres mais pour remercier mes généreux mécènes Adrien, Hugo et James, il faut bien ça !

Encore merci à eux et bonne lecture !

 

 

Chapitre 222 – Yun Zhi ?

 

Des explosions retentirent dans le ciel du désert. Une silhouette apparaissait à chaque explosion, s’arrêtait un instant puis réapparaissait à quelques centaines de mètres de là.

À l’instant où la figure humaine disparaissait, une autre, noire celle-ci, la poursuivait. Elle paraissait être comme une feuille de saule flottant dans les airs en volant à travers le ciel. Chacun de ses balancements était une combinaison parfaite de vitesse et d’élégance, qui était extrêmement plaisante à voir.

On ne pouvait que dire que la vitesse de la seconde silhouette était supérieure à la première. À chaque fois qu’elle bondissait en avant comme un tourbillon, elle laissait derrière elle une légère image rémanente qui disparaissait un instant plus tard sous le soleil brûlant. Une fois, elle laissa même derrière elle un maximum de huit images rémanentes dans le ciel, ce qui permet d’imaginer à quel point elle pouvait être rapide.

Alors que l’un fuyait et l’autre le pourchassait, Xiao Yan redevint un petit point noir à la vue de la personne en noir.

Celle-ci leva légèrement la tête et observa la silhouette vêtue de noir portant le Liantai cyan dans sa fuite éperdue. Elle fronça légèrement les sourcils et marmonna avec un air légèrement suspicieux sous sa capuche : « La vitesse de cette personne est vraiment étrange… Il n’y a pas eu le moindre Qi éparpillé pendant son vol ; ce genre de contrôle parfait est vraiment rare à voir… »

Une longue paire de longs cils étroits et semblant avoir été dessinés, se fronçait de plus en plus sous la robe noire, dévoilant le doute de leur propriétaire : « Pourquoi n’ai-je jamais appris qu’une personne aussi forte était apparue près du Désert Tager ? Il vole a une telle vitesse que même certains Dou Huang ne sauraient rivaliser avec lui. Sans mon « Image Rémanente du Vent », une technique de Dou d’agilité augmentant ma vitesse, je n’aurais pas pu réduire la distance qui nous sépare. Mais même ainsi j’ai du mal à le rattraper… »

« Je ne peux pas continuer de traîner ainsi ; si une tempête devait survenir, je perdrais ma cible… » Elle exhala lentement un souffle avec une odeur d’orchidée et une paire de mains blanches comme neige sortirent des manches et formèrent un sceau ; elle murmura doucement : « Je vais pouvoir attaquer à une portée de cinq cents mètres. Maintenant, il me faut encore approcher un peu… Je vais accélérer. »

Une fois cela dit, elle appuya doucement du bout du pied dans l’air. Son corps tournoya gracieusement et elle laissa une image rémanente à son point d’origine. Son corps avait étrangement disparu et quand il réapparut, ce fut déjà à quelques centaines de mètres de là.

Xiao Yan entendit un bruit étrange provenant du vent derrière lui, jeta un regard du coin de l’œil en arrière, et remarqua la silhouette de la personne en robe noire apparaître en scintillant. Il poussa un rire amer en lui-même : « Maître, on dirait qu’on a provoqué un nid de guêpes… »

« C’est la Dou Huang qui est venue… Pas étonnant qu’elle puisse nous rattraper. » Yao Lao soupira doucement et taquina immédiatement son disciple : « Je crois qu’elle avait une bonne impression de toi, non ? Pourquoi n’essaierais-tu pas d’aller voir si elle peut te laisser partir ? »

Le jeune homme rit sèchement :  » *tousse*… Oublions ça. Elle a peut-être montré, la dernière fois, de la compassion pour le pitoyable petit être que je suis mais cette fois-ci, c’est différent. L’attraction qu’exerce une Flamme Exceptionnelle est bien trop énorme. Elle et moi ne nous connaissons même pas. Aussi longtemps qu’elle ne perd pas la tête, je pense qu’elle me finirait en un coup, sans la moindre hésitation. » Il allait demander à son maître d’accélérer quand il sentit son cœur se comprimer dans sa poitrine. Tous les poils de son corps se dressèrent.

« Attention ! »

« Mur de Vent Rotatif ! »

Un cri froid et indifférent résonna soudain avec la voix pressée du vieillard et quand ils se turent, l’espace à quelques dizaines de mètres de l’adolescent commença à se déformer. Un mur d’essence complètement aggloméré de vents violents apparut soudainement devant lui. Il y avait d’innombrables lames de vent sur le mur qui tournoyaient follement et d’après leur apparence, toute personne qui y serait projetée deviendrait immédiatement des petites tranches de viande fines.

Les yeux écarquillés, il fixa le mur de lames de vent dont il se rapprochait et à ce moment, ses yeux se contractèrent jusqu’à atteindre la taille du chas d’une aiguille. Il avait beau désespérément essayer de freiner, son élan l’envoyait violemment voler vers les lames.

« Wouaaahah ! Arrêtez-moi ! » L’horreur qu’il éprouvait le fit devenir pâle. Il n’était plus qu’à quelques mètres du mur quand une flamme blanche s’éleva soudainement de son corps et en même temps, son corps s’arrêta calmement, comme s’il avait tout d’un coup été punaisé dans les airs.

Les lèvres du jeune alchimiste tremblèrent légèrement tandis que son corps s’arrêta silencieusement dans les airs. L’énorme mur de lames de vent broyait violemment l’air à quelques centimètres devant lui, comme un pulpeur. On entendant de nombreux « klang klang », ce qui était très effrayant.

Quelques gouttes de sueur froide coulèrent le long de son front, et il dit d’une voix légèrement tremblante : « Ce… C’est vraiment trop vicieux. »

Une voix froide et calme résonna derrière lui : « Remets-moi la Flamme Exceptionnelle. Je ne sais pas qui tu es mais il est idiot d’offenser un alchimiste du sixième rang. » Elle haletait légèrement en disant cela, comme quoi cette attaque soudaine avait clairement utilisé un peu trop d’énergie, même pour elle.

Xiao Yan soupira doucement en entendant cette voix. Sa fuite avait échoué et à présent, il ne lui restait plus que la confrontation, fut-elle des plus tragiques. « Ugh, Maître, préparez-vous à tout donner. »

Yao Lao soupira d’un air impuissant : « Ugh, je vais faire de mon mieux mais je maintiens : je peux protéger ta vie lors d’un combat avec un Dou Huang mais je ne peux rien pour la Flamme. »

Le jeune homme rit et sourit : « Quel est l’intérêt pour moi d’avoir la Flamme si je n’ai plus ma vie ? Mieux vaut donc protéger cette dernière. »

Il tira le Liantai de sa main, regarda la flamme au milieu et soupira doucement. Sa voix était un peu rauque après avoir volé aussi longtemps. « Soit, tu gagnes. Prends ce truc… »

Il lança négligemment le Liantai derrière lui en parlant et au moment où le siège le quitta, son pied prit soudainement appui dans les airs ; il battit des ailes et fonça vers le sol.

La personne en noir fut clairement momentanément perplexe devant cette réponse décisive. Elle vit le Liantai flotter lentement et jeta ensuite un regard au jeune homme qui s’était tout d’un coup férocement échappé. Après un moment d’hésitation, elle abandonna l’idée de le bloquer ; ses ailes battirent dans les airs et elle se jeta sur le fauteuil pour le récupérer.

Alors qu’elle était plus ou moins à dix mètres au dessus du fauteuil bleu-vert, une force de succion féroce parvint du sol et le Liantai descendit abruptement vers le bas.

« Hé hé, je suis désolé. » Une fois atterri au sol, le Dou Shi fit un signe de la main et le Liantai fut une fois de plus dans sa main. Il rit en sentant sa chaleur mais ne se retourna pas pour fuir. Ses ailes battirent violemment et fit voler le sable dans les airs, qui s’éparpilla ensuite à travers le ciel.

La personne en robe noire qui flottait dans les airs fixa froidement le sable qui couvrait son champ de vision, et elle renifla froidement.

Elle ignora cette bourrasque impromptue et balaya du regard la zone sous elle. Ses mains délicates formèrent rapidement un sceau avant qu’elle ne crit doucement : « Mur de Vent Carré ! »

Sa voix mourut et quatre énormes murs de vent apparurent soudainement, couvrant le coin tout entier sur une centaine de mètres.

Au moment où ces murs apparurent, l’adolescent qui pensait utiliser le sable comme couverture pour sa fuite s’arrêta immédiatement et observa bêtement l’énorme mur à quelques mètres de lui. Il sourit amèrement un long moment plus tard et dit : « Je dois risquer ma vie cette fois. Elle est bien trop calme à utiliser la méthode la plus efficace de m’arrêter aussi vite… »

« Ma patience a des limites et tu en approches rapidement ! » dit une voix relativement morne et froide au-dessus de lui. La femme en noir jeta un regard glacial à la silhouette vêtue de noir du jeune alchimiste et descendit lentement. Pendant ce temps, sa main droit fit un léger mouvement et une épée à l’apparence étrange émettant un halo vert pâle y apparut.

« Ah… » Il s’accroupit, poussa un léger sourire puis plaça le Lotus Cyan sur une dune avec prudence. Il inspira ensuite doucement et le désespoir comme l’impuissance disparurent rapidement de son beau visage délicat. À la place s’y trouvait la brutalité impitoyable de celui qui avait été acculé dans un coin et était prêt à contre-attaquer…

Il se leva et se retourna lentement jusqu’à faire face à cette Dou Huang. Son doigt passa gentiment sur son anneau de stockage et une énorme règle noire apparut dans sa paume.

Il la tint fermement dans sa main et la planta brutalement dans la dune. Il haussa les épaules en direction de la femme en noir et dit en souriant : « Tu dois être un peu surprise en voyant mon visage, non ? Le jeune homme que vous avez sauvé au hasard dans le désert est celui qui vous a collé la plus grosse migraine. »

Surprise… Elle l’était sacrément, en effet. Elle l’était même tellement qu’elle arriva rapidement au point d’en être extrêmement choquée…

Elle s’était soudainement raidie au moment où il s’était retourné, et ses beaux yeux sous la capuche étaient pleins de stupéfaction tandis qu’ils fixaient le beau visage délicat qui revêtait un sourire. Elle ne s’attendait pas du tout à ce que la personne qui ait presque fait échouer son groupe au dernier moment soit ce type… Ça ne faisait pas que la surprendre, ça l’avait choquée comme si elle avait été frappée par la foudre.

« Hiss… » La poitrine de la femme en noir se souleva et s’affaissa clairement sous la robe noire, et elle expira un long souffle. Elle murmura d’une voix incrédule : « Comment est-il possible que ce soit toi ? »

Xiao Yan se frotta la tête en l’entendant répéter cette phrase, puis il la baissa et jeta un œil à la Flamme Exceptionnelle à ses côtés avant de dire : « Je suis désolé, j’en ai vraiment besoin, alors… »

Une voix féminine semblant légèrement énervée parvint de sous la robe : « Je ne t’ai pas dit de faire demi-tour ? Pourquoi traînes-tu encore dans le désert ? »

Ce changement d’attitude laissa l’adolescent perplexe. « Uh… » Ne sachant s’il devait rire ou pleurer, il secoua la tête et dit : « Je suis venu dans le désert pour chercher la Flamme, grande-sœur. Qui plus est, je savais depuis le début que la Reine Médusa avait ce dont j’avais besoin. Pourquoi aurais-je dû partir ? »

« La Flamme est à présent entre mes mains. Si tu veux que je te la remettes, je pense qu’il vaudrait mieux que tu viennes me la prendre. Cependant, je ne vais pas la laisser filer aussi facilement ! » Il souleva tout d’un coup sa règle, la pointa vers la personne en noir et rit d’une voix relativement fière.

« Tu… » La femme s’énerva en le voyant se comporter de la sorte. Ça ne faisait que six mois qu’ils ne s’étaient pas vus mais il osait la défier ?

Une paire de beaux yeux à la fois heureux et rageurs fixait le jeune homme qui semblait sérieusement la défier. Un long moment plus tard, elle poussa un rire amer et secoua la tête puis retira lentement la force dans sa main délicate. Elle avait vraiment du mal à se battre contre lui.

« Ugh, c’est vraiment pas de chance… » pensa-t’elle en son for intérieur tandis qu’un rouge vif couvrit son beau visage sous la capuche. Elle secoua la tête d’un air désarmé et réfléchit longuement. Après quoi, elle fit un geste de la main distrait, toute plongée dans ses pensées qu’elle était. Elle le gronda de son attitude réservée, douce et élégante habituelle : « Fiche le camp. Sérieusement, barre-toi. Prends la Flamme Exceptionnelle et file. Faisons comme si je ne t’avais pas rattrapé.

« Uh… » Le jeune alchimiste eut une expression complètement morne devant la réaction plus étrange encore de la femme en noir. Un long moment plus tard, il demanda d’une voix incrédule : « Tu… Tu ne veux pas de la Flamme ? »

« Je n’ai pas vraiment d’obligation d’aider Gu He sur tout et n’importe quoi. J’ai déjà accompli mon devoir en prenant les risques et en les protégeant depuis que nous sommes entrés dans le désert » répondit-elle d’un air indifférent. Elle pencha tout d’un coup la tête en arrière en parlant et observa la ciel derrière elle. Après quoi, elle fit demi-tour pour partir.

« … » Le Dou Shi resta sans voix en observant la personne en noir qui était sur le point de partir, puis il demanda tout d’un coup : « Que fais-tu ? »

Elle s’arrêta, resta silencieuse un long moment puis dit doucement : « Des gens nous rattrapent. Tu devrais partir en premier ; je vais… les bloquer. »

Le coin des lèvres de Xiao Yan tressaillit tant il étant incapable d’accepter le comportement étrange de cette personne, et il cria involontairement : « Mais… Tu es sûre que tu ne t’es pas coincée la tête dans une porte, grande-sœur ? Tu es de ma famille ? Tu es ma tante ? »

« Fous le camp ! » Un cri embarrassé et colérique lui parvint de sous la robe. La femme agita ses manches et une flèche de sable fut brutalement projeté vers le petit ingrat et au moment où elle allait se planter dans son crâne, elle explosa tout d’un coup et fit pleuvoir du sable sur sa tête.

Le jeune homme se débarrassa précipitamment du sable, et balaya du regard la silhouette mouvante, calme et élégante légèrement visible sous la robe. Il soupira de confusion, se baissa et attrapa le Liantai de la main. Il parut tout d’un coup penser à quelque chose et se figea. Il leva abruptement la tête et fixa avec intensité l’étrange épée longue qui luisait d’un halo cyan dans la main de la fille en noir. Lentement, la silhouette de cette dernière fusionna avec celle belle et noble de la Dou Huang qui avait osé affronter le Lion Ailé Améthyste jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de différences entre elles et qu’elles soient parfaitement assorties.

C’était comme si la foudre s’était abattue sur le brouillard de confusion qui couvrait son esprit. Un nom élégant qu’il ne pouvait pas oublier remonta peu à peu des tréfonds de ses souvenirs, qui devint ensuite comme un tison qui marqua brutalement son esprit au fer rouge.

Ce nom refaisant surface, toutes les actions précédentes de la personne en robe noire qui étaient insensées jusqu’à en être pitoyables firent rougir le bout de son nez.

Le rire très heureux et débridé de l’adolescent suivit tout d’un coup le vent dansant sauvagement dans la tempête de sable, jusqu’à atteindre l’oreille de la jeune femme : « Yun Zhi, c’est toi ? Ha ha, je t’aime tellement ! Ha ha ! »

Le corps adorable de cette dernière se figea alors tout d’un coup. Son corps fin et délicat ressemblait dans le vent à une pivoine magnifique qui se balançait au vent : noble et élégante…

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15 thoughts on “BTTH Chapitre 222

  1. Merci bcp pour tout ces chapitres mon cher Xiaowaz, c’est toujours une délectation que de lie tes traductions ^^.

  2. Merci pour ces traductions et bravo. Même si parfois l’utilisation des temps pour la conjugaison est curieuse 😉

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