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Chapitre 81 – C’est reparti (1)

 

Tandis que je me relevais et retombais au rythme des secousses qui parcouraient le sol, finissant le trajet à quatre pattes avec un Friderik sur le dos, je tentai d’atteindre la fontaine.

— Allez… hésita Friderik.

Il voulait dire quelque chose, toujours totalement hermétique à l’urgence de la situation, mais semblait hésiter à formuler son idée, peut-être en réalisant qu’il se passait vraiment quelque chose de grave. Je lui avais pourtant dit que le donjon allait disparaitre et que nous ne pouvions plus sortir, pourquoi était-il si calme ? Était-il désormais trop confiant en sa nouvelle puissance ? Se croyait-il au-delà des risques et des dangers ?

— Quoi ? Tu as quelque chose à dire ? Allez… ?

— …

Je le sentais clairement mâcher ses mots, les cracher et les avaler encore et encore, cherchant peut-être la façon dont il voulait aborder les choses.

— Allez ! Dis-moi ce que tu as à dire ! Peut-être que ça nous aidera à sortir d’ici ! criai-je en direction de mon dos, toujours à quatre pattes et tentant d’avancer entre les gravats au milieu d’un séisme conséquent.

Je le sentis alors prendre une profonde inspiration – littérale, même si je ne savais pas s’il possédait un nez, avant de sortir tout bas :

— …Hue.

 

*

 

Une minute plus tard, nous étions toujours là, dans ce donjon à moitié en ruines, et seule la Fontaine tenait encore debout, de légères fissures apparaissant sur les côtés.

Friderik était allongé par terre. Quant à moi, j’étais toujours allongée sur lui, les poings en sang à force de lui avoir tapé dessus – et merde, il était solide comme de la roche, j’avais oublié.

Étrangement, il avait accepté et encaissé chacun de mes coups, patient au milieu d’une apocalypse imminente ; quelque peu soulagée, je me saisis de lui une fois de plus et le glissai sous ma toge. Je me demandai l’espace d’une seconde comment allais-je faire pour faire de même le jour où j’allais devoir porter mon armure de Duphine mais la question n’était pas des plus urgentes à ce moment précis.

Je roulai en avant et heurtai le coin de la fontaine ; ne pouvant plus tenir debout, je me fis force d’en escalader le rebord à la force des bras pour me jeter dedans au moment où d’énormes gravats s’abattirent là où je me tenais dix secondes plus tôt.

Je sentis le contact de l’eau froide sur ma peau, au travers de ma toge. Friderik ne chercha pas à se débattre, pas plus qu’il n’avait posé de question auparavant. Il me faisait confiance.

Je fermai les yeux et attendit le moment de vérité. Allais-je ressortir d’un miroir à Imperos ? Chez les géants ? La fontaine n’était pas la dalle de sortie et tout était possible ; ceci dit, c’était la dernière carte que je pouvais jouer.

L’eau était toujours là, et rien ne changeait. Les secousses agitaient violemment la fontaine, qui se brisait peu à peu. Soudain, je fus prise d’un vertige et je pus sentir ma toge disparaître comme par magie. J’étais désormais nue dans la fontaine, serrant fermement Friderik contre ma poitrine, totalement immergés que nous étions tous deux. À peine trois secondes plus tard, je sentis l’eau disparaître autour de nous.

Voilà. On est partis…

Le séisme était toujours bien présent dans ma mémoire et je pouvais encore sentir mon corps vibrer et se faire balader de droite à gauche, comme si j’étais toujours couchée au fond de cette fontaine, dans le donjon.

Je rouvris les yeux avec une anticipation malsaine pour voir le plafond au-dessus de ma tête.

— Le donjon ?!

J’étais toujours là, couchée dans une fontaine vide, dans le donjon sur Albion, nue et un Friderik fumant collé contre ma peau douce.

— Merde ! réalisai-je.

La fontaine n’avait pas tenu le coup et s’était brisée, son eau s’échappant et disparaissant dans les crevasses du sol !

— Et mes vêtements, merde, merde, merde !

Ma toge avait eu le temps de disparaître, mais moi non ! Il me restait encore cette bague, et ce sac que Pythagore m’avait offert un peu plus tôt. Les deux objets étaient magiques et n’avaient pas été affectés par la fontaine ? Ou était-ce parce qu’ils ne faisaient pas partie du système, créations originales d’un Grec alcoolique qu’ils étaient ?

J’en vins à réaliser le plus gros point obscur de toute la situation : un être vivant pouvait-il seulement passer à travers la fontaine ?

Je n’eus pas vraiment le temps de me poser la question. Friderik se frottait à moi alors même que je le tenais fermement contre ma poitrine et des roches tombaient du plafond. Je risquais ma vie.

Roulant de droite à gauche dans la poussière comme un cochon dans la fange, tenant un slime maintenant totalement inconscient de la situation générale et ne vivant que pour l’instant présent, je cherchais une solution. Mais après le coup de la fontaine, je ne pouvais pas trouver autre chose. La dalle était brisée, la fontaine inutilisable et la sortie… En tant qu’architecte, je ne pouvais pas la traverser.

— Et si…

Il restait bien une toute dernière possibilité, même si je n’y croyais plus. Mais comme on dit, à situation désespérée, mesures désespérées.

— Allez… Fonctionne, s’il te plaît. Polymorphe humain.

Je pus sentir à mon grand soulagement un million de fourmillements me chatouiller la peau tandis que je prenais forme humaine. Baissant les yeux, je pus constater que j’étais à nouveau pâle et rosâtre de peau. Soupirant de soulagement, je savais que je n’avais plus une seconde à perdre et jetant toute prudence aux quatre vents, je me mis à flotter à quelques centimètres au-dessus du sol toujours secoué de violents à-coups et ouvert çà et là de larges crevasses.

Le fait de ne plus être en contact avec le sol me permit de foncer vers la sortie de façon plus assurée, en n’ayant besoin de faire attention qu’à ce qui tombait du plafond. Telle un être surpuissant venu d’un autre monde, parfaitement nue et vêtue d’un slime, d’une sacoche et d’une bague et recouverte de poussière et de terre, je volais vers l’entrée du donjon, qui allais, je l’espérais, me laisser passer comme elle m’avait laissé entrer lorsque Wayne m’y avait poussée.

Plus que cinq mètres, quatre mètres, puis trois, et deux.

Et l’impact.

Me retrouvant les fesses par terre et le nez tuméfié, je me rendis compte que non, je ne pouvais pas sortir.

— Et maintenant… ?

Ma toute dernière carte à jouer venait de se faire défausser. Je n’avais plus la moindre idée de ce que je pouvais faire, désormais.

Dehors, juste de l’autre côté de la barrière énergétique de l’entrée, je pus voir un attroupement d’explorateurs totalement inconscients de ce qui se déroulait dans le fond du donjon ; dehors, il n’y avait sans doute pas le moindre tremblement.

Il y avait une dizaine d’explorateurs qui me regardaient avec des yeux ouverts en grand et sans bouger. Ils s’étaient tous arrêtés de discuter les uns avec les autres et un bon nombre d’entre eux avaient même la mâchoire qui pendait, les yeux rivés sur mon corps nu.

Prise d’une honte soudaine – et ça pouvait se comprendre – je cachai immédiatement ce que je pouvais. Mais l’un d’eux aperçut le slime accroché à mon cou et pendant devant ma poitrine et s’exclama :

— R… Regardez ! Elle porte le boss du donjon ?!

Tous les yeux s’écarquillèrent, et tandis que je pus constater que certains se rinçaient l’œil, d’autres se désintéressaient déjà de ma nudité pour constater qu’effectivement, je transportais le slime, que je ne pouvais plus cacher.

Mais qu’importait ? Je ne pouvais de toute façon plus sortir. J’étais coincée dans un donjon – MON donjon – et il était sur le point de s’écrouler. Me retournant, je ne pus même plus apercevoir la salle de la fontaine, juste en bas de la pente venant de l’entrée. Le donjon était déjà condamné et il n’allait pas tarder à disparaître pour de bon.

— Bon sang ! Est-ce que c’était un hasard, ou le système a-t-il remarqué que j’étais entrée ?!

La coïncidence était trop parfaite. À peine le pied posé dans le donjon, tout s’était mis à trembler, comme si le système savait que j’allais y revenir et qu’il n’attendait que moi, les yeux braqués sur Albion.

— …Je suis sûre que c’est ça. Il n’aurait pas attendu aussi longtemps pour détruire mon donjon, me convainquis-je alors.

Le tunnel que j’avais creusé, le tout premier tunnel de mon tout premier donjon, celui qui menait de la surface à la première salle, se refermait déjà ; il se bouchait exactement comme il s’était ouvert, mais dans l’autre sens. Bientôt, j’allais me faire écraser et c’en serait fini de Qian Wuying.

Ce fut à ce moment que plusieurs explorateurs, le regard précédemment rivé sur mes fesses, s’écrièrent :

— Regardez ! Le donjon se referme !

— C’est vrai ! L’entrée est en train de se reboucher !

— Mais… Eh, toi ! Que fais-tu ! Sors !

Ils ne se rendaient pas compte que je ne pouvais pas traverser la barrière anti-architecte, hein ? Le boss n’était plus et la barrière laisserait désormais passer les explorateurs, mais moi… Je me retournai et lui adressai un sourire amer et désolé, comme si je comprenais sa détresse mais que j’étais déjà perdue.

Dans mon cœur, je fis mes adieux à Pythagore, à Joc, aux géants et à FeiLong. Oh, FeiLong, depuis combien de temps ne l’avais-je pas vu ? Il me semblait oublier quelqu’un, mais la situation m’échappait un peu et je ne pouvais pas mettre le doigt sur ce qui me tracassait.

Et peu m’importait, en réalité.

Je fermai les yeux et attendit le moment fatidique, serrant Friderik contre moi, le plus fort que je pouvais.

— Je vais mourir, hein ? lui chuchotai-je.

Il ne répondit pas mais m’adressa un regard qui en disait long. Je commençais tout doucement à le comprendre sans l’écouter, à lire dans ses yeux tout ce qu’il voulait me dire sans avoir le temps de le faire pour autant… Il avait ce regard qui racontait que tout n’était pas perdu, qu’il y avait encore un moyen.

Un moyen ? Mais lequel ? J’étais coincée. Complètement et des deux côtés. Et je ne possédais aucune compétence me permettant de me téléporter hors du donjon, juste comme ça.

Si j’avais pu en créer une, là, sur-le-champ, je l’aurais fait plus que volontiers, et peu m’importaient les regards braqués sur moi.

— Créer une com… Mais attends…

J’ouvris les yeux face à ma stupidité. Il me restait bien un moyen !

— Appropriation !
[Appropriation vient d’être supprimée.]
[Incinération Impériale vient d’être acquis.]
[Réinitialisation de la compétence dans : 23 h 59 m 59 s.]
[Incinération Impériale.]

[En appelant l’essence primordiale du feu sacré, le Phoenix Impérial est capable d’embraser ses plumes pour se transformer en une fournaise pouvant apporter une destruction brûlante sur un pays entier en quelques secondes. Utiliser cette compétence pendant plus de cinq secondes peut cependant mener à sa mort définitive, son âme brûlant en même temps que son corps.]

— Quoi ?! C’est quoi, CA ?!

Pourquoi ne recevais-je que des compétences complètement inutiles ou d’autres absolument dévastatrices ? Il n’y avait pas de juste milieu, ou quoi ? Ceci dit, j’étais plutôt heureuse de ne pas avoir hérité d’une machine à crottes ou d’une invitation au suicide par empoisonnement.

— Merde, je voudrais l’utiliser pour tenter de briser la barrière… Après tout, si je peux mettre un pays en feu, que représente une vulgaire barrière ?! Mais… Je n’aime pas cette précision sur la mort définitive. Merde, merde, merde !!

Derrière moi, le tunnel s’était encore refermé un peu plus et menaçait désormais d’engloutir l’entrée où je me trouvais.

— Merde, pas le choix, tant pis !!

Je me lançai, jetant toute prudence aux orties et serrant Friderik dans mes bras afin de le protéger, le plaçant ainsi dans l’œil du cyclone.

— Incinération Impériale !

D’un seul coup, mes cheveux prirent feu, ainsi que… tous les poils de mon corps nu. On pouvait presque dire que j’avais le feu au…

— Merde, pourquoi je pense à des trucs pareils maintenant ?!

Me concentrant, je fis exploser la compétence, et une supernova éclata dans l’entrée du donjon. C’était au moins aussi puissant que ça. La chaleur ne me faisait pas peur, elle ne me faisait pas vraiment souffrir ; l’effet de la compétence sans doute. Cela dit, il faisait de plus en plus chaud, je savais qu’au bout de cinq secondes, c’était fini.

Je me hâtai de tout arrêter et de reprendre mon apparence normale. C’était un point ultime de la compétence : je savais le faire sans comprendre comment… Puis, je me retournai vers la barrière afin de la voir totalement détruite. Mais ce que je vis ne fut que suie et poussière noire, partout, sur le sol, les murs et le plafond. Même la barrière en était recouverte.

— C’est… C’est quoi, ce truc ? murmurai-je.

Il y avait, sur la barrière totalement noire, une forme humaine, les jambes écartées et les bras en l’air, comme si quelqu’un s’était placé là pour se faire exécuter, comme au peloton mais dans une position assez comique. Un fan de hiéroglyphes, peut-être ? Quoi qu’il en fut, c’était là la seule zone qui n’était pas recouverte de suie.

Mais je n’avais pas le temps de me poser de question, je sentis le souffle glacé de la mort passer sur mes épaules tandis que le donjon était presque sur moi, désormais. Désespérée, je fermai les yeux à nouveau, persuadée que c’était terminé.

Ce fut à ce moment que j’entendis un bruit de verre brisé, juste à côté de moi. Ouvrant les yeux, tandis que cet éclat se mélangeait au vrombissement du tunnel qui se fermait derrière moi, je les vis.

Des milliers d’éclats transparents, comme une vitre qu’on aurait brisée juste devant moi, volaient en brillant dans la lumière orangée du soleil couchant.

— La… La barrière ?! m’écriai-je.

Sans trop réaliser pourquoi, je me rendis compte que ce qui venait de voler en éclats était la barrière invisible qui m’empêchait de sortir. Effectivement, le tunnel était en train de se refermer à deux mètres derrière moi et j’eus à peine le temps de faire un pas en avant ; le rocher que j’avais ouvert en deux se referma dans mon dos, pour de bon.

Le silence remplaça immédiatement le vacarme qui prédominait encore cinq secondes plus tôt.

Des gouttes de sueur froide coulèrent le long de mon dos nu et tandis que Friderik était occupé à profiter du contact de ma peau, je réalisai une fois de plus que j’étais totalement nue face à une dizaine d’explorateurs toujours aussi perplexes.

Et dire que je n’avais rien à me mettre.

Tout ce que je possédais, c’était l’armure de Duphine, dans ce sac magique que m’avait confié Pythagore… Mais je ne pouvais clairement pas l’enfiler au risque de rendre les explorateurs fous. Je ne comprenais toujours pas comment fonctionnaient les mots de Duphine, censés les calmer et leur faire reprendre leurs esprits, et je ne pouvais pas me permettre de tester tout ça à ce moment précis.

— Euh… Salut, bégayai-je soudain.

Je reconnus dans la foule quelques visages familiers. Je les avais déjà aperçus, notamment lorsque mon donjon était devenu « le donjon de nouvelle génération ». Certains autres explorateurs m’étaient par contre parfaitement inconnus.

Par ailleurs, celui qui avait reconnu Friderik reprit la parole, d’un air hésitant.

— Tu… Tu es le Paladin de cette fois-là, n’est-ce pas ? Tu avais tué le boss…

Je réalisai que je le connaissais ; il faisait partie des premiers à avoir voulu tenter le donjon après ma « conquête ». Il fallait croire qu’il n’avait, comme tous les autres, pas réussi et qu’il était traumatisé par Friderik.

— Est-ce que… Est-ce que c’est… lui ? hésita-t-il encore, celui que tu tiens dans tes bras… ?

Un autre prit la parole, visiblement choqué.

— Comment ? Comment est-ce possible ?

Et d’autres suivirent, tous parfaitement incrédules. Le boss était pendu à mon cou, et il n’était apparemment pas agressif pour un sou.

Je fis tourner mes méninges à toute vitesse pour trouver quoi dire mais un explorateur anonyme ne m’en laissa pas le temps.

— Se… Se pourrait-il que… commença-t-il.

Il ouvrit grand les yeux en comprenant quelque chose que j’ignorais, pour ma part.

— …Tu… Tu l’as dompté ?!! Grands dieux !!

Une clameur se souleva dans la petite foule d’explorateurs, qui ne pouvaient pas croire qu’il était possible d’apprivoiser un monstre de la sorte, et plus encore, un boss de donjon ! Surtout CE boss !

Tous me regardèrent avec une révérence absolue, comme si je venais de leur montrer les parties génitales d’un dieu. Évidemment, en me mettant à leur place, je pouvais parfaitement comprendre qu’il s’agissait là de la seule explication logique. Pourquoi sinon aurais-je eu le boss du donjon, imbattable et intraitable, pendu de la sorte à mon cou ?

— Je… Quelqu’un a un pantalon et une chemise pour moi ? Haha…

Ce fut tout ce que je parvins à articuler.

Raka
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18 thoughts on “DMS : Chapitre 81

  1. La marque où il n’y avait pas de suie serait l’homme invisible?? 😀 (le fils de la secte je sais plus son nom, shame on me)

    Merci pour le chap !

    1. Ce pseudo.

      Tu parles de Teacup de la Neuvième Vie ? La secte où elle a foutu le bordel en arrivant et en éliminant le fils prodigue et le meilleur de leurs Anciens avant de repartir la bouche en cœur ?

      1. Ah Teacup!! Comment ai-je pu l’oublier?? (Quand tu deviens rp sans le vouloir huhu)
        C’est bien de lui que je parlais
        PS : c’est pas ma faute… je ne choisi pas mes attirances sexuelles… auserais-tu me juger ?

  2. J’adore toujours ce mettre dans des coups fourré et a mon avis elle a tué un architecte devenu divinité.

  3. Ça m’étonnerait que ce soit teacup il n’aurait jamais pu rentrer dans ce donjon c’est trop gros. Je pars plutôt sur la théorie d’un architecte divin ou du système qui était là pour détruire le donjon car le système n’est pas assez puissant sur Albion. A voir les conséquences que ça va avoir et surtout d’ici 24h quand elle redeviendra rouge 🙂

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