DNC Chapitre 101
DNC Chapitre 103

Bonsoir tout le monde ! Voici votre dernier DNC régulier de la semaine~ Exceptionnellement, je ne ferai pas de chapitre bonus ce soir, même les nameks ont besoin de repos~ (En plus, on a Alien vs Predator sur toutes les chaînes…)

Bonne lecture ! ^^

 

 

Chapitre 102 – Impossible qu’il soit irréprochable

 

« Le Roi des Enfers Chu, ah ah ah… Tu es vraiment doué, Chu Yang ! » Wu Qianqian couvrit sa petite bouche et rit devant le jeune homme jusqu’à être secouée de rire.

Elle ne pouvait s’empêcher de rire à chaque fois qu’elle pensait à son surnom. En même temps, elle éprouvait également une certaine admiration, mélangée avec une pointe de frustration.

Il avait beau être plus jeune qu’elle d’un an, il était parvenu à faire des choses dont elle n’aurait même pas pu rêver. Il était devenu le Ministre du Pavillon Butian avec la force d’un seul homme sans origine particulière !

Wu Yunliang, son père, rêvait de cette position mais n’avait pas réussi à l’obtenir malgré tous ses efforts ces dernières années ; le Fourbe, lui, avait réussi en deux semaines seulement !

Bien sûr, là où Chu Yang n’avait aucune attache, son père lui n’était pas dans la même situation et c’est pour ça que Tie Butian ne voulait pas prendre un aussi gros risque en le nommant ministre. Mais… Chu Yang était aussi de la Secte Au-Delà des Cieux, non ? Le Prince ne craignait-il pas qu’il en soit un pantin ? (NdT C’est bien pour ça qu’il a été « expulsé », tsss…)

Son Altesse était prudente envers Wu Yunliang, alors pourquoi ne l’était-il pas avec l’adolescent ?

Ces questions hantaient alors la jeune femme mais évidemment, elle ne les mentionna pas à voix haute.

Depuis sa rencontre avec avec le jeune homme, tout le monde autour d’elle parlait de lui et par la suite, elle le revit à nouveau en venant lui transmettre l’invitation du prince ; c’était d’ailleurs une cérémonie pour hôte de marque… Même à présent, elle trouvait que sa vie était un rêve et elle éprouvait une admiration sans bornes pour ce petit-frère martial.

Elle le connaissait très bien et quand elle y réfléchissait, elle était convaincue que personne d’autre que lui n’aurait pu avoir de tels résultats !

Cependant, les événements prirent par la suite un cours tout à fait inattendu pour Wu Qianqian. En tant que nouveau ministre, il était parvenu en une nuit seulement à réorganiser entièrement le Pavillon Butian et avait obtenu le respect de tous ses membres, y compris les artistes martiaux de rang Vénérable !

Ils ignoraient le niveau de culture du Fourbe, mais comment pouvait-elle l’ignorer ? Il n’était qu’un… Guerrier Martial !

Mais un Guerrier Martial qui était devenu le chef d’un groupe comprenant des Maîtres Martiaux, des Aïeux Martiaux et même des Artistes Vénérables… Il était parvenu à faire en sorte que tout le monde le respecte, et même l’idolâtre…

Tout ça donnaient vraiment à la demoiselle l’impression de rêver. Qui plus est, il avait même créé intentionnellement un air de mystère autour de lui et n’avait jamais montré ses vraies capacités. Il avait donné l’impression à tout le monde qu’il était un érudit qui ne pratiquait pas les arts martiaux !

Cependant, le plus étrange pour elle était le fait que ces artistes martiaux, qui n’étaient pas vraiment du genre à être humbles et dociles, permettaient à un intellectuel fragile de les diriger. Pis, ils le vénéraient même et lui obéissaient inconditionnellement.

Et récemment, il y eut même cette histoire de Roi des Enfers Chu dont la mention même du nom suffisait à terrifier les enfants au point qu’ils arrêtaient de pleurer la nuit !

Wu Qianqian en restait vraiment perplexe.

« Uh ! Tu devrais m’appeler Ministre Chu » lui répondit Chu Yang en levant les sourcils.

C’était à peu près tout ce qu’il pouvait faire puisqu’il portait son masque menaçant même dans son bureau.

Ce n’était pas qu’il en faisait trop, c’était juste qu’il avait une idée derrière la tête.

Il était encore trop faible actuellement, aussi avait-il besoin de cet air de mystère qui, couplé à une grande autorité, était capable de créer un grand pouvoir. Les humains ont toujours vénéré les dieux mais… Est-ce que quelqu’un en a jamais vu un seul ? Si vous pouviez en voir un tous les jours, ce ne serait plus un dieu…

Aussi le Fourbe était en train de créer un dieu, et il s’agissait de lui !

Qui plus est, il avait intentionnellement propagé la rumeur comme quoi « le Roi des Enfers Chu ne pratique pas les arts martiaux… » Wu Qianqian doutait de l’efficacité d’une telle stratégie mais une rumeur pareille avait le pouvoir de tromper leurs ennemis… Si jamais il se retrouvait en danger, il aurait davantage de chance de s’échapper.

La jeune femme pencha la tête en souriant, assise à l’opposée de lui : « Ministre Chu ? Je ne peux pas t’appeler Roi des Enfers Chu ? » Elle semblait particulièrement intéressée par son horrible masque.

En fait, quand elle était en sa compagnie, elle se sentait plus à l’aise quand il était de bonne humeur. Elle se sentait plus heureuse dans ces moments, même s’il portait son masque grotesque. Par contre, s’il était de mauvaise humeur, sa respiration se faisait plus crispée, alors pour ce qui est de rire…

La demoiselle ne savait pas pourquoi elle réagissait de cette façon.

« C’est toi qui voit, tu m’appelles comme tu l’entends » Chu Yang baissa la tête et retourna aux documents devant lui.

Il avait devant lui une femme d’une beauté extraordinaire qui dégageait un parfum d’orchidées mais restait totalement impassible et continuait d’analyser les renseignements sous ses yeux.

Cela donna l’impression à Wu Qianqian qu’il pourrait réussir tout ce qu’il voulait entreprendre, peu importe l’environnement autour de lui !

L’adolescent parcourut les divers papiers du regard puis il s’arrêta et resta immobile.

C’était sa routine : il parcourait les documents concernant un officiel, puis s’arrêtait pour trouver ses tares et à chaque fois que ça arrivait, il prenait généralement un bon moment pour réfléchir à l’ensemble du dossier.

Les espions ne faisaient généralement pas beaucoup d’efforts pour couvrir leurs traces. Cependant, ils étaient nombreux au Nuage de Fer et pourtant, personne n’en avait trouvé jusque-là, ce qui prouvait bien que ceux du Grand Zhao s’étaient cachés avec la plus grande attention. Aussi, le Fourbe essayait de trouver les failles parmi d’innombrables personnes pour ensuite s’en occuper.

C’était plus facile à dire qu’à faire !

La demoiselle assise et calme l’observait réfléchir. C’était une fille intelligente qui savait quand il était temps de plaisanter et d’aider le jeune homme à se détendre, et quand il fallait ne pas faire de bruit et ne pas le déranger. Elle avait beau ne pas avoir beaucoup d’expérience, son intuition féminine était parfaite pour son poste.

C’était aussi pourquoi le Fourbe l’autorisait à rester dans son bureau.

Il n’était absolument pas d’humeur à batifoler, mais qu’un homme et une femme travaillent ensemble était quelque chose de courant, en plus d’être une part naturelle de la vie. De plus, avoir une femme aussi belle devant soit était certainement une bonne source de motivation.

Personne ne voulait perdre la face devant une beauté, et il ne faisait pas exception.

Tang Xinsheng, trente-sept ans, assistant du ministre des archives, résidant à la Citadelle, a travaillé avec impartialité et intégrité. Un bon officiel, qui a commencé sa carrière à dix-neuf ans et a obtenu plusieurs promotions rapidement. Il avait reçu d’excellentes évaluations durant ses mandats…

Wu Luo Zhi, trente-huit ans, ministre adjoint des rites… Quelques détournements d’argent, fonctionnaire consciencieux…

Qian Qishu, trente-sept ans, ministre adjoint de l’armée… Persévérance extraordinaire. En tant que général, il avait pillé le Grand Zhao plusieurs fois avec ses soldats…

Zhou Zhijun, citoyen honnête mais..;

Chu Yang réfléchit un long moment après avoir analysé tous les documents. Il prit ensuite un autre tas de dossiers…

Longtemps après, il reposa les dossiers après en avoir lu une douzaine sans rien trouver de problématique. Il voulait les mettre de côté mais il avait la vague impression d’avoir loupé quelque chose. Il les parcourut à nouveau mais ne trouva rien de plus…

Il appuya son menton sur sa paume et réfléchit un long moment. Il fut à nouveau perplexe et soupira.

Wu Qianqian l’avait vu revérifier les dossiers et voulu les lire elle-même, aussi demanda-t’elle : « Chu Yang, sur combien d’officiels vas-tu pouvoir enquêter si tu fais une double vérification à chaque fois ? Aucun de ces fonctionnaires n’est bon à tes yeux ? »

Le jeune homme fronça les sourcils tout d’un coup à cette question. Il regarda la jeune femme et eut l’air d’avoir reçu une révélation.

« C’est ça ! » Il avait enfin trouvé quel était le problème, grâce à son assistante qui avait dispersé le brouillard dans lequel il était plongé.

« Aucun de ces officiels n’est bon à mes yeux… » marmonna-t’il tandis qu’un sourire apparut sur son visage. « C’est bien ça, sœur martiale Wu Qianqian ! Tu m’as donné la solution ! »

« La solution ? » Elle en resta perplexe, n’ayant aucune idée de comment elle avait pu l’aider.

« Comment pourrait-il y avoir de bons fonctionnaires dans ce monde ? » dit froidement le Fourbe. Son regard s’arrêta sur le dossier de Tang Xinsheng ; le problème, c’était que ce type était honnête, trop honnête !

Il était impossible qu’il soit blanc comme neige !

Ce fonctionnaire était travailleur et restait honnête et incorruptible, qu’on le promeuve ou le rétrograde. Il faisait pousser ses légumes et s’habillait simplement, même une fois devenu le ministre adjoint des archives. Il mangeait comme un prolétaire et gardait tout son argent pour les pauvres…

C’était un officiel important du quatrième rang, et pourtant sa femme tissait toujours et son fils bossait toujours à la ferme ! Ce dernier avait les capacités nécessaires pour devenir officiel, mais Tang Xinsheng soutenait que ‘Le père est un officiel, aussi si le fils devient également un fonctionnaire, alors la cupidité grandira en eux et ils seraient ternis. Il vaut mieux pour le bien du peuple qu’une seule personne dans la famille soit un fonctionnaire’. Et ainsi, il avait complètement bloqué à son fils toute possibilité de devenir un officiel un jour !

Il voulait dire par là que son fils pourrait certainement en devenir un sans même avoir à passer l’examen et ce quelles que soient ses capacités, vu qu’il était un grand fonctionnaire lui-même. Ils pouvaient très bien se passer d’un accomplissement ; ça suffisait que le père soit un fonctionnaire, et le fils devait juste éviter cette voie pour éviter d’attirer la suspicion du peuple.

Cet homme était un sain !

Mais… y a-t’il jamais eu de saint en ce monde ? Certaines personnes pouvaient le croire, mais Chu Yang lui était sûr que non !

 

Wazouille
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