DNC Chapitre 110
DNC Chapitre 112

Et voici votre deuxième DNC de la semaine !

Profitez-en bien et bonne lecture ! 〈3

 

 

Chapitre 111 – Elle est ton point faible !

 

« N’en parlons plus. Qu’as-tu l’intention de faire avec cette demoiselle ? » demanda Tie Butian à son ministre.

« Discutons-en une fois que nous serons partis d’ici. » Chu Yang s’inclina devant Du Shiqing et lui dit : « Merci beaucoup Senior Du. Je vous suis redevable, une fois de plus ! »

C’était une déclaration assez vague… Il lui était redevable ? C’était quelque chose qu’il avait l’habitude d’entendre mais même lui ne se serait jamais attendu à ce qu’au moment où il ne pensait plus avoir le moindre espoir de survivre, le jeune homme lui sauve la vie à cause de cette déclaration !

Il était quelqu’un de consciencieux et se souviendrait ultérieurement que le Docteur avait sauvé la vie de Mo Qingwu. De plus, c’était un ancien digne de son respect…

Le médecin rit et agita la main pour signaler que ça n’avait aucune importance…

Les deux jeunes hommes sortirent du palais royal et le Prince regarda l’adolescent tenir la petite fille comme un trésor précieux ; il ne put s’empêcher de froncer les sourcils : « Ministre Chu, ce que je vais te dire ne pas être plaisant à entendre mais je dois te le rappeler… Il est très probable que cette demoiselle devienne ton point faible. »

Le Fourbe fronça les sourcils, tourna les yeux vers son interlocuteur et demanda : « Que voulez-vous dire ? »

« Je peux voir que tu aimes sincèrement cette fille mais si les espions de Diwu Qingrou venaient à le découvrir…  Je crains que ça ne la mette en danger ! Sois prudent, Frère Martial Aîné Chu ! » dit sincèrement le souverain.

« Merde, c’est vrai ! » Il fut surpris et un peu effrayé ; il n’avait pas pensé à ce point auparavant… Diwu Qingrou et lui étaient des ennemis jurés, et le Premier Ministre était célèbre pour ses méthodes sans scrupules. Il était vraiment possible qu’il cible Qingwu… Il ne put s’empêcher d’adresser à son altesse un regard complexe : « Merci de m’avoir rappelé ce point ! »

On avait beau dire qu’il était cruel… Comment pourrait-il, en voyant sa plus grande motivation apparaître devant lui après deux vies de culpabilité, ne pas prendre le plus grand soin d’elle ?

Chu Yang s’assit dans la calèche de Tie Butian et regarda Mo Qingwu dans ses bras ; il était reconnaissant envers la Terre et les Cieux de leur avoir permis de se revoir…

Qingwu est encore jeune et n’est qu’une petite fille, mais je peux attendre. Nous vivrons ensemble pour le restant de nos jours !

Le véhicule s’arrêta dans un endroit isolé et il en descendit avec son trésor entre ses bras, puis disparut en quelques flashs du regard du Prince.

Celui-ci soupira doucement…

Il ignorait qui elle pouvait être, et puisque le jeune homme ne lui avait rien dit de lui même, il n’allait pas en tant qu’ami le forcer à lui révéler quoi que ce soit. Il avait confiance en lui.

Cela dit, il sentit que son ministre aimait la petite et s’en souciait sans réserve, et que ça ne changerait pas malgré son rappel.

Ou plutôt, il ne pouvait pas changer même s’il le voulait…

Son altesse soupira et marmonna : « Alors tu n’es pas insensible, en fin de compte… Je te souhaite bonne chance ! » Il se retourna et dit doucement : « Allons-y. »

La calèche se mit à nouveau en route.

Pour Tie Butian, le Fourbe avait beau se comporter comme un adolescent impulsif, ce n’était qu’une sorte de blague sans importance qui n’aurait aucune incidence sur la vision d’ensemble. Quand il le faudrait, il redeviendrait la machine froide et calculatrice dépourvue d’émotion, complètement dévouée à leur objectif ultime.

Massacrer des gens était aussi insignifiant pour lui que de manger du chou, et c’est pourquoi le Prince continua de croire que Chu Yang était un meneur d’hommes cruel et capable d’agir de manière décisive pour parvenir à ses fins.

Il ne se souciait de rien : le pouvoir, la richesse et la vie des gens n’avaient aucune importance à ses yeux. De plus, il ne se souciait même pas de sa vie quand il devenait furieux !

Cela étant, aujourd’hui, l’apparition de Mo Qingwu lui permis d’avoir un aperçu de l’affection et de la dévotion dont le jeune homme était capable.

Bien qu’il ignore si c’était un point positif ou négatif pour ce dernier, il était vraiment heureux… Heureux pour son ami. Il avait enfin réalisé qu’il n’était pas une machine dépourvue de sentiments, mais bien une personne de chair et de sang pourvue d’émotions.

L’adolescent rentra au Pavillon Butian, suivit un passage secret et entra dans son bureau. Wu Qianqian s’y trouvait et portait une robe noire couvrant tout son corps ainsi qu’un masque féroce. Elle fut surprise de le voir revenir subitement avec une jeune fille inconsciente dans les bras.

Elle décida de ne pas poser de question en voyant l’expression qu’il arborait.

« Où est le type de cet après-midi ? » demanda-il.

« Il est encore inconscient » répondit nonchalamment la jeune femme. « Il est grièvement blessé. »

« Tant qu’il est encore en vie, tout va bien ! » Il ajouta rapidement : « Prépare une calèche à mon attention ; je les amènerai immédiatement au Lac Liucui à la tombée de la nuit. »

Les travaux y étaient terminés et le centre du lac était à présent habitable.

La demoiselle hocha la tête et ajouta : « Le Prince a dit que tu as son entière confiance dans l’enquête sur Tang Xinsheng et que tu n’avais pas besoin de passer par lui. »

Le Fourbe répondit pas un ‘ah’ nonchalant et ajouta : « Je suis déjà au courant. Préviens le Palais du Secret des Cieux qu’il doit immédiatement cesser d’enquêter sur lui. D’un autre côté, ordonne au Palais du Sang Ardent d’envoyer des hommes arrêter Tang Xinsheng dès ce soir ! Qu’ils se fassent passer pour des brigands ou autre mais quoi qu’il arrive, toute personne exposant son identité ou révélant l’implication du Pavillon Tie Butian sera tuée… ainsi que les neuf générations de sa famille !

Wu Qianqian trembla et leva abruptement la tête en s’exclamant : « Tu… tu ne crois pas que tu vas trop loin ? »

« Trop loin ? » Il fronça les sourcils et dit : « Bien au contraire, j’ai même peur qu’on arrive trop tard en agissant ce soir… »

Il éprouvait quelques regrets : il aurait dû capturer Tang Xinsheng immédiatement après avoir parcouru les documents. Il avait disposé de tellement de fonctionnaires de cette façon que ce dernier allait certainement se montrer plus prudent.

Tang Xinsheng fut capable d’accéder à sa position en tant qu’espion et était donc sans le moindre doute possible d’une grande intelligence. De plus, il devait également être parfaitement capable de sentir le danger approcher !

Par conséquent, Chu Yang ne plaça pas grand espoir dans la mission du Palais du Sang Ardent de ce soir et réfléchit à quoi faire au cas où sa cible ne serait pas capturée.

Qu’ils parviennent à l’arrêter ou non, son prochain coup allait être d’une importance capitale.

Au départ, il comptait procéder à l’arrestation lui-même mais l’apparition de Mo Qingwu lui a fait abandonner cette idée. Elle était encore inconsciente, aussi voulait-il rester près d’elle et prendre soin d’elle.

Toutes ces histoires étaient importantes, mais ne valaient rien comparées à la jeune fille… Elles n’étaient pas sa femme.

 

*****

 

Lac Liucui

Chu Yang déposa doucement la petite sur son lit, puis s’assit à côté d’elle et resta là, une main sur son menton… à la regarder d’un air rêveur.

Je vais faire tout mon possible pour lutter contre les cieux et aller à l’encontre du destin. Je souffrirai à travers dix milles vies juste pour être avec toi dans celle-ci ! Pour compenser toutes tes souffrances… !

Je t’aime !

Qingwu… !

Ils n’étaient pas supposés se rencontrer avant dix ans encore, mais c’était quand-même arrivé… Il soupira en regardant son jeune visage, le cœur emplit d’une sensation douce-amère. Il était heureux mais également confus quant à quoi faire…

Je suis un adulte mais elle est encore aussi jeune que ça… Qingwu, quand deviendras-tu la Mo Qingwu de ma vie passée ?

Une danse… Une vie d’amertume…

Si tel est le cas, je préférerais encore ne plus jamais pouvoir assister à ta danse magnifique et que tu vives heureuse…

Il entendit un gémissement de l’autre côté du mur, suivi par des froissements… Une silhouette costaude apparut à l’encadrure de la porte, et demanda d’une voix rauque : « Comment va mademoiselle ? »

Le jeune homme resta silencieux et observa l’homme en noir à la porte.

Il se précipita dans la pièce, observa l’enfant allongée sur le lit… puis plaça prudemment un doigt sous son nez pour vérifier sa respiration… Il eut alors l’air de se détendre comme si on lui avait enlevé un poids de la poitrine, s’assit sur une chaise face à son hôte et sourit : « Mademoiselle va bien, grâce au ciel ! »

Cet homme se déplaçait rapidement, avait une démarche puissante et bien que son visage soit encore pâle, il n’avait plus de problèmes majeurs… Même sa blessure avait bien récupéré. L’adolescent ne put s’empêcher de se lamenter : La capacité à se soigner d’un expert du niveau Roi est bien trop puissante…

Il le regarda d’un regard empli de gratitude et lui dit : « Merci petit frère martial, on a eu de la chance que tu sois là ! Je repaierai ta grande bonté dans le futur ! »

« Je ne t’ai pas aidé dans l’espoir d’une récompense » dit le Fourbe en souriant. « Comment vas-tu ? »

« Je vais bien, je suis juste encore un peu faible. » Une grande haine apparut dans les yeux de l’homme : « Nous avons été attaqué par des gens des Heimo au milieu des montagnes Lianyun (NdT ‘reliant les cieux’). Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait deux experts de niveau Roi parmi eux… Ils sont parvenus à me frapper par deux fois à cause d’une erreur momentanée… Mais ça n’a aucune importance, ce qui m’inquiète c’est mademoiselle. Ahhhh… »

« Les Montagnes Lianyun… »  Chu Yang fut choqué : ces montagnes étaient à plus de 1100 kilomètres de là ! Cet homme avait été grièvement blessé par les Heimo… Et était pourtant parvenu à parcourir 1100 kilomètres en un jour pour arriver à la Citadelle !

Et tout ça sans même prendre en compte le temps qu’il avait passé à demander des informations sur la route… Il avait dû passer un bon moment à écouter les rumeurs et interroger les gens pour savoir que Du Shiqing était à la Citadelle.

Ce type était vraiment puissant et robuste.

Il prit quelques inspirations, puis se saisit de la tasse de thé à côté du jeune homme et la but cul sec. Il s’essuya ensuite la bouche et demanda : « De quelle famille viens-tu, petit frère martial ? Pourquoi ne m’es-tu pas familier ? »

Son jeune interlocuteur fronça les sourcils : « Que veux-tu dire par famille ? »

L’homme en noir écarquilla les yeux : « De quelle famille des Trois Cieux Intermédiaires viens-tu ? »

L’adolescent sourit d’un air désarmé : « Je ne viens pas des Trois Cieux Intermédiaires. »

Ce type était brut de décoffrage, aussi même en posant des questions ordinaires, il avait les yeux écarquillés et ses favoris se dressaient sur son visage : « Alors comment connais-tu mademoiselle ? Et son nom ? Et même les Heimo ? »

« … » Il eut un peu de mal à s’expliquer… Peut-être devrait-il simplement dire : ‘Je suis le futur époux de votre petite maîtresse qui s’est réincarné !’

S’il lui disait un truc pareil, il était sûr que même s’il lui avait sauvé la vie, le type lui collerait quelques bons coups de poings dans la bouche.

« C’est une longue histoire ! » le Fourbe soupira et changea rapidement de sujet. « Comment êtes-vous arrivés ici ? »

L’homme le regarda un moment puis lui sourit tout d’un coup d’un air compréhensif. « Ah… C’est donc ça ! Je comprends, je comprends… Ha ha ha… Dans ce cas, je ne poserai plus la question… »

Il le regarda d’un air déconcerté.

Qu’est-ce que tu comprends ? C’est donc ça quoi ? Comment ça dans ce cas ? Même moi je n’ai pas encore tout compris…

« Je suis orphelin ; c’est également une longue histoire… » L’homme en noir soupira longuement. « Ce n’est pas quelque chose que je peux raconter en quelques mots… Tu as du vin ? »

Chu Yang était abasourdi. Ce type passe vraiment du coq à l’âne… Il soupire, puis une seconde après il demande du vin… Et ce malgré une blessure aussi sérieuse…

Son interlocuteur se frappa le poitrail comme s’il avait remarqué son hésitation. « Ça va aller, t’en fais pas. Sors le vin si tu en as… T’as pas besoin de t’inquiéter ; je dois boire un coup même si ça doit aggraver ma blessure. Aaaahhh… Je dois boire du vin pour chasser mon chagrin… »

Les muscles du visage du jeune homme tressaillirent abruptement : Tu as été si grièvement blessé et tu veux quand-même picoler pour chasser ton chagrin… Ça t’enverra plus en enfer qu’autre chose…

Wazouille
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13 thoughts on “DNC Chapitre 111

  1. Merci pour le chapitre!!! L’homme peut lire dans les pensée de Chu Yang un truc dans le genre =)

  2. Première ois que je poste un message ici,

    énorme et pharaonique merci à vous Wazouille et Angel-vieur pour le travail que vous faites.
    J’ai attendu de lire TDG, BTTH et DNC avant de poster ce message.
    Vous faites un taf de malade. Merci milles fois.

    1. Merci beaucoup pour ce message Mana, ça fait vraiment plaisir ! j’espère que tu continueras de nous suivre et que nos trads te plairont toujours autant !

  3. Je viens de tout lire d’une traite, il est grave cool ce light novel, autant que TDG je trouve, continue comme ça c’est du super travail !

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