DNC Chapitre 131
DNC Chapitre 133

Et hop, voici le premier DNC de la semaine ! On se retrouve tout à l’heure pour le BTTH bonus o/ Bon appétit ! :p

 

 

 

Chapitre 132 – Némésis

 

Diwu Qingrou sourit : « Ah, Gao Sheng, explique-nous ton point de vue. »

« Frère Cheng évoquait à l’instant la mise en page globale ; moi, je pense davantage à la façon dont les mots ont été écrits et le ressenti que dégage chacun d’entre eux ! » Gao Sheng fronça les sourcils en regardant la note et dit : « À mon humble avis, ces mots sont incohérents et écrits mécaniquement. »

« Observons les mots « des années » ; ils ont été écrit sous la même impulsion. Cependant, ils diffèrent des deux mots suivants, « efforts acharnés » et de plus, l’idéogramme « effort » a un trait moins appuyé que l’autre alors qu’ils auraient dû être écrits en même temps… Ce n’est pas du tout normal. De plus, bien que les mots « fait de mon mieux »  aient été écrits d’un trait, ils paraissent très.. secs, et sont dépourvus de la solennité qu’ils devraient contenir. »

« Si c’est bien Numéro Un qui les a écrit alors il aurait dû être, au moment de sa rédaction, prêt à se battre jusqu’à la mort. Nous savons tous que quand quelqu’un revêt ce genre de mentalité, ses pensées comme ses sentiments devraient définitivement apparaître dans ses coups de pinceau. De plus, nous devrions également y retrouver son arrogance. Ce message devrait donc nous montrer une inflexibilité façon « la garde meurt mais ne se rend pas » et pourtant, on ne voit rien de tout ça. Au contraire, tous ces idéogrammes sont très mornes ! »

Il poursuivit : « Par conséquent, je déduis de ce message que Numéro Un a des problèmes, Premier Ministre. Il est peut-être même déjà tombé entre les mains du Roi des Enfers Chu, auquel cas cette note est un piège ! »

« Oh ? » Un léger sourire flottait dans le regard de Diwu Qingrou. « Si c’est un piège, alors comment compte-t-il nous coincer ? Quel est le but du Roi des Enfers Chu ? »

« Si ce message nous avait trompé, alors nous aurions fini par en conclure que Numéro Un était toujours en sécurité et occupait toujours sa position. » Gao Cheng jeta un regard moqueur à Han Buchu, comme s’il discutait avec un imbécile.

Han Buchu renifla et tourna la tête ailleurs.

« Si nous avions adopté cette conclusion et avions gardé contact avec Numéro Un, alors ce Roi des Enfers Chu n’aurait eu qu’à attendre tranquillement pour capturer tous nos espions. Il aurait ensuite eu à les faire parler, et la moindre information qu’il pourrait en tirer pourrait mener au démantèlement complet du réseau d’espionnage de Numéro Un au Nuage de Fer ! Ça nous serait extrêmement préjudiciable ! »

« C’est là le piège sinistre de ce Roi des Enfers Chu ! »

Le Premier Ministre sembla partiellement intéressé par cette discussion : « Vraiment ? Alors, à ton avis… Est-ce que Numéro Un est encore en vie ? »

Gao Sheng réfléchit un long moment, puis finit par répondre avec une certaine hésitation : « Je n’en suis pas sûr, mais il y a de grandes chances que ça soit le cas ! »

Diwu Qingrou le regarda : « Pourquoi ça ? »

« Numéro Un ne révélerait absolument aucune information s’il devait être capturé par le Roi des Enfers Chu. » Le conseiller réfléchit : « Nos ennemis ne relâcheraient évidemment pas un agent aussi important, et ce serait un énorme gâchis que de le tuer. Si j’étais le Roi des Enfers Chu… Je l’enfermerais et le garderais prisonnier jusqu’à ce qu’il finisse par parler, quelque soit le temps que ça prenne. »

Il continua : « Selon mes estimations, Numéro Un est encore en vie. Bien sûr, il n’est pas en pleine forme ; il a même été torturé, c’est certain ! »

Han Buchu lui rétorqua : « Il y a des failles dans ta logique, Gao Sheng ! Tu as dit qu’il était possible qu’il soit tombé entre des mains ennemies ; c’est effectivement une possibilité, mais tu as continué en parlant de torture, comme si sa capture était un fait avéré. N’es-tu pas trop présomptueux ? »

Gao Sheng lui jeta un regard dédaigneux, et lui adressa un sourire moqueur sans pour autant prendre la peine de lui répondre.

Han Buchu bouillit de rage et voulu répondre mais Cheng Yunhe pinça sa cuisse, ce qui le fit fulminer de douleur. Le Premier Ministre signala alors d’un geste de la main la fin de la discussion.

« Quelle est la probabilité que Numéro Un soit déjà mort ? » demanda-t-il.

« Les chance que ce soit le cas sont… infimes. » répondit Gao Sheng en hésitant. « Numéro Un ne dirait rien, quelque soit la torture qu’on lui inflige. Nos ennemis ne peuvent donc que croiser les doigts en espérant qu’il craque sous la torture à un moment ou un autre. En d’autres termes, il ne vit que pour se faire torturer… »

« Si le Roi des Enfers Chu est quelqu’un de juste, alors il devrait charitablement mettre fin à ses jours. Il devrait savoir, puisqu’il n’est pas stupide, qu’il est inutile de garder Numéro Un en vie ! » Gao Sheng continua : « S’il n’est pas juste, cependant, alors Numéro Un est certainement maintenu en vie pour être torturé ! »

Il réfléchit un moment puis poursuivit : « D’après les informations qu’on a réunies sur lui, sur sa façon de d’agir au Nuage de Fer et sur son tempérament, je le crois prêt à tout pour atteindre son but. Il n’a rien d’un héros honorable, et est parvenu à remonter à la source avec un simple fragment d’information ; Numéro Un devrait donc être une carte maîtresse à ses yeux. Par conséquent, il va probablement continuer d’utiliser des méthodes brutales et sans scrupules pour lui arracher la moindre information. Il ne le tuera absolument pas ! »

Diwu Qingrou devint morose et hocha lentement la tête.

Gao Sheng avait tant parlé qu’il en eut la gorge un peu sèche. Il se saisit de la coupe de thé devant lui et la but cul sec.

« Si la situation est vraiment telle que frère Gao l’a décrite, alors le Roi des Enfers Chu a déjà mis la main sur Numéro Un ! La question est donc : allons-nous le sauver ou non ? »

« Le sauver ou non ? » Cette question piqua la curiosité de Gao Sheng, et les trois tacticiens s’échangèrent un regard plein d’appréhension.

« Frère Cheng, tu outrepasses tes prérogatives ! » finit par répondre Gao Sheng. « Ce sera au premier ministre d’en décider ! C’est une décision lourde d’implications, alors comment peux-tu demander une réponse immédiate ? »

Ils étaient tous les trois dans une position comparable à celle de Numéro Un, et seraient tous un peu heureux si Diwu Qingrou décidait de porter assistance à Numéro Un.

Ça sous-entendrait que s’ils devaient jamais se retrouver dans une situation similaire, alors le ministre viendrait également à leur rescousse.

S’il choisissait de ne pas le sauver, les trois hommes relativiseraient en trouvant une explication logique. Numéro Un était loin de là dans le Nuage de Fer, et serait lourdement gardé. Il était aussi difficile de secourir un personnage important de la prison que de monter aux cieux.

Ils devraient mobiliser une force importante pour sauver Numéro Un. De plus, s’il était encore en vie, il serait forcément couvert de blessures et pourrait difficilement se déplacer. La moindre petite erreur pourrait entraîner l’anéantissement de l’équipe de sauvetage.

Il y avait des raisons de le sauver, comme des raisons de l’abandonner mais pour eux, ça n’était pas comparable !

Diwu Qingrou regarda par la fenêtre d’un air calme. Il semblait parfaitement détendu avec les mains dans le dos.

Il pensait justement au sujet que Gao Sheng avait évoqué, et réfléchissait encore à cette mission de sauvetage. Cependant, il était un cran au-dessus des trois autres dans sa réflexion. Est-ce un autre piège tendu par le Roi des Enfers Chu ?

Se sert-il de Numéro Un comme un appât qu’il aurait accroché sur un hameçon pendant au-dessus de ma tête ?

Il devrait planifier le moindre détail de cette mission de sauvetage et de plus, chaque membre de la mission devrait être puissant. Ce serait une grosse perte pour lui que de perdre cette équipe de sauvetage…

« Le sauver… Ou Non ? » Pour la première fois de sa vie, le premier ministre sentit qu’il ne pouvait pas parvenir à une conclusion. La mission de sauvetage serait périlleuse ; ne pas le sauver serait se montrer sans cœur.

Il savait parfaitement que ses trois conseillers comprendraient qu’il choisisse de ne pas mener d’opération de sauvetage. Au pire, ils seraient juste légèrement déçus.

Cependant, il ne pouvait pas sous-estimer cette légère déception. C’était le genre de chose qui pouvait faire basculer le cœur des gens lors de moments critiques. De plus, Numéro Un ne serait-il pas déçu lui-même s’il décidait de ne pas le sauver ?

S’il le décevait… Alors tout le réseau d’espionnage qu’il avait établi dans le Nuage de Fer pourrait tomber !

« Le sauver ! Nous devons le sauver ! » Diwu Qingrou prit enfin sa décision bien qu’il éprouve de l’amertume. Si c’était bien un piège tendu par le Roi des Enfers Chu, alors j’ai perdu ce round dans notre bataille à longue distance.

… Parce que je ne pouvais faire autrement que de suivre les plans de mon adversaire.

« Je veux que tu viennes le sauver ! Tu dois le sauver même si tu n’en as pas envie ! »

C’était une première pour le ministre. D’habitude, c’était lui qui menait les autres par le bout du nez… Il avait même berné le plus grand général du continent, Tie Longchen, pendant dix ans ! Il avait déclenché une bataille de plusieurs millions de soldats, et tous étaient sous son contrôle !

« Si je veux que tu ailles là, tu dois t’y rendre ! Si je veux que cent mille de tes hommes meurent, je n’accepterai pas qu’il n’y en ait que cinquante mille. Tu dois coopérer avec moi, peu importe ce que je veux ! Tu dois coopérer avec moi même si je suis ton ennemi et que tu me hais du plus profond de tes entrailles, ou ta nation et toi périrez ! »

« Je ne t’ai jamais menacé, mais tu n’as pas d’autres choix que d’obéir à mes ordres et de me laisser sagement te mener en bateau ! »

Il contrôlait d’une main le peuple et de l’autre, deux nations entières qui étaient en guerre. Il s’arrangeait pour que les autres n’aient d’autre choix que de suivre le chemin qu’il avait tracé pour eux, même s’ils étaient furieux ou plein de haine !

Diwu Qingrou aimait vraiment le plaisir qu’il tirait de ce contrôle !

Cependant, il avait enfin dû donner ce plaisir à quelqu’un d’autre à ce moment…

« Premier Ministre ! » s’exclamèrent les trois conseillers simultanément. Bien qu’ils aient naturellement espéré qu’il prenne cette décision, ils savaient également quels risques cela représentait !

« Nous devons le sauver, même si nous savons que c’est un piège tendu par le Roi des Enfers Chu ! » Une fois une décision prise, le premier ministre ne reviendrait pas dessus. Il regarda ses stratèges et leur dit : « On va sauver Numéro Un, mais si l’un d’entre vous devait tomber dans une situation similaire… Alors j’en ferai autant pour lui… »

Ils furent tous les trois très touchés et eurent honte de ce qu’ils avaient pu penser.

« Un piège… » lui répondirent-ils. « Vous voulez dire que tout ça est un piège du Roi des Enfers Chu ? »

« En effet, c’est bien ça ! Cet homme extraordinaire est mon pire ennemi ! » Les yeux de Diwu Qingrou brillèrent de joie. « Il est incroyable que je perde lors de notre première confrontation ! »

Les trois conseillers pâlirent d’inquiétude.

C’était un grand honneur que d’être considéré comme son pire ennemi par Diwu Qingrou, mais il était également impensable de le rendre humble !

Wazouille
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