DNC Chapitre 152
DNC Chapitre 154

Et voilà le premier DNC bonus de la soirée, que je publie pour remercier notre mécène Khultima pour sa générosité ! Un deuxième bonus devrait arriver plus tard en principe ! ^^

Bonne lecture et merci encore à Khultima !

Chapitre 153 – Jeter le filet et attendre les poissons

« C’est difficile à dire… » dit Chu Yang avec hésitation. « La Citadelle compte des centaines de milliers d’habitants et est divisée en cinq quartiers majeurs. Celui des aristocrates est facile à fouiller, mais les bas-quartiers eux ne le sont pas : un millier de personnes pourrait s’y cacher qu’ils resteraient aussi introuvables que des poissons dans l’océan ou des tigres dans une forêt dense. Je crains que… si nous voulons le trouver, nous devrons mobiliser toutes les forces de la Citadelle : les soldats comme les civils devraient tous participer aux recherches, et nous devrions mener une enquête complète. Les efforts et les ressources que nous devrons y investir seront énormes… »

Le Roi du Sabre l’interrompit précipitamment : « Si tu peux trouver ce type, je te promettrai en tant que représentant du clan Heimo de te rendre cette faveur ! » S’il laissait le Ministre Chu continuer, le clan Heimo tout entier se retrouverait avec une dette qu’il ne pourrait pas rembourser même en se tuant à la tâche..

« Senior, comment pouvez-vous dire une chose pareille ? Je ne suis pas le genre de type à aider en attendant quelque chose en retour. » répondit le jeune homme d’un air mécontent. « Vous me méprisez en disant cela ! »

Le Heimo pensa rageusement : Tu ouvres clairement ta grande gueule en espérant que je te nourrisse et tu prétends encore ne pas avoir besoin de contrepartie…

Le Roi des Enfers Chu détourna le regard et changea de sujet. Il devint aussitôt pensif : « Cependant, le Nuage de Fer est actuellement en plein conflit avec des ennemis à l’extérieur comme à l’intérieur, et sa situation est précaire. Le Hall des Cavaliers Dorés du Grand Zhao observe constamment notre Pavillon Butian et qui plus est, ils ont également quatre maîtres de niveau Roi. Cette situation est vraiment trop difficile à résoudre… »

« Tu veux que je t’aide à t’occuper du Hall des Cavaliers Dorés ? » Le Roi Martial était choqué : « Je ne peux pas faire une chose pareille ! » Il était à la fois ennuyé et préoccupé. Ce vaurien est passé des grandes déclarations héroïques et morales aux jérémiades.

« Non, non, pas du tout ! » répondit intelligemment l’adolescent : « Le Hall des Cavaliers Dorés va certainement agir très bientôt contre notre Pavillon Butian. Ce ne sera pas un grand assaut, juste une douzaine de personnes plus ou moins. J’ai juste besoin que vous m’aidiez à les tuer, Senior. »

« Juste une douzaine de personnes ? Eh bien, ce n’est pas énorme. » Le Roi du Sabre réfléchit un moment et trouva que c’était faisable. Cet accord valait la peine… La mort d’une douzaine d’officiels séculiers ou de maîtres martiaux ordinaires en échange de celle d’un maître de niveau Roi du Clan Mo…

Le Fourbe lui demanda rapidement : « Vous acceptez alors ? » Il devait être certain d’avoir son aide.

Son interlocuteur réfléchit un moment avant de finir par accepter : « Hum, j’accepte ! »

« Vous êtes un grand homme, Senior ! Vous avez sauvé des milliers de personnes de l’huile bouillante, et renversé une situation des plus dangereuses. Votre droiture est si grande qu’elle en touche les cieux, et votre chevalerie m’émerveille ! Les millions d’habitants du Nuage de Fer vous sont reconnaissants ! » Il était si touché que les larmes lui étaient montées aux yeux… Bordel de merde, je suis enfin parvenu à résoudre ce problème qui m’inquiétait depuis si longtemps !

« Ah, rassure-toi, même si je ne peux pas t’aider à vaincre le Hall des Cavaliers Dorés tout entier, je peux te promettre que les gens qu’ils ont envoyés ne repartiront pas ! Qu’un seul vienne, il mourra ; si deux personnes viennent, ils mourront en paire ! » dit le Heimo d’un air imposant.

Chu Yang rit et répondit : « De fait ! Votre magnificence est vraiment irréelle ! Le Hall des Cavaliers Dorés pourrait bien envoyer quelques centaines d’hommes, il n’aura en retour que leurs tablettes funéraires ! »

Le Roi Martial fronça les sourcils : « Quelques centaines d’hommes ? T’avais pas parlé d’une douzaine ? »

« Le petit officiel que je suis voulait dire que… qu’il s’agissait d’un groupe de gens… » Le jeune homme soupira. « Après je ne sais pas s’il y en a un, dix ou cent… C’est difficile à dire… »

Le Roi du Sabre était furieux ! Ce vaurien a dit qu’il devait y avoir une douzaine de personnes au plus et en un clin d’œil, sa grande gueule me sort qu’il y en a douze fois plus ! Pire encore, il n’est même pas sûr du nombre exact.

Bordel, est-ce vraiment une bouche humaine qu’il a de toute façon ? Il bavasse de tout et son contraire… Il dit d’abord noir pour ensuite dire que c’est blanc…

Ce n’est pas étonnant qu’il soit parvenu à devenir un fonctionnaire aussi jeune, jusqu’à même devenir un ministre. Bon sang, il pourrait devenir premier ministre rien qu’avec son moulin à paroles !

Il quitta le Pavillon Butian comme s’il essayait de s’enfuir ! Il était complètement livide !

Une fois que tout ça sera fini, je couperai les ponts avec ce Roi des Enfers Chu ! C’est un trop grand arnaqueur !

Tout ce qu’il disait paraissait raisonnable et légitime ! Il m’a d’abord placé sur un piédestal en tant que héros et sauveur et m’a embrouillé l’esprit. Un peu plus tard, j’ai découvert qu’il se félicitait lui-même, en fait !

Je n’étais supposé lui rendre qu’une faveur, mais à force de discuter, je me suis retrouvé à lui en devoir quelques-unes !

Et ces derniers mots, là. : « … Rassurez-vous Senior, nos hommes sont peut-être faibles et peu nombreux, mais pour vous, je risquerai ma propre tête, je pourrais saigner, je pourrais escalader une montagne de sabre et marcher dans une mer de feu. Je ne m’arrêterais pas même si je devais être planté par des épées et tranché par des sabres ! Je n’ai aucunement besoin de récompense ou d’échange de bons procédés ! Dire une telle chose serait me rabaisser, mais également vous insulter ! Ne pensez-vous pas que j’ai raison, Senior ? Nous venons de nous rencontrer, mais j’ai l’impression de déjà vous connaître. A-t-on réellement besoin de laisser nos statuts nous différencier… ? »

Rien que de repenser au Roi des Enfers Chu parlant comme s’ils étaient de bons amis le faisait convulser. Genre nous n’avons pas conclu à un échange de bons procédés !

À la fin, le Roi des Enfers Chu a même ajouté quelque chose qui le fit s’enfuir de crainte pour sa vie : « …  Ah, il y a autre chose qui m’embête depuis longtemps… »

Avant même qu’il ne puisse finir, le Heimo s’était levé et lui avait dit au revoir… Tu m’as déjà parlé de sept ou huit trucs qui t’embêtent, enfoiré, et j’ai déjà accepté de t’aider à chaque fois ! Et maintenant, tu en as d’autres… Vas-tu me laisser vivre en paix oui ?

L’adolescent poussa enfin un soupir de soulagement.

Enfin fini !

Cependant, cette histoire n’est pas terminée  et je dois encore régler certains points.

Un si beau cadeau lui était tombé du ciel, il n’allait naturellement pas s’en priver.

Il se rendit aussitôt après à la prison ; qui était très bien gardée et où la sécurité n’avait jamais été aussi stricte depuis la fondation du Nuage de Fer ! Il trouvait, cependant, que c’était loin de suffire.

Il fronça les sourcils en entrant et regarda les quelques pièges que ses hommes avaient posés… Et il devint violet de rage. Il attrapa les responsables du secteur et commença à les réprimander : « Vous appelez ça des pièges ? Vous voulez attraper quoi ? Des oiseaux, des rats ? »

Il sermonna les Vénérables Martiaux jusqu’à ce qu’ils en grincent des dents et que de grosses veines gonflent sur leur front.

Pour Chu Yang, ces pièges étaient visibles au premier coup d’œil et ne pourraient tromper personne. De plus, ils étaient bien top inefficaces pour poser le moindre problème à un maître… En résumé, ils étaient vraiment mauvais.

L’une de ses victimes, qui était un des hommes qu’il avait emprunté au manoir du prince, prit la parole : « Si ce qu’on a fait n’est pas assez bien, pourquoi ne nous montreriez-vous pas comment il faut faire ? Vous ne faites que parler, mais ça, tout le monde peut le faire ! » (NdT RIP peti anj parti tro tau)

Le jeune homme le fixa d’un air glacial et répondit : « Regarde bien ! »

Et de fait, le Ministre Chu corrigea les pièges lui-même. Il se débarrassa de leur vieux camouflage, mais garda les lames qui se trouvaient en dessous à leur place. Il les badigeonna ensuite de poison extrêmement puissant et emplit le trou d’eau, pour ne laisser qu’un petit bout des pointes des lames dépasser. Il ajouta même des somnifères dans l’eau, puis prit quelques branches et en arracha les feuilles, pour ensuite les jeter sur le piège afin de les faire ressembler à des feuilles mortes. Il jeta également un peu de poussière sur le dessus pour le couvrir légèrement, et appuya délicatement du pied dessus pour créer une légère empreinte de pas.

Une fois cela fait, il rajouta quelques pièges pour faire bonne mesure, et s’assura que quiconque marcherait dessus provoquerait la chute du plafond paraissant tout à fait normal. De plus, il avait même ajouté de la poudre d’ecstasy dedans… Une fois terminé, il trouva que c’était encore insuffisant et ajouta une douzaine d’arbalètes automatiques puissantes.

Il ajouta des pièges de plus en plus cruels dans toutes les directions… On avait, en gros, droit à une collection de tous les pièges vicieux à travers l’histoire.

La chose la plus bizarre encore était qu’il y avait de la poudre aphrodisiaque répandue un peu partout…

D’après les explications du Ministre Chu, la plupart des drogues n’étaient pas très efficaces sur ceux dont la culture avait au moins atteint le niveau de Vénérable. Par contre, la poudre aphrodisiaque était une chose que même un maître de niveau Empereur avait du mal à résister.

Tout le monde imagina les ennemis tomber dans les pièges, qui se retrouveraient avec le sexe gonflé en plein combat, les joues rouges et les yeux brillants de désir… Cette horrible image les fit frémir.

À la fin, le Roi des Enfers Chu dit avec regret : « Aaah… Quel dommage que nous soyons pressés, autrement j’aurais pu préparer quelques barils d’huile bouillante. S’il ne faisait pas aussi froid, j’aurais pu utiliser quelques serpents venimeux ou des mille-pattes… »

Les Vénérables Martiaux en eurent le tournis !

Pour eux, les pièges qu’il avait préparés étaient déjà terrifiants, mais ça ne lui suffisait toujours pas…

Une fois qu’il eut terminé, l’adolescent demanda nonchalamment : « Alors ? Mes pièges vous satisfont ? »

Un groupe de maîtres hocha la tête comme autant de poulets picorant : « Nous sommes satisfaits ! Vraiment satisfaits ! » Ils l’observaient avec peur. Ils n’étaient pas juste satisfaits… Ils étaient terrifiés !

Ils devaient absolument éviter de tomber entre les mains de ce type au risque de subir un sort pire que la mort…

Le ministre jeta un regard noir au Vénérable Martial qui avait protesté : « Quel est ton nom ? »

« Qu Shaobo ! » répondit ce dernier d’un air indifférent. « Quels sont vos ordres, Ministre Chu ? »

« Oh, je n’oserais pas te donner d’ordres, mais tu peux retourner auprès du Prince, à présent. » dit froidement le Fourbe. « Et puisque tu rentres au palais, dis à Sa Majesté que je ne peux pas utiliser ses hommes ! »

Qu Shaobo sursauta : « Quoi ? »

« Tu ne te trompes pas, tu m’as bien entendu ! » Il poursuivit : « Je ne veux plus te revoir ! »

« Pourquoi ? Vous devriez me donner une raison au moins. » Qu Shaobo écarquilla les yeux et commença à s’inquiéter. S’il devait retourner au Palais ainsi, il ne lui arriverait rien de bon.

« Mes hommes doivent suivre les ordres, et je ne supporterais pas qu’on y désobéisse ! » Le jeune homme continua nonchalamment : « Tu as osé me questionner et remettre mon autorité en question ! Voilà pourquoi je n’ai plus besoin de toi ! »

De rage, le Vénérable parla sans réfléchir : « Vous préférez un groupe d’imbéciles obéissants à un maître ? » Ça rendit tous les autres alentours furieux.

« Faux ! Je préférerais choisir quelques personnes normales à un imbécile qui ne peut pas obéir ! » L’adolescent dit durement : « Fous le camp à présent ! Un mot de plus et je te ferais tuer sans pitié ! »

Qu Shaobo haleta de rage tandis que ses yeux rougirent graduellement. Il savait très bien qu’une fois de retour au palais, il n’aurait plus le moindre futur au Nuage de Fer !

« Vous… Roi des Enfers Chu, vous êtes allé trop loin ! » Qu Shaobo lui jeta un regard noir : « Vous allez le regretter ! » (NdT Ce n’eeeeeest qu’un auuuuuuuuu reeeevoiiiiiiiiiiiiiiiir)

Le ministre n’hésita pas et donna aussitôt son ordre : « Tuez-le ! Quiconque hésite à obéir sera également tué, ainsi que les neuf générations de sa famille ! » Ce type m’a manqué de respect au moment même où j’avais besoin de faire un exemple… Je vais vous montrer que le Roi des Enfers Chu peut même ordonner la mise à mort d’un subordonné du Prince !

C’était un parfait exemple ! Qui oserait désobéir à ses ordres, dorénavant ? De plus, l’attitude d’une seule personne pourrait affecter le dénouement de ses grands projets au moment critique. Comment pourrait-il le laisser rester là ?

Il ne pouvait pas le garder, mais il ne pouvait pas non plus le laisser partir. Ne restait donc que la mort !

Il avait peut-être été trop compatissant dans le passé, mais il n’avait jamais hésité !

Wazouille
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9 thoughts on “DNC Chapitre 153

  1. Merci pour le chapitre. Vite la suite. Bordel, je vais finir par mourir de rire, il est trop fort ce roi des enfers ^^

  2. Merci pour le chapitre.
    PS:Ne jamais parler avec Le roi des enfer chu sous peine de devenir son esclave même après votre mort.

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