DNC Chapitre 195
DNC Chapitre 197

Bonsoir chers lecteurs !

Désolé de vous avoir fait faux bon hier, mais j’ai réussi le tour de force de me trancher copieusement l’index hier en nettoyant un ciseau -_- Taper au clavier hier était donc quelque peu douloureux… Cela dit, soyez sûrs que rien ne m’empêchera de pondre les deux SW que je vous dois ce soir sans faute, et pas à des heures indues !

Bonne lecture à tous et à tout à l’heure !

Chapitre 196 – Tourmenter Tie Butian

Chu Yang ferma les yeux d’épuisement et dit à voix basse : « Vous pouvez partir, Chef de Hall Chen. Qian Qian, tu ne devrais pas rester également. »

Ces deux-là le regardèrent avec inquiétude et finirent par s’en aller. Ils savaient qu’il devait parler à Tie Butian seul à seul. De plus, leur conversation n’allait probablement pas être des plus joyeuses !

Le jeune homme les regarda partir, et resta silencieux un long moment.

« J’écoute. » dit sincèrement Tie Butian.

« En fait, je ne voulais dire quoi que ce soit au départ mais après y avoir bien réfléchi, je pense que certaines choses doivent être dites. » dit son interlocuteur d’un ton acerbe. « Votre père est mourant et en tant que prince, vous devez absolument rester près de l’empereur et prendre soin de lui. »

« En fait, son état de santé a de grandes conséquences sur le pays et c’est bien pourquoi vous devez rester près de lui. Vous devez même d’autant plus tenter de le soigner de votre mieux ! »

« C’est votre devoir et en tant que fils, personne ne peut vous reprocher votre décision ! » dit l’adolescent doucement. « Mais vous ne devez jamais oublier que vous êtes également un souverain ! »

« Les raisons que j’ai précédemment évoquées sont bien belles et peuvent être comprises du peuple. Par contre, pour l’armée, elles sont inacceptables ! »

Le Prince sembla vouloir dire quelque chose, mais son ministre ne lui laissa pas la moindre chance de parler et dit rapidement : « L’important dans l’armée, ce sont les ordres ! Les soldats n’ont pas à se soucier de leurs parents mourants ; si on leur en donne l’ordre, ils doivent partir sur-le-champ et foncer vers le champ de bataille ! Et le moindre retard de leur part est puni par la décapitation ! »

« Les lois martiales n’ont aucune pitié ! Elles ne tiennent pas compte des excuses ! Les soldats ne peuvent que suivre les ordres, même si leur père ou leur mère sont à l’article de la mort ! » dit-il nonchalamment. « C’était pareil hier ; j’ai donné un ordre et près de quatre mille personnes ont perdu la vie sur-le-champ. »

« Laissez-moi vous demander, Votre Majesté, comment pouvez-vous compenser leurs familles ? » demanda le Fourbe d’un ton blessant : « Quelle compensation atténuera la douleur d’une mère qui a perdu son enfant, ou celle d’une épouse qui a perdu son mari ? »

« Les guerres sont impitoyables, et sacrifier sa vie sur le champ de bataille est quelque chose d’inévitable ! Ces dernières années, des millions d’hommes sont morts au combat et ça n’a rien d’extraordinaire ! C’était des sacrifices nécessaires ! Mais quand les sacrifices sont inutiles, quand ils peuvent être évités, alors tous les regrets ou les compensations du monde ne suffiront pas ! »

Tie Butian l’écouta silencieusement parler. Il savait que Chu Yang était un peu ému ce jour-là, aussi garda-t-il le silence.

Un Garde de l’Ombre apparut et dit d’un ton glacial : « N’allez-vous pas un peu trop loin, Ministre Chu ? »

« Je ne suis pas le subordonné de Tie Butian ! » répondit ce dernier sur le même ton. « Je suis venu aider, et d’innombrables citoyens ont placé leurs espoirs en nous, afin qu’on protège le territoire de la famille Tie ! Si Tie Butian lui-même se fiche de toutes ces morts, alors nous n’avons certainement pas besoin de nous soucier d’eux ! »

Il plissa les yeux et regarda froidement le Garde de l’Ombre : « Si ce que j’ai à dire est trop dur à entendre, alors Sa Majesté n’a pas à l’entendre ! Il peut aussi choisir de me bannir du pays ! »

Sa Majesté poussa un soupir et fit signe au Garde pour qu’il se taise : « Vous devriez vous reposer et récupérer, Ministre Chu. À propos d’aujourd’hui, je… J’ai eu tort ! Je reviendrais dans quelques jours et je m’excuserai proprement auprès de vous ! »

Il se leva ensuite immédiatement et dit : « Reposez-vous bien, Ministre Chu. »

Quand il atteignit la porte, l’adolescent lui dit froidement : « Les cadavres de tous les soldats morts lors de cette bataille sont encore chauds ! Les survivants du Hall des Cavaliers Dorés n’ont toujours pas payé pour leurs crimes ! Votre Majesté, ne laissez pas le cœur de vos soldats se glacer ! »

Tie Butian s’arrêta devant la porte. Il voulut dire quelque chose mais au final, il ne fit que soupirer et s’en alla.

Le jeune homme se vautra lourdement dans son lit et ferma les yeux pour réfléchir à la situation tout entière.

Il avait été impulsif à l’instant. Il voulait se contrôler mais au moment où il vit le Prince, il décida soudainement d’oublier toute retenue !

Tie Butian était un souverain, et un souverain ne devait absolument pas commettre ce genre d’erreurs !

Il avait bien sûr ses raisons d’agir ainsi, mais parfois de telles raisons restent inacceptables pour les masses ! Si les choses devaient empirer plus tard et que le Prince devait maintenir sa piété filiale, le Nuage de Fer pourrait bien se retrouver plongé dans un chaos sans précédent par sa faute, car Tie Shicheng n’allait pas vivre bien plus longtemps !

Qu’il le veuille ou non, son fils allait devoir accepter ce fait !

Il fallait avoir un cœur de pierre pour forcer un fils dévoué à devenir un meneur d’homme digne de ce nom de cette manière, mais le Fourbe n’avait pas d’autre choix car s’il ne changeait pas sa façon de penser, alors ils n’auraient aucun espoir de gagner face à Diwu Qingrou !

« Envoyez des gardes au palais royal ; invitez immédiatement Senior Du à venir ici dès qu’il a un moment de libre ! » ordonna froidement le Ministre. « Qian Qian, file de suite au Pavillon de l’Armement Divin et amène-moi Gu Duxing et Dong Wushang. »

Il voulait faire avaler une pilule amère au prince, et ce moment était la meilleure opportunité qu’il avait !

Une heure plus tard, Gu Duxing et Dong Wushang arrivèrent devant lui.

« Comment vont tes blessures ? » demanda l’épéiste avec inquiétude.

« Je ne vais pas encore mourir. » répondit son ami en souriant avant de devenir aussitôt sérieux : « Duxing, Wushang, je veux faire quelque chose depuis un moment déjà, mais on dirait qu’il va falloir que je le fasse immédiatement et j’ai besoin de votre aide. »

Le duo alla droit au but : « Qu’y a-t-il ? Dis-nous ! » Ils s’ennuyaient tellement qu’ils commençaient à avoir la bougeotte.

À son retour au pavillon blessé, Ji Mo monta son histoire en épingle, et tous les autres le jalousèrent terriblement en entendant qu’il avait accompagné Chu Yang dans une telle mission. Ils étaient également aigris de ne pas avoir pu contribuer à cette bataille.

Leur chef dit lentement, une lueur glaciale dans le regard : « J’ai besoin que vous m’aidiez à tuer quelques personnes ! Et il n’y a pas de meilleures opportunités pour ça que maintenant ! »

Il avait toujours eu des doutes sur la condition stagnante de l’Empereur qui jamais ne s’améliorait ou ne s’aggravait, mais qui s’était soudainement dégradé à un moment aussi important. De plus, c’en était arrivé au point où deux Rois Martiaux avaient dû déployer tous leurs efforts pour le maintenir en vie.

C’était trop gros pour n’être qu’une coïncidence !

Personne ne pourrait convaincre l’adolescent que Du Shiqing n’avait rien à voir avec tout ça, même en le battant à mort.

Cependant, contrôler la santé d’un homme se jouait sur le long terme. Le docteur n’aurait pas pu aggraver son état à la hâte.

D’après ses calculs, ce fut lorsqu’il avait lancé une fouille de la Citadelle tout entière à la recherche des membres du Hall des Cavaliers Dorés que ces derniers, face au danger, avaient demandé au médecin de détourner l’attention d’eux.

À tout le moins, en plongeant Tie Shicheng dans un tel état, ils avaient pu contenir complètement Tie Butian et les deux experts qui l’accompagnaient ! Par conséquent, les deux plus grandes menaces envers Kong Shangxin et Yin Wufa, déjà blessés, avaient été écartées…

C’est pourquoi le Fourbe en voulait au Prince d’être resté aussi longtemps dans le palais royal. Avec son intelligence et sa sagesse, il n’aurait pas dû tomber aussi facilement dans le piège de l’ennemi ; cependant, il ne prit pas la peine de réfléchir et se jeta dedans !

C’est ainsi qu’il put découvrir la plus grande faiblesse de son souverain : il avait beau être brillant et agir décisivement, son émotivité rendait son ministre inconfortable !

Les émotions étaient mignonnes chez les femmes mais chez un homme, et en particulier chez le prince d’une nation et un futur souverain, ça mettait vraiment mal à l’aise… (NdT je suis hypersensible et je vous emmerde, na !)

Si je voulais influencer Du Shiqing… Comment m’y prendrais-je ?

Le Ministre était certain qu’au vu du caractère du docteur, il ne ferait jamais une chose pareille, pas plus qu’il ne contacterait Diwu Qingrou. Le vieillard éprouvait une véritable haine à son égard… Du coup, ce devait être les gens l’entourant.

Il dit d’un air sévère : « Je veux que vous tuiez… Ne vous laissez pas identifier ! »

Dong Wushang rit : « Ne t’inquiète pas, c’est très simple ! » On lisait sur son visage une certaine attente.

Gu Duxing hocha doucement la tête, puis une aura meurtrière vive traversa son regard soudainement.

*****

Cheng Yunhe se tenait à la fenêtre en sentant un frisson le parcourir !

La veille, il était immédiatement parti après avoir fini toutes les préparations mais deux heures après son départ, une grande bataille avait lieu à cet endroit ! Les bruits de la bataille étaient si féroces qu’on pouvait clairement les entendre à des kilomètres à la ronde !

Mais il ne pouvait rien faire à ce moment, si ce n’est contrôler son envie d’envoyer des renforts et attendre en silence !

La déclaration stupéfiante de Kong Shangxin, ‘ne me laisse pas mourir avec des regrets’, sembla tirer complètement tous les habitants de la Citadelle de leur sommeil !

Cheng Yunhe put sentir à ce moment que le Roi Martial était fichu !

Peu après, Yin Wufa arriva tout à coup couvert de blessures. Il ne prononça que quelques mots tremblants avant de tomber dans le coma !

« Allez… Sauver mon second frère ! »

Cheng Yunhe changea alors du tout au tout et perdit le contrôle !

Il fit hâtivement déplacer Yin Wufa et effacer toutes traces de son passage. Il savait que l’armée allait bientôt venir fouiller la zone et effectivement, des équipes d’enquêteurs arrivèrent un peu plus tard. Ils fouillèrent chaque recoin, jusqu’à même éventrer les édredons…

Lorsque la situation se tassa, le matin était déjà arrivé.

Les blessures de Yin Wufa étaient extrêmement graves, et il risquait de mourir à tout moment. Vu qu’il avait déjà pris du ginseng d’esprit de jade, ce dernier n’avait plus d’effet sur lui, aussi Cheng Yunhe ne put que lui donner la solution de Meng Hun et organiser rapidement leur fuite !

La solution de Meng Hun pouvait le maintenir en vie un mois durant mais s’il ne retournait pas au Grand Zhao d’ici là, il mourrait.

Cependant, la Citadelle était en état d’alerte ; la tension régnait et les quatre portes de la ville étaient verrouillées pour la chasse aux espions. Comment pouvait-il sortir de là… ?

Il fronçait les sourcils tous les jours à cause de ça. Il avait contacté de nombreux officiels en prétextant un voyage d’affaires pour quitter la ville, mais tous s’étaient excusés en disant ne pouvoir l’aider.

Cheng Yunhe réfléchit un long moment, mais ne parvint pas à penser à un plan de fuite sûre.

En fait, depuis ce jour, il n’osait même plus se servir des faucons invisibles car des gens surveillaient le ciel jour et nuit. Comme les faucons invisibles devaient voler un peu avant de prendre de l’altitude, les gardes les découvriraient probablement avant qu’ils ne prennent de la hauteur !

Et leur découverte serait absolument catastrophique !

Sans aucun moyen de communication, Cheng Yunhe marchait sur des charbons ardents.

Comment réagirait le Premier Ministre Diwu Qingrou s’il devait apprendre la tournure prise par les évènements… ?

 

Wazouille
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