DNC Chapitre 214
DNC Chapitre 216

Et voilà la suite des aventures de notre bande de larrons ! Nous apprendrons aussi ce qu’il se passe ailleurs…

Bonne lecture à tous ^^

Chapitre 215 – Bataille verbale

« Haha… » Ji Mo n’entendit pas non plus le sous-entendu cette fois-ci. Il rougit et dit : « Il m’est important de passer mon anniversaire avec ma mère ; on m’a dit qu’elle est tombée sérieusement malade en me donnant naissance… »

Ses quatre camarades devinrent graves. Personne n’osait plaisanter quand on parlait des anciens, et encore plus lorsqu’on évoquait des personnes aussi adorées que les mères.

On respectait plus que quiconque ses parents dans ce monde. Qui ne montrait aucune piété filiale se retrouvait ostracisé par la société !

Parmi la centaine de bonnes actions différentes, cette piété filiale était la plus importante !

C’était le noyau moral des Neuf Cieux !

Rui Butong rit et dit : « Ha ha, quand est ton anniversaire, grand-frère ? Nous devrons fêter ça dignement ! »

Cette question toucha aussitôt du doigt la plus grande peine de Chu Yang.

« Je-je n’en sais rien. » La voix du jeune homme était très calme, mais cette sérénité dissimulait une violente tempête. Les coins de ses yeux tressaillirent sans qu’il s’en rende compte tandis que sa voix se fit rauque : « Mon maître m’a trouvé… »

Il devint silencieux et leva la tête vers le ciel, en laissant les flocons se poser sur son visage. « J’ignore également qui peuvent être mon père ou ma mère… J’ignore même leurs noms. »

« Je n’ai jamais eu d’anniversaire. » Il sourit faiblement et toussa sèchement deux fois. Il dit ensuite doucement : « Je ne sais pas non plus ce que ça fait que d’être le jour de sa naissance… J’ignore totalement quand ma mère est née… Qu’est ce qu’on éprouve quand… Ahhh… »

Il était d’un calme olympien, sa voix était paisible et son ton constant. Il souriait même un peu. Cependant, dans son ton, Gu Duxing et les autres purent clairement entendre son cœur saigner !

C’était comme si son cœur tombait lentement en morceaux…

Luo Kedi devint anxieux et, pour une raison ou une autre, il avait même envie de pleurer. « Grand-frère ! Tu n’es plus seul, tu nous as nous ! » Rui Butong, ainsi que Ji Mo et Gu Duxing, avaient les larmes aux yeux. Ils regardèrent l’adolescent et dirent : « C’est vrai ! Tu nous as nous ! »

« C’est vrai, je ne suis plus seul. » Il sourit et dit : « Et puis un anniversaire n’est qu’un jour comme un autre. »

« Non ! Nos anniversaires seront également les tiens ! » dit l’épéiste avec émotion. « Comme ça, tu auras au moins cinq anniversaires par an ! Nous allons te faire rattraper le temps perdu ! »

« Six anniversaires, en fait. » Le Fourbe sourit chaleureusement et dit : « Il y en a un de plus : mon frère martial junior. Il a un nom vraiment étrange ; il s’appelle Tan Tan. »

« De quoi tu parles ? » Les quatre autres en restèrent sans voix, n’arrivant pas à deviner pourquoi quelqu’un porterait un nom pareil.

« Tan de épiphyllum à larges feuilles (NdT tánhuā 昙花). » Il sourit et dit : « Vous ne le connaissez pas, mais c’est un type très intéressant. Je suis sûr que vous l’apprécierez quand vous le rencontrerez. »

« Vous allez particulièrement aimer sa personnalité… Il est très narcissique, suffisamment pour faire peur aux gens en tout cas ! » Il ne put s’empêcher de sourire en repensant à son attitude.

Gu Duxing et les autres furent aussitôt intéressés : « Vraiment… Ha ha ha… Nous devons le rencontrer dans ce cas, c’est rare de tomber sur quelqu’un comme ça. »

*****

Il neigeait dans les Trois Cieux Inférieurs et tandis que les funérailles royales se déroulaient dans le Nuage de Fer, Chu Yang et ses frères discutaient, Cheng Yunhe se battait contre la tempête de neige et Diwu Qingrou était toujours dans son manoir à préparer des plans et à attendre…

La bataille à la frontière s’était temporairement arrêtée.

Il faisait froid dans les Trois Cieux Intermédiaires, mais il ne neigeait pas.

Mo Tianji était rentré au clan avec Mo Qingwu il y a déjà une semaine.

Durant ces sept jours, le clan Mo semblait avoir un autre visage.

Mo Tianji était assis en tailleur dans sa résidence. Il y avait devant lui une petite table à thé délicate, d’où s’élevait de la vapeur qui remplissait la pièce de son arôme. Il avait l’air très détendu au premier coup d’œil, mais à ce moment, son visage était traversé par une légère pointe d’anxiété et de colère.

Pour lui qui ne montrait jamais ses sentiments, c’était la preuve que la situation dépassait de loin son contrôle.

Il repensa à leur retour au clan, et éprouva une telle rage qu’il faillit exploser.

Le jour de leur retour, il avait été surpris de voir que leur frère aîné, Mo Tianyun, était à la maison alors qu’il était censé voyager dans les Trois Cieux Inférieurs. Il était tombé sur lui en entrant, alors qu’il tenait la main de la petite.

Il voulait, au départ, rentrer rapidement au clan et éviter son aîné, pour ensuite expliquer clairement la situation de leur benjamine. Tant que son frère aîné et sa bande n’étaient pas là, tous les autres auraient été indulgents envers elle. À tout le moins, il aurait pu ainsi gagner un peu de temps.

Cependant, il n’aurait jamais cru tomber sur Mo Tianyun à peine arrivé d’autant que, selon toute vraisemblance, il attendait tout particulièrement son retour.

« Oh ? Tu es de retour ? » Mo Tianyun révéla un sourire charmeur. Là où le cadet était calme et serein, il avait un visage doux et sombre, ainsi que de petits yeux qu’il plissait souvent, et d’où sortait une froideur effrayante.

C’était d’ailleurs ses yeux que Mo Tianji haïssait le plus. Il avait toujours méprisé son attitude.

Soit, tu es terrifiant, mais pourquoi te sens-tu obligé de montrer en plus aux gens que tu es dangereux en permanence ? Tu as peur qu’il y ait encore des gens qui l’ignorent, c’est ça ?

Mo Tianji lui demanda calmement : « Depuis quand es-tu rentré ? » Mo Qingwu lui tenait la main et se cachait derrière lui d’un air penaud. Elle salua leur aîné d’une voix timide.

Mo Tianyun la regarda et lui fit un grand sourire. « Te voilà rentrée, petite sœur ! » Il leva immédiatement les yeux vers son cadet et lui dit nonchalamment : « Effectivement, ça fait déjà sept-huit jours que je suis revenu. »

De la colère luisit dans les profondeurs du regard du stratège. « Hmm, pas trop fatigué d’avoir attendu à la porte tout ce temps ? » Il ne voulait pas parler à son aîné, mais là, il ne pouvait plus contrôler sa fureur car sa petite sœur, l’être qu’il aimait le plus au monde, avait été blessée !

Mo Tianyun est rentré il y a sept ou huit jours, ce qui veut dire qu’il a passé moins d’un mois dans les Trois Cieux Inférieurs… Pourquoi ?

Comment aurait-il pu ignorer, durant ce temps, que Qingwu et moi étions assaillis ? Et malgré tout, il a joué les ignorants et est directement rentré à la maison !

De plus, une fois à la maison, il a attendu à la porte qu’on revienne comme pour nous intercepter préventivement.

Mo Tianji se retrouva à imaginer des choses vraiment terrifiantes, et des pensées glaciales ainsi qu’une fureur ardente montèrent en lui !

« Est-ce difficile d’attendre à la porte chaque jour ? » dit doucement Mo Tianyun. « Je serais prêt à passer ma vie à attendre à la porte pour vous voir revenir tous les deux sains et saufs. »

Mo Tianji inspira lentement en étouffant les émotions grondant en lui. Il prit un air reconnaissant et dit : « Merci grand-frère ! Je ne sais pas rendre tout cet amour que tu nous portes. »

Mo Tianyun regarda son expression de gratitude et eut juste envie de lui coller son poing au milieu de la figure. Son cadet avait toujours été ainsi : quoi qu’il arrive, il ne montrait aucune émotion, même s’il était furieux !

À présent qu’il semblait reconnaissant, il avait du mal à déterminer si c’était du lard ou du cochon !

Il demanda avec inquiétude : « J’ai entendu dire que notre petite sœur était blessée ? »

Mo Tianji secoua la tête de honte et de douleur : « C’est arrivé parce que je suis un bon à rien. En tant que son grand-frère, je ne vaux pas plus qu’un animal. J’ai un cœur de pierre et suis lâche. Je ne l’ai pas protégée correctement et je l’ai laissée être blessée. Le grand-frère que je suis mérite d’être découpé en mille morceaux ! »

Mo Tianyun s’énerva aussitôt !

Son cadet avait l’air de se blâmer, mais en réalité, il injuriait son aîné… Comment ce dernier aurait-il pu ne pas s’en rendre compte.

« Ne te blâme pas ainsi, frère cadet. Tout arrive selon la volonté divine, le bon comme le mauvais ; nous ne pouvons rien y changer. » dit nonchalamment Mo Tianyun. « Que notre petite sœur ait été blessée n’est pas forcément un mal pour elle. Au moins n’aura-t-elle plus besoin d’errer dans le Jiang Hu et de risquer sa vie. »

Je suis l’aîné, tu ne devrais pas rivaliser avec moi ! Fais-le et tu resteras difficilement en vie !

Mo Tianji sourit et dit avec émotion : « Tu as raison, grand-frère. Même les souverains de ce monde changent de temps à autre, et leurs empires peuvent tomber en ruines. Qui peut dire ce que les Cieux nous réservent ? »

Ne t’imagine pas le combat gagné d’avance !

Une fois qu’il eut terminé, aucun des deux frères ne parla davantage. Ils se fixèrent agressivement l’un l’autre en silence, l’un devant la porte et l’autre à l’intérieur.

Ensuite, ils se sourirent intimement, comme deux frères aimants qui ne s’étaient pas vus depuis longtemps.

Mo Qingwu se blottissait derrière son cadet, complètement pâle.

Les disputes de ses grands frères aînés avaient été ses plus grandes frayeurs lorsqu’elle était petite. Cette fois-ci, ses frères se souriaient chaleureusement, discutaient avec entrain, entretenaient des débats animés de temps à autre, se complimentaient l’un l’autre parfois, soupiraient ensemble d’autres fois…

Elle comprenait ce qu’ils disaient, mais en même temps, elle ne comprenait rien… Et elle ne pouvait s’empêcher de frémir, bien qu’ils aient l’air de bavarder calmement…

Les deux maîtres de niveau Roi qui se tenaient derrière Mo Tianji ne pipèrent mot, tout comme les deux se tenant derrière Mo Tianyun comme des statues.

« Oh, suis-je bête ! » L’aîné se frappa le front. « Mon petit frère et ma petite sœur sont à la maison et je bloque la porte. Ha ha, si des étrangers nous voyaient, ils pourraient penser que je m’en prends à vous. Ha ha, entrez vite, vous deux ; Père n’a cessé de parler de vous ces derniers jours. Il a dit que vous étiez tous les deux brillants et que si nous travaillions tous les trois main dans la main, l’avenir du clan Mo serait florissant. Ha ha, il a même dit que ton intelligence était inégalée, second frère, et que tu serais plus tard ma plus grande aide. »

Père a déjà dit que tu n’auras rien d’autre qu’une position de subalterne ! Tu ne seras jamais le chef du clan ! Tu ne pourras qu’apporter ton assistance ! J’ai encore le dernier mot !

« Tu as raison, grand-frère. À force de rester sur le pas de porte, tu vas définitivement avoir l’air de nous bloquer le passage. Si quelqu’un nous voyait, il penserait que je refuse de te laisser passer dans mon arrogance. » plaisanta fraternellement Mo Tianji.

Tu ne deviendras jamais le chef de clan tant que je serai là !

Les deux frères marchèrent l’un à côté de l’autre et entrèrent…

 

Wazouille
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11 thoughts on “DNC Chapitre 215

  1. Merci pour le chapitre.
    PS:Au moins ces deux frères là se comprennent… Même si ils veulent limite s’entre-tuer.

  2. merci pour le chapitre

    C’est marrant : les disputes sont moins subtils entre mon frère et moi 🙂

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