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Chapitre 229 – Nous sommes les gens du Bambou

À ce moment, la demoiselle éprouva une grande affection à son égard, et elle le vit comme un vrai frère martial, qui l’aimerait et la gâterait quoi qu’elle fasse.

Ce n’était pas de l’affection romantique, mais le même type d’amour qu’on éprouverait pour un membre de sa famille.

Son regard devint alors bien plus chaleureux.

« Et du coup, qu’en est-il du troisième point, frère Chu Yang ? » Une fois cela dit, la jeune femme se surprit à entendre une pointe de timidité dans sa voix.

À ce moment, Chu Yang changea aussitôt d’attitude et balança ses jambes. Il fit comme chez lui et fit l’exigeant : « Ah, le troisième point… Pour que j’en parle, il me faudra un bon thé… Du bon vin… et…. Ha ha ha. C’est un point vraiment difficile à résoudre… »

Se serait-il comporté de la sorte au début que mademoiselle Xiao Lu l’aurait mis à la porte à grands coups de pieds dans le fondement, mais cette fois, cette petite plaisanterie la fit rouler des yeux, lui jeter un regard noir et dire en riant : « Fiche le camp ! »

« Ha ha… Il paraît qu’il y a du bon vin et de bons plats ici… Et également du bon thé… Et… Ha ha ha. » Le jeune homme plissa les yeux et dit cyniquement : « Je dois dire, jeune fille, que tu es vraiment maligne à vouloir m’enjôler pour connaître toutes les réponses… »

« D’accord, d’accord… » La demoiselle sourit et dit d’un air désarmé : « Je vais accomplir le moindre de tes désirs, Oncle Chu… »

L’adolescent agita les bras, horrifié : « Arrête ! Ce n’est pas la peine ! Je… Je… Je ne veux pas d’épouse tout de suite… »

« Rah, tu es agaçant ! Tu ne penses qu’à ton propre amusement ! » La jeune femme frappa rageusement le sol du pied et se dirigea vers la porte en boudant. Elle se retourna après deux pas et dit : « Attends-moi ici, je vais te préparer un bon thé et tant que j’y suis, je t’amènerai un peu de nourriture, d’accord ? »

Le Fourbe leva le nez en l’air d’un air arrogant : « Je préfère ça ! »

Ils se sourirent alors l’un l’autre harmonieusement !

Mademoiselle Xiao Lu rit ; elle n’avait pas été aussi heureuse depuis longtemps. Elle soupira avec une moue prétentieuse : « Tu es plus jeune que moi, mais tu joues les grands-frères… Tu es vraiment éhonté. » Puis elle sortit.

Peu après, des domestiques apportèrent successivement du thé et des en-cas. La nourriture fut disposée sur huit plateaux délicats, à côté d’une petite cruche de vin. Chu Yang regarda le tout d’un air affamé, et il se mit à manger sans faire preuve de la moindre courtoisie.

La demoiselle n’eut même pas le temps d’attraper ses baguettes que la table était déjà devenue un vrai champ de bataille. Elle leva les yeux et vit le jeune homme, les baguettes dans une main et la cruche dans l’autre… Mais il jeta vite ses baguettes et versa directement un plateau de viande tout entier dans sa bouche. Il siffla ensuite la cruche de vin d’un trait sans en laisser une goutte, puis il se saisit de la théière et la but cul-sec. Il mangeait comme un affamé !

Il s’essuya ensuite la bouche et poussa un soupir de satisfaction. « C’était effectivement délicieux… Je n’ai pas déjeuné par anticipation de ce dîner, et ça en valait la peine… »

La jeune femme regarda les huit plats vides sous ses yeux ; ils auraient été lavés qu’ils n’auraient pas pu être plus propres… Elle était aussi perplexe que sidérée !

Elle n’avait même pas eu le temps de se servir de ses baguettes !

En d’autres termes, la nourriture et la boisson avaient disparu avant même qu’elle puisse avaler quoi que ce soit ; il ne restait même du thé que quelques feuilles…

Cette vitesse…

Elle s’écria de désarroi : « Dites donc, Ministre Chu, est-ce que Sa Majesté vous nourrit ou quoi ? »

« Comment les repas d’un officiel pourraient égaler ceux que prépare ma petite sœur ? » L’adolescent soupira : « Je pense que je vais revenir ici régulièrement. Quoi qu’il en soit, je suis désormais un invité de marque. »

Mademoiselle Xiao Lu leva les mains en signe de reddition : « Ne fais pas ça… S’il te plaît. Notre Maison des Beautés Extraordinaires va être obligée de déposer le bilan si tu viens manger ici souvent… »

Ils éclatèrent alors tous deux de rire comme s’ils se connaissaient depuis des décennies.

Le Fourbe se lamenta en soupirant : « Tu taquines un malheureux, là ! Bon, j’avoue qu’après avoir mangé et bu, il me serait injuste de partir sans rien dire. Le troisième point… »

« Oh ? »

« Le troisième point… Ah Lu, pourquoi ne me jouerais-tu pas un petit air sur le thème d’une réunion heureuse ? » demanda-t-il en souriant.

« C’est dans mes cordes ! » La demoiselle bondit joyeusement sur ses pieds, et elle se dirigea vers son instrument.

« Écoute bien ! » Pour une raison ou l’autre, elle avait employé le même ton que si elle se vantait devant son grand-frère.

« Hmm. »

La cithare chantonna joyeusement et produisit bel et bien une ‘réunion joyeuse’ !

L’instrument produisit des sons doux évoquant toutes sortes de pensées joyeuses, comme si deux amis proches se retrouvaient après des années et avaient plein de choses à se raconter. Comme s’ils étaient si heureux qu’ils ne pouvaient contenir leur joie.

La jeune femme, en jouant, se mit même à fermer les yeux et elle se laissa complètement emporter, un adorable sourire aux lèvres. Ses doigts dansèrent agilement sur les cordes, et elle se balança doucement au rythme de la musique…

La mélodie se termina…

Chu Yang applaudit et la félicita : « Excellent morceau, c’est vraiment une ‘réunion joyeuse’ ! »

« Alors ? » demanda la maîtresse cithariste arrogamment.

« Hmm, c’était extrêmement bon ! Le meilleur morceau que j’ai jamais entendu ! » Il sourit d’un air pensif. « Dans ta mélodie, il y avait le son de la cithare, tes techniques, tes sentiments et ton âme ! Elle est tout à fait parfaite ! »

Il rit et dit : « Sais-tu à présent ce qu’est l’âme de la musique, petite demoiselle ? »

Mademoiselle Xiao Lu fut prise par surprise ; elle ferma les yeux et se remémora ce qu’elle éprouvait en jouant. Elle dit alors, réalisant quelque chose : « Alors c’est ça… »

« Tu es une maîtresse es musique, tu peux mettre ton âme dans tes mélodies. Ce serait le sommet de son art pour un musicien ordinaire, mais c’est encore insuffisant pour une maîtresse cithariste comme toi ! » Le jeune homme dit doucement : « Ah Lu, tu dois tout d’abord être capable d’influer sur tes propres émotions… »

« Je comprends ! » La demoiselle bondit joyeusement, les yeux brillants. « Merci, grand-frère Chu ! »

« Ah, j’accepte ta gratitude ! » L’adolescent rit : « Souviens-toi de toujours de plonger dans l’état émotionnel nécessaire à ton morceau, même si ce n’est pas ce que tu ressens sur le moment. Tu dois te plonger de tout ton cœur et de toute ton âme dans ta musique, ou tu n’y parviendras jamais ! »

« Une immersion totale dans musique… Tu deviens la cithare ! »

Les yeux de la jeune femme brillèrent : « En, une immersion totale ; je suis la cithare ! »

« L’étape après l’immersion totale… » Le Fourbe dit lentement en marquant chaque mot : « Nous en parlerons une fois que tu auras surpassé ce niveau… C’est une état totalement différent. »

La maîtresse cithariste fut complètement stupéfaite : « Une fois que j’aurais surpassé ce niveau… »

« Que ce soit dans l’art de la cithare ou dans les arts martiaux, les champs d’études n’ont aucune limite ! » Chu Yang dit lentement : « On peut toujours progresser davantage dans la vie ! »

« On peut toujours progresser davantage… » Mademoiselle Xiao Lu grava ses mots dans sa mémoire et sembla s’y plonger complètement.

Elle recouvra enfin un long moment plus tard, et s’assit doucement. Elle demanda alors tranquillement : « Pourquoi es-tu venu à la Maison des Beautés Extraordinaires, frère Chu Yang ? »

Ce dernier hocha la tête et répondit avec nonchalance : « C’est vrai, j’ai quelque chose à te demander : je voudrais que tu m’aides un peu. »

Elle répondit calmement : « Tu m’as fait une énorme faveur, alors demande-moi quoi que ce soit. »

« Non ! » Chu Yang secoua la tête : « Je ne t’ai pas aidée ; avec ton intelligence, tu aurais réalisé tout ça tôt ou tard. » Il leva la main pour l’empêcher de parler, et dit sérieusement : « Et même si je t’ai aidé, je ne voudrais pas échanger cette aide contre une faveur. »

« Si je t’avais aidé dans le but d’obtenir une faveur, c’eut été une insulte à la musique, et aussi une injure à mon honneur ! » Il continua lentement avec une pointe d’effarement : « Et de plus, c’était l’opinion de la personne à laquelle je tenais le plus, pas la mienne. Elle n’est à présent plus des nôtres… Et c’est pourquoi je veux me servir de sa théorie pour secouer le monde de la musique et en faire un principe immuable ! »

« Du coup, c’est plutôt toi qui m’aides… » conclut-il tristement.

Mademoiselle Xiao Lu était visiblement émue. Elle pouvait lire l’impuissance et la tristesse sur son visage, ce qui lui fit éprouver de la sympathie à son égard !

Elle croyait fermement qu’il lui disait la vérité, car personne ne pouvait mentir de la sorte !

« Ton amie… »

« … La personne la plus importante de ma vie… » L’adolescent sourit amèrement. « J’espère que son raisonnement pourra t’aider à remporter la compétition ! Ce serait aussi, d’une certaine manière… Accomplir mon propre souhait ! »

« Quant à son nom… » marmonna-t-il. « Je préfère le garder pour moi. »

La demoiselle le regarda intensément, puis elle lui sourit et dit : « J’accomplirai absolument ton vœu ! » Son ton était déterminé et décidé, comme si elle avait conclu un accord avec lui.

« Merci beaucoup ! » dit sincèrement le jeune homme.

Elle lui sourit : « Ha ha… Et si tu me disais pour quoi as-tu besoin de mon aide, que je vois si c’est dans mes cordes. »

« Hmm, tu vas te rendre au centre du continent en juin prochain, n’est-ce pas ? »

« Effectivement. »

« Peut-être que j’aurais besoin de ton aide à ce moment, mais tu dois commencer dès à présent les préparatifs. » dit lentement le Fourbe. « Nous nous rencontrerons à ce moment au milieu du continent, j’ai besoin que tu nous crées d’ici là quelques fausses identités. »

« Ce n’est pas un problème ! » répondit la jeune femme avec certitude. « Nous ne pouvons pas t’aider dans ta lutte pour les Trois Cieux Inférieurs, mais t’accorder une couverture ne pose aucun souci. Même si Diwu Qingrou venait à apprendre que nous t’avons aidé, il n’oserait rien nous faire. »

Chu Yang avait juste dit quelques mots, et elle avait déjà deviné ce qu’il prévoyait de faire.

« Merci ! » dit-il sérieusement. Rien ne devait être laissé au hasard lors des temps de guerre. Le soutien de la Maison des Beautés Extraordinaires allait faire la différence entre l’échec de cette mission, et sa réussite.

« Inutile de me remercier ! » dit calmement la demoiselle, avant de sourire et d’ajouter : « Je ne t’aide pas non plus pour avoir quelque chose en échange. »

« Ha ha. » L’adolescent rit et pointa inconsciemment le nez de son hôte du doigt : « Cette petite fille… »

Mademoiselle Xiao Lu lui adressa un sourire chaleureux. Elle avait l’impression d’avoir un grand-frère veillant sur elle, et en tirait un très grand bonheur.

« Hmm, j’ignore encore ton nom entier… » Le jeune homme se gratta la tête d’un air angoissé : « Je suis vraiment un mauvais grand-frère, je ne connais même pas le nom de ma petite sœur. Quelle honte… »

« Ha, tu dis encore des sottises… » La demoiselle sourit chaleureusement : « Je m’appelle Jun Lulu ! Souviens-toi en ! »

« Jun Lulu… Ah, un très beau nom. »

Elle pencha la tête et sourit : « Nous sommes le peuple du Bambou… Connais-tu le peuple du Bambou, frère Chu Yang ? »

« Hein ? » Le jeune homme fut immédiatement choqué !

Wazouille
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12 thoughts on “DNC Chapitre 229

  1. Oui je vois ça et je t’en remercie. Même si du coup j’ai l’impression que tu t’es fait avoir sur un btth bonus x)
    Merci pour le chapitre et vivement mercredi.

  2. Un grand merci pour le chapitre et aussi ton travail chaque semaine

    J’adore vraiment cette série mais j’ai peur pour la suite car on rattrape la version anglaise et le mec a arrêter de traduire depuis un temps. As tu une stratégie pour après waz ?

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