DNC Chapitre 257
DNC Chapitre 259

Ce chapitre prouve que l’amour peut naître sur le champ de bataille :p (référence inside)

Bonne lecture !

Chapitre 258 – Grande clairvoyance

La foule se déversa vers la porte comme un raz-de-marée en rugissant.

Les portes de la citadelle n’étaient pas des moindres ; elles donnaient sur un espace assez large pour y faire passer six cheveux côte à côte. Cependant, au moment où elles s’ouvrirent, les experts s’y précipitèrent depuis toutes les directions.

Ils se bousculèrent ensuite les uns les autres sauvagement ! Des centaines de personnes se glissèrent ainsi dans le massage comme une foule un jour de soldes, et… Ils se retrouvèrent coincés. Des jurons commencèrent à pleuvoir.

« Mais ta mère, toi ! Va pousser tes ancêtres ! »

« Hé hé, tu m’écrases à mort là ! »

« Bougez, bougez… »

« Bordel, tu veux me tuer… »

Le plus effarant dans l’affaire fut deux barbus renfrognés coincés dans la foule, l’un contre l’autre. Ils essayèrent de se débattre, mais malheureusement pour eux, ils ne parvinrent pas à vaincre la foule. Tous deux dépassaient le reste des experts d’une tête ; tout le monde put les voir rougir et leurs barbes se hérisser d’horreur tandis qu’ils furent collés l’un à l’autre, visage contre visage, nez contre nez, et bouche contre bouche… Et ils se mirent immédiatement à se cracher l’un sur l’autre.

Tout le monde explosa de rire devant ce spectacle, même ceux qui étaient coincés comme des sardines… Mais leur rire eut un effet inattendu : leurs estomacs se contractèrent, s’étendirent, et augmentèrent immédiatement la pression que les gens coincés éprouvaient…

Chu Yang observa ce cirque en riant : « C’est le Jiang Hu et ses habitants ! Avec l’armée, une telle situation ne serait jamais arrivée, même si un million de soldats devaient traverser les portes ! Et là, cette situation grotesque arrive alors qu’il ne doit pas y avoir plus de dix mille personnes ! »

« C’est une bande bigarrée. » Les décrit très exactement Gu Duxing.

« C’est ça ! Comparés à l’armée régulière, les gens du Jiang Hu forment une bande bigarrée ! Ils ont tous une culture bien supérieure à celles de soldats normaux ! En fait, chacun d’entre eux pourrait affronter un groupe de soldats ! Mais si un millier d’experts du Jiang Hu devait affronter un millier de soldats bien entraînés, alors ils perdraient à coup sûr et sans que les soldats n’aient beaucoup de pertes… »

Le jeune homme ajouta d’un air sérieux : « C’est pourquoi il y a un dicton dans l’armée : un expert du Jiang Hu est puissant. Dix experts du Jiang Hu sont terrifiants. Cent experts du Jiang Hu sont ordinaires. Mille experts du Jiang Hu… Sont des tas de viande attendant d’être émincés ! »

L’épéiste y réfléchit un temps puis finit par opiner du chef.

« Voilà pourquoi les gens du Jiang Hu ne peuvent s’épanouir que dans le Jiang Hu. » Conclut son grand-frère martial. « N’attends pas d’eux qu’ils accomplissent quoi que ce soit d’important. »

À ce moment, le bouchon aux portes de la Citadelle se résolut, et les experts les passèrent les uns après les autres à toute vitesse. Ils étaient tous cramoisis, comme si ‘Demande aux Cieux’ et le Sabre des Enfers étaient devant eux et n’attendaient que d’être ramassés.

Ce ne fut que lorsque plus de la moitié de la foule fut entrée que le Fourbe et Gu Duxing se levèrent et marchèrent lentement vers la citadelle.

Après quelques pas seulement, ils croisèrent deux gaillards se rouant de coups à terre, juste hors de la ville. C’était effectivement les deux qui s’étaient ’embrassés’ tout à l’heure, et qui n’avaient plus la face de se montrer en public.

Chu Yang sourit et leur passa autour en passant les portes. Cela dit, il les entendit se battre, jurer et crier de douleurs même après avoir bien avancé…

« Que crois-tu qu’ils fassent, actuellement ? » Demanda-t-il à son ami en souriant.

« Je pense… Que deux d’entre eux ont très certainement sorti la carte de jade et se sont invités chez Diwu Qingrou, et que les deux autres doivent encore semer la pagaille… » Répondit l’épéiste avec certitude.

L’adolescent rit : « Effectivement, j’ai pensé à leurs caractères en leur donnant leurs tâches. Ji Mo est une feignasse qui s’assiéra toujours s’il n’a pas à rester debout, donc il ne ratera pas une occasion de se poser. De plus, Rui Butong adore voler, et être invité dans une belle demeure est vraiment trop commode… Ha ha ha… »

Gu Duxing écarquilla les yeux, surpris que son grand-frère ait même pensé à inclure l vol dans ses calculs…

« Quant à Dong Wushang, c’est un pur combattant donc il aime naturellement causer des problèmes. Plus il a d’adversaires, plus il est excité… Donc je suis sûr qu’il se bat encore… » Dit le Fourbe, un doigt levé.

« Mais Luo Kedi est pareil, non ? »

« Eh bien, Luo Kedi est aussi un fauteur de troubles d’exception, mais il sait se contrôler… Alors lorsque Wushang tombera sur un puissant adversaire, il interviendra pour le sortir du guêpier et le cacher ! » Le jeune homme sourit. « Seul, notre sabreur ne fuirait qu’à la dernière minute, et c’est bien trop dangereux. De plus, Luo Kedi a changé par rapport à avant… »

« Alors c’est pour ça… » Gu Duxing comprit enfin pourquoi son grand-frère avait organisé les groupes ainsi. Il n’avait pas seulement pris en compte leurs caractères, mais également ce qui pouvait se passer, les dangers qu’ils pourraient encourir et les méthodes utilisables…

« Dans ce cas, pourquoi as-tu inversé le sabre et l’épée ? » Demanda-t-il. « Tu sais parfaitement que Ji Mo est doué avec les épées, et que Dong Wushang l’est avec les sabres… Alors pourquoi donner le sabre à Ji Mo, et l’épée à Dong Wushang ? N’est-ce pas une mauvaise répartition ? »

« Pas vraiment. » Dit Chu Yang. « Ji Mo a sa propre épée, je ne peux pas le laisser en utiliser une autre sur une longue période au risque qu’il perde une partie de sa connexion spirituelle avec sa propre arme… »

Les yeux de l’épéiste brillèrent. Son explication était extraordinaire, et n’aurait pu être donnée que par un épéiste !

Chaque épée, même la plus ordinaire, avait sa propre spiritualité !

« C’est la même chose avec Dong Wushang, si ce n’est qu’il est trop obsédé par les sabres. Ce n’est pas une faute en soit, mais ça a tout de même un désavantage. Je t’explique : la voie du sabre et la voie de l’épée ont leur agilité en commun, mais cette agilité n’est pas atteignable avec le sabre avant d’atteindre le plus haut niveau. Du coup, non seulement je veux protéger le lien de Wushang avec son sabre, mais je veux aussi qu’il puisse apprendre de l’agilité de la voie du sabre dans ces batailles mortelles. »

« Plus ce sera dangereux, plus il aura de chances de percer… Donc cette situation est on ne peut plus avantageuse dans son entraînement sur la voie du sabre ! » Dit nonchalamment le jeune homme. « Si je lui avais expliqué avant qu’il ne parte, cet exercice aurait été moins efficace, alors j’ai intentionnellement organisé cette mission en espérant qu’il puisse trouver l’illumination… »

« C’est donc ça… » L’épéiste resta pensif. Il ne put s’empêcher d’admirer l’adolescent davantage. Il avait envisagé jusqu’au moindre détail. Qui aurait pu penser que ses préparatifs auraient pu être issus d’une réflexion aussi profonde ?

« Tu n’avais pas dit que tu préparerais un plan, à l’époque ? » Dit-il. « Pourquoi n’en as-tu plus besoin tout d’un coup ? Tu as même dit à Ji Mo et Rui Butong de filer une fois qu’ils auront terminé ! »

« Ce n’est pas un plan pour toi ? » Dit le Fourbe avec surprise. « On ne suit pas déjà mon plan ? »

Gu Duxing écarquilla les yeux : « Comment ça ? »

« Lorsque nous étions devant Cheng Yunhe, j’ai fait exprès de donner vos noms alors évidemment, nos adversaires ont pu enquêter sur vous. Et lorsqu’ils ont découvert vos origines et de l’improbabilité de votre présence à tous au même endroit, ils ont dû forcément se rendre compte que j’étais impliqué. À tout le moins, un membre de son cabinet a dû s’en apercevoir. » Le Fourbe sourit de satisfaction : « Alors au moment de leur arrivée au Grand Zhao, les gens de Diwu Qingrou penseraient que je suis avec eux… Tu comprends ? »

« Alors ils vont surveiller Ji Mo et Rui Butong dans l’espoir de te trouver avec eux ? » Demanda l’épéiste, stupéfait.

« Et c’est pourquoi je leur ai dit de retourner aux Trois Cieux Intermédiaires après avoir terminé, et pourquoi je ne les contacterais pas tant que nous serons au Grand Zhao. » Répondit son grand-frère en souriant.

« Je me demande comment va réagir Diwu Qingrou en voyant Ji Mo et Rui Butong… » Gu Duxing ne put s’empêcher de rire : « Les toucher provoqueraient l’ire de deux grands clans ; ils ne peuvent pas les laisser tranquilles, mais ils ne peuvent pas non plus s’en approcher. Et avec la peau épaisse de ces deux lascars… »

Il soupira : « Je ne peux pas imaginer ce qu’il va éprouver… »

Diwu Qingrou ne se sentait absolument pas bien. On pouvait même dire qu’il était d’une humeur de chien.

Deux armes soi-disant ‘légendaires’ étaient apparues de nulle part, et il était si furieux que sa poitrine manquait d’éclater !

Il ne montrait jamais sa colère après que ses troupes soient vaincues, et même la perte de quelques centaines de milliers de soldats ne le faisait grimacer qu’à moitié. Mais là, il était si furieux que de la fumée s’échappait de ses oreilles.

Tous les évènements majeurs du passé avaient été écrits dans le le Tome des Neuf Cieux, et on n’y trouvait aucune ‘Demande aux Cieux’, pas plus que de Sabre des Enfers…

Et pourtant, ces deux armes étaient soudainement apparues… Comment ne pas être agacé ? De plus, le plus dingue était… Que c’était absolument inexplicable.

Le Premier Ministre avait envoyé quelqu’un, le Tome des Neuf Cieux en main, expliquer la situation. Mais au final… Il fut presque brûlé par la foule.

Un Roi Martial y avait jeté un oeil et avait dit d’un air autoritaire : « N’est-ce pas vous qui avez écrit toutes ces calembredaines ? Bordel ! Qui essayez-vous de tromper avec ce livre en ruines ? Vous pensez que le monde entier est stupide ? Je peux acheter autant de livres de ce genre avec quelques douzaines de taels ! »

Cette déclaration rendit Diwu Qingrou furieux.

Il n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi irrationnel, mais c’est également cette irrationalité qui lui fit comprendre le sérieux de la situation ! Si un Roi Marital pouvait si facilement accepter cette rumeur et refuser une explication logique, qu’en était-il alors des autres ?

Les experts ordinaires du Jiang Hu étaient encore moins rationnels…

*****

Dans le Manoir du Premier Ministre

« Yun He, qu’en est-il du jeune maître Ji ? » Demanda Diwu Qingrou en fronçant les sourcils. « Il n’a pas amené ce sabre et cette épée avec lui, n’est-ce pas ? »

« Le jeune maître Rou a une dague, et le jeune maître Ji une épée. Cependant, je ne pense pas que cette épée soit ‘Demande aux Cieux’. » Dit prudemment Cheng Hunhe.

« ‘Demande aux Cieux’… » Gao Sheng ricana. « Cette épée n’est qu’une légende montée de toute pièce ! Ce jeune maître Ji est Ji Mo, je vais aller lui rendre visite demain. »

« Même si c’est une légende, nous ne pouvons rien y faire ! » Diwu Qingrou soupira et dit : « Ce coup du Roi des Enfers Chu dépasse vraiment tout ce que j’ai pu imaginer. »

Wazouille
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9 thoughts on “DNC Chapitre 258

  1. Merci pour le chapitre.
    PS : Si il continue comme ça il finira par tué Diwu par une crise cardiaque sans l’avoir jamais vu…

  2. merci pour le chapitre
    PS : tu a mis « massage » comme une foule un jour de soldes au lieu de « passage » non ?

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