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Voilà le DNC de la veille ! Merci de votre compréhension !

Le Fourbe joue avec le feu~

 

 

Chapitre 277 – Deux puissances s’affrontent

 

Tie Butian fronça les sourcils sur le chemin du palais, assis dans son carrosse. Son expression était surprise… voire même choquée.

Je voulais juste être le premier à savoir comment il se débrouillait dans le Grand Zhao : s’il était en danger ou non, si ses plans se déroulaient sans accrocs, s’il pouvait encaisser la pression qu’il subissait… Voilà tout.

Cependant, Wu Qianqian a réagi si férocement tout à l’heure. C’est vraiment comme si…

« Ils sont tous les deux à plaindre. » Son Altesse poussa un soupir malgré lui.

« Quels sont vos ordres, Votre Majesté ? » lui demandèrent les deux gardes de l’ombre en même temps, depuis l’extérieur. « Qui sont les deux à plaindre ? »

« Ce n’est rien. » Répondit Tie Butian doucement d’une voix embarrassée. Les deux gardes disparurent alors.

L’empereur toucha ses joues brûlantes de ses mains, et il ne put s’empêcher de rire de lui-même en son for intérieur en pensant à ce qu’il venait de dire.

Ils sont à plaindre ? Qui est le plus à plaindre, en fait ?

Wu Qianqian a au moins la robe noire et la position du Roi des Enfers Chu, mais moi… Je n’ai rien.

Dois-je vraiment être seul parce que je suis né dans la famille impériale ?

Tie Butian soupira. Je me demande si les gens savent que je n’ai aucune envie de m’asseoir sur le trône ? Tout le monde veut s’y asseoir, mais savent-ils que mon rêve à moi, c’est d’être comme les autres ? De me lever au lever du soleil et d’aller au lit à son coucher, d’être une personne normale et de vivre paisiblement mes jours.

Il ferma les yeux avec lassitude tandis qu’il se faisait ballotter par le carrosse. La solitude qui le rongeait lui faisait l’effet d’un bloc de glace gigantesque enveloppant son coeur.

La vie d’un souverain était bien solitaire.

Et moi, Tie Butian, dois bien être le plus solitaire de tous les souverains ! Parce que…

*****

Au milieu de la nuit !

L’expression hideuse de Diwu Qingrou était plutôt effrayante : « Le soleil et la lune ont brillé ensemble ? Vous êtes sûr ? »

« Oui monsieur le Premier Ministre, nous avons vérifié ! » Jing Menghun n’avait pas l’air réjoui non plus. Au moment où il vit les deux astres briller ensemble et les douzaines de couronnes lumineuses apparaître dans les airs, il eut l’impression de voir le ciel s’écrouler.

« Une seule chose a produit un tel phénomène dans les dix derniers milliers d’années, et ça impliquait un sabre et une épée. » Diwu Qingrou prit une grande inspiration et dit : « Le Sabre Solaire et l’Épée Lunaire ! Quel plan sournois ! Tu as bien prévu ton coup, Roi des Enfers Chu ! »

Jing Menghun fut un peu stupéfait, car le premier ministre avait dit cela en grinçant visiblement des dents !

C’était un évènement extraordinaire que de le faire grincer des dents ! Et il était encore plus inimaginable que quelqu’un soit capable de lui faire grincer des dents !

« Tout est lié, tout est lié. » Diwu Qingrou soupira et dit lentement : « C’est la contre-mesure du Roi des Enfers Chu envers notre plan, mais je n’aurais jamais imaginé qu’il réagisse aussi vite et perfidement que ça ! »

« Qu’il réagisse ? Et avec perfidie ? » Jing Menghun était perplexe. Même si la compétition entre experts est devenue plus féroce, on peut encore suivre votre plan et régler le problème. Il n’y a pas de quoi avoir peur, si ?

« Tu ne comprends pas. Ce n’est pas de leur compétition que nous devons avoir peur… Ce qui est effrayant, c’est l’endroit que le Roi des Enfers Chu choisira pour faire détoner cette compétition ! » Le premier ministre soupira et poursuivit : « Comme nous l’avons évoqué, il peut choisir soit le palais royal, soit le Hall des Cavaliers Dorés. L’idéal serait qu’il choisisse le palais ; ce serait le chaos un temps, mais ça resterait acceptable. Par contre, s’il devait choisir le quartier général du Hall des Cavaliers Dorés… Tous nos efforts partiraient en fumées, et la capitale deviendrait également un immense foutoir. En fait, on risquerait même de perdre le personnel du Hall… »

« Tu devrais savoir qu’un sabre et une épée pareils vont attirer l’attention des grands clans des Trois Cieux Intermédiaires. » Diwu Qingrou fronça les sourcils. « Et tu sais que ce sont des gens que nous ne parviendrions pas à recruter, même s’ils étaient au bord de la mort devant nous. Nous ne pouvons que les menacer et les renvoyer… Nous sommes vraiment désavantagés dans notre position… »

« Je vais me rendre demain aux Appartements Célestes. En plus de rencontrer les deux jeunes maîtres Chu, je vais devoir jauger un peu les réactions des grands clans. J’espère que… le pire des cas n’arrivera pas. » Dit-il lentement d’un air inquiet.

Tôt le lendemain matin, on frappa à la porte de la chambre de Chu Yang, qui venait tout de descendre du lit. C’était le gérant de l’hôtel, Du Facai.

« Avez-vous bien dormi, jeune maître Chu ? Ha ha. » Demanda-t-il en souriant.

« Pas trop mal. » Le jeune homme se lava le visage en lui disant nonchalamment : « Merci de vous en inquiéter. Comment savez-vous que j’aime le parfum d’orchidée violette, monsieur Du Facai ? Je n’arrive pas à deviner. »

Le gérant répondit plus respectueusement encore. « Vous êtes très élégant, jeune maître. J’ai dû visiter plusieurs boutiques avant de finalement réussir à en trouver au palais impérial. Je suis content que ça vous plaise. »

L’adolescent se frotta le visage avec une serviette et dit : « Il est encore très tôt ; êtes-vous venu me trouver suite à un problème urgent ? »

« En effet. Le Premier Ministre du Grand Zhao, un messager de monsieur Diwu Qingrou, est venu me remettre une lettre. Il dit vouloir vous rencontrer tous les deux ce matin, jeune maître. Je ne fais que vous transmettre le message de sa part. »

Le Fourbe ferma les yeux, l’air de réfléchir, et dit d’un ton légèrement suspicieux : « Le premier ministre du pays… Diwu Qingrou ? »

« Le premier ministre Diwu est loin d’être ordinaire ! » Le prévint gentiment Du Facai. « C’est étonnamment grâce à lui que le pays est actuellement aussi puissant… »

Le gérant continua ensuite à parler de Diwu Qingrou sans s’arrêter.

« On dirait que ce Premier Ministre Diwu vous a fait une grande impression, monsieur Du Facai… » Chu Yang sourit nonchalamment : « Comment pourrais-je ne pas lui donner de la face, après ça ? »

Il prit aussitôt la lettre des mains de Du Facai, qui sortit de la chambre.

Une lettre de Diwu Qingrou ? Le jeune homme regarda aussi l’enveloppe recouverte d’une feuille d’or, et il ne put s’empêcher de trouver tout ça ridicule. Il sourit et ouvrit la lettre, pour n’y trouver que quelques mots sur une carte : ‘la paix soit sur vous, Frère Chu ; cérémonieusement, Qingrou’.

La calligraphie de cette lettre faisait ressembler les mots à des dragons volants et des phénix dansants. Ils étaient puissants et disciplinés, et dégageaient même une force impressionnante !

Cependant, leur ton était analogue à celui d’un ami intime qu’on aurait pas revenu depuis de longues années.

Il entend sûrement rabaisser mon statut avec ces mots. L’adolescent sourit et mit la carte de côté. Il se dit : On dirait qu’il se doute encore que je puisse être le Roi des Enfers Chu !

Quoi qu’il en soit, ce salopard a de sacrées couilles pour venir ici… Il trembla tout à coup en réalisant quelque chose : Ce n’est pas que du courage… Peut-être que Diwu Qongrou lui-même est un expert martial ? Ça n’est pas impossible…

Le Fourbe prévoyait jusque là de faire d’accueillir Diwu Qingrou par Gu Duxing s’il devait venir, mais il changea d’avis.

Pourquoi devrais-je me cacher s’il veut venir ?

Il se doute déjà de qui je suis mais si je me cache, ça ne fera que renforcer ses suspicions.

Dans ce cas… Je vais jouer un peu avec le plus grand génie de notre temps !

Un grand sourire lourd de sens fleurit sur ses lèvres. Diwu Qingrou est mon plus grand adversaire dans les Trois Cieux Inférieurs. Si je ne le rencontre pas alors que j’en ai l’occasion, je le regretterai probablement toujours, peu importe qui doit gagner ou perdre dans cette guerre. 

Gu Duxing accourut depuis sa chambre, stupéfait : « Diwu Qingrou vient ici ? »

Hmm.”

« Je m’occupe de lui ou tu t’en charges ? »

« Laisse-moi m’en charger ! » Dit Chu Yang. « Mais reste tout de même dans les parages, histoire d’éviter les problèmes. »

L’épéiste hocha la tête, tandis qu’une intention d’épée parcourut son regard : « Tu sais… Je peux le tuer en un coup… »

« Absolument pas ! » Dit son grand-frère, terrorisé : « Qui est Diwu Qingrou, hein ? Penses-tu qu’il oserait venir ici s’il n’était pas certain que sa sécurité soit assurée ? Je te jure que si on tente quoi que ce soit, non seulement on ne le tuera pas, mais on le paiera en plus de nos vies ! »

Gu Duxing répondit nonchalamment : « Je plaisantais. »

L’adolescent soupira. Comment aurait-il pu ne pas remarquer l’aura meurtrière qui bouillait en lui ? Il lui dit d’un air sérieux : « Tu ne dois absolument rien tenter ! C’est compris ? »

« Oui oui ! » Répondit l’épéiste avec réticence.

« Tu ne dois pas faire preuve d’hostilité ! » Souffla le Fourbe.

« Bien. »

« Ton air… »

« Oui. »

« Ton aura d’épée. »

« T’as pas l’impression d’être chiant ? »

Chu Yang ne dit rien de plus…

Plus tard dans la matinée, tandis que le soleil brillait peu à peu sur le monde, Diwu Qingrou se rendit aux Appartements Célestes dans une simple calèche.

Il était accompagné de deux personnes seulement, King Menghun et Yun Wutian ! Avec ces deux Rois Martiaux à ses côtés, le premier ministre était sûr de pouvoir aller et venir tranquillement dans cet antre de dragons et de tigres qu’étaient les Appartements Célestes.

Du Facai vint à leur rencontre et dit : « Monsieur le Premier Ministre, les jeunes maîtres Chu vous attendent depuis un moment. »

« Hmm, je vous ai tracassé, monsieur Du. » Diwu Qingrou sourit : « Les jeunes maîtres ont-ils dit quoi que ce soit ? »

Du Facai fut surpris : « Le jeune maître Chu n’a rien dit, mais d’après son expression… Il a l’air d’y être trop accoutumé. »

« Trop accoutumé ? » Le premier ministre rit et dit : « Je vais devoir vous demander de nous amener à eux, monsieur Du. »

Lorsqu’il arriva au dernier étage, Diwu Qingrou sentit tout à coup quelque chose et il ne put s’empêcher de lever les yeux.

Un grand champ de neige blanche apparut devant lui.

Deux jeunes hommes vêtus de blanc attendaient silencieusement en haut des marches pour l’accueillir. Ils n’étaient que deux, mais le premier ministre sentit un air impressionnant les enveloppant.

En même temps, une très légère trace d’aura d’épée traversa l’air. Ce n’était pas une aura meurtrière ou une pression quelconque ; c’était juste quelque chose que les épéistes dégageaient quand ils étaient détendus.

Même un épéiste extraordinaire ne pouvait pas complètement étouffer une telle aura.

Que ces deux jeunes maîtres puissent dissimuler leur aura à ce point prouvait qu’ils faisaient tout leur possible pour l’étouffer. Ce genre d’attitude était une preuve de gentillesse.

Ces deux jeunes épéistes semblaient être un peu curieux de sa visite, mais ils n’étaient pas hostiles du tout.

Le jeune homme en haut des escaliers sourit chaleureusement et l’accueillit poliment sans arrogance ou flatterie : « Vous êtes venu en personne, monsieur le Premier Ministre Diwu ? Je suis Chu Fei, et je vous souhaite la bienvenue. »

Il ne faisait preuve ni de flatterie, ni d’arrogance et ni de modestie. C’était comme s’il accueillait un autre invité ordinaire, mais avec une réelle sincérité.

« Vous êtes bien aimable. J’ai pris la liberté de venir vous rendre visite, mais je me sens honteux d’être ainsi accueilli par les deux jeunes maîtres Chu. » Diwu Qingrou sourit chaleureusement. « J’aurais dû vous accueillir correctement lors de votre arrivée à la capitale, mais mes obligations m’ont occupé et m’ont empêché de me libérer jusqu’à présent. Vous devez me dédaigner, jeunes maîtres. »

Wazouille
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