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Et maintenant, les jeunes maîtres des grands clans vont tirer à la courte paille… x)

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 285 – Il est mort, je l’ai tué

 

(NdT Esprit Empoisonné devient à présent Esprit Venimeux)

Mo Tianyun avait fait ces déclarations avec un minutage parfait. La plupart des gens partageaient à présent la même idée : si Ao Xieyun avait fait cette suggestion, c’était parce qu’il était sûr de l’emporter ! Il ne l’aurait pas faite, autrement.

Tout le monde s’y opposa.

« Je ne pense pas que ça marchera ! » Lei Xiongtu hurla et fit rouler ses yeux dans ses orbites : « À mon sens, les alliances n’ont pas besoin d’envoyer un représentant. Laissons les jeunes maîtres de chaque clan se battre en leur propre nom ! Le dernier debout gagnera le Sabre Solaire. Qu’en pensez-vous ? »

Ils étaient tous les jeunes maîtres aînés des grands clans, leurs descendants directs ! Et tous étaient arrogants et se croyaient extraordinaires, alors comment l’un d’entre eux pouvait admettre être moins bon que les autres ?

Une réponse unanime répondit à la question du jeune maître Li : « C’est bien ! »

Ao Xieyun sourit d’un air impuissant et dit : « D’accord, mais nous devons le faire rapidement, et personne n’a le droit de prendre ce sabre entre-temps. Nous n’avons aucune garantie que ce sabre sera encore là après cette nuit… Alors pourquoi ne pas se battre ici et maintenant ! »

Tu Qianhao accepta aussitôt : « Frère Ao a raison. » Li Xiongtu se dirigea vers les soldats ceinturant le périmètre et leur dit : « Dépêchez-vous de nettoyer cet endroit, vous autres. Demandez à votre empereur et à votre impératrice de partir. Nous avons besoin de nous servir du palais ! »

Tous les soldats écarquillèrent les yeux. Vous voulez vous servir de cet endroit ? C’est le palais impérial d’une nation, bordel de merde…

Mais c’était la décision des jeunes maîtres. C’était le palais impérial, et alors ? S’ils disaient qu’ils s’en serviraient, alors ils s’en serviraient !

Qui, à travers l’Histoire, avait jamais eu le cran de se servir d’un palais impérial ? Ha ha, ces grands-frère ont commencé à écrire une nouvelle légende.

Le général commandant l’armée s’empourpra aussitôt ; il était sur le point d’exploser de rage. De tout temps, c’était l’autorité impériale qui s’était servie des roturiers ! Depuis quand le palais impérial était-il utilisé par d’autres ?

Furieux, il s’apprêta à ordonner l’assaut sans aucun regard envers la situation !

Une voix douce retentit : « Général Xiao, faites ce que le jeune maître vous dit ! » Diwu Qinrgou approchait lentement à dos de cheval. « Escortez Sa Majesté et ses gens hors du palais. »

Il joignit ensuite ses mains vers Ao Xieyun et dit en souriant : « Cette fois, notre Grand Zhao reconnaît sa défaite ! Vous pouvez temporairement vous servir du palais impérial, mais vous me devrez une explication la prochaine fois, jeunes maîtres ! »

Li Xiongtu renifla froidement et demanda d’un ton insipide : « Et si on ne vous la donne pas… Il se passera quoi ? »

Diwu Qingrou plissa les yeux et répondit : « Alors… Même les grands clans des Trois Cieux Intermédiaires… Devront me donner une explication ! »

Une sorte de rage puissante perçait étonnamment dans sa voix calme.

Ao Xieyun calma hâtivement les choses en voyant que le jeune maître Li voulait se battre comme un bandit contre le premier ministre. « Vous êtes trop sérieux, Premier Ministre. Nous n’avons eu d’autre choix que de vous emprunter le palais impérial, cette fois. Nous vous donnerons une explication une fois que la situation sera résolue, quoi qu’il arrive. »

Il jeta ensuite un regard noir à Li Xiongtu et grogna à voix basse : « Imbécile ! Le sabre appartiendra au Grand Zhao si on crée des problèmes ! »

« Uh… Oh… Oh… » Le jeune maître Li hocha la tête comme un poulet qui picore et, en imaginant les conséquences, il joignit immédiatement les mains et dit sans s’arrêter : « Vous considérez vraiment les choses sur le long terme, Premier Ministre. Vous êtes héroïque et majestueux, ah ah… Beau, talentueux, inégalé… Ah… » Ao Xieyun finit par s’en aller en se bouchant les oreilles.

Le vaurien qui venait de manquer de respect au ministre l’encensait à présent toute honte bue. Il n’y avait absolument aucune sincérité dans ses compliments…

Diwu Qingrou était d’un stoïcisme à toute épreuve, mais ce voyou le rendait tout de même furieux, au point que les muscles de son visage ne cessent de tressaillir. Il remua sa longue manche et dit : « Soit. »

Il se retourna et hurla : « Général Xiao, vous n’obéissez toujours pas à vos ordres. Qu’attendez-vous ? »

Il fit aussitôt demi-tour et s’en alla.

Le premier ministre se disait que s’il devait rester sur place, ce bandit de Li Xiongtu le tourmenterait à mort… Si du moins le Roi des Enfers Chu ne le faisait pas avant.

D’un côté, le Grand Zhao retira ses troupes et de l’autre, les négociations commencèrent officiellement. Le palais impérial n’était essentiellement plus que ruines depuis le début de l’incendie.

Il ne resterait plus que des murs brisés et des tuiles éclatés même s’ils devaient venir à bout des flammes, alors autant s’en servir comme source d’éclairage.

Le général Xiao ordonna à ses troupes de se retirer d’un geste, et battit rageusement en retraite avec son armée.

« À présent, dix-neuf jeunes maîtres doivent se battre ! » Ao Xieyun dit en tenant un tas de papiers en main : « Tout le monde doit tirer au sort. Une personne sera dispensée de se battre une manche sur deux. Vous devrez cesser de vous battre à un certain point, et vous ne devez pas tuer votre adversaire. De plus, il y aura quinze minutes de pause entre deux combats. »

Mo Tianyun dit d’une voix froide : « En d’autres termes, il y aura neuf vainqueurs après la première manche, et ces neuf-là plus le dispensé se battront au second ! Il y aura cinq vainqueurs à la fin de la seconde manche, trois à la fin de la troisième, et la quatrième manche déterminera le maître du Sabre Solaire. »

Une voix timide retentit à ce moment : « Frère Ao, frère Mo, puis-je vous demander si, dans cette compétition… On peut se servir de poison ? »

Le jeune maître Mo grimaça comme s’il venait de se faire mordre par un serpent venimeux et le fusilla du regard. Si un regard pouvait tuer, Mo Tianyun l’aurait probablement déjà réduit en charpie.

L’intervenant n’était nul autre que l’Esprit Venimeux !

« Petit Poison… Ou Duxiao ! » Ao Xieyun avait la migraine. « Est-ce que tu as des antidotes pour tes poisons ? »

Ou Duxiao lui fit un clin d’oeil : « Bien sûr ! »

« Enfoiré ! » Hurla Mo Tianyun. « Tu aurais pu donner à mon oncle l’antidote contre ce ‘‘parfum dissolvant les os et dispersant les esprits‘ ? »

« Je n’en ai pas vraiment… » Dit le jeune maître Ou timidement. « Et si j’en avais un… Hmm, il aurait dû venir prendre un traitement tous les dix jours… »

« Mais quelle honte ! » Jurent simultanément Li Xiongtu et Qian Hao. N’importe quelle personne touchée par ce poison devrait devenir l’esclave d’Ou Duxiao pour éviter de finir en flaque noire ?

Ao Xieyun prit sa décision et dit : « Tu peux participer si tu peux neutraliser tes poisons. Que tout le monde vienne tirer au sort. Je passerai en dernier. »

Et ainsi, les dix-neuf clans tirèrent au sort pour participer à la compétition sous la direction du jeune maître Ao.

Peut-être que même ce dernier ne s’y attendait pas, mais ce tirage au sort allait déterminer le futur classement des grands clans des Trois Cieux Intermédiaires, à l’exception de certains clans près…

Lorsque la lutte pour le Sabre Solaire battait son plein au palais, Chu Yang était déjà retourné aux Appartements Célestes, où il se lava et se changea. Il s’assit devant une coupe de thé fumante et un livre, détendu comme jamais.

Gu Duxing revint également un peu plus tard.

Le jeune homme lui demanda : « Comment ça s’est passé de ton côté ? »

« Tu as déjà fini ? Aussi vite ? » Demanda l’épéiste, surpris.

« Ils se battent encore pour leur précieux sabre, mais c’est fondamentalement terminé de mon côté. » Dit nonchalamment l’adolescent. « Le palais impérial est foutu. Je l’ai vu de mes propres yeux. Quelques ministres et concubines doivent avoir probablement cramé là-bas… Hmm, le nombre de morts au palais devrait atteindre les trente mille à la fin de la nuit. Pas grand-chose en somme… »

« *Tousse tousse*… » Le jeune maître Gu s’étouffa. « Pas grand-chose ? Ça ne te satisfait pas encore ? »

« Non, je ne suis pas vraiment satisfait, parce que les clans des Trois Cieux Intermédiaires n’ont pas affronté l’armée. » Dit le Fourbe d’un air déçu. « Ça aurait été vraiment merveilleux qu’ils se battent. »

« S’ils s’étaient vraiment battus… Qui aurait encore eu besoin du Roi des Enfers Chu ? » Ricana Gu Duxing.

Il dit : « Ça a été tranquille de mon côté. Dong Wushang est toujours en pleins préparatifs : il veut se servir de l’Épée Lunaire pour faire sauter le quartier général du Hall des Cavaliers Dorés. »

« C’est une façon de procéder. » Chu Yang se frotta le menton et rit : « N’oublie pas que nous devons nous servir de cette occasion pour libérer tous les gens que Diwu Qingrou a capturés. Si nous ne pouvons pas tous les libérer, nous devons au moins essayer d’en sauver le plus possible ! Notre plan risque de tomber à l’eau, autrement. »

« Ne t’inquiète pas. » L’épéiste sourit de toutes ses dents et dit, tout excité : « J’ai une bonne nouvelle : j’ai soudainement eu une épiphanie en parlant avec Dong Wushang. Je vais probablement devenir un Vénérable Épéiste de troisième rang sous peu ! »

« C’est effectivement une bonne nouvelle. » Le jeune homme s’exclama : « J’en ai également une pour toi. »

« Quoi donc ? » Demanda le jeune maître Gu, toujours aussi excité.

Le Fourbe toussa deux fois et dit : « *Tousse tousse* Gu Yanyang est mort. Je l’ai tué ! »

Gu Duxing fut aussitôt abasourdi.

Un long moment plus tard, il regarda son ami d’un regard confus où perçait une pointe de frustration, de triste, mais également de satisfaction : « Gu Yanyang est mort ? Tu l’as tué ? »

« Je l’ai tué ! » Répondit Chu Yang en opinant du chef. « À quoi penses-tu ? »

« Je pense… à la façon dont mon père adoptif va prendre la nouvelle. » L’épéiste s’assit, complètement distrait. « Je ne regrette en rien qu’il soit mort. Je voulais déjà le tuer depuis longtemps avec tout ce qu’il a fait, mais je ne le pouvais pas. À présent… Ahh ! Je suis vraiment partagé… Soeur Xiao Miao sera très triste de l’apprendre… »

« Hmm, il y a autre chose encore… » Dit doucement le jeune homme.

« Quoi donc ? » Demanda l’épéiste d’un rire douloureux.

« Gu Yanyue est également mort… » Le Fourbe leva les yeux vers lui : « Je l’ai tué ! »

Gu Duxing se redressa et hyperventila : « Je… Tu… Ce… Tu… Tu as vraiment… osé ! »

Il fit les cent pas comme un cheval sous aphrodisiaques en marmonnant : « Que devrais-je faire à présent ? Que devrais-je faire à présent ? Que devrais-je faire à présent… ? »

Chu Yang demanda avec compassion : « Que devrais-tu faire à présent ?? »

L’épéiste s’effondra sur son siège tandis que ses pensées s’embrouillèrent soudainement. Ils sont morts ? Les deux types qui m’ont toujours méprisé depuis tout petit. Les deux types qui m’ont piégé de nombreuses fois pendant mon adolescent et me poussaient constamment vers ma mort… Sont morts ?

Juste comme ça ?

Gu Duxing s’assit et se tint la tête avec une expression douloureuse : « Je ne peux que me réjouir de leur mort ! Mais je suis également inquiet… De la façon dont mon père adoptif va gérer ça ! Ils étaient ses deux fils ! Ils étaient peut-être médiocres, mais ils étaient sa chair et son sang… »

Le Fourbe dit nonchalamment : « Leur mort est un cadeau que je te fais ! »

« Un cadeau… » Dit l’épéiste d’un air absent.

« C’est également un cadeau que je fais à ton père adoptif et au clan Gu… » L’adolescent sourit et dit : « Tu devrais être le chef de ton clan ; tu es bien meilleur que ces deux-là. Au moins, les perspectives d’avenir du clan Gu sont garanties à présent. Et Gu Miaoling sera également libérée plus tôt. »

Le jeune maître Gu ne sut pas s’il devait rire ou pleurer. « Je sais déjà tout ça… Mais le problème est que… »

« Quel problème y a-t-il ? » Chu Yang haussa les épaules : « Ils sont déjà morts… On ne peut pas faire repousser leurs têtes. »

Gu Duxing en resta sans voix. Que pouvait-on dire à un type pareil ?

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