DNC Chapitre 300 [Bonus]
DNC Chapitre 302

Et voilà le premier DNC régulier de la semaine ! Sortez les mouchoirs… Exceptionnellement, pas de bonus aujourd’hui, j’ai dû remplacer ma vieille mère sur son marché ce matin.

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 301 – Ce coeur est déjà gelé !

 

Mo Xingchen n’eut d’autre choix que de se forcer à sourire et dit : « Ce sabre m’a tout l’air d’être une arme divine, cher neveu Dong. » Il attrapa l’arme et tenta de la soulever, mais à sa grande surprise, ses mains furent entraînées vers le sol sous le poids du sabre qui, d’ailleurs, l’alarma. Il mobilisa toutes ses forces ne serait-ce que pour ne pas le lâcher, histoire d’éviter une humiliation publique.

Comment ce sabre peut-il être aussi lourd ?

Il dégaina le sabre dans un tintement aigu et tout à coup, l’énergie meurtrière de l’arme se répandit à travers toute la résidence du clan, tandis que son aura sombre et glacée fit baisser la température ambiante d’une dizaine de degrés en un instant.

La lame était d’une grande simplicité et dépourvue de toute décoration, mais on voyait d’un seul coup d’oeil qu’elle était létale. Son tranchant était tel qu’il aurait pu couper une massue en deux, ou même une montagne et ce sans même essayer !

« Ce sabre peut trancher le fer comme du beurre sans qu’on ait même besoin d’y mettre de la force. Il n’est pas moins tranchant que le sabre que mon grand-frère a donné à Xiao Wu, le sabre ‘rêve d’une douce danse’… » Dit Dong Wushang.

« Le sabre ‘rêve d’une douce danse’… » Répéta Mo Xingchen d’un air abasourdi, comme s’il croyait presque sur parole tout ce que pouvait dire son neveu.

Il connaissait également ce nom.

L’homme entre deux âges avait envie de conserver cette arme, mais il finit par la poser avec réticence. « C’est un sabre magnifique… » Aaah… Même si notre clan devait garder ce sabre, pas un de nos experts ne serait capable de s’en servir. Seuls les membres du clan Dong peuvent se servir correctement de lames de ce calibre.

Il est vraiment trop lourd, ah !

Dong Wushang reprit le sabre avec un sourire satisfait. « C’est mon grand-frère qui m’a fait cadeau de ce sabre. »

Mo Xingchen fut à nouveau décontenancé, et il se posa des questions sur les capacités de ce mystérieux grand-frère qui avait jadis possédé un trésor aussi exceptionnel que le sabre ‘rêve d’une douce danse’.

Quel genre de milieu familial extraordinaire permettrait à un individu de faire cadeau d’armes divines aussi stupéfiantes… 

Le sabreur lui dit d’un ton pesant : « Le nom du sabre ‘Rêve d’une douce danse’ est dérivé du nom de Xiao Wu. Oncle Mo, évitez de trahir le nom de ce sabre. »

Mo Xingchen parvint à peine à lui sourire en retour, incapable de comprendre ce à quoi il pensait.

« Je vais aller voir Xiao Wu à présent ; mon grand-frère m’a envoyé lui donner quelques cadeaux. » Dong Wushang sourit malicieusement et dit : « Rien de bien important, juste de quoi amuser une petite fille… Je suis assez pressé, Oncle Mo, aussi risqué-je de ne pas pouvoir vous faire mes adieux proprement. »

L’homme entre deux âges leva la tête, complètement perdu. Si Dong Wushang devait raconter à son grand-frère la vie que mène Xiao Wu au clan…

Le sabreur se rendit à la cour de Mo Qingwu et discuta un peu avec. Toute naïve qu’elle était, la petite fille le fixa d’un regard perplexe tandis qu’il lui murmura à l’oreille : « Des membres de ton clan risquent de te demander à quoi ressemble frère Chu, mais tu ne dois rien leur dire et ce quoi qu’il arrive. D’accord ? »

Elle cligna des yeux, confuse : « Mais pourquoi ? »

« Parce que si tu leur réponds, ton frère Chu Yang pourrait courir un grand danger… Il pourrait même mourir. »

Cette affirmation terrifia totalement la petite.

Elle hocha la tête farouchement avec un air résolu, tant et si bien que la rosette qui ornait ses cheveux siffla dans les airs : « Dans ce cas, je ne leur dirai rien. »

Le sabreur s’en alla peu après.

Mo Xingchen fut tourmenté par une pléthore de doutes et de pensée, et il finit par aller s’enquérir auprès de sa fille sur cette situation.

Il s’assit près d’elle et lui demanda très doucement : « Xiao Wu, à quoi ressemble la personne qui t’a sauvé ? C’était très gentil de sa part, et il est de notre devoir de le remercier de sa bonté. »

« Je… J’ai oublié. » Répondit Mo Qingwu en clignant rapidement des yeux.

« Tu as oublié ? » Dit son père, surpris.

Elle opina du chef de toutes ses forces : « Oui, j’ai vraiment oublié. »

Mo Xingchen voulut lui demander une nouvelle fois quand tout à coup, il remarqua que le regard qu’elle lui portait était empli de peur et de haine. Cette découverte le laissa tremblant et affaibli, car il devinait qu’il en était la raison !

Comment peut-elle regarder son père avec une telle animosité ? Ce n’est qu’une enfant d’à peine dix ans ! Pourquoi souffre-t-elle autant ?

Son coeur fondit devant sa fille tremblante, et il tendit la main pour la caresser doucement, mais… Mo Qingwu trembla plus vigoureusement de peur encore. Elle se recroquevilla de terreur comme pour éviter sa main, les yeux toujours rivés sur son visage.

L’âme en peine, l’homme entre deux âges stoppa sa main dans les airs et la rétracta doucement dans un soupir triste.

Comment ai-je pu ne pas le remarquer ? Mon comportement à son égard a drastiquement changé… La froideur avec laquelle je la traite pourrait traumatiser son esprit immature pour l’éternité.

Il réalisa soudainement que sa fille pourrait ne jamais oublier tout ce qui s’était passé ces derniers jours. Elle pourrait bien ne jamais parvenir à se débarrasser de toute cette douleur qui engorgeait son âme, même en essayant de toutes ses forces.

Cependant, il n’avait pas le choix : il était le Chef du clan Mo. Il était contraint d’agir dans l’intérêt de son clan… Et si ce dernier se retrouvait en danger d’extinction, alors il ne pouvait pas se comporter comme un père !

Le position qu’il occupait ne lui permettrait jamais de profiter de l’affection de sa famille.

Par contre, il ne se rendit pas compte que Mo Qingwu espérait encore secrètement que son père la caresse, et elle brûlait d’envie de retrouver son étreinte chaleureuse.

Elle avait inconsciemment reculé sous sa main à cause du complexe d’infériorité qu’elle avait développé sous toutes les expériences amères qu’elle avait subies ces derniers jours. Cela étant, si son père avait tendu les bras une fois de plus, elle aurait assurément bondi dans son étreinte en pleurant des larmes de joie.

Elle avait espéré pouvoir pleurer dans ses bras depuis longtemps à présent, au point même de rêver qu’il la serre contre lui… Et c’est pour cette raison que son petit coeur plongea dans un désespoir absolu lorsqu’elle vit son père rétracter sa main.

Il ne veut même plus me serrer dans ses bras, maintenant ? 

Elle lui en voulait davantage encore de ne pas lui rendre visite après que Ji Mo, Luo Kedi et Dong Wushang soient passés venir la voir, car elle avait pu sentir qu’ils étaient venus la voir par pure affection, et non pas pour une quelconque obligation.

Ses beaux yeux s’emplirent de mélancolie comme s’ils avaient perdu tout espoir, tandis que ses belles petites lèvres rouges pâlirent jusqu’à se vider de la moindre couleur.

Elle se souvint alors de ce que Dong Wushang lui avait dit. Si tu leur parles de lui, ton frère Chu Yang pourrait courir un grand danger… Il pourrait même mourir.

Frère Dong Wushang est entré et m’a dit de ne pas parler de Frère Chu Yang, et juste après, père est venu me poser des questions à son sujet…

Il n’est pas du tout venir me voir, il est venu obtenir des informations à son sujet… Pour pouvoir le tuer…

Mo Qingwu sentit subitement son coeur se glacer.

Elle jeta un regard haineux à l’homme censé être la personne la plus proche d’elle au monde. Son coeur déborda d’aversion tandis qu’elle hurla en son esprit : Pourquoi ? Pourquoi es-tu aussi injuste envers moi ? Il n’y a que quelques personnes qui soient bonnes envers moi dans ce monde, et à présent tu veux blesser frère Chu Yang ? Pourquoi ? Tu ne seras satisfait que lorsque plus personne ne m’aimera, c’est ça ?

La petite baissa la tête de désespoir.

Son père fit de même et poussa un gros soupir avant de dire : « Xiao Wu, reste dans ta chambre s’il te plaît, il fait très froid dehors. Arrête de courir partout sans faire attention… Il est temps pour toi d’apprendre à coudre auprès de ta mère. »

Il lui avait dit une telle chose par pure sollicitude à son égard, et c’était peut-être la plus longue phrase qu’il lui ai dite depuis un moment…

Il abandonna enfin toute idée de l’interroger. Je devrais lui laisser se créer quelques bons souvenirs pour le moment. Nous nous occuperons du reste le moment venu.

Cependant, Mo Qingwu eut le coeur brisé par sa dernière phrase. Apprends à coudre…

« Je sais. » Dit-elle à voix basse. Elle baissa ensuite la tête et se retourna pour se rendre dans sa chambre, sans plus lever la tête ou jeter un regard à son père.

De grosses gouttes tombèrent sur les marches de pierre tandis qu’elle entra dans sa chambre en fermant doucement la porte derrière elle. D’une certaine manière, c’était comme si elle fermait également les portes de son coeur.

À ce moment, elle s’était isolée de son clan, mais aussi du reste du monde…

Son cœur fut complètement gelé à partir de ce jour.

Mo Xingchen resta dehors à fixer la porte close, puis il sentit soudain une douleur abominable étreindre son coeur. C’était comme s’il avait perdu sa propre fille. (NdT mec, pas ‘comme si’…)

Il avait l’impression que sa petite avait fermé son coeur et ne le rouvrirait jamais de la vie.

Il secoua la tête pour chasser toutes ces pensées absurdes qui l’envahissaient. Un sourire amer naquit sur ses lèvres. C’est impossible, ce n’est qu’une enfant après tout ; une petite fille qui vient juste d’avoir dix ans… 

Il se retourna alors et s’en alla rapidement.

Le sabre de Mo Qingwu, le ‘rêve d’une douce danse’, est en fait un cadeau d’un personnage d’une grande lignée… Je dois immédiatement en parler aux doyens du clan. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous faire un puissant ennemi… Nous devons mettre au point un plan infaillible qui nous permettra, au cas où ce personnage nous rendrait visite, de non seulement conserver ce sabre, mais également d’établir une alliance solide avec son clan en exploitant sa relation avec notre Mo Qingwu…

C’est la meilleure façon d’utiliser ma fille pour la prospérité du clan…

~~ ~~

Mo Xingchen arriva au pavillon des doyens et expliqua les raisons de sa visite. Cela étant, le grand doyen se mit à rire lorsqu’il commença à parler des déclarations de Dong Wushang, et il dit en plissant les yeux : « Donc vous me dites que vous croyez mot pour mot aux déclarations sans fondements du second jeune maître du clan Dong ? Comment le chef du clan Mo peut-il se montrer aussi irrésolu ? »

« Je pense que… Que ça doit être vrai. » Dit Mo Xingcheng. « Je savais dès le début que Xiao Wu avait été sauvé par un puissant expert et de plus, un tel sabre ne saurait être offert par une personne ordinaire. »

« Ce n’est pas forcément le cas. » Mo Wuxin réfléchit : « Cependant, nous ne pouvons pas négliger cette histoire. Nous allons tranquillement observer la façon dont les choses évoluent, et si ce soi-disant expert vient lui rendre visite et s’avère aussi doué qu’on le pense, alors tant mieux… Nous pourrions même trouver un moyen de se servir de lui  à notre avantage. »

« D’accord, mais avant ça, que devrions-nous faire du sabre de Qingwu… » Demanda Mo Xingchen.

« Vous avez commencé à penser à remettre ce sabre inestimable à une invalide qui n’a aucun futur dans le clan, juste parce que le second jeune maître du clan Dong vous l’a dit ? Et si c’était un subterfuge du clan Dong pour nous le subtiliser ? »

Mo Wuxin affaissa  ses paupières en poursuivant : « Vous devriez savoir quelles seraient les conséquences d’une telle catastrophe, n’est-ce pas. Le clan Dong est aussi connu comme le clan du Sabre Noir. Ce sont de vrais experts dans le maniement du sabre. »

Mo Xingchen resta silencieux un long moment avant de finir par s’incliner. « Vous avez raison, Grand Doyen. »

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
DNC Chapitre 300 [Bonus]
DNC Chapitre 302

Related Posts

18 thoughts on “DNC Chapitre 301

  1. rien que cette phrase isoler montre a quel point sont père c est une ordure :
    C’est la meilleure façon d’utiliser ma fille pour la prospérité du clan…

    sérieux hâte que se clan de merde s écroule sous les conspiration de notre hero.

Répondre à Ragnaar Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com