DNC Chapitre 362 [Bonus]
DNC Chapitre 364

Et voici la suite de la folle cavalcade du Fourbe ! Je n’aurais pas le temps ce soir de faire un bonus, désolé :/

Bonne lecture à tous 🙂

 

 

Chapitre 363 – Chevauchée impudente vers le premier col !

 

Diwu Qingrou attendait que Jing Menghun cesse de fuir la réalité, mais se débarrasser de cette mentalité avec sa propre détermination était entièrement différent que d’y parvenir sous l’influence d’un autre. Après tout, ça concernait son futur.

Cependant, le Roi Jing ne pourrait jamais y parvenir. Diwu Qingrou sentait que Chu Yang était toujours prêt à mettre sa vie en jeu ; il se démenait pour tromper la mort, et survivait pour créer des miracles. Ce point était évident dans son discours.

Cependant, Jing Menghun hésitait à régler son problème, après l’avoir réalisé, et c’est pourquoi il avait déçu son supérieur.

Jing Menghun ne sera rien d’autre qu’un mort en sursis si je l’emmène de force aux Trois Cieux Supérieurs.

Et le jugement que le Ministre portait envers Chu Yang était tout aussi juste. Il lui était supérieur dans l’élaboration de plans et de stratagèmes ingénieux, ainsi que dans les jeux politiques et la création de conspirations élaborées.

Cependant, il y avait un point sur lequel il lui était inférieur.

Le jeune homme n’avait aucune échappatoire et par conséquent, il n’avait d’autre choix que de ne jamais cesser d’avancer et de réussir. Le moindre échec de sa part pouvait le mener à sa perte, aussi devait-il se montrer extrêmement persistant. Sa persévérance à toujours avancer sur la voie du succès était mille fois plus forte que celle du Premier Ministre.

De plus, le Fourbe avait mis sa vie en jeu, et il marchait sur la corde raide ; le moindre faux pas pouvait le plonger dans la damnation éternelle.

Il pouvait surmonter ces situations difficiles grâce à ses deux outils mortels — l’expérience de sa vie passée, et l’Épée des Neuf Calamités. Diwu Qingrou était un génie, mais il n’arrivait pas à sa cheville à cet égard.

La situation du Ministre était entièrement différente.

Il avait toujours eu plus d’une voie de repli.

Par conséquent, la disparité entre les deux hommes résidait dans leur état d’esprit. De la même façon que Jing Menghun ne pouvait se débarrasser de sa lâcheté, Diwu Qingrou ne pouvait atteindre le même état d’esprit que son rival.

Il avait traqué Chu Yang mais cela étant, faisait-il autant d’efforts que ce dernier ? Il avait laissé confié cette traque à Jing Menghun et au Hall des Cavaliers Dorés, parce qu’il… Avait une pléthore de choses à faire, dont lui seul pouvait se charger. C’est pourquoi il était rentré dans son manoir pour préparer la guerre et s’occuper de tout ça.

La situation aurait été complètement différente si l’adolescent avait été à sa place. Il l’aurait traqué sur cinq mille kilomètres — s’il le fallait — afin de le tuer.

Pourquoi ? Car il savait que le monde entier tomberait un jour entre les mains du Premier Ministre s’il ne le tuait pas. Cependant, ce dernier n’avait pas de telles connaissances à l’égard de son adversaire.

Et Diwu Qingrou était persuadé que la situation était sous son contrôle, et que le monde entier allait bientôt tomber entre ses mains.

Il aurait pourchassé Chu Yang avec l’énergie du désespoir s’il avait pu découvrir à l’avance que les efforts consciencieux qu’il avait faits toute une vie durant pouvaient éventuellement être réduits à néant par ce dernier. Le problème, c’est… Qu’il n’en savait rien.

*** ***

Jing Menghun se ressaisit rapidement de sa confusion, puis il donna toute une série d’ordres.

Cependant, il n’avait pas encore réalisé qu’il avait commis une énorme erreur. Il avait découvert que quelqu’un avait pris son apparence et avait fui de la prote Nord, mais il avait battu à mort le garde de rage et s’était immédiatement lancé à la poursuite de l’imposteur.

Du coup, il n’eut pas l’occasion d’apprendre l’implication de son jeton de jade personnel dans l’incident.

Cela étant, ce mystère était devenu impossible à résoudre, d’autant que le Roi Jing ne savait plus vraiment à qui il avait donné ce jeton. Diwu Qingrou suspectait qu’il s’agissait du Maître de l’Épée des Neuf Calamités, mais ça n’était qu’une possibilité et rien d’autre, et c’est pourquoi il ne pouvait évidemment pas relié le Roi des Enfers Chu à son jeton… On ne pouvait pas le blâmer en lui reprochant sa propre négligence.

De nombreux experts du Hall des Cavaliers Dorés quittèrent la Citadelle du Centre du Continent en quadrillant la région vers le nord, et ils se répandirent partout sur le  chemin.

Jing Menghun avait l’intention de couvrir une zone de sept cents kilomètres au nord de la capitale. C’était une région densément couverte de forêts montagneuses, et la seule route menant au Nuage de Fer. On ne pouvait pas la contourner, d’où qu’on vienne et par conséquent, quatre cents mille soldats de l’armée du Grand Zhao y étaient déployés à tout moment.

Le Roi des Enfers Chu n’allait avoir nulle part où se cacher dans cette grande zone forestière montagneuse, qui s’étendait à travers le territoire. Les quatre cent mille soldats avaient déjà reçu les messages de faucons invisibles, qui leur ordonnaient d’agir immédiatement. Ainsi, ces soldats scellèrent la zone tout entière.

Cette fameuse zone était devenue le plus grand obstacle pour Chu Yang. Il estimait lui-même avoir peu de chances de s’échapper, et ce bien qu’il ait choisi lui-même cette voie de repli. Cela étant, il continua cependant d’avancer à la rencontre de cette situation potentiellement mortelle.

C’était tragique, car personne au Nuage de Fer ne savait qu’il traversait une telle crise. Il était par conséquent isolé et coupé de toute aide. Sa seule issue était de se débattre seul et d’utiliser sa force pour affronter un million d’ennemis.

Et en plus, il était grièvement blessé…

Chu Yang commença à approcher du col de la montagne ; il allait aussi vite que possible.

Il ne pouvait plus maintenir son déguisement qu’un peu moins d’une heure.

C’était le premier col de la région au nord du Centre du Continent. Il devait traverser ce col pour s’enfoncer à toute vitesse dans l’étendue boisée montagnarde.

C’était absolument nécessaire, d’autant plus qu’il avait besoin de reconstituer son stock d’ingrédients médicinaux pour se soigner. Il n’allait pas pouvoir dépendre éternellement de la réserve médicinale de l’Esprit de l’Épée, car il allait bien falloir qu’il la consomme tôt ou tard.

L’adolescent pouvait s’effondrer à tout moment suite à ses blessures, mais il ne voulait pas prendre le temps de se soigner vu que le Hall des Cavaliers l’assaillirait de toutes ses forces d’ici là.

Il lui fallait donc travers le col de la montagne en moins d’une heure, soit le temps durant lequel il pouvait encore utiliser l’identité de Jing Menghun.

Il devait prendre ce risque, que le Roi Martial soit au courant ou non de son subterfuge.

Le cheval du Fourbe déboula de la forêt comme un dragon furieux et galopa dans un nuage de poussière, jusqu’à arriver au col de la montagne. Sa robe noire claquait au vent, et il arborait une expression stricte et impitoyable sur son visage. Il arriva ainsi avec la force d’un raz de marée, et la grandeur du Premier Expert de niveau Roi du Hall des Cavaliers Dorés.

« Ouvrez la porte ! » Aboya-t-il avec une autorité indisputable.

Un officier se tenait au sommet des murailles de la place forte du col. Au moment où il s’apprêtait à dire quelque chose, quelqu’un à côté de lui s’exclama tout à coup : « Roi Martial Jing ? »

« Hmpf ! » Répondit Chu Yang en reniflant froidement. Il leva ensuite sa cravache et l’abattit, provoquant ainsi un bang supersonique qui envoya des ondes de choc sur plusieurs kilomètres. Il n’ajouta pas un mot de plus, mais il fusilla cependant les experts du Hall des Cavaliers Dorés d’un regard glacial.

« Dépêchez-vous d’ouvrir la porte ! » Aboya précipitamment le Vénérable Martial à l’officier. Ce dernier était perplexe, mais il ne pouvait pas se permettre d’offenser l’homme à côté de lui. Ainsi, il fit rapidement ouvrir la porte, et le pont-levis fut lentement abaissé.

Le jeune homme fit un geste de la main, comme pour ordonner à l’expert de descendre.

Ensuite, il donna un coup de talon à son cheval et fonça à toute allure dans la place fort, sa robe noire claquant au vent. On aurait dit qu’une masse de nuages noirs flottaient vers le col.

Une fois entré, il descendit de sa monture, puis il sortit sa cravache et regarda furieusement un jeune officier se tenant près de la prote. « Qu’est-ce que tu regardes ? Dépêche-toi d’emmener ce cheval à l’écurie et de le nourrir, c’est compris ? »

Le jeune officier parut complètement abasourdi. Il y avait dans son regard une trace de peur, de choc et de colère. La vache, ce type est vraiment trop autoritaire ! Pour qui te prends-tu, connard ? Tu crois être le Roi Martial du Hall des Cavaliers Dorés ou quoi ? 

Tout à coup, une personne atterrit devant lui comme un météore et s’écria : « Roi Martial… Roi Martial Jing… Quel bon vent vous amène ? »

C’est le Roi Martial du Hall des Cavaliers Dorés ? Le jeune officier, décontenancé, obéit et emmena sagement le cheval à l’écurie. Le pauvre étalon paraissait avoir vieilli, vu qu’il avait utilisé absolument toutes ses forces pour galoper sans cesse sur cinq cents kilomètres.

« Arriveriez-vous à bloquer le Roi des Enfers Chu si je n’étais pas là ? » Renifla le Fourbe. Il avança à grandes enjambés en disant brièvement : « Je veux que tous les experts du Hall des Cavaliers Dorés se rassemblent ici d’ici une minute. Tous les retardataires seront exécutés ! »

« À vos ordres ! » Répondit le Vénérable, qui dégoulinait de sueur froide. Les experts qui s’étaient réunis derrière lui furent terrifiés et ils se dispersèrent pour prévenir leurs camarades en poussant des cris étranges…

Chu Yang continua d’avancer à grands pas. Il demanda alors froidement : « Vous avez appris la nouvelle, pas vrai ? »

« Effectivement, mais… »

« Pas de mais ! » Hurla le jeune homme. « Capturez le Roi des Enfers Chu, quoi qu’il en coûte ! Ceux qui échoueront ne pourront pas échapper à la punition — moi compris. Vos ‘mais’ ne vous sauveront alors pas ! C’est compris ? »

« Oui, Roi Martial ! Nous suivrons vos instructions !  » Le Vénérable Martial s’inclina respectueusement en faisant de son mieux pour suivre les grandes enjambées de son ‘supérieur’. Il dit alors en bégayant : « Mais… Roi Martial, vous… »

L’adolescent se retourna et le gifla impitoyablement, puis il l’attrapa par le col et le regarda droit dans les yeux avant de lui demander d’un ton cruel : « Mais quoi ? Tu vas dorénavant la fermer et obéir à mes ordres ! »

« Oui, Roi Martial ! » Dit le Vénérable, le visage en feu. Cependant, il n’osa pas se toucher la joue et resta bien droit. Sa sueur froide avait coulé dans sa veste.

J’ai rarement vu le Roi Martial avoir si mauvais caractère…

« Vous pouvez me reprocher grincheux et soupe au lait… Mais c’est affaire de la plus haute importance !  » Chu Yang continua de marcher en adoptant un ton plus doux. « Cette histoire a rendu le Premier Ministre absolument furieux. Tout les membres du Hall des Cavaliers Dorés sous mon commandement subissent actuellement une terrible punition. Vous autres n’avez pas été impliqués, puisque vous avez été déployé dehors… Vous ignorez quelle chance vous avez. Ça ne me dérange pas de vous aider pour sauver votre peau, cette fois ! »

« Oui, Roi Martial ! » Répondit le Vénérable Martial en tremblant de peur. Alors c’est pour ça…

Ils virent alors le garde en chef de la porte venir à leur rencontre, tandis qu’ils parlaient. Ce garde rondouillard s’était presque uriné dessus de terreur. Alors qu’il était sur le point d’arriver à la porte, il entendit un cri puissant et sombre : « N’avancez pas plus ! Foutez le camp ! »

Il leva alors la tête et vit l’expression froide et impitoyable de leur honorable visiteur en robe noire, dont le regard acéré le fixait comme un aigle fixait un gros lapin.

« Je n’ai aucune envie d’échanger des salutations formelles avec vous, alors fermez-la et foutez le camp. » Cria Chu Yang d’un air aussi impatient qu’irrité.

Sa confiance et son comportement autoritaire puaient la tyrannie. Seule une personne capable de contrôler le destin des autres pouvait rugir ainsi.

« À… À vos ordres… » Le garde en chef manqua une nouvelle fois de s’uriner dessus. Tremblant de peur, il ne s’attarda pas davantage et se retourna précipitamment. Cependant, le centre de gravité de son énorme corps ne lui permit pas de se retourner comme il le voulait. Son corps se tordit dans une posture extrêmement bizarre. Ça ressemblait à la rotation exquise d’un danseur, mais une ratée. Il tomba à terre tandis que ses deux grosses jambes se tordirent l’une avec l’autre, de sorte qu’il prit l’apparence d’un beignet frit torsadé. (NdT un mahua, un beignet ressemblant à ça.)

Ça n’aurait pas été étrange que de voir une personne mince tordre sa taille de cette façon, mais ce type était un obèse pesant plus de cent vingt-cinq kilos… Et qui approchait probablement des cent cinquante. Alors quand un mec obèse comme lui se tordait de cette manière… Il ressemblait à un gros beignet torsadé.

C’était vraiment incroyable…

Ouah…

Wazouille
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9 thoughts on “DNC Chapitre 363

  1. Ah ah ah la comparaison avec le beignet me donne faim
    Bien qu’il soit toujours sur la corde raide beaucoup aurez abandonné face aux difficultés, on ne peux qu’être admiratif devant Chu Yang.
    Merci beaucoup pour ton travail j’adore lire cette histoire 

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