DNC Chapitre 379
DNC Chapitre 381

Bon, dernier DNC de la semaine, mais je pense que vous allez encore bien rire :p C’est vraiment une victime, ce pauvre général Wu…

Bonne lecture à tous !

 

 

 

Chapitre 380 – Je suis victime d’une injustice, Commandant Suprême !

 

Jing Menghun hurla et tenta de le pourchasser férocement, mais il ne put que voir les feuilles bruisser devant lui à défaut de sa cible, dont il ne voyait qu’une ombre s’éloignant de plus en plus en laissant derrière elle un parfum d’orchidées odorant.

Malgré tout, il entendit tout de même son rire sauvage résonner à travers le ciel.

Le Roi Martial rugit et s’enfonça dans la jungle à la poursuite de sa proie, en faisant siffler le vent.

Les experts du Hall des Cavaliers Dorés s’échangèrent des regards où brillait la peur, mais ils emboîtèrent le pas à leur supérieur en laissant trois hommes sur place, afin que les renforts puissent prendre connaissance de la situation.

S’ensuivit un autre épisode de traque et de combat…

Cela étant, même Jing Menghun n’osa pas annoncer leur victoire, cette fois-ci. Ils ne pouvaient pas anticiper les changements rapides de stratégie du Roi des Enfers Chu, qui pouvait apparaître et disparaître mystérieusement. Ce n’était qu’un Vénérable Martial, mais ses offensives étaient assez efficaces pour tuer un Roi Martial.

Il avait même rendu l’expert de niveau Roi Jing manchot, alors comment les autres pourraient lui résister…

Par conséquent, le Roi martial en question envoya un message par faucon invisible tout en poursuivant la traque.

Il s’impatientait de plus en plus, ce qui était compréhensible puisque ce Roi des Enfers avait, contre toute attente, déjà traversé quatre mille kilomètres ! Ce fut un voyage abominable… Si quelqu’un avait dit à Jing Menghun avant son départ du Centre du Continent que sa proie allait lui échapper sur quatre mille kilomètres, il l’aurait attrapé par le col avant de le gifler pour avoir osé sortir une prédiction aussi ignominieuse !

L’expert martial de niveau Roi n’était cependant plus aussi bardé de certitudes…

Au point même qu’il en était venu à commencer à éprouver une certaine admiration pour le Roi des Enfers Chu, ainsi que de la peur. Jing Menghun était un Roi Martial de neuvième rang, mais il n’aurait jamais pu accomplir les mêmes exploits que le Fourbe s’il avait été à sa place.

Tout au long de sa fuite effrénée, le Roi des Enfers Chu avait piégé des gens, les avaient trompé, avait tendu des embuscades, attaqué des troupes, s’était servi à son avantage de la topographie locale, avait utilisé des animaux sauvages et avait même exploité la détermination des autres. Il s’était servi de tout ce qu’il avait sous la main…

Il pouvait penser à une myriade d’idées aussi merveilleuses qu’inhabituelles, capables d’étonner n’importe qui !

De plus, il était d’une patiente et d’une ténacité absolument incroyables, comme il n’en avait jamais vu de toute sa vie. Cet adolescent possédait une mentalité particulière lui permettant d’employer n’importe quoi tant que ça marchait ; ainsi, il était le genre d’homme à utiliser sa ceinture pour attacher ses cheveux. Et ne parlons pas de son style qui avait récemment évolué pour devenir plus désinhibé et assuré encore.

Jing Menghun s’était retrouvé à souvent penser que la plus grande tragédie de sa vie était de s’être retrouvé l’ennemi d’un homme pareil…

La succession interminable de tactiques offensives du Roi des Enfers avait rendu le Roi Martial méfiant. Il décida par conséquent d’envoyer rapidement un message à la ligne de front, dans lequel il demandait aux experts du Hall des Cavaliers Dorés intégrés à l’armée d’intercepter sa cible depuis leur côté.

Il avait déjà traversé quatre milles des six mille cinq cents kilomètres de sa grande échappée, après tout. Traverser les deux milles cinq cents kilomètres restants était peut-être impossible pour un quidam quiconque, mais ça n’était pas nécessairement le cas pour ce ce démon…

Au départ, Jing Menghun n’avait eu aucunement l’intention d’employer les experts martiaux affectés à l’armée, mais il ne pouvait cependant pas se tourner les pouces non plus. Même Diwu Qingrou ne saurait souffrir d’un regroupement entre le Roi des Enfers Chu et l’armée du Nuage de Fer…

L’adolescent avait entendu trop de secrets militaires, notamment le plan impliquant l’utilisation de tabac enchanteur et d’autres sortes de poison. C’était un plan à double tranchant, qui pouvait être utilisé par eux comme par l’ennemi…

D’innombrables experts du Hall se mirent en chasse après avoir reçu l’ordre de leur supérieur.

Ça allait affaiblir l’armée du Grand Zhao, mais en échange Chu Yang subirait une pression énorme.

Faisons de son trajet de retour un véritable enfer…

 

Tie Butian avait triomphé de Bai Changtian, et son armée de cinq cent mille hommes fut complètement détruite. Des milliers d’hommes moururent durant leur conflit interne, et des dizaines de milliers d’autres furent tués sur place. Ce jour-là, une véritable rivière de sang coula dans la vallée.

Les trois cent mille soldats restants se rendirent et furent capturés.

On avait rarement vu une victoire aussi glorieuse, et ce bien que les deux nations soient en guerre depuis des lustres. De son côté, Tie Butian avait perdu moins de vingt mille hommes, ce qui n’était rien si on prend en compte la taille considérable de l’armée adverse…. Une victoire avec aussi peu de sacrifice était simplement unique !

L’Empereur utilisa cette victoire et la puissance de son armée pour progresser deux cent cinquante kilomètres derrière la ligne de défense ennemie.

Il établit ensuite son campement hors de la vallée.

L’armée était devenue exceptionnellement compétente sous le commandement de Tie Butian. Les troupes avaient monté leurs casernes et se montraient très coopératives. C’était bien plus intéressant pour eux de servir sous ses ordres, vu que l’Empereur était un bien meilleur général que Wu Kuangyun.

Il faut dire que Sa Majesté s’inquiétait secrètement que les trois armées conjointes ne s’entendent pas ; en fait, il n’avait pris la décision de les unir sous la même bannière qu’après mûre réflexion. Cela dit, la façon dont les troupes montèrent le camp prouva ses inquiétudes vaines. Même Wu Kuangyun commença à l’admirer devant ce spectacle inattendu.

Tie Butian envoya ce dernier escorter les trois cent mille prisonniers de guerre jusqu’au camp de Tie Longchen une fois que tout fut en ordre. Ils ne pouvaient pas les garder avec eux, de crainte qu’ils ne créent des remous.

Lorsqu’il apprit la nouvelle de sa victoire glorieuse, le vieux général ne put s’empêcher de soupirer, avant de rire aux éclats par deux fois. Il ne savait pas trop ce qu’il ressentait réellement…

Il éprouvait autant de joie que de peur.

Wu Kuangyun escorta les prisonniers de guerre d’un air content de lui. Il fit son rapport glorieux fier comme Artaban, ce qui ne manqua pas de faire naître un brasier ardent en Tie Longchen…

Le général entra dans les quartiers des officiers avec arrogance, comme s’il avait accompli un exploit. Il prit un air vertueux et salua ses camarades en se touchant le ventre. Il avança vers eux en marchant les pieds tournés vers l’extérieur, et avec un sourire insupportable aux lèvres. Son ego avait atteint de nouveaux sommets…

« Oh, bravo Vieux Wu pour ces trois cent mille prisonniers de guerre ! » Commenta un général envieux en riant.

Wu Kuangyun leva la tête vers le ciel, visiblement très content de lui. « Ce… Ce n’est rien… Ce n’est vraiment rien, ha ha. » Dit-il nonchalamment, mais sans dissimuler son arrogance. Il finit même par rire complaisamment.

Les officiers présents sentirent leurs muscles faciaux tressaillir devant tant de prétention. Ils en prirent même offense, d’une certaine manière. D’autres généraux avaient accompli de beaux exploits, mais néanmoins pas assez pour faire preuve d’autant de suffisance…  Qui, parmi eux, pouvait se vanter d’avoir capturé trois cent mille prisonniers lors d’une bataille ?

Pas un seul !

« Ha ha… Ce n’est qu’une bagatelle. » Répondit Wu Kuangyun en riant alors que sa main était posée sur son ventre. Il riait tellement que ses yeux avaient disparu sous ses sourcils. « C’est spectaculaire, pas vrai ? Ces trois cent mille prisonniers ne sont vraiment que bien peu de chose… Rassurez-vous, je vous en apporterai bien plus la prochaine fois…Hé hé, j’en apporterai plus que vous n’en avez jamais vu… Hé… Bordel ! Eh toi, je te parle… Marche plus vite, enfoiré ! »

Il alla même jusqu’à courir jusqu’à un prisonnier qui passait par là pour lui botter le train et l’injurier. « Tu es un prisonnier, alors comporte-toi comme tel… Sale con… Et ça vaut pour vous autres aussi ! »

Il fanfaronna alors : « Alors, mes chers camarades ! Comment trouvez-vous mon haut fait ? Il est fantastique, pas vrai… Ha ha ha… C’était trop facile, tellement facile, wahahah… »

Une fois de plus, les généraux sentirent leurs muscles faciaux tressaillir… Ils avaient envie d’encercler ce type pompeux, de le jeter à terre et de le rouer de coups.

Tie Longchen alla à sa rencontre, visiblement calme, les mains croisées dans le dos. “Wu Kuangyun, vous êtes si féroce et puissant ! Vous avez capturé trois cent mille hommes en peu de temps ! Pas mal, pas mal du tout ! »

« Vous me flattez… Eh… Commandant Suprême ? Ce n’est rien, Commandant Suprême, rien du tout… » Wu Kuangyun était reparti pour se vanter, mais il s’arrêta précipitamment en voyant qui était son interlocuteur. Mais il se dit alors que son exploit était si fantastique que… Ça aurait été dommage de ne pas s’en vanter. C’est pour ça qu’il décida d’en remettre une petite couche.

« Bon, j’ai décidé de te récompenser proprement ! » Dit prudemment le vieux général, d’un air trop calme pour être honnête.

« Soit… Si vous insistez… Wahaha… Merci beaucoup, Commandant Suprême. » Répondit Wu Kuangyun, qui débordait de joie.

« Viens dans ce cas ! » S’exclama à haute voix Tie Longchen.

Wu Kuangyun se frotta avidement les mains et jeta un oeil en douce au vieux général. “Je suis si embarrassé ! » Il continua ensuite avec un sourire vertueux : « Commandant Suprême, un petit cadeau de remerciement suffira pour le moment… Comme ça, les autres ne seront pas jaloux. Certes, ma contribution à l’effort de guerre n’a pas été mince, mais… Ahem, nous devons être unis entre collègues… Et si vous me confiez un million huit cents milles pour les dépenses militaires… Ahem… Et à côté de ça… J’accepterai humblement votre récompense, Commandant Suprême, quelle qu’elle soit… »

« Ne t’inquiète pas, personne ne jalousera ta ‘récompense’ ! » Répondit solennellement Tie Longchen.

Wu Kuangyun, qui ne sentait toujours pas la catastrophe qui allait s’abattre sur lui, continua avec un sourire méprisant : « Parfait, c’est très bien pour tout le monde. Je vais me faire une petite fortune aujourd’hui… »

« Rassemblez tout le monde ! Ce général a un mépris total pour la loi ; il a lancé une attaque sans autorisation, a ignoré les réglementations militaires et a manqué de respect à son officier supérieur… Et cet enfoiré a ensuite choisi de m’apporter des prisonniers pour me faire plaisir ! » Tie Longchen hurla si fort que Wu Kuyangun eut l’impression d’avoir été frappé par la foudre. Ses oreilles en sifflaient même.

Les officiers présents ne purent s’empêcher de rire.

Wu Kuangyun était tellement plongé dans ses rêves de grandeur qu’il ne lui avait jamais traversé l’esprit qu’un ‘grand héros de guerre’ autoproclamé serait récompensé ainsi… « Pardon ? Mais… Commandant Suprême ! Commandant Suprême ! »

« Attrapez-le ! » Ordonna sévèrement Tie Longchen. « Ose résister et je te ferai exécuter sans aucune pitié ! »

Tout à coup, un groupe de bourreaux arriva et attacha rapidement les pieds et les mains du pseudo Grand-Général ensemble. Il ressemblait à un cochon aux pattes ligotées ensemble. Il fut ensuite jeté à terre sans ménagement.

« Frappez-le pour moi ! » Dit rageusement Tie Longchen en le désignant du doigt. « Frappez-le ! Frappez-le soixante fois avec les bâtons réglementaires ! »

« Commandant Suprême… Pourquoi… Pourquoi faites-vous ça… » Cria bêtement Wu Kuangyun, tandis que les autres généraux se rassemblèrent pour assister au spectacle.

« Hé, ce n’est pas le Grand Général Wu ? »

« Si, c’est bien lui. N’a-t-il pas accompli un grand exploit ? »

« Mais pourquoi se fait-il tabasser ? »

« Je me le demande ? »

« Ha ha ha… »

Tout le monde commença à rire à l’unisson.

Tie Longchen ramassa Wu Kuangyun une fois qu’il fut battu, puis il fit le tour du camp principal à grands pas avant de le jeter brutalement à terre. « Tu es scandaleux ! Il n’y a personne de plus scandaleux et de plus éhonté que toi sur terre ! »

« Commandant Suprême… Je suis victime d’une injustice… » Grogna Wu Kuangyun d’un air angoissé. Il avait beau avoir la peau dure, encaisser soixante coups de bâton n’était pas chose aisée.  Au moins était-il encore en vie, preuve qu’on lui avait accordé un peu de pitié…

« Tu es victime d’une injustice ? Dis-moi, que t’ai-je dit avant que tu ne partes d’ici ? Hein ? On dirait que c’est rentré par une oreille et ressorti par l’autre. Tu as complètement désobéi aux ordres qui t’ont été donnés ! Et tu te vantes malgré tout de ta victoire et de ton exploit ? Ne sais-tu pas que je t’aurais condamné à mort si tu avais échoué ? » Répondit rageusement Tie Longchen.

« J-je… » Wu Kuangyun se reprit à cette mention, et il s’écria alors : « Commandant Suprême… En parlant de ça… L’injustice que j’ai subie est encore pire… »

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
DNC Chapitre 379
DNC Chapitre 381

Related Posts

9 thoughts on “DNC Chapitre 380

  1. Merci pour le chapitre !
    Oh formidable ! Fanfaronner et ensuite recevoir The cadeau ! Je me suis roulée par terre.

  2. Merci pour les chapitres et pour tout ton travail 🙂 

    Je viens de voir qu’il y avait 1281 chapitre en anglais 😮
    Tu en as pour 20 ans avec cette serie ^^

Répondre à Shirosuu Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com