DNC Chapitre 388
DNC Chapitre 390

Encore un chapitre de DNC qui vous fera rire ^^ Bonne lecture à tous =)

 

 

Chapitre 389 – Fonce… Fonce.. Fonce… Aaaah…

 

Wu Kuangyun arriva en sautillant, les mains sur les fesses, tant il souffrait encore de la bastonnade : « Je suis là ! » Il avait fait profil bas afin d’éviter de se faire entraîner dans une nouvelle attaque de l’Empereur, histoire de ne pas se faire punir après.

Tie Butian réfléchit rapidement et donna un ordre : « Consolidez nos forces et envoyez-les examiner les montagnes en feu. »

Le général fut surpris et se mit à crier, comme s’il avait les fesses en feu : « Ce… Ce n’est pas une bonne idée, Votre Majesté… Votre Majesté… Votre Majesté… »

Il suivit l’Empereur, le visage dégoulinant de sueur froide, et le postérieur arc-bouté : « Votre Majesté… Réfléchissez-y à trois fois… Votre Majesté… Votre Majesté… Attendez une minute ! Nous ne devons pas faire ça, Votre Majesté… »

Tie Butian se retourna et le fusilla du regard : « Et pourquoi ? »

« Parce que la situation est extrêmement difficile à gérer, Votre Majesté. La pente de cette vallée inclinée est terriblement étroite et raide ; notre armée ne pourra pas couvrir une distance de cent cinquante kilomètres en cas d’attaque ennemie ! Et de plus, nous devrons parcourir plus de deux cents kilomètres si nous nous rendons à la secte Au-Delà des Cieux. Que l’ennemi attaque durant notre retour, et nous signerons notre arrêt de mort. » Dit Wu Kuangyun en s’apercevant que de l’écume coulait le long de ses lèvres.

Tie Butian savait parfaitement que sa décision était extrêmement sévère, mais il pensait à Chu Yang. Chu Yang qui avait traversé plusieurs montagnes et rivières pendant cinq mille kilomètres. Chu Yang qui avait survécu à des centaines de batailles pour arriver jusque là… Et qui était à présent piégé dans une montagne en flammes, à seulement deux cents kilomètres de là. Cette pensée lui déchirait le coeur, et il aurait voulu que des ailes lui poussent dans le dos pour voler jusqu’à lui.

Je vais peut-être devoir faire face à une énorme armée du Grand Zhao, et certainement à de nombreux experts martiaux également… Et je manque d’effectifs ; nous ne survivrons pas à un combat frontal.

Cependant, il s’imaginait que Chu Yang allait rôtir s’il n’arrivait pas à son secours à temps. Sa terrible échappée de six mille cinq cents kilomètres allait se terminer en vain… Le jeune Empereur eut l’impression qu’on lui enfonçait un poignard dans le coeur rien qu’à y penser.

Rien n’était plus important que Chu Yang.

Quel intérêt aurait un monde sans Chu Yang ?

Tie Butian était assailli par un chagrin difficile à supporter.

Je ne veux pas de ce pays… Je ne veux pas de ces sujets… je veux juste que tu reviennes sain et sauf…

« Ne parlez que si c’est nécessaire. Notre armée est arrivée ici après avoir traversé huit cents kilomètres, et nos chevaux ont couvert cette distance en deux jours et deux nuits. Quarante-huit heures nous suffiront largement. Nous devons juste trouver quelqu’un, lui porter secours, puis nous repartirons. Tout ira bien. »

« Donnez l’ordre, Général Wu. »

« Porter secours ? À qui ? » Répondit Wu Kuangyun d’un air hébété.

« Nous allons fournir un certain soutien à cette personne… » Rétorqua l’Empereur rageusement. « Allez-vous défier mes ordres ? »

« Je ne défierai jamais vos ordres, même si vous me décapitiez. » Cria le général, les larmes aux yeux et dégoulinant de sueur froide. « Mais… Vous êtes le souverain de notre nation, nous ne pouvons pas mettre votre vie en danger. »

« Vous venez ou non ? » Demanda Tie Butian, furieux.

Le Général serra les dents et bomba le torse : « Vous devriez attendre ici, Votre Majesté, je mènerai les troupes. »

« Vous allez mener les troupes ? Savez-vous qui vous êtes supposés secourir ? » L’interrogea Tie Butian en plissant les yeux.

« Euh… » Comment suis-je supposé le savoir si vous ne me le dites pas ? Voulut demander le général, mais il n’osa rien dire.

« Alors transmettez mes ordres rapidement ! »

« Vous me tuez, Votre Majesté. » Dit le général d’un ton tragique.

« Tu t’imagines que je n’ai pas les couilles de te tuer si je le veux ? » Tie Butian tapa du pied et cria : « Messager, transmettez mon décret impérial : Wu Kuangyun a défié mon ordre impérial et par conséquent, il a perdu sa position d’honneur. Il avait l’intention de former une rébellion pour me capturer, alors que sa famille entière soit emprisonnée et décapitée à notre retour à la capitale. Que ses neuf générations soient exterminées… Sa femme et ses concubines seront condamnées à servir les soldats de l’armée… »

Wu Kuangyun fut extrêmement terrifié, au point d’en avoir la chair de poule. « Ne faites pas ça… Je vous en prie, votre Majesté… N’impliquez pas ma femme dans votre décret. Je… Je… » Il était resté immobile à supplier jusqu’à présent, mais à présent, il tremblait comme une feuille.  Il serra les dents et frappa du pied. « Je ne peux toujours pas l’accepter… Bordel ! Je ne peux toujours pas… »

Un décret impérial n’est pas une blague ! Les paroles de l’Empereur font la loi ! S’il est sérieux… Alors je n’ai plus que mes yeux pour pleurer.

« Tu n’es pas encore parti ? » Dit froidement Tie Butian. Il tient à sa femme plus qu’à quiconque. Menacer de confisquer les biens de sa famille risque de ne pas l’affecter plus que ça, mais si sa femme entre en jeu…

« Je file… » Le général rampa et se leva, avant de filer aussi vite que possible. Il commença alors à transmettre les ordres aussi vite que possible. S’il était obligé de suivre une expédition pareille, alors le plus tôt était le mieux.

« Wu Yi ! Toi, tu restes là ; je te laisse deux cent mille hommes. Tu dois protéger notre voie de retraite… Défends correctement le camp. » Hurla Wu Kuangyun à un son général adjoint, un homme au visage carré et aux grandes oreilles du nom de Wu Yi. Les deux hommes travaillaient ensemble depuis une dizaine d’années, et c’est pourquoi le général Wu avait confiance en lui.

Wu Yi était grand et avait une grosse tête, mais il n’avait que la peau sur les os. Il ressemblait à un poulet malingre qu’un coup de vent pouvait emporter.

Wu Kuangyun n’avait pas fini de parler que Wu Yi attrapa sa manche. « Que… que… que… Que vas-tu… tu… tu… tu faire ? Tu… Tu… Tu dois res…. rester… là… en… cas d’urgence… » Bégaya Wu Yi. Il bredouillait même tellement qu’il ne pouvait même plus parler proprement. Il était rouge comme un homard et commençait même à écumer de la bouche. Comme il essayait de parler rapidement, il accentuait chacun de ses mots et se retrouver à postillonner au visage de son chef.

« … ! » Le général s’essuya le visage. « J’ai quelque chose à faire. »

« Wu ! Wu ! Wu… Kuangyun ! » Cria Wu Yi, qui le fusillait sévèrement du regard. Il lui pointa le nez du doigt. « Je vais te forcer à tout m’avouer… Sa Majesté a l’air de… de… de préparer quelque… chose… chose… chose… Si un inci… Incident devait arriver… En assumeras-tu… tu la responsabilité ? »

« … ! Tu vas mourir à force de bégayer… Enlève… Enlève… Enlève ton doigt de sous mon nez. » Wu Kuangyun lui attrapa la main et la repoussa. Il brûlait d’anxiété et d’impatience. Wu Yi bégayait tant et si bien qu’il avait lui-même fini par bredouiller.

Mais Wu Yi refusait de le lâcher, quoi qu’il dise. Il était cramoisi, ses lèvres tremblaient, et il secouait la tête avec insistence, comme s’il voulait dire quelque chose. Cependant, plus il devenait nerveux, et plus il bégayait… Résultat, il ne pouvait plus prononcer le moindre mot.

Un messager vint faire son rapport : « Commandant Suprême… Les troupes sont prêtes à partir. »

Pendant ce temps, Tie Butian avait enfilé son armure. Il cria : « Wu Kuangyun… Qu’es-tu en train de faire ? »

Le Général n’arrivait pas à se libérer de l’emprise de Wu Yi, qui n’arrivait pas non plus à dire quoi que ce soit. Wu Kuangyun tomba subitement à genoux en se débattant : « Lâche-moi grand-père, je t’en prie. Aie pitié de ma superbe femme… Ou elle sera condamnée à servir l’armée… »  (NdT Attention pour la suite : les mots « servir/satisfaire » et « foncer vers » sont homonymes en chinois :p)

Wu Yi fut surpris par cette déclaration. Il se gratta la tête et relâcha son emprise : « Servir… Servir… Servir… Quoi… » Il pencha la tête et roula des yeux : « … L’armée ? »

Wu Kuangyun se détendit une fois qu’il fut relâché, et il s’arracha à sa prise. Il s’enfuit ensuite comme le vent, bondit sur son cheval qu’il étreignit de ses cuisses, puis il cavala en jurant : « Servir… Servir… Servir… Ta femme. »

Le messager à proximité l’entendit et annonça alors à haute voix : « Le Commandant Suprême a donné un ordre – Foncez… Foncez… Foncez… jusqu’à sa femme ! »

L’armée entière mugit à l’unisson : « Fonçons… Fonçons… Fonçons… Jusqu’à sa femme ! » Ils avaient le moral.

Wu Kuangyun pleura toutes les larmes de son corps…

Wu Yi, de son côté, roula des yeux de colère. Il pencha ensuite la tête sur le côté et ouvrit une bouche écumante. Il n’arrivait pas à prononcer le moindre mot. Il ressemblait à un poisson-chat qui était resté la gueule ouverte trop longtemps. Il finit enfin par jurer en hurlant : « Foncez jusqu’à… vos femmes… Bordel ! » Puis il cracha à terre dans un ‘pah’.

Cependant, l’armée s’était déjà bien éloignée entre-temps.

Wu Yi jura de fureur et commença à chanter à tue-tête. “Wu Kuangyun… Espèce de fils de pute… Je te tuerai de milleuh laaaaaaaameuhs. Essaiiiiiie de m’imiter encooooooooore une foiiiiiiiiiis, et je te tueraiiiiiiii… Je te tuerai à coup sûûûûûûûr… »

Comme quoi, les bègues pouvaient chanter…

Wu Yi chantait à chaque fois qu’il voulait injurier Wu Kuangyun, et il ne fit pas d’exception cette fois non plus…

L’armée avançait à marche forcée, et Tie Butian poussait son cheval autant que possible. J’espère arriver à temps… Tiens bon Chu Yang, je viens te chercher.

*** ***

Trois armées étaient stationnées dans trois directions différentes à sept cent cinquante kilomètres de là, et elles reçurent toutes les trois le même ordre simultanément.

« Que tous les cavaliers se mettent en route. Notre cible est la chaîne montagneuse de la secte Au-Delà des Cieux. Avancez aussi vite que possible ; nous devons atteindre notre destination dans trente-six heures, même si nous devons en mourir d’épuisement. »

Tous les soldats acquiescèrent comme un seul homme. Des dizaines de milliers de cavaliers se préparèrent à foncer sur leurs chevaux en armure. Leurs supérieurs les menèrent au premier rang, encadrés par les drapeaux claquant au vent, et ils s’élancèrent à toute vitesse.

« Vite… Rattrapez-nous vite ! » Les cris continuels poussaient les soldats à faire de leur mieux. C’était comme si du fer fondu coulait vers trois directions différentes, en provoquant une tempête de poussière. On aurait cru voir un dragon furieux s’élever dans le voile noir de la nuit.

« Que les soldats à pied avancent aussi vite que possible et essaient de suivre la cadence. »

Des centaines, des milliers de soldats en armures foncèrent depuis trois directions différentes et commencèrent à suivre les empreintes des chevaux…

Chu Yang était dans la cave souterraine quand tout à coup, il sentit le sol trembler. Leur armée est arrivée ?

Il se précipita de creuser pour remonter à la surface, qu’il atteignit à la nuit tombée. Tout à coup, une odeur âcre lui parvint et manqua presque de l’étouffer. Il jeta un oeil alentour et remarqua que la montagne avait été incendiée.

Il était au beau milieu d’un océan de flammes.

Il entendit quelqu’un rugit au loin : « Que tout le monde batte en retraite au col. Le Nuage de Fer est venu à sa rescousse. Nous devons juste garder le col pour l’empêcher de s’échapper ! C’est très important. » C’était la voix de Jing Menghun.

Le jeune homme fronça les sourcils. Il a dit ça à mon attention, ce qui veut dire qu’ils ont établi un plan. En fait, ce n’est même pas un plan, ils ne s’en cachent pas…

Ils ont dû tendre une embuscade au groupe de soldats venus me sauver…

L’adolescent était rongé par l’anxiété, bien qu’il soit au courant du plan de l’ennemi.

Pourquoi s’emmerderaient-ils à monter une embuscade pour quelques personnes ?

Il y a certainement une personne importante du Nuage de Fer dans l’équipe de secours, mais qui ? Wu Qianqian ? C’est impossible… Tie Longchen ? Peut-être… Wu Kuyangyun ? C’est également possible…

Mais qui que ce soit… C’est quelqu’un que le pays ne peut pas se permettre de perdre. Et il ne doit pas mourir pour moi de surcroît.

Quoi qu’il en soit… J’ai recouvré mes forces. Il est temps de sortir.

Le Fourbe prit une décision.

Il bondit sur ses pieds et fonça en avant, telle une balle tirée par une arme. Il couvrit plus de soixante mètres dans un ‘swoosh’, qui fut couvert par les crissements du bois dévoré par les flammes…

Wazouille
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11 thoughts on “DNC Chapitre 389

  1. Salut Waz’ ! Hello vous tous !

    Bon déjà merci pour les chapitres, c’est génial ! Vraiment.

    Ensuite, est-ce que quelqu’un saurait pourquoi la trad semble arrêtée pour l’instant ? J’ai probablement dû rater une info quelque part, alors je me tourne vers vous !

    Merci ! Peluche 😉

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