DNC Chapitre 81
DNC Chapitre 83

RAH ToT Que ce fut difficile encore de naviguer entre la VO et la VA.. Mais j’y peux rien, cette série est trop bien, je vous aime trop pour laisser tomber !

Premier DNC de la semaine ! Si je peux, ce soir TDG bonus !

Bonne lecture !

 

 

 

Chapitre 82 – Un Tête à Tête avec le Prince

 

« Mes ancêtres formaient une grande famille du Jiang Hu, connue comme étant la Famille Tie des Montagne de l’est. Nous gouvernions une région entière avant d’entrer dans la cour royale. » Tie Butian, sans se retourner, continua lentement son explication. « Mais une fois qu’une force du Jiang Hu se jette dans l’arène politique de la Cour, elle doit en suivre les règles. Le mode de gestion du Jiang Hu peut parfaitement permettre de régner sur une famille ou la population d’une région, mais il ne peut servir à diriger une nation. C’est là la limite du Jiang Hu. »

« Il arrive un moment où tu dois décider de te débarrasser d’un vieux truc en échange d’un neuf. Et en général, ce dont tu dois te débarrasser… C’est de gens biens ! Dans le Jiang Hu, tout le monde est frère mais dans la Cour Royale, il y a d’un côté l’empereur, de l’autre les sujets. Si le sujet voit toujours son souverain comme sont frère, alors il arrivera forcément un moment où ces frères s’entretueront pour le pouvoir, parce que la différence de status entre eux n’était pas claire ! »

Ca a toujours été le cas à travers l’histoire. Si vous n’avez plus de lapins, alors c’est les chiens qui finiront à la marmite ; s’il n’y a plus d’oiseaux, alors vous briserez votre arc. S’il vous n’avez plus de boucliers et d’épées, alors débarrassez-vous de la cavalerie. Si les relations entre l’empereur et son sujet prospèrent, alors débarrassez vous des liens fraternels !

« C’est peut-être cruel, mais c’est nécessaire ! Ceux qui déplore cette façon de faire sont des ratés ! Pour diriger un pays, il faut rester indifférent envers ces choses et il faut également accepter les railleries de l’histoire. Ce n’est que lorsqu’on peut supporter ces fardeaux qu’on peut alors devenir un souverain acceptable ! On ne peut régner sur un pays avec ses sentiments ou son amour fraternel, mais seulement avec des règles à suivre. C’est là la plus grande différence entre la cour royale et le Jiang Hu ! »

Chu Yang fronça les sourcils en écoutant le Prince. Il se demandait pourquoi il lui racontait tout ça.

« Du coup, le peuple dit que les empereurs sont impitoyables. » conclut Tie Butian. « Mais si un empereur se sert de son coeur pour régner, il ne parviendra pas à diriger sa nation. Tout le monder sait qu’un frère est précieux et fiable, mais si un frère est loué au point d’en éclipser son chef, alors il doit être écrasé, même s’il est loyal, afin de consolider le pouvoir du souverain. Un empereur vit dans un tourment permanent, ses journées sont remplies de railleries et leur nuits de larmes insoutenables. »

« Mais c’est un juste prix à payer en échange de la stabilité du royaume et de la paix dans le monde ! »

Le Prince tourna la tête vers son jeune interlocuteur et le regarda : « Monsieur Chu n’a aucune envie de faire parti de la cour. Vous êtes venu au Nuage de Fer en tant que membre du Jiang Hu, mais en voulant emprunter la force de la nation pour renverser Diwu Qingrou. »

Tie Butian prit une grande inspiration et dit lentement : « C’est la raison principale de votre venue ! »

« Monsieur Chu ne veut pas établir une relation sujet/souverain avec moi. Vous voulez travailler avec moi en tant que frère et une fois que tout sera terminé, vous repartirez dans le Jiang Hu. C’est là votre intention ! »

« Monsieur Chu est fondamentalement un artiste martial, dont la fierté est aussi grande qu’une montagne donc vous n’accepterez jamais d’être subordonné à qui que ce soit ! Et encore moins d’être contrôlé par quelqu’un d’autre ! »

Il eut un sourire emprunt d’une touche de tristesse et demanda lentement : « Ai-je raison, Monsieur Chu ? »

Chu Yang le regarda, terrifié. Son regard avait beau paraître d’un calme olympien, il était abasourdi. C’était leur première conversation ensemble, mais sa majesté l’avait déjà percée à jour.

Une telle perspicacité le fit voir ce prince efféminé sous un autre jour.

« Vous avez vu juste, votre Altesse. » dit-il nonchalamment. « C’est exactement ce que je pense. »

« Ah ah… » Tie Butian rit amèrement. « C’est notre première rencontre, aussi voulais-je que la situation soit claire parce que si vous deviez travailler avec une telle mentalité, nous aurions fini par avoir des points de vue contradictoires et les divergences entre la Cour Royale et le Jiang Hu sont irréconciliables. »

« Votre Altesse s’inquiète de trop. » dit sincèrement le jeune fourbe. « Ce qui inquiète votre Altesse sont les contradictions qui naîtront une fois la paix mondiale atteinte. Je n’ai jamais été intéressé par le pouvoir de la cour royale aussi une fois que Diwu Qingrou sera renversé, vous n’aurez plus jamais à me voir ! »

« Je sais que c’est votre décision, Monsieur Chu ! » Tie Butian soupira : « Mais je sais aussi que le moment venu, les nombreux territoires nés de vos conquêtes et inévitablement attachés à vous ne pourront êtres maintenus à votre départ ! La Nation du Nuage de Fer sera plongée dans l’instabilité au moment même où vous partirez ! »

« Puis-je vous demander votre âge, votre Altesse ? » demanda Chu Yang.

La mélancolie envahit le regard du prince, et il sembla perdu : « J’ai déjà gâché dix-neuf années. »

« Votre Altesse est restée trop longtemps immergée dans les tactiques et les stratagèmes de la cour royale. » dit sèchement le jeune homme. « Avec vous, tout doit être mesuré à l’aune de la Cour, toute décision doit être prise après une longue réflexion, tout doit être mesuré selon les bénéfices qu’on pourrait en tirer et tout doit faire parti d’un ensemble. Tout cela vous fatigue de trop et n’est pas nécessaire ! »

« Votre Altesse s’inquiète de trop et oublie un point important : tout ce qui doit être mesurée et considérée, c’est la vie et la mort, la victoire ou la défaite à venir. »

Chu Yang continua froidement : « Actuellement, le Nuage de Fer est semblable à la flamme d’une bougie dans le vent, prête à s’éteindre à tout moment. Le Grand Zhao a dix fois la puissance militaire du Nuage de Fer. Il a des soldats audacieux et de puissants meneurs d’hommes. Le Grand Zhao a dix Grand Généraux Tigres & Dragons (NdT chez les chinois, on désigne généralement les gens puissants comme des tigres ou des dragons parmi les hommes), et chacun d’entre eux a un millier de victoires au compteur. Diwu Qingrou est particulièrement talentueux et est la plus grand richesse du pays ; c’est un tacticien incroyable au coeur de glace et à l’ambition de régner sur le continent. »

« Le Nuage de Fer pourrait s’effondrer à tout moment et ses six cent millions de citoyens sont entre la vie et la mort. Nous faisons face à un tel danger et votre Altesse ne peut penser qu’au futur paisible à venir. » Le jeune homme ricana : « Je ne sais pas si votre Altesse est confiante, ou si arrogant est un terme plus approprié !  Si votre Altesse continue de penser que vous pouvez vous battre avec Diwu Qingru, alors je peux autant me retirer dans des contrées sauvages et oublier toute cette histoire. »

L’expression de Tie Butian changea. Il regarda Chu Yang un long moment, puis se pencha soudain et s’inclina : « Vous avez raison, Monsieur Chu. Je suis honoré d’apprendre auprès de vous. Nous ne devrions pas parler du futur pour le moment… »

Deux personnes avaient croisés le fer pendant cet entretien. Et le jeune fourbe semblait avoir le dessus pour le moment.

Le Prince avait dit tout ça afin de pousser ce dernier à abandonner ses convictions pour qu’il finisse par accepter de devenir son sujet. Il y avait certaines vérités dans son discours, mais il avait exagéré les faits et les avait présentés de façon biaisée.

La contre-attaque de Chu Yang était la preuve qu’il ne changerait pas d’avis. De plus, il avait pointé du doigt les erreurs dans son raisonnement. Il avait bien sûr exagéré certains points, afin de ne pas laisser d’occasion à Tie Butian de le contredire. Il savait également que ce dernier subissait une énorme pression de la part de Diwu Qingrou, alors comment pourrait-il ne pas penser à la victoire ou la défaite, la vie ou la mort dans ces conditions ?

Il est probable que le Prince y pensait même chaque jour, à chaque instant…

Par conséquent, la contre-attaque de l’adolescent ne se basait pas sur le raisonnement de son altesse, mais sur les failles de son discours.

Tie Butian s’était servi du monde pour faire pression sur Chu Yang, et celui-ci avait immédiatement contre-attaqué avec Diwu Qingrou et la population de six cent millions d’individus du Nuage de Fer pour le principe.

Ils avaient tout deux exagérés leurs arguments, et avaient  tout deux compris l’intention de l’autre. Ils ne pouvaient pas l’exprimer clairement, parce qu’une telle franchise aurait été trop conflictuelle. L’eurent-ils fait, le Prince aurait prit une grosse défaite et le Fourbe aurait eu du mal à atteindre son objectif ; c’est pourquoi les deux camps avaient naturellement formé cet équilibre délicat.

Sous la pression de la dernière déclaration du jeune homme, son altesse dût battre en retraite et admettre sa défaite dans cette joute de l’esprit. Cependant, ça lui permit de prouver qu’il était quelqu’un d’ouvert aux idées des autres.

Tie Butian sourit : « Monsieur Chu, vos mots sont aussi aiguisés que la lame d’un rasoir ! »

Ce dernier sourit également : « Votre Altesse a également une défense solide. »

« Monsieur Chu a dû beaucoup réfléchir pendant son voyage vers le Nuage de Fer. D’abord, il y eut votre arrivée à la vitesse de l’éclair, qui me donna un sacré choc. Je voulais même vous recruter immédiatement à ce moment. Ensuite, vous avez l’aide du Saint Docteur Du qui vous a recommandé à moi, en prenant avantage de mon besoin urgent de personnes talentueuses ! »

Il soupira et sourit : « Vous n’avez même pas pris la peine de venir me rendre visite une fois ces deux éléments en place. Au lieu de ça, vous vous êtes servi du Pavillon d’Armement Divin comme une force irrésistible pour le Nuage de Fer. Grâce à ça, la position de Monsieur Chu monta encore d’un cran et qui plus est, vous avez laissé une forte impression au plus haut niveau de la Cour. Tellement forte que même mon Oncle Royal lui-même est venu vous rendre visite. A ce moment, vous avez mis en avant votre force et votre grande perspicacité quant aux affaires internationales ! Enfin, Monsieur Chu est resté tranquillement assis au Pavillon d’Armement Divin à attendre mon invitation. Tout est arrivé, étape par étape, comme vous l’aviez prévu, sans le moindre problème ! » (NdT Mwahahahah ! « Je t’ai laissé gagner et maintenant, c’est moi qui te b**** ! :D)

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
DNC Chapitre 81
DNC Chapitre 83

Related Posts

10 thoughts on “DNC Chapitre 82

  1. Merci
    Mais je commence par me lasser de DNC
    Trop de blabla depuis le 1 er morceau de l’épée
    Je préfère les autres
    Surtout TDG
    Recruter pour avoir plus de chapitre
    Ps encore merci
    Grâce à vous j’ai remis la lecture
    Lol j’ai 37 ans

Répondre à Conan Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com