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IATM Chapitre 62

Bonjour. Désolé de la journée de retard, j’ai eu un nouveau problème avec les rangs. Vous n’en verrez cependant nulle trace. 😛

 

 

Chapitre 61 : Un nouveau départ 4/5

 

« C’est assez isolé, comme lieu… » déplora un homme à la constitution d’armoire normande, les yeux perdus dans le paysage qu’il apercevait de la fenêtre d’une calèche escortée de plusieurs dizaines de cavaliers.

J’aurais peut-être mieux fait de rester tranquillement chez moi… Mais en même temps, je ne peux pas laisser ce type s’en tirer à si bon compte ! Ce sont mes terres !

« Vous semblez perturbé, Vicomte. Vous réalisez enfin votre erreur, peut-être ? » lui demanda le Baron Ive Lever.

Cet homme, Colonel au sein des troupes du royaume de Rins, était assez proche du Vicomte Benjamin Doyle.

« Non, certainement pas. Je dois profiter de cette opportunité. »

« Pourquoi semblez-vous si inquiet, alors ? Le Vicomte Reil Baker n’est qu’un lancier… »

« Ah, cette réponse m’étonne de vous, mon cher ami. Vous n’êtes sûrement pas sans savoir que s’il venait à lever un doigt, il trouverait quantité de soutiens… C’est maintenant ou jamais. »

En effet, s’il concédait enfin à prendre un disciple ou à accepter des terres seigneuriales, Reil Baker se retrouverait bientôt propulsé à la tête d’une armée. Le risque était trop important pour son rival…

Espérons que le Colonel continue de me soutenir…

 


 

« Non, pas comme ça. Ton pied est mal placé soldat, fais un peu attention ! Et toi, c’est bien beau d’avoir des muscles, mais sers-en toi de manière intelligente. Voilà, comme ça, tourne ton poignet. »

Reil Baker lui-même supervisait l’entraînement des soldats du bataillon de la Rose. Pour cause, l’un des soldats avait tout particulièrement insisté pour être personnellement entraîné par ses soins, autorisant de fait tous les autres à y assister. Encore qu’à la vérité, sa requête n’avait pas été d’une très grande utilité, celui-ci ayant de toute manière prévu d’en faire ainsi. Le Vicomte souhaitait en effet apprendre certains éléments importants à Roan, même s’il ne pouvait lui enseigner sa technique du mana. L’opportunité pour les soldats de la Rose était formidable.

« Bien, et maintenant on recommence ! Attention, tu dois davantage insister sur ton déplacement. Plus à gauche ! C’est ça, comme ça. »

S’il était forcé de répéter les mêmes ordres à plusieurs reprises, il en allait différemment pour Roan. S’il était doué, certains points méritaient encore d’être améliorés, or semblait-il déjà s’y affairer.

Il a vraiment une excellente vision…

Comme si Roan l’avait entendu penser, il remercia en lui-même la larme de Kalian. Il avait une formidable capacité d’analyse et réussissait de lui-même à corriger jusqu’à une inclinaison de poignet. Sa lance semblait découper l’air de façon plus confortable encore.

Je dois apprendre tout ce que Reil peut m’enseigner…

 


 

« Baron Tate, vous semblez être d’une humeur particulièrement joyeuse, aujourd’hui ! »

« Ha ha. Votre présence m’honore, Comte Lancephil. »

Il était en effet rare pour un Baron de pouvoir rencontrer l’un des cinq Comtes du royaume de Rins, et que dire alors de la possibilité de discuter avec lui de façon si relaxée plusieurs jours durant.

Il a l’air de s’amuser depuis qu’il a rencontré Roan… Je dois profiter de cette opportunité.

Io Lancephil résidait en effet, depuis quatre jours déjà, au sein de la caserne de la Rose. Il passait beaucoup de temps avec Roan, à discuter aussi bien de stratégie que de leur vies personnelles.

« Cher Comte, combien de temps pensez-vous rester ? »

« Ah, c’est une bonne question… »

Je voulais rentrer avec Reil, mais Roan m’intéresse tellement… Malgré tout, je crois qu’il va me falloir le faire. Je ne peux pas laisser le territoire tout seul, et Roan pourra toujours venir me rendre visite. Je vais partir en même temps que le Vicomte.

« Disons, d’ici dix… » fut-il interrompu par quelqu’un frappant à la porte.

« Ah, Major Mendel ! Quelle mine, que se passe-t-il ? » s’écria le Baron Tate.

« Le cadeau que vous avez demandé est arrivé. »

« Héhé, ça ne pouvait pas mieux tomber. Merci. »

« Mais… »

« Oui, Mendel ? »

« Eh bien… Le Vicomte Doyle est venu l’apporter lui-même. »

« Hein ?! »

Aaron Tate fronça les sourcils. Ce ne pouvait être qu’à cause du Vicomte Baker… Il était de notoriété publique qu’il le détestait.

Il va falloir que je la joue finement, sinon l’esclandre va être inévitable…

« Détendez-vous, Baron. Je suis là. » lui dit Io Lancephil en souriant.

Benjamin Doyle avait beau être Régent des terres de l’est, il ne pouvait s’affranchir de l’autorité d’un Comte.

 


 

« Bien le bonjour, Vicomte Doyle ! » lui lança le Major Mendel.

« Hmpf. »

Ils ne viennent même pas me saluer en bonne et due forme…

Envoyer un Major pour accueillir un Vicomte et Régent était une grave offense. Le Baron Ive Lever s’en agaça tout autant.

Foutu Tate, je vais te rappeler d’où tu viens, malappris…

Il n’hésiterait pas pour ce faire à utiliser de la force. Le Baron Tate devait lui aussi comprendre l’intérêt qu’il avait à servir le Vicomte Doyle plutôt que Reil Baker.

« Nous y sommes, messieurs. » leur dit Mendel en leur indiquant un petit bureau, celui du Commandant Gale.

« Vous vous foutez de moi… » pesta Benjamin en ouvrant la porte d’un grand coup de pied.

La porte sortit de ses gonds et vint s’effondrer au sol. Furieux, il se mit à hurler.

« Tate ! Je vous fais l’honneur de ma visite, et vous osez… Euhm… »

Il s’interrompit tout à coup et pointa d’un doigt tremblant la source de son trouble.

« Ive, pourquoi ne m’avez-vous pas annoncé que monsieur le Comte se trouvait ici ? »

« Je… Je l’apprends tout comme vous. » balbutia celui-ci.

Reil Baker et Roan ne tardèrent pas à arriver par l’entrée anciennement gardée d’une porte.

« Hahaha, Vicomte Doyle, vous êtes venu ! »

Reil lui envoya alors une grande tape dans le dos avant d’aller s’asseoir aux côtés de Io Lancephil. La situation était horriblement humiliante.

Sale petite merde… Bon, Benjy, calme-toi… Respire…

Il se releva et s’efforça de sourire comme si de rien n’était. C’est seulement à ce moment là que le Baron Tate se leva.

« Installez-vous à ma place. »

« Merci… Monsieur le Comte Lancephil, c’est une surprise de vous voir. »

« Ce n’était pas prévu, je suis venu voir Reil Baker en apprenant qu’il était ici. »

« Ah, vraiment… »

Benjamin Doyle semblait plus mal à l’aise que jamais, et furieux.

« Régent, pouvons-nous commencer ? » demanda le Colonel Tate.

Pauvre con… Dire que je ne peux rien faire à cause du Comte Lancephil…

Dès lors, il hocha de la tête.

« Roan. » l’appela Aron Tate.

« Oui, mon Colonel. » répondit l’intéressé.

Il se garda bien d’en laisser transparaître quoi que ce soit, mais lui aussi était très troublé.

Qu’est-ce que fout le Vicomte Doyle ici… C’est à cause de lui que je suis resté un simple lancier dans ma vie précédente…

« Te souviens-tu de notre échange avant ton départ en permission ? »

« Je vous écoute. »

« Je t’ai dit que je t’accueillerai avec un cadeau dès ton retour au sein de ton bataillon. »

« C’est exact. Je m’en souviens maintenant. »

« Il y en avait deux. Le premier, c’était une invitation à rencontrer le Vicomte Reil Baker. Le second… »

Aaron Tate se tourna vers Benjamin Doyle. Celui-ci, pour réponse, fit un signe à Ive Lever qui lui apporta une boîte de bois. Le Vicomte Doyle l’ouvrit alors, au son d’un cliquetis ne laissant aucun doute sur la qualité de l’écrin. L’objet qu’il contenait devait être formidable… Un sourire au coin des lèvres, il le sortit, révélant à l’audience un objet doré percé d’un ruban de soie. Malgré son agacement, Benjamin invita son supérieur direct à lui présenter.

« Roan, ceci est une distinction militaire de la plus haute importance. C’est un badge d’officier supérieur. »

Roan fut traversé par un frisson, les yeux légèrement écarquillés.

Je m’attendais à une armure ou à une nouvelle lance… Mais un badge…

« Ha ha. Tu as l’air surpris, lui dit Aaron Tate en s’approchant de lui, sache qu’en principe, tu ne peux pas recevoir cette distinction. Elle est réservée aux plus hauts rangs de l’armée. Est-ce que tu comprends ce que ça signifie ? »

« Je dois admettre que non, mon Colonel. »

« Quoi que tu aies pu accomplir au service de mon régiment, il y a une certaine limite à ce que peut atteindre un bête soldat tel que toi. Au mieux, tu ne peux devenir qu’un Major. »

« Je comprends. »

« Si tu veux monter plus haut, il te faut obtenir un titre de noblesse. Chose parfaitement impossible pour toi. Sauf, bien sûr, si tu as un badge en ta possession… »

Les yeux de Roan vinrent se poser sur le badge. Il eut envie de pleurer.

« Roan. Tu vas devenir noble. »

Nostra
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10 thoughts on “IATM Chapitre 61

  1. merci pour le chapitre
    par contre j’ai du oublier un bout je sait plus qui sont les personnages qui viennent d’arriver quelqu’un peut me faire un résumé ? merci d’avance

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