ICDS - Chapitre 210
ICDS - Chapitre 212

Tadaaaaaa, un petit chapitre comme on les aime.

Je vais vous avouer que j’aime beaucoup la façon dont les choses se déroulent à partir de là.

 

Chapitre 211 : Le Troisième Compagnon (2)

 

Bien que j’aie toujours ma lance pointait vers elle, la Reine des Succubes avait baissé sa défense. Puis, elle avait attrapé ma lance et l’avait repoussé d’un geste de la main.

« Peux-tu pointer cette arme rudimentaire ailleurs ? Il n’y a que dans le lit que je vais pourfendu par la lance de mon Cher Mari… Kyak ?! »

En entendant ça, je lui avais donne une pichenette de la mort dans le front. C’était mon intention que ça fasse mal.

« Ne fais pas de blagues graveleuses comme ça. Si tu veux parler, alors parle. Je t’écoute. »

« Huu, tu serais parfait si tu n’étais pas aussi violent. Vraiment, les humains… Bien. Parlons. »

Elle était en train de frotter l’endroit que j’avais frappé avant de claquer des doigts. La succube qui m’avait guidé jusqu’ici était alors entré dans le hall ravagé avec les autres succubes et avaient toutes commencés à nettoyer la pièce. Peu de temps après, une table et deux chaises avaient été installées avec une carafe de vin et deux verres. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elles voulaient de moi.

En tout cas, il était clair qu’elles ne voulaient pas combattre. J’avais donc renvoyé Peika et Sharana, gardant Ruyue à mes côtés. Avec son pouvoir, j’avais pu me laver avant de lui demander de monter la garde. Me voyant me nettoyer en un instant, la Reine des Succubes avait eu un regard très intéressé.

« Oh ? Étonnamment, tu es un homme cultivé ! Cette magie, non… Un élémentaire ? »

« Oui. »

Je m’étais assis face à elle. Elle avait poussé un verre de vin dans ma direction, mais je n’étais pas stupide au point de boire de l’alcool au milieu du territoire ennemi. Lorsque j’avais reniflé, elle avait dit, d’un ton déprimé.

« Au moins, trinque avec moi. »

« Oui, oui. »

« Mmm, bien. Donc, de quoi veux-tu qu’on parle… ? De la date de notre mariage ? »

« Tu veux mourir ? »

« C’est une part du tout… Bien, je vais commencer depuis le début. Du moment où j’ai perdu contre eux. »

Mes oreilles s’étaient dressées en entendant ces mots. Je ne m’attendais pas à entendre quelque chose d’intéressant, mais qui avait perdu contre qui ?

« As-tu entendu parler d’Elesia ? »

« C’est le nom de quelqu’un ? »

« C’est le nom d’un monde. Le monde que nous avons tenté d’envahir et contre lequel nous avons perdu. »

« Tu peux être plus précise ? Qui est ‘nous’ ? »

J’avais rapproché ma chaise de la table en disant ça. Ses Yeux Démoniaques avaient brillé de joie.

« Évidemment, je parle de l’Alliance des Mares. Les dirigeants du continent démoniaque d’Enesis, les Mares. »

« Et qu’est-ce qu’Enesis ? »

« Un continent où le pouvoir du monde a disparu. Pour être précise, il a été volé par Elesia. »

« Quoi ? Volé par Elesia ? Tu n’as pas dit, juste avant, que vous étiez ceux qui souhaitiez voler le pouvoir d’Elesia ? »

« Hein ? Tu ne sais rien à ce sujet ?… Tu ne sais pas pourquoi les mondes sont envahis ? »

En entendant ces mots, je m’étais figé. Dans ma tête, les rouages tournés pour essayer de donner un sens à ses mots. Tout d’abord, il fallait que j’organise ce que je savais concernant l’invasion de mon monde.

Des ennemis de la Terre, l’un était devenu avide de pouvoir après en avoir déjà obtenu un. Mais je l’avais mis de côté. Normalement, les mondes qui perdaient leur pouvoir, celui qui leur permettait de continuer à exister, envahissaient d’autres mondes pour voler leur pouvoir. Les mondes qui étaient envahis avaient généralement des races similaires aux humains, alors que les envahisseurs étaient toujours des démons ou des monstres.

Jusqu’à maintenant, je n’avais pas vraiment pensé à la raison pour laquelle les envahisseurs avaient perdus leur pouvoir. Peut-être que j’évitais d’y penser, étant donné que je n’avais jamais demandé à Loretta.

Cependant, la Reine des Succubes avait juste lancé un énorme rocher à la surface d’un lac. Pourquoi est-ce que la Terre était envahie ? Les forces d’Enesis étaient supposées voler le pouvoir d’Elesia, mais Elesia avait volé le pouvoir d’Enesis en premier ?

« Ton visage troublé est mignon. J’avais tort, tu dois vraiment être populaire auprès des filles. »

« S’il te plaît, explique-moi tout. »

« Bien sûr, je vais tout te dire. » Avait-elle dit en vidant son verre de vin. Je lui avais alors servi un nouveau verre avant de prendre le mien et de le vider d’une traite. Peu importait qu’il soit empoisonné ou pas, j’avais besoin d’un verre à ce moment-là. Bien sûr, le vin avait un goût divin.

« Sais-tu comment naît un monde ? »

« Non. »

« Huhu, moi non plus. Mais je sais ceci. Il y a une limite définie de mondes. A un certain moment dans le passé, la croissance infinie des mondes a atteint cette limite. »

« Le nombre de monde a atteint… Sa limite ? »

« Je vais te donner un exemple. Disons que tu as une bibliothèque qui peut contenir 300 livres. Au début, tu achètes tous les livres que tu peux car tu veux la remplir. Et avant que tu ne t’en rendes compte, elle est effectivement remplie. Mais, avant que tu ne t’en aperçoives, tu as déjà acheté d’autres livres. Qu’est-ce que tu fais alors ? »

« J’achète une nouvelle bibliothèque ? »

« Une seule peut entrer dans ta chambre. »

« Dans ce cas je vends ou je jette les livres que je ne veux pas lire. »

« Exactement. C’est ce qui nous arrive. » Avait-elle dit en applaudissant comme si j’avais répondu à une question difficile. Elle avait ensuite continué.

« Le nombre de monde a dépassé un certain nombre et il a donc fallut le baisser. Il n’y avait pas suffisamment de pouvoirs de monde pour tous. Je ne sais pas qui ni comment, mais il a été alors décidé d’une solution. Celle-ci était de lier les mondes par deux. »

En disant ça, elle avait rempli mon verre. Je l’avais immédiatement attrapé et, comme elle l’avait souhaité avant, j’avais trinqué avec elle.

« Gulp… Huuu. Lier les mondes ? »

« Oui. C’était un excellent moyen de diminuer de moitié les mondes. Juste comme ça, d’innombrables mondes ont fini par être lier les uns aux autres. Enesis et Elesia étaient parmi eux. Entre ces deux mondes, celui avec le moins de mana, autrement dit, le plus faible, est devenu la cible du pouvoir du monde. Dans un sens, c’était un moyen d’équilibrer les chances. Tout le monde sait que la défense est plus facile que l’offense. »

« Tu veux dire… Que le système actuel des envahisseurs et des défenseurs a été créé par quelqu’un ? »

« Exact. Sans le pouvoir du monde, aucun monde ne peut continuer à exister. C’est pourquoi un monde sur deux se retrouve sans choix autre que d’envahir l’autre pour lui voler son pouvoir. Sans prendre en compte que ce soit les défenseurs ou les assaillants qui gagnent, le résultat restera toujours la disparition d’un monde sur deux. Et ainsi la bibliothèque a assez de place pour ranger tous les livres. »

« Putain… »

Dans ce cas, ça ne voulait pas dire qu’aucun côté n’était en tort ? Après tout, les envahisseurs étaient forcés à agir de la sorte.

J’étais abasourdi devant cette révélation. Ce que nous faisions jusqu’à maintenant n’était pas un conte héroïque dans lequel nous vainquions des monstres maléfiques ni une aventure afin d’explorer des donjons mystérieux. C’était une simple compétition pour notre survie.

« Ne sois pas aussi abattu. Ce n’est pas comme si tu devais changer ta façon d’agir. Tu dois protéger ce que tu veux protéger. Un voleur peut avoir besoin de voler pour survivre, mais ça ne change pas le fait qu’il est un voleur. »

« M-Merci. »

Pourquoi est-ce qu’elle me réconfortait ? Bien que je lui en sois reconnaissant, j’étais aussi confus. Maintenant que j’y pensais, n’était-elle pas dans la position d’envahisseur ? Pourquoi est-ce qu’elle me disait tout ça ?

Elle semblait avoir réalisé mon train de pensée et avait continué son explication.

« Bien, donc Enesis avait envahi Elesia. Mais nous avons perdu. Le combat a duré des centaines d’années. Notre Seigneur avait conduit tout le monde et tous les Mares ont participé. Mais j’ai combattu avec parcimonie afin de protéger les membres de mon clan. C’est pourquoi il y a autant d’entre nous qui sommes vivantes. »

« Si vous avez perdu, comme est-ce que tu as fait pour être toujours en vie ? »

« Oh ? Tu ne sais pas ça non plus. N’est-ce pas évident ? Regarde où nous sommes et tu connaîtras ma réponse. »

« Le donjon. »

« Oui, le donjon. » Un sourire était apparu sur son visage à ces mots avant de continuer son histoire.

« A la guerre, il est rare que les vainqueurs éradique complètement les vaincus. Bien sûr, mon Seigneur et d’autres membres puissants ont été vaincu ce jour-là, mais mon clan n’était pas suffisamment puissant pour attirer leur attention… C’est à ce moment que le donjon est entrer en jeu. Pour nous donner la vie. »

« La vie ? »

« D’où penses-tu que les monstres du donjon viennent ? »

« …Ah. »

Je me souvenais du Chevalier Lézard et du Dullahan que j’avais rencontré pour la première fois. Je me souvenais parfaitement de leur voix pleine de désespoir que j’avais tenté d’ignoré de mon mieux. La Reine des Succubes avait alors sourit en me regardant.

« Ils avaient l’impression de suffoquer… et ils pleuraient de désespoir. »

« Oui. C’est exactement comme ces perdants l’ont dit. Les Monstres, Mares, Démons et autres envahisseurs qui n’avaient pas le courage de mourir dans leur monde ont décidé de rallier le donjon. Mourir éternellement sans pour autant pouvoir mourir. La malédiction de l’immortalité. »

« … »

Je ne pouvais plus rien dire après ça. Tout particulièrement parce que je m’y étais attendu. Le donjon nous aidait, nous les défenseurs. Autrement dit, il était clair de voir comment le donjon était perçu par les attaquants. Ils devaient le haïr jusqu’aux os, au point de vouloir mourir pour le détruire. Mais même ainsi, certains avaient rejoint le donjon pour une chance de vivre.

« Lorsque tu réussis à défendre ton monde, ceux qui ont perdus ont de grandes chances de s’allier au donjon. Bien sûr, une fois leurs dirigeants morts, ils ne deviendront qu’un outil pour aider les défenseurs à se renforcer. Facile, non ? »

« … Et qu’en est-il de toi ? »

« Évidemment, je suis différente. Est-ce que je ressemble aux Mares qui t’ont attaqué dans le donjon ? Ces Succubes qui sont devenues de  simples Maîtres d’Étage ? »

« Non, je n’ai pas encore vu le Maître d’Étage. »

« J’ai refusé. Pour être plus précise, j’ai négocié une condition. Je ne voulais pas vivre une vie cruelle durant laquelle moi et les membres de mon clan nous mourrions en boucle. »

Elle avait alors étendu les bras. Le château entier semblait respirer comme une seule et unique créature.

« Je coopèrerais. J’aiderais les défenseurs à s’améliorer. Mais je ne me donnerais qu’à celui qui aura les qualifications. »

« … »

« Bien sûr, c’était une condition très stricte. Cette personne devait être un homme, extrêmement fort, extrêmement rapide, extrêmement charmant et extrêmement élégant. Oh, et il devait avoir une résistance extrême contre les charmes. Pour le dire plus simplement, c’est toi ! »

« Je suis sans voix. »

Abasourdi, j’avais avalé d’une traite mon troisième verre de vin. La Reine des Succubes avait alors fait une moue boudeuse.

« Qu’est-ce que tu entends par ‘ je suis sans voix’ ? C’est logique ! Je suis née en tant que Reine des Succubes, mais j’ai dû dévouer ma vie à la guerre sans jamais connaître d’homme. Sais-tu à quel point c’est déprimant ? Je ne voulais pas mourir sans avoir trouvé de mari, mais je ne voulais pas devenir une machine de guerre pour le donjon. Comme j’avais prévu d’accepter un mari, autant que j’en choisisse un fabuleux, non ? De plus, je voulais quelqu’un qui m’aimerait pour qui je suis et non pas pour mon charme ! Bien sûr, j’ai été surprise quand mon charme n’a pas fonctionné contre toi-même après l’avoir amplifié ! C’était le destin ! »

« Tu appelles ça le destin ? »

« C’est la récompense que j’ai obtenu après d’innombrables années. Une fois, j’ai eu peur, pensant que je mourais de vieillesse dans ce château ennuyant. Mais regarde, je t’ai rencontré ! »

« Qui a dit que j’acceptais ? »

« Dans ce cas, tu vas me tuer ? Une belle fille pitoyable comme moi ? Tu vas oser tuer quelqu’un lier à toi par le destin ? Hein ? Tu vas massacrer mon clan et moi-même, qui faisons face à notre extinction, juste parce que nous sommes nées sur Enesis ? »

« Eeek… ! »

Cette fille, elle avait tout révélé à dessein ! Juste au cas où je tuerais tout le monde ! Elle avait joint ses mains sur sa poitrine, et avec des larmes dans les yeux, elle avait poussé son visage contre le mien. Son charmant visage était aussi juvénile que celui d’une adolescente, et pourtant d’un autre côté, extrêmement érotique… Tout d’abord, j’avais envoyé une nouvelle pichenette de la mort.

« Ow ! Tu m’as encore frappé ! »

« Je te prends avec moi. »

J’avais répondu avec une phrase courte. Mais son expression à ce moment avait ressemblé à l’éclosion d’une fleur.

« Vraiment ?! Je t’aime ! »

« La première chose que nous avons fait était de combattre, mon cul que tu m’aimes ! Je ne veux juste pas tuer quelqu’un qui ne m’est pas hostile, tout particulièrement quand il y a un moyen pour que cette personne survive. »

« Oh, regardez, on dirait que notre Cher Mari est encore novice en amour. L’amour n’est pas quelque chose de mesurable ou qui peut être expliqué. Dès que quelqu’un essaye d’expliquer l’amour, sa valeur baisse. »

Et toi tu t’y connais peut-être en amour ?!’ J’avais voulu lui lancer cette question au visage, mais après y avoir réfléchi, elle restait la Reine des Succubes. Dans le pire des cas, elle connaissait l’amour mieux que moi, donc je m’étais tu.

Elle s’était alors levé de son siège, avait poussé la table sur le côté et s’était approchée de moi en me prenant la main. Il était peu probable qu’elle tente de faire quoi que ce soit, donc je l’avais laissé faire. Elle avait alors joyeusement embrassé le dos de ma main avant de lever les yeux vers moi. Ils brillaient d’une lueur rosée.

« Cher Mari, donne-moi un nom qui nous connecte ensemble. »

« … Licorice. »

A ce moment…

[Vous avez accompli un achèvement en apprivoisant un boss de rang SSS+, Reine des Succubes. Vous obtenez 3 points de compétences. Points à dépenser : 5]

[Domptage passe niveau 5. Même sans les dompter, toutes les cibles neutres vous verront favorablement et écouteront facile vos ordres.]

[Esprit du Dompteur est passé niveau 5. Le degré d’amplification de votre stat de Charme augmente, alors que la loyauté et l’affection de vos compagnons apprivoisés augmente grandement. Compagnons apprivoisés actuels : 3/3]

[Le Donjon Evènementiel a été nettoyé ! Vous avez été reconnu par la Reine des Succubes et avait réussi un achèvement en terminant un Donjon Evènementiel sans tuer. Vous obtenez 10 stats bonus !]

[Vous êtes passé niveau 66 ! Vous avez obtenu les qualifications pour affronter le 15ème Étage de l’Au-Delà !]

Attends, quoi ? J’ai mal entendu ?’

« Dans ce cas, Cher Mari, prend bien soin de nous. Mon clan de 214 succubes te servira pour toujours en tant que notre mari. »

« Quoi ?! »

En un instant, j’avais obtenu 214 nouvelles bouches à nourrir.

AlthanMaiel
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21 thoughts on “ICDS – Chapitre 211

  1. Non seulement elle s’ajoute au harem, mais en plus, elle est hyper forte (pas loin des meilleurs de la guilde…). La chance de ce batard me désespère.
    Merci bien sûr AthanMaiel^^

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