LDO : Chapitre 8
LDO : Chapitre 10 BONUS

009.     Un tour inopiné

 

 

Ce mec me menaçait ? Mais en même temps, il me disait qu’il voulait rester mon ami. Il avait un problème dans sa tête, c’était sûr. Par contre, j’avais retenu qu’il faisait partie d’un groupe aux nombreuses ressources de cultivation et il était assurément plus fort que moi. Je me souvins de mon combat contre Ren Fen, qui avait deux niveaux Terrestres de plus que moi, et mon corps se rappelait encore bien de la raclée qu’il m’avait mise dès lors qu’il s’était trouvé à portée.

Et même Ren Fen me disait à quel point les Repoussants étaient forts, alors je n’avais clairement aucune chance si je voulais l’affronter. J’étais même persuadé que je ne pourrais même pas avoir le temps d’utiliser une technique. Mais… J’étais vraiment juste au-dessus de la trappe… Et c’était très tentant. Après tout, si j’y sautais, il ne pourrait pas me suivre.

Mais est-ce que ça valait le coup ? Même si je descendais et récupérais tous ces trésors, que pourrais-je en faire une fois de retour dehors ? Il n’aurait qu’à m’attendre pour me les voler. Et… me tuer ?

Mais j’avais bravé les cieux et ma pe… mon inconfort face au vide pour venir dans ces ruines. Je ne pouvais certainement pas abandonner comme ça !

En même temps, il avait raison. Sans lui, je n’aurais jamais pu avoir connaissance de ces ruines, et il aurait de toute façon eut accès à son sous-sol tout seul. Et il ne fallait pas oublier que j’avais trouvé une rune, et qu’elle n’avantageait que moi. Même si son pouvoir était… inutile, il fallait bien l’avouer, je ne l’aurais pas eu sans son aide.

– Raaaah, c’est trop compliqué !

Je m’étais attrapé la tête dans les mains.

– Alors ? Tu te pousses ? Eloigne-toi de cette trappe, s’il te plait.

Il fallait que je trouve quelque chose. Un… Un compromis !

– Et si j’entre, et je t’attends pour 24 h ? Ensuite, nous pillerons ces trésors ensemble.

Il leva les sourcils et me répondit aussitôt.

– Et je devrais te faire confiance ? Toi qui a refusé de nous rejoindre, toi qui as tenté de nous doubler, par je ne sais quel mystère, en trouvant ces ruines par toi-même ? Si je te laisse entrer, tu vas te dépêcher de voler les choses les plus intéressantes. Tu me prends pour un idiot ?

J’étais sérieux, pourtant. Dommage pour lui. Mais il fallait que je trouve autre chose, pour pouvoir y entrer sans qu’il ne m’en veuille à mort. Avant que je puisse réfléchir à une répartie, il reprit la parole en ricanant légèrement.

– Je vais entrer le premier et t’attendre pendant une journée. Qu’en dis-tu ?

– Tu vas faire exactement ce que tu as dit ! Tu vas tout voler ! Tu crois que je ne t’ai pas vu rire comme quelqu’un de sadique, à l’instant ?!

– Ah ! tu vois ! Et tu voulais que je te fasse confiance ? Mets-toi à ma place.

Il se calma un peu, et repris, d’une voix grave.

– Nous avons besoin de ça. Regarde-moi. Regarde-nous. Nous sommes des laissés-pour-compte, on nous donne évidemment une part de ressources importante pour notre statut, mais c’est entièrement inutile si nous voulons devenir réellement puissants un jour. Nous n’avons d’autre choix que de trouver des trésors par nous-mêmes.

J’étais surpris face à de tels aveux.

– Mais… Tu es déjà puissant ! Moi, je ne suis rien ! J’ai à peine ouvert la deuxième porte Terrestre, j’ai moi aussi besoin de ces trésors !

Bon, il fallait bien essayer de bluffer un peu, hein ? Mais il ne se laissa pas avoir et me mit au pied du mur.

– Bon. Peu importe. Ecarte-toi de cette trappe maintenant, ou ne me reproche pas de t’attendre lorsque tu sortiras, et… si tu me remets tout bien gentiment, peut-être que tu ne finiras pas aussi infirme que nous.

Il me menaçait clairement, là ! Mais il marquait un point, je ne voulais pas terminer comme eux. Je tenais bien trop à mon jeune et beau corps. Il me menaçait alors qu’il voulait rester en bons termes avec moi. Je ne le comprenais plus du tout. Je ne comprenais plus l’ordre dans lequel il faisait les choses.

– Et si nous descendions tous les deux en même temps ?

Mais pourquoi j’avais dit ça ?! Si je le laissais approcher de la trappe sans y sauter moi-même en premier, il allait m’en empêcher, c’était absolument certain. Cela dit, les mots étaient prononcés, et il ne me laissa pas le temps de les retirer. En souriant, il me répondit.

– Aah, je vois que toi aussi, tu sais être conciliant. Je peux comprendre que ce qu’il y a là-dessous t’attire, et tu pourrais tout à fait t’y jeter et tenter le tout pour le tout en sortant… Et pourtant, tu cherches à trouver une solution qui ne désavantagerait aucun de nous deux, et qui nous permettrait de toujours garder de bonnes relations. Tu as gagné mon respect, Osumba.

Confiant dans ce que je venais de lui dire, il s’approcha de moi, tout en n’imaginant même pas que je pourrais toujours sauter dans le trou et le laisser derrière.

Ce que je ne fis pas, évidemment. Finalement, ce que je lui avais proposé n’était plutôt pas mal, tout compte fait. Si je pouvais récupérer au moins certains des trésors du temple tout en conservant une amitié relative avec un groupe de personnes puissantes, je pouvais l’accepter.

Il me posa une main sur l’épaule en me souriant. Il avait l’air fier d’avoir rencontré quelqu’un comme moi, et je sentais presque se dégager de lui l’aura d’un père qui venait de voir son fils réussir à chasser l’hippopotame tout seul pour la première fois.

– Allez, sautons ensemble.

Il ne comptait réellement pas me pousser et entrer seul, alors ? Moi aussi, j’étais fier de compter parmi mes connaissances un handicapé aussi cool que lui.

Face au trou, nous bondîmes à deux, exactement au même moment.

La trappe ouverte libéra un flot de lumière qui nous enveloppa d’une douce chaleur avant de nous guider, droit vers le sol, où je me retrouvai sur le cul. En regardant à mes côtés, Kong Jia aussi était au sol, une expression incrédule sur le visage.

– Elle… Elle ne nous laisse pas entrer à deux ? Merde !

Il avait l’air déçu. En regardant la trappe, je constatai qu’elle venait de se fermer. Me relevant d’un bond, je me précipitai pour l’ouvrir à nouveau, mais j’eus beau essayer, rien n’y fit. Elle était solidement close, comme si tout le poids du monde m’empêchait même d’en soulever la poignée, qui ne bougea pas d’un cheveu. Elle était comme collée à la trappe, qui elle-même semblait soudée au sol.

– Inutile, Osumba. La trappe est close pour une journée entière, maintenant.

– Comment ça ? Mais personne n’y est entré !

J’étais confus. Si personne n’y était entré, alors elle ne devait pas être bloquée.

– Elle est scellée dans l’espace et le temps. Tu pourras faire ce que tu veux, être aussi puissant que tu veux, tu ne le seras jamais plus que l’espace et le temps. Tu n’as absolument aucun autre choix que d’attendre pour 24 heures, désormais.

Me disant ça, il faisait déjà demi-tour en boitant.

– Et… Tu vas juste partir comme ça ?

– Evidemment. Tu veux que je fasse quoi ici, pendant toute une journée ? Ce n’est pas comme si quelqu’un allait entrer à ma place.

– Tu ne m’en veux pas ? Après tout, c’était mon idée…

J’étais sûr qu’il allait me dire quelque chose, me reprocher de l’avoir empêché d’entrer, ou même m’attaquer sous le coup de la frustration, mais il n’en fit rien. Il était cool, quand même.

– Toi aussi, rentre, Osumba. Mais… N’oublie pas que je serai le premier à pénétrer ces ruines, quoi qu’il arrive. Je serai là quand la trappe se rouvrira.

Il m’avait coincé, sur ce coup. S’il venait là un peu plus tôt, alors je ne pouvais rien faire, il allait attendre juste au-dessus de la trappe et je ne pourrais jamais l’en déloger. Il semblait que je devais abandonner l’idée de descendre chercher ces trésors.

– Mais pour la bonne foi que tu m’as montrée aujourd’hui, j’accepterai de t’attendre pour les 24 heures nécessaires à ton entrée. En t’attendant, je choisirai uniquement un seul trésor que je garderai pour moi.

Il comptait réellement m’attendre alors qu’il pouvait tout piller pour son propre intérêt ? S’il le faisait vraiment, alors il aurait gagné mon respect éternel. Au moins pour quelques semaines, en tout cas. Après, rien ne garantissait que je m’en souvienne encore ; après tout, il se passait tant de choses dans ce monde, j’avais peur de n’avoir pas assez de place dans ma tête pour tout retenir.

Allons-y aussi, Osumba. Nous ne pouvons plus rien faire ici. Il a raison, ça ne sert à rien d’attendre.

Tiens, ça faisait un moment qu’il ne s’était pas manifesté, lui.

S’il dit vrai, alors tu pourras le remercier. Sinon, tu ne pourras rien y faire. Tu ne le sauras que le moment venu. Allez, rentre.

Et ainsi, comprenant qu’il avait raison, je me dirigeai vers ma monture pour m’envoler vers d’autres cieux.

 

*

 

Je comptais réellement revenir deux jours plus tard, afin de rejoindre Kong Jia dans le sous-sol des ruines. Après tout, je n’avais rien à perdre ; même s’il m’avait menti ou qu’il changeait d’avis, il fallait que j’essaye. Ces trésors pouvaient me permettre de devenir plus puissant, peut-être même de cultiver plus rapidement.

En attendant, après avoir posé la chauve-souris géante en haut de sa tour, personne ne semblait vouloir venir me demander des comptes. Sans doute était-ce un moyen de transport que tout le monde pouvait utiliser, et en voir voler ne choquait personne.

De retour chez moi, le soleil n’était toujours pas couché, et le Qi dans mon dantian continuait à tourbillonner en absorbant celui de la pierre spirituelle qui courait dans mon corps. Je le sentais se renforcer petit à petit, même s’il était encore loin d’être capable de forcer l’ouverture d’une porte de plus.

Je fis donc ce que je pouvais faire de plus intelligent, je me mis à méditer afin de renforcer mon corps en prévision de mes futures avancées.

J’avais commencé depuis moins d’une heure quand on frappa à la porte. Sans ouvrir les yeux, je demandai :

– Qui est là ?

Et Ren Fen me répondit immédiatement.

– Je t’ai vu rentrer en volant ! Mais où étais-tu ? Allez, ouvre !

– C’est ouvert, tu peux venir.

Il se précipita en ouvrant violemment la porte, si fort qu’elle rebondit et se referma en claquant. Il se jeta presque sur moi en me demandant, ou plutôt en criant :

– Mais où étais-tu ?! Tu es fou ! Tu es une nouvelle recrue, tu as forcément avalé le poison du doyen ! S’il avait remarqué que tu étais parti, tu ne serais jamais rentré !

J’étais perplexe, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il voulait dire par là. Alors comme ça, finalement, je n’avais pas le droit de sortir de la Ligue ? Je pensais pouvoir, puisque personne ne m’en avait empêché, et que les montures étaient là, à la vue et la disponibilité de tous. Et puis, même s’il avait voulu me tuer, il n’aurait pas pu m’empoisonner, de toute façon.

Une idée désagréable me traversa l’esprit. Et s’il avait essayé ? Dans ce cas, de deux choses l’une : soit il pensait que j’étais mort, quelque part dehors, dans les montagnes, soit il m’avait vu rentrer et savait que j’étais vivant. Mais dans ce cas, j’étais persuadé qu’il aurait déjà déboulé chez moi pour savoir comment j’avais survécu et terminer le travail.

Donc il ne savait pas que j’étais vivant – ou ne savait simplement pas que j’étais sorti sans demander l’autorisation.

Ren Fen voyait que j’étais perdu dans mes pensées et décida d’un commun accord de m’interrompre.

– Hé, à quoi tu penses ?

Il me tira de mes pensées en m’attrapant par les épaules.

– Je me dis qu’il n’est pas au courant que je suis sorti. Ou en tout cas, il n’est pas au courant que je suis rentré en vie.

– Quoi ? Je ne comprends pas.

Quelqu’un qui ne comprenait pas une explication que je donnais… J’étais aux anges. Bombant le torse, je voulus lui expliquer, mais je me rendis rapidement compte que je ne pouvais pas trop lui en dire. Après tout, il avait beau se prétendre mon frère juré, je ne le connaissais pas vraiment.

– Je ne peux pas t’expliquer. Mais peu importe, je…

Il me coupa la parole, les mains devant lui comme pour me rassurer.

– Oh, oh, oh, si tu ne veux pas parler de certaines choses, ne te force pas. Crois-moi, je ne suis pas là pour rendre les choses difficiles pour toi. Je suis là en tant que frère, et rien d’autre, parce que je m’inquiétais en te sachant parti et en ne te voyant pas rentrer. Mais si tu me dis que tout va bien, alors ce n’est pas la peine d’en dire plus.

Il était vraiment cool, ce mec.

– Par contre…

Mais il avait encore quelque chose à dire.

– Oui ?

– Où étais-tu ? Tu peux au moins me le dire, non ?

En effet, il n’y avait aucun mal à le lui dire.

– J’étais dans les ruines d’un temple, celui que le groupe des malformés a découvert.

– Quoi ?! Ne… Ne me dis pas que tu les as rejoints ?!

Ah, il s’inquiétait pour ça ? Mais évidemment que je ne les avais pas accompagnés.

– J’y suis allé seul, après avoir refusé leur offre, naturellement. Disons que… Je suis capable de localiser ces ruines tout seul. Je n’ai pas besoin d’eux.

Il ouvrit des yeux ronds comme des œufs, et presque de la même couleur.

– Les localiser ?! Personne ne le peut ! Ils apparaissent au hasard, sans prévenir, sans qu’on sache comment, et finissent pas disparaitre au bout de quelques semaines ! Et tu dis que tu sais où ils… !!

Il se rapprocha très près, suffisamment pour que je puisse sentir son souffle sur ma joue, et me murmura à l’oreille.

– Ne répète jamais ça à personne, en aucun cas. Nombreux sont ceux qui chercheraient à te réduire en esclavage et utiliser cette capacité pour leur propre bénéfice. Surtout, surtout, fais bien attention à ça.

En esclavage ? Ah, non, pas encore. Depuis que j’étais arrivé ici, j’avais été capturé, vendu, récupéré en tant que marchandise défectueuse, et presque forcé à intégrer la Ligue des Assassins. Et maintenant, d’autres voudraient me réduire en esclavage, encore ? Mais est-ce que c’était quelque chose de courant ? Ils étaient vraiment certains de ne pas connaître les noirs d’Afrique ? Parce que vu la façon dont on me traitait sans arrêt, j’avais l’impression d’avoir été transporté en 1750 plutôt que dans un autre monde.

– Je ne le répèterai pas, alors, répondis-je en haussant les épaules comme si cela ne m’affectait pas.

En réalité, j’étais inquiet. Je ne pouvais pas cacher mes actions indéfiniment. Il allait arriver un moment à partir duquel on allait forcément remarquer si je faisais des choses inhabituelles. D’autant plus s’il s’agissait de visiter des ruines, encore et encore.

Mais Ren Fen sembla rassuré, quelque peu au moins.

– Parfait. J’ai envoyé un message au temple de ma famille, afin de quérir une visite. Je veux que tu viennes avec moi, et si vraiment ma famille est la gardienne d’une rune, alors ils ne le savent pas. Tu pourras la récupérer et ils ne verront pas la différence.

– Et ça ne te gêne pas ? Je veux dire, c’est quand même un trésor familial, non ?

Ren Fen me sourit amèrement.

– Je désire plus que tout suivre une voie de cultivateur errant. Je souhaite voyager, je souhaite devenir fort. Je veux pouvoir me mesurer au monde… Et un jour, je devrai rentrer pour suivre les règles de ma famille… Aujourd’hui, j’ai l’occasion de tenter de briser le cycle. Je ne vais pas me gêner.

– Le cycle ?

Et voilà, encore une fois, quelqu’un qui commençait à raconter des choses incompréhensibles.

– Je ne veux pas rentrer pour devenir un gardien du temple lorsque je serai plus âgé. C’est hors de question. Mais… je ne peux pas non plus déshonorer mes ancêtres, et refuser sans raison. Ils ont bâti ce temple autour de son cœur pour y garder quelque chose, et je dois le garder à mon tour. Seulement, si tu t’en empares, il n’y aura plus de raison à ça, et je pourrai alors expliquer à mes parents que ce temple est devenu inutile. Tu comprends ?

– …oui.

Je comprenais à peu près. Même si certains détails m’échappaient, il voulait juste vivre sa vie. Et je comprenais ça vraiment bien.

– D’accord. Je viendrai.

Et puis, trouver une rune n’était pas quelque chose que je pouvais refuser, après tout. Surtout si on me l’offrait aussi facilement. Je possédais déjà une rune du paradis, et la famille de Ren Fen possédait peut-être une rune de la montagne.

– Je t’ai dit que je partais en mission de reconnaissance près de mes terres. J’aurais dû partir aujourd’hui, mais la mission a été repoussée de trois jours à cause de problème logistiques. Si j’ai reçu une réponse d’ici-là, je me débrouillerai pour que tu puisses venir avec moi.

– Dans trois jours ?

Trois jours, ça allait me laisser le temps de retourner dans les ruines, et de faire ce que j’avais à y faire pendant toute une journée. C’était parfait.

– Oui, je viendrai te voir au moment de partir.

– D’accord. Je serai là.

Il quitta les lieux sans m’en dire plus. En attendant, je fis ce que j’avais décidé de faire, je me mis à cultiver afin de renforcer mon corps. Je cultivai pendant la moitié de la nuit, pour ensuite raffiner une deuxième pierre spirituelle. Je n’avais pas tout à fait fini d’intégrer le Qi de la précédente, mais j’arrivais quasiment au bout.

Et en calculant bien mon coup, je pus cultiver tout en couvrant mes besoins en sommeil, et finir de digérer la pierre en milieu de matinée. À nouveau mon corps entier était empli de Qi des ténèbres, et tout tourbillonnait en moi pour se diriger lentement vers mon dantian.

– Bon ! Maintenant que le soleil s’est levé depuis plusieurs heures, il me reste un peu plus de 24 h avant de retourner aux ruines. Kong Jia va y entrer aujourd’hui, et moi demain, s’il tient parole.

Espérons-le. Une fois que tu en auras terminé avec ces ruines, il sera temps d’accompagner Ren Fen en mission, puis chez lui, s’il en reçoit une réponse positive. Il faut juste espérer que sa famille lui permette d’emmener un étranger dans le temple.

– On verra bien, on ne peut rien y faire aujourd’hui de toute façon.

Je m’apprêtais à passer la journée à cultiver afin de renforcer chaque fibre de mon corps et raffiner les pierres spirituelles pendant ces deux jours. Chaque seconde que je pouvais gagner était précieuse, après tout.

J’étais déjà installé dans un coin quand un énorme bruit retentit en-dehors de chez moi. Pas vraiment une explosion, mais plutôt une clameur soudaine, des cris et peut-être le bruit d’un combat. Ce n’était pas tout à fait devant ma porte, mais j’avais l’impression que ça venait de plus loin ; quelques centaines de mètres peut-être.

– … ? Je ne serai jamais tranquille, hein…

Pourquoi donc ? Tu t’intéresses à ce qui se passe dehors ?

– Il y a un bruit soudain, et il semble que des personnes sont rassemblées un peu plus loin. Je devrais aller voir ce qu’il se passe ?

Jetons un œil.

Je me levai et entrouvris la porte. Effectivement, au bout de la rue à laquelle ma maison faisait face, je vis un groupe de plusieurs dizaines d’individus, et il se passait sûrement quelque chose au milieu de cette foule.

Je sens une puissante aura par là. Pas assez puissante pour être un expert, mais clairement au-delà du lot. Et si je peux la sentir alors que ton Œil Céleste n’est pas ouvert, ça veut dire que cette personne émet clairement une aura meurtrière. Elle est énervée, a envie de tuer quelqu’un, je ne sais pas ce qu’il se passe là-bas, mais tu ferais mieux de ne pas sortir de chez toi, et raffiner les pierres comme prévu.

– Je sais…

Mais j’étais quand même sacrément curieux…

 


 

Avant toute chose, voici les résultats du sondage précédent :
23 lecteurs ont souhaité qu’il se jette dans le trou sans autre forme de procès.
22 lecteurs ont laissé l’accès aux sous-sols à Kong Jia.
53 lecteurs ont décidé de lui proposer un compromis (ce qui s’est donc passé).
13 lecteurs ont quand même voulu l’attaquer et le transformer en noir.

 

Pour les autres résultats, voici ce qui se serait passé :

S’il avait sauté dans le trou, il aurait effectivement eu accès aux souterrains tout seul, pour 24 h. Et il se serait fait très, très mal voir par Kong Jia et son équipe. Vraiment mal. Vraiment, vraiment, vraiment mal.
S’il lui avait laissé l’accès aux ruines, il se serait fait très bien voir par Kong Jia, qui plus tard aurait pu servir de bouclier grâce à sa notoriété et sa place dans la Ligue, s’il avait dû y avoir des difficultés pour notre MC. En revanche, il aurai bien sûr gardé tout ce qu’il aurait trouvé en bas pour lui et son groupe, comme il l’avait prévu.
S’il avait décidé de l’attaquer, il l’aurait transformé en noir. Kong Jia ne l’aurait pas remarqué immédiatement et aurait tabassé Osumba pour le laisser à moitié mort. Il ne l’aurait plus porté dans son cœur, mais l’aurait harcelé sans cesse pour qu’il lui redonne sa couleur normale, allant jusqu’à le supplier, le menacer, tout ça pendant de noooooooombreux chapitres.

La solution que les lecteurs ont choisie était moyenne, medium, au milieu. Des bénéfices moyens pour des relations ni trop bonnes, ni trop mauvaises. Vous avez été sages comme des images, pour le coup 🙂

 


 

Et maintenant, passons aux votes !

Sorry, there are no polls available at the moment.

 

Et voilà une nouveauté !
Si vous vous en sentez le courage, où si finalement vous ne désirez pas qu’il cultive ni qu’il aille voir ce qui se passe par-là, si aucune de ces deux solutions ne vous semble très intéressante, vous pouvez toujours miser le tout pour le tout.
Mais attention. Bien que ce qui se passe derrière la solution mystère soit déjà décidé par mes soins à l’heure où j’écris ces lignes, ce genre de réponse peut être TRES BONNE comme TRES MAUVAISE.
Votez ça en gardant à l’esprit qu’il peut se passer absolument n’importe quoi lorsqu’une solution mystère apparait en fin de chapitre. L’histoire en sera toujours bien plus bousculée qu’avec les autres choix proposés donc ne votez pas ça à la légère si le développement actuel de l’histoire ne vous déplait pas tant que ça.

 

Bon courage pour la suite !

 

 

 

Raka
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