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Chapitre 147 : L’expédition 1/2

 

Tout se produisit selon les prédictions de Minchan. Woojin, quant à lui, était déjà de retour à Alandal après un voyage de moins de cinq minutes depuis Londres. C’était là que se trouvait le dernier espoir de l’humanité. Il avait réussi l’exploit de faire de la plus grande menace que l’humanité ait jamais encouru un étendard, sous la forme d’un donjon.

« Je suis venu honorer ma promesse. » annonça Blanka, s’efforçant de conserver la face.

À ses côtés entrèrent Minchan et Soonghoon dans la salle où Woojin, confortablement installé derrière son bureau, les interrogea d’un air circonspect.

« Il s’est passé quelque chose ? Pourquoi êtes-vous venus tous les trois ? »

« C’est que, nous l’avons rencontré alors que nous rentrions nous-mêmes. » lui expliqua Minchan.

« Ah, ok. Bon, asseyez-vous. » répondit-il sans plus y prêter la moindre attention.

Ils s’installèrent alors sur le canapé tandis que Woojin fit apporter le thé. Ces derniers jours, de plus en plus de gens étaient venus affluer aux alentours d’Alandal, qu’ils voyaient comme l’endroit le plus sûr sous l’immense ciel coréen. Il y venait bien sûr, au milieu des gens respectables, des marginaux et autres clochards qui espéraient se la couler douce en remplissant pour eux quelque tâche administrative.

« Comment se fait-il que tu arrives avec autant de retard, Blanka ? » demanda Woojin.

« Le gardien n’a pas voulu me laisser entrer… C’était assez pathétique, comme situation. »

On l’avait donc confondu avec l’un de ces hurluberlus… Blanka en était assez affecté, aussi Woojin décida-t-il de le taquiner un peu.

« Tu me mens, je le vois à tes yeux. Tu aurais préféré rester en Inde, hein ? »

« Comment ? Mais enfin, pas du tout ! Je souhaitais venir ici, quelle question ! »

Il devint rouge comme une tomate. De toute évidence, il avait fait mouche. Mais qu’importaient, finalement, ses doutes ? Il s’était finalement résolu à venir les rejoindre et c’était là la seule chose digne de valeur. La guilde Alandal était désormais dotée d’un puissant enchanteur.

« Bon, est-ce que le maître de la guilde Vishnu a souhaité me faire passer quelque message ? » demanda-t-il pour changer de sujet.

« Juste qu’il avait tenu sa promesse. »

Woojin eut un sourire. Cet échange l’arrangeait bien. Rien n’assurait que la guilde Vishnu sache s’occuper du donjon de Delhi à sa juste valeur, mais c’était pour eux une espèce d’assurance vie. Si l’Inde venait à courir un nouveau danger, la simple présence de Blanka à Alandal garantirait son soutien immédiat. C’était là l’unique raison pour laquelle elle avait accepté de se séparer de l’un de ses plus brillants éléments.

« Et euh… Je devais aider l’Inde combien de fois, déjà ? »

« Deux fois… »

Il ne s’était pas contenté de cette simple promesse : il concéderait aussi tous les droits d’utilisation des donjons. C’était un bonus, mais ce qui les intéressait surtout, c’était bien cette assistance.

« Bon, ok. Alors, bienvenue à Alandal, Blanka ! »

« Merci. Je m’en remets à vous. » répondit Blanka en lui serrant la main.

À son tour, Minchan s’avança pour tendre la sienne.

« Bienvenue. Je suis Jung Minchan. »

« C’est un honneur de vous rencontrer ! »

« Ah, vous avez un excellent coréen. »

Non-content de jouir d’une certaine popularité par delà même les frontières, tout ce qui concernait Blanka avait d’ores et déjà transmis à Minchan. Il le rencontrait enfin, mais il avait presque l’impression de le connaître depuis des années.

« Maître, demanda Minchan, comment devons-nous considérer monsieur Blanka ? Est-ce qu’il fait partie d’Alandal, ou c’est une espèce d’interne dépêché par la guilde Vishnu ? »

« Tu me demandes s’il est otage ou esclave, là ? »

Minchan s’efforça de rire, tout en essayant une goutte de sueur venue perler son front. Sa question manquait quelque peu de discernement…

« De toute façon, qu’est-ce que ça change si on l’a acheté ou si on nous le prête ? Traitez-le bien comme vous voulez… » répondit Woojin d’un air blasé.

Il se moquait éperdument de son allégeance. Seul l’importait son talent, aussi l’issue de la coopération de cet éveillé spécifique lui était-elle parfaitement égale. Pour autant qu’il était concerné, il pouvait bien repartir en Inde.

« Hé hé, toujours le mot pour rire, maître. Eh bien soit, je m’occupe de tout ! » lança hâtivement Minchan pour briser le malaise.

« Comme tu le sens. »

Alors que Woojin s’apprêtait à allumer la télé et à enfin se détendre un peu, il se rendit compte que ses deux associés, messieurs Jung et Woo, restaient sur place à le regarder fixement.

« Eh ben ? Qu’est-ce que vous avez à sourire bêtement ? » s’étonna-t-il.

« Nous avons enfin finalisé la signature du traité ! » s’exclama Minchan, tout excité.

Il s’apprêta à lui sortir tous les papiers contenus dans sa mallette, que Woojin repoussa aussitôt.

« Non, contente-toi de me résumer l’essentiel. »

« Bon, d’accord. Alors, il y a surtout deux points à retenir. » concéda-t-il.

« Lesquels ? »

« Selon votre souhait, la Ville-État d’Alandal est désormais indépendante. Ça, c’est pour le premier point. »

« Et le second ? »

« La Corée du Sud a modifié sa constitution pour permettre la double-nationalité. Les citoyens d’Alandal n’auront donc pas à renoncer à la citoyenneté coréenne. »

« Parfait. » répondit Woojin avec un léger sourire.

Alandal était enfin analogue au Vatican, mais la modification de la constitution fournissait largement de quoi se réjouir. C’était comme lever la chape de plomb qui pesait jusqu’à présent sur ses employés…

« C’est à vous que nous devons tout ça, maître. Dois-je désormais vous appeler Votre Majesté ? » demanda Minchan, le ton légèrement railleur.

« Ben oui, tu te crois où ?! »

« Euhm… »

Il hésita un moment, mais l’air parfaitement sérieux de Woojin le força à se corriger aussi sec.

« Soit, Votre Majesté. »

« Oh, il m’a cru. Je déconne, mon vieux ! » répondit Woojin en explosant de rire.

« Ah… Ah oui… » balbutia Minchan, parfaitement déstabilisé.

« Écoute, je n’ai demandé l’indépendance d’Alandal que par souci de convenance. Tu m’appelles comme tu as envie de m’appeler. »

Alors que les pensées de Minchan défilaient dans sa tête, au sujet de ce qu’il était ou non convenable de répondre, la secrétaire vint à son secours en frappant à la porte pour annoncer l’arrivée du directeur Hong Sunggoo.

Woojin se leva aussi vite de son siège que si on lui eût piqué les fesses. Enfin, celui qu’il avait attendu était de retour.

« Où allez-vous ? » s’étonna Minchan.

« Je vais m’entraîner, de toute façon on est presque tous là maintenant. » répondit-il.

« Si je puis me permettre, avant cela, pourriez-vous faire votre speech public pour annoncer la création de l’État d’Alandal ? »

« Fais-le toi-même. C’est pour ça que je t’ai donné la fonction de Premier ministre. »

« C’est que… En tant que Roi, c’est à vous qu’incombe cette tâche. »

« Bon, je le ferai. Rassemble tout le monde. J’en aurai pour quelques jours. » concéda Woojin.

« Je m’occupe de tout. » répondit Minchan en hochant de la tête.

Avec une personnalité telle que la sienne, il savait qu’il n’y avait pas une seconde à perdre. C’est la raison pour laquelle il sortit aussitôt du bureau se mettre au travail, bientôt suivi par Woo Soonghoon.

« Je vais retourner travailler aussi, maître. » signifia-t-il.

« Ça marche. Tu pourrais contacter la guilde du Marteau ? Ils étaient sensés organiser l’assemblée générale des guildes, mais je suis sans nouvelles d’eux. »

« Ah ! Étonnant, en effet. Je vais m’en occuper tout de suite. »

Enfin sorti, c’est Blanka qui se leva à son tour.

« Je vais… »

« Non, toi tu restes là. » l’interrompit Woojin.

« Oui ? »

Il se rassit en fronçant légèrement les sourcils. Est-ce que…

« Je suis votre otage, c’est ça ? »

« Tu es bien ce que tu veux. »

« Qu’est-ce que c’est supposé vouloir dire ? Je suis venu ici de mon propre chef… »

« Je n’ai jamais dit le contraire, Blanka. » lui répondit-il en haussant un sourcil un peu interrogateur.

« Qu’on se comprenne bien, j’ai décidé de rejoindre les rangs d’Alandal, personne ne m’y a… »

« Eh ben, alors ? Pourquoi tu te justifies, si t’as rien à te reprocher ? Je veux simplement que tu sois là pour rencontrer les autres éveillés, ils vont bientôt arriver. »

« Ah ! Soit… »

Il était terriblement mal à l’aise. Il ne savait encore trop quoi penser de Woojin, aussi se contenta-t-il d’attendre en silence, s’efforçant de chasser ses mauvaises pensées, l’arrivée d’Haesol et de Sunggoo qui venaient de terminer leur donjon. Ils vinrent après quelques instants frapper à la porte.

« Tu m’as fait demander, hyung-nim ? » lui demanda Sunggoo après l’avoir salué.

« Yep, assieds-toi. » répondit Woojin.

« Oh, Blanka ! » s’amusa Sunggoo.

« Cela faisait bien longtemps. » lui répondit Blanka.

« Héhéhé… Tu viens d’arriver ? »

« Eh oui. J’ai décidé de devenir citoyen d’Alandal. »

« Hein ? »

L’air un peu perdu, Sunggoo ne savait plus trop où se mettre. Pour briser la gêne, Haesol s’avança à son tour et lui tendit une main ferme.

« Bienvenue. »

« Euh… Oui, merci. » balbutia Blanka.

« Nous sommes compagnons d’armes, désormais. » ajouta-t-elle.

Sans trop savoir pourquoi, la présence de Haesol rassura grandement Blanka. Discrètement, elle et Sunggoo se mirent à parler entre eux à son sujet. Ils ne connaissaient que trop bien l’horreur qui l’attendait… C’est à cet instant que la sainte vierge Melody fit son entrée dans le bureau présidentiel, en pleine conversation animée. Woojin y mit fin aussitôt, l’air sombre.

« Comment elle va ? » demanda-t-il directement, profondément concerné.

« Elle sera bientôt prête. » répondit-elle.

Les implications d’une telle annonce n’avaient trop de quoi le rassurer. C’était moins par inquiétude du dieu qu’elle aurait à servir que pour sa capacité à endurer les épreuves qui attendaient Sooah qu’il se faisait tant de mouron. La mort ou l’éveil, personne ne pouvait encore déterminer l’issue de son évolution. Il fallait pourtant qu’elle s’adapte. Woojin s’efforça de faire le vide dans son esprit.

« Bien, maintenant que nous sommes tous là… » commença-t-il.

Tous les éveillés d’Alandal au grand complet, qui s’ils ne brillaient pas de par leur nombre, le faisaient en revanche bien vis-à-vis de leurs capacités, au point qu’un seul d’entre eux avait une puissance équivalente à toute une guilde. Quant à Kang Woojin, sa puissance rivalisait avec celle de pays entiers.

« Je souhaite que vous partiez en expédition sur une autre planète. »

« Alphène ? » demanda Sunggoo.

« Non, on verra ça plus tard. Pour le moment… »

Il avait certes récemment fait l’acquisition d’un donjon sur Alphène où affluaient de très nombreux prétendants, mais Kiba s’occupait de défendre au domaine dimensionnel. Il n’avait que peu de répit, mais il avait toutes les capacités nécessaires à honorer le souhait de son maître.

« On va aller sur la planète Jaku. » trancha-t-il.

Si l’inquiétude gagna un peu Blanka, Sunggoo et Haesol haussèrent les sourcils d’une façon incrédule. Ils n’en avaient jamais entendu parler, alors le mieux à faire restait encore de le suivre tandis qu’il distillerait des informations.

« Rajakoi, qui s’est synchronisé à la planète Terre, fait partie de l’alliance du Lézard Jaune. Nous, ce qu’on va faire, c’est d’aller les traquer tous dans leurs donjons. »

« Nous aussi ? » voulut s’assurer Haesol.

« Oui, vous aussi. Il faut les attaquer sur leur terrain, à moins que vous ne préfériez qu’on se serve de nouveau de la Terre comme champ de bataille ? » demanda-t-il.

« Non, absolument pas. Votre décision est la seule logique. » admit-elle.

Ils perdaient ainsi le support de l’armée, mais il n’était pas ici question d’avantages pour des missions militaires. La sécurité et l’intégrité de la Terre étaient en jeu.

« Dès lors, continua-t-il, nous allons former trois groupes. Je chasserai bien évidemment tout seul, et vous deux ferez une parfaite équipe. »

« Et moi ? » s’étonna Sunggoo.

« D’après toi ? » s’amusa Woojin.

Son sourire n’augurait rien de bon à Sunggoo…

« Le moment est venu, Sunggoo. Tu vas apprendre de Jaenis, tu feras donc équipe avec lui. »

C’était donc bien de cela dont il s’agissait… Et ainsi, Sunggoo perdit sa jovialité habituelle.

 


 

À la base, le terrain occupé par Alandal était un complexe militaire divisé en trois zones. La première, c’était un bâtiment assez simple mais gigantesque, un peu comme un lycée, aux côtés duquel se trouvait un gymnase abritant les locaux des employés de la guilde. Il s’y trouvait aussi une zone de quarantaine, désormais reconvertie et renommée en ‘Safari de Che Haesol’. Ses monstres, de puissants familiers capables de formidables opérations de défense, y demeuraient. De dehors, on voyait de nombreux journalistes invités par Jung Minchan, qui se tenait aux côtés des membres fondateurs d’Alandal sur une scène devant un parterre de chaises.

« Euh… On a autant de monde que ça ? » s’étonna Woojin, après être passé devant le gymnase.

« Ce sont de formidables individus que j’ai individuellement sélectionnés avec le plus grand soin. » répondit Minchan avec assurance.

Il s’était bien douté, avec toutes les tâches administratives qui incombaient à la direction d’un État, que le nombre de ses employés risquait d’exploser, mais certainement pas au point d’approcher le nombre de mille âmes. D’autant plus que le nombre d’éveillés au sein de la guilde se comptaient encore sur les doigts d’une main…

« Il va falloir que je recrute d’autres éveillés… » pensa-t-il à haute voix.

« Nous croulons sous les demandes, d’éveillés de rang B voire plus. » l’informa Minchan.

Alandal n’était plus seulement la guilde la plus prestigieuse de la planète. C’était aussi un État. Les frontières n’avaient plus aucun sens.

« Le discours d’introduction d’Alandal va bientôt commencer, mais tout d’abord… » commença Soonghoon devant son audience, les lèvres collées au micro.

Il s’apprêtait à sortir un papier, son propre discours, quand Woojin vint l’écarter du podium.

« Laisse faire, à ce rythme on y est encore demain. » lui dit Woojin.

« Bien… » répondit, un peu attristé, Soonghoon.

Woojin s’avança alors sur le devant de la scène, laissant de côté la bienséance aussi bien que le microphone. Tout autour de lui vint se former un énorme nuage de fumée noire, dont sortit en premier lieu un sifflement caractéristique. Dolsae. C’est cependant Vivie qui prit la première la parole.

« Mais pourquoi tu m’as appelé ? J’étais en train de m’amuser avec le super prof Jaemin ! »

« Mon Roi ! » s’exclama un chevalier noir.

« Hahaha, nous allons chasser de l’humain aujourd’hui ?! » cria un autre.

« Vous avez besoin de mon marteau ? » demanda Ramson.

Ses familiers comme l’audience étaient en proie à une agitation grandissante, et la scène était désormais pleine à craquer.

« Silence. » lança froidement Woojin.

Ce parterre de gens, exception faite bien sûr des journalistes, n’avaient pas été seulement sélectionnés par le vice-président et Premier ministre d’Alandal Jung Minchan, ils s’étaient surtout rassemblés sous une bannière commune : celle d’Alandal. Dès lors, il semblait logique qu’ils partagent la vision de leur maître.

« Il y a de cela cinq ans, j’ai été invoqué sur Alphène. Vingt années durant, j’ai chevauché aux côtés de la mort. »

Sa voix tonnait comme une parade militaire. Tous l’entendaient parfaitement. L’œuvre d’un sort, à n’en point douter.

« Les monstres ont phagocyté Alphène. Aujourd’hui, c’est à la Terre qu’il s’attaque. » continua-t-il.

Comme le meilleur des orateurs du monde, il convainquit immédiatement son peuple. Leur sentiment de justice s’exprima en rage, et elle lui était entièrement dévouée.

« Ceux qui souhaitent combattre à mes côtés seront mes compagnons ! Ceux qui préfèrent fuir me suivront dans la mort ! »

Les chevaliers noirs, comme pour leur signifier de manière plus évocatrice ce qui les attendaient, poussèrent de puissants cris. La crainte gagna un peu les employés, mais leur attention restait entière.

« Si vous pensez avoir rejoint un havre de paix en vous engageant pour Alandal, vous vous êtes foutus le doigt dans l’œil en beauté. Alandal est la ligne de front. »

Ce n’était pas par exagération qu’il parlait. De nombreux seigneurs dimensionnels n’avaient-ils pas attaqué Séoul dans l’espoir de le vaincre lui, spécifiquement ?

« Tous ceux qui souhaitent combattre sous la bannière d’Alandal doivent devenir des guerriers ! »

Morts ou vifs, peu lui importait. Ils serviraient sa mission.

« Si vous voulez mourir, courez. »

Il ne pouvait s’encombrer de couards. Des serviteurs mort-vivants lui seraient bien plus utiles. Pour cause, Alandal était la séparation même entre l’éden et l’enfer, ou entre la vie et la mort. On ne pouvait espérer suivre l’Immortel sans en prendre toute la mesure.

« Maintenant, je déclare la souveraineté d’Alandal ! »

Les visages des citoyens alandiens semblaient éprouvés tandis qu’ils l’écoutèrent conclure son discours.

Nostra
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