PdC : T1 Chapitre 3
PdC : T1 Chapitre 5

Salut moi c’est Ning Cheng, super héros le jour et loser la nuit. Bonne lecture, et à mardi pour de nouvelles aventures !

Chapitre 0004 – Les secrets du corps

De retour dans la petite maison, Ning Cheng tenta de se remémorer les techniques d’assimilation du chi. Même si son moi passé ne s’y était jamais consacré, sans parler de son tempérament et de son intelligence manifestement limitée, il essayait désespérément de se rappeler de la méthode du Clan Ning, passée de générations en générations.

Heureusement, même si Ning Hong Chang, son grand-père passé, était pour l’essentiel doux et compréhensif avec lui, il ne l’était pas du tout en ce qui touchait le spirituel. C’est grâce à ça que Ning Cheng put sentir lui revenir les mémoires de cet autre Ning Cheng, qui avait malgré tout pu assimiler les bases de la dite méthode. Il se souvint alors du premier moyen mnémotechnique, ainsi que des points d’acupuncture et des méridiens par lesquels devaient transiter le chi.

Ning Cheng, avec précaution, se risqua alors à essayer de percevoir le chi autour de lui, et à ouvrir ses méridiens. Il connaissait ses capacités, et se dit que s’il parvenait à bien le ressentir, il pourrait dès à présent commencer à en récolter. Un son aigu se fit entendre, suivi d’une profonde douleur dans tout son corps. La seconde d’après, il sentit une force lourde et puissante lui traverser le corps, qui aurait bien pu le découper en deux morceaux distincts. Il prit alors conscience que la moindre seconde d’inattention pourrait lui être fatale.

Sans jamais relâcher sa concentration malgré la peur qui le saisissait, Ning Cheng, en accord avec ce qu’il avait appris de son prédécesseur, savait qu’il devait respirer d’une façon bien spécifique pour que le chi circule à travers ses méridiens. Le chi commençant son chemin, il commença à progressivement se relaxer. Les minutes défilaient. Il était absorbé par ce qu’il se produisait en lui, ayant l’impression que de l’eau chaude passait au travers de chacune de ses fibres corporelles. Le flux, passant de méridiens en méridiens, rejeta toute trace d’impureté par les pores de sa peau.

Il sentit une chaleur apaisante émaner de son propre corps, malgré la légère dissociation actuelle entre chair et esprit. Aussi, il avait la très nette impression qu’il y avait une différence entre ce que lui et son souvenir avaient pu cultiver comme chi.
Il y avait autre chose. Il n’avait accumulé de l’énergie que pendant environ trente secondes quand déjà il avait l’impression d’avoir déjà en lui une importante quantité de chi. A tel point que ses méridiens furent aussitôt remplis, ce qui explique autant l’explosion d’énergie qu’il venait de subir, et comment des méridiens préalablement fermés s’ouvrirent aussitôt sous l’influence de la vague.

Il lui était difficile de savoir combien de temps dura tout ceci. Il ouvrit soudainement les yeux, et le monde redevint plus clair. Il ne prêta pas spécialement d’attention au fait que le chi avait cessé de circuler en lui. Il se détendit. Quel imbécile cet ancien Ning Cheng, il n’avait même pas réalisé qu’il était capable d’assimiler du chi, et moins encore qu’il était déjà cultivateur de niveau 1 !

Etait-ce donc si simple ? Pas exactement. Si tel était le cas, il aurait sûrement commencé bien plus tôt. Sans doute aussi y aurait-il pléthore de gens à même de le faire, or donc était-ce loin de la réalité. Mais comment était-il alors possible qu’il y parvinsse en une journée, quand l’autre essayait depuis des années ? Il venait de franchir un cap. Mais bien sûr, personne n’oserait le croire. Qu’était-il donc en train de se passer ?

Ning Cheng, semblant complètement oublier les désagréments liés à l’expulsion des impuretés corporelles, s’assit pour méditer. Il savait qu’il devait se protéger. Ning Cheng n’était pas un idiot, ni quelqu’un d’ordinaire. Sa mémoire photographique et son invraisemblable capacité à comprendre et assimiler des connaissances faisaient de ce moi réincarné quelqu’un de tout à fait hors-pair.

Mais une telle habilité défiait la commune mesure, et Ning Xiao Cheng voulait une vie plus simple. Une fois les études de sa sœur terminées, il n’aspirait à rien d’autre. Il ne savait que trop bien que de telles facultés intellectuelles le priveraient de certaines libertés et l’exposeraient à la vue de tous. Chose qu’il craignait. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il avait choisi de travailler sur un chantier, refusant jusqu’à l’idée d’utiliser ses talents pour engranger de l’argent, persuadé qu’il était que s’il commençait, il lui serait incapable de stopper, ce qui le ferait remarquer. C’était à un tel point que s’il n’avait pas rencontré Tian Mu Wan, il ne serait sans doute même jamais allé à l’université. Mais bien sûr, jamais il n’aurait pu prévoir que tout allait changer pour lui.

Ning Cheng eut la conviction que la façon dont il venait d’agréger du chi et celle dont les autres gens différaient en tous points, les gens l’absorbant par l’air, là où lui venait de faire appel à une quantité importante de chi, pur et puissant, déjà présent en lui pour en accumuler davantage encore. Il venait même d’atteindre le premier stade. Sa nature précautionneuse aidant, il tentait à présent de comprendre. Il semblait que son corps avait comme une source intérieure, pleine de chi très puissant.lui permettant de l’assimiler beaucoup plus rapidement, ignorant jusqu’à ses capacités propres pour ce faire.

Malheureusement, Ning Cheng ne savait pas grand chose de plus sur les pratiques de récolte. Le peu qu’il en connaissait se limitait à cette mémoire passée, dont le propriétaire n’était semble-t-il pas très doué en ce domaine, sans quoi aurait-il commencé plus tôt. Non, pour lui, si ça avait été si simple, c’était sans doute dû à quelconque phénomène survenu lors de sa résurrection.

Il repensa alors à cette lumière jaune qui le transperça. Se pourrait-il qu’il y eut un lien ?

Prenant la décision de laisser ses réflexions de côté, estimant qu’il n’irait pour le moment pas plus loin dans sa compréhension, il se leva et alla se laver. C’est alors qu’il réalisa que certaines des cicatrices sur son corps avaient diminué. Sa peau même semblait plus lisse et élastique.

Donc, aussi néophyte soit-il, il était capable, tout comme les cultivateurs, de récupérer de ses blessures ? Pourtant, il lui sembla, de par ses souvenirs, que le phénomène était beaucoup plus rapide chez lui. Il était persuadé que ses cicatrices étaient encore parfaitement visibles la veille. Sa réflexion fut interrompue par des pas accourant jusqu’à lui, le surprenant quelque peu. En effet, même s’il n’était là que depuis quelques jours, personne n’était jusqu’alors venu lui rendre la moindre visite. Mais il n’avait pas le temps se s’attarder sur ses lauriers, et alla en toute hâte s’habiller dans la maison. A peine avait-il fini que Ji Luo Fei, l’air anxieux, entra.

« Pourquoi es-tu revenu ? » voyant de qui il s’agissait, Ning Cheng poussa un soupir de soulagement. Depuis l’affaire de Cang Le, il était préoccupé. Ji Luo Fei se détendit en voyant qu’il était sain et sauf, et dit d’une voix grave : « J’ai entendu dire que tu avais froissé Xian Yuan Kui… ». Persuadé qu’il allait essuyer des reproches, il lui en supprima la possibilité en lançant : « C’est lui qui m’a provoqué, et même si c’était à refaire, je l’aurais quand même sauvé ».

Laisser un petit garçon se faire mortellement piétiner devant ses yeux était inconcevable pour Ning Cheng, jamais il n’aurait pu vivre avec le poids de l’inaction sur la conscience. Mais bien au contraire de ce qu’il soupçonnait, Ji Luo Fei dit lentement « La réputation de Xian Yuan Kui est connue, si tu restes ici, tu vas sûrement te faire tuer… » avant d’arrêter sa tirade, perturbée par quelque chose qu’elle regarda attentivement.

« Tu as réussi à faire circuler du chi ? Et cette odeur dans la maison, ce sont tes rejets ? ». Il se doutait bien qu’elle avait senti l’odeur, mais il ne se doutait pas qu’elle allait lui jeter en pleine face. « Oui, je me remets de l’expérience. J’ai un peu essayé, mais je ne pensais pas réussir. Quelle chance, hein ? » répondit-il d’un ton gêné et l’air embarassé.

Elle l’écouta jusqu’au bout, et ne répondit pas tout de suite. Elle le saisit entre ses bras en l’observant plus encore. Il était sur le point de lui demander ce qu’il lui prenait quand il sentit son cœur se contracter. Il comprit ce qu’elle faisait, et prit la résolution de ne rien dire. Lorsqu’elle le quittait il y a quelques jours, il était encore en piteux état et il était déjà difficilement explicable qu’il se soit si vite remis sur pieds, comment était-il possible qu’il soit déjà parvenu au stade 1 ? Il était évident qu’il avait un secret. Elle le voyait bien, et il était surprenant que personne d’autre ne le remarquât alors qu’il venait juste de sortir de cette prison mortelle.

Ning Cheng, si’l ne savait pas exactement quelle était la cause de ces importants changements, se doutait que les gens seraient capables de l’ouvrir en deux pour en examiner la source. « Ecoute Luo Fei, j’ai passé le stade 1. J’aimerais aller à l’académie. ». Il prenait conscience de la situation, seule l’académie pouvait le sauver maintenant. Il risquait sa vie à chaque coin de rue. Ji Luo Fei était perplexe. Tant par ce qu’il pouvait bien abriter comme secret que par le fait que de par le passé, Ning Cheng ne l’avait jamais appelée autrement que par « femme », et maintenant, voilà qu’il se prenait à l’appeler « Luo Fei ». La souffrance pouvait-elle vraiment faire à ce point évoluer quelqu’un ?

Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Elle lui répondit enfin « Je veux bien te laisser y aller, temporairement. Puisque tu es encore bien là, ils ne peuvent pas t’ignorer complètement. Mais tu n’es plus étudiant là-bas, tu ne pourras donc pas assister aux cours. Mais le doyen Mu, chef des Chambres de Culture, est quelqu’un de profondément bon, il m’a beaucoup aidé. Je lui ai expliqué ta situation, et tu peux aller lui donner un coup de main comme assistant.

« Aucun problème. ». Il accepta immédiatement la proposition, ne serait-ce que pour ne plus perpétuellement risquer sa vie, ne fut-ce que temporairement, pensant qu’avec cette capacité nouvellement découverte, il pourrait bien se protéger seul sous peu.

Elle eut un hochement de tête, comme pour sceller un accord. « Tu iras l’aider, si tu peux effectivement faire circuler du chi. J’étais venue t’apporter une pierre de collecte pour t’aider, je ne pensais pas que tu t’en sortirais tout seul. Ah, ça ne pouvait pas tomber mieux. On va rester ici quelques jours, puis on ira à l’académie ». Ning Cheng saisit parfaitement le sens de ses paroles. De cette façon, même si quelqu’un découvrait qu’il était capable d’agréger du chi, ils penseraient que c’était uniquement grâce à elle.

Il voulut la remercier quand il remarqua que le visage Ji Luo Fei se mettait à blêmir…

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4 thoughts on “PdC : T1 Chapitre 4

    1. Héhé, ça a été un peu long à démarrer mais il commence à se passer quelques trucs oui. D’ailleurs j’en profite pour le signaler là, jusqu’à présent j’ai toujours parlé d’Académie des Etoiles 2 de Cang Qin parce que mon seul point de repère est mon expérience en ski, mais il semble que ce soit plutôt « Académie Deux Etoiles », ce sera donc corrigé bientôt et les prochains chapitres en feront normalement mention. 🙂

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