PdC : T1 Chapitre 6
PdC : T1 Chapitre 8

Hep hep ! Bien, suite au sondage récent, il semble que ma traduction, « la porte de la chance », soit le nom préféré au travers du site.
Par conséquent, il reste, mais je raccourcis celui-ci dans le nom des pages pour plus de visibilité.

Braif, bonne lecture !

Chapitre 0007 – Ning Cheng employé

« Bien sûr que oui c’est une radio, que veux-tu que ce soit d’autre ? » dit Ji Luo Fei en le voyant bloqué sur place. En vérité, cet ajout était tout récent, l’académie 2 Etoiles de Cang Qin désirant venir gonfler les rangs des 3 Etoiles, et fut accompagné d’autres améliorations de leur équipement ainsi que de leur sécurité.

C’est d’ailleurs dans le cadre de ce programme que fut construite l’arène des duels. Les coûts furent importants, la direction de l’académie ayant aussi décidé de vendre à ses élèves de « Tablettes de transmission sonore en Jade », afin qu’ils puissent, dans la limite du continent Ping, obtenir informations et nouvelles.

« Oh, t’es un cul-terreux ou quoi ? Tu ne sais même pas ce qu’est une émission sonore ? » dit un jeune homme aux cheveux longs en passant à leur niveau, avec le plus grand dédain. Ning Cheng comprit alors que le son n’était pas seulement émit par des baffles, mais aussi par d’autres biais. Il voulut répondre, mais Ji Luo Fei lui attrapa la main pour l’interrompre : « oublie un peu les autres, continuons ».

Mais celui-ci n’en restât pas là : « Oh, mais c’est la mocheté de service, Ji ! ». Le calme de cette dernière ne fut même pas un tout petit peu secoué, son visage était impassible, comme s’il n’avait jamais rien dit. Ning Cheng, en revanche, luttait de toutes ses forces pour ne pas déchaîner sa colère. S’il déclenchait un combat ici, tout le monde se jetterait sur lui. Il continuèrent simplement leur route sans rien lui répondre. « Gu Fei ne sert vraiment à rien, il n’a même pas été capable de battre un tel laideron… » rajouta enfin celui-ci, dans le but évident de la provoquer.

Cette pique supplémentaire la toucha, et Ning Cheng le sentit bien, elle s’efforçait à son tour de rester calme. Ning Cheng bouillonnait et l’issue semblait inévitable. Ji Luo Fei blêmit, et lui donna un motif supplémentaire de conserver son sang froid : « Son nom est Zhu Chen Jun, il est aussi au niveau trois, mais il est un peu plus doué que moi ».
Ning Cheng ne répondit rien. Il ne savait que trop bien qu’il aurait sans le moindre doute perdu ce combat, et d’ailleurs, Zhu Chen Jun n’aurait sans doute rien dit si l’issue avait pu en être différente. Il pensa à ce dénommé Gu Fei, mais incapable de se souvenir quoi que ce soit le concernant, en déduit simplement que les deux avaient dû combattre de par le passé. Etait-il possible qu’il soit responsable des récentes blessures de Ji Luo Fei ?

Quoique le campus de l’académie de Cang Qin était très grand, l’intérêt principal de l’arrivée de Ning Cheng sur celui-ci était, en tous cas pour Ji Luo Fei, de garantir sa survie. C’est donc sans trop de surprise que celui-ci se retrouva nez-à-nez avec un endroit plus reculé et secret, une tour assez ancienne dont le sommet, plutôt que de forme conique, était totalement plat. Celle-ci, majestueuse et relativement élevée, semblait être occupée. A mi-hauteur, il y était inscrit « Tour de Cultivation de Cang Qin ».

« Contente-toi de me suivre et n’ouvre pas la bouche » dit Ji Luo Fei sous forme d’avertissement avant d’entrer. A son tour parvenu à l’intérieur, Ning Cheng fut surprit par l’impression que la surface intérieure était bien plus importante que ce qu’il en percevait de dehors. Ils montèrent alors jusqu’au troisième étage et parvinrent à une porte noire dans un de ses recoins.

« Ici vit le doyen Mu, c’est lui qui gère les Chambres de Cultivation, tiens-toi correctement ». A peine eut-elle le temps de terminer sa phrase que Ji Luo Fei, tout comme Ning Cheng, vit la porte s’ouvrir. Un visage ridé, aux yeux péniblement entrouverts apparut alors, et d’une voix étonnamment claire et puissante, qu’on aurait plutôt prêtée à un homme d’une trentaine d’années leur dit : « Vous êtes déjà là, alors entrez ». « Doyen Mu, voici Ning Cheng », lui répondit alors Ji Luo Fei après avoir pénétré dans l’enceinte de la pièce et en respectant le salut d’usage. L’intéressé observa aussi le protocole : « Moi, Ning Cheng, je vous salue ».

Il observa alors les yeux de Ning Cheng avec un regard cette fois très vif, et répondit : « Il n’en est qu’au premier niveau… c’est à peine assez pour m’aider dans quoi que ce soit. Et sa racine spirituelle ? ». La réponse de Ji Luo Fei ne se fit pas attendre : « Il n’a pas de racine spirituelle principale, mais il possède trois rangées hybrides de support de racine spirituelle. » (NdT : quoique la formule me donne la nausée, la traduction est juste au poil près, toutefois comme c’est fait au fur et à mesure de ma lecture, il est possible que j’y revienne plus tard si quelque chose me semble mieux. Juste, là, je sais pas de quoi on parle).
« De quelle couleur ? » ajouta sommairement le doyen Mu. Pleine d’hésitation dans la voix, elle répondit « j-jaune terne ». Ning Cheng ne savait pas très bien ce qu’était au juste les racines spirituelles, mais il se doutait bien qu’elles devaient avoir un rapport plus ou moins direct avec ses aptitudes dans le domaine spirituel, et qu’en outre, si ses aptitudes étaient faibles, sa ou ses racines devaient aussi l’être.

Le doyen se contenta de renifler comme pour exprimer son mépris. A l’intention de Ning Cheng cette fois, il dit : « Bon, peu importe ta racine spirituelle, tu es là pour nettoyer les Chambres de Cultivation » et, se tournant vers Ji Luo Fei, termina par : « Ca ne te concerne pas. Tu peux partir ».

« Bien, l’élève se retire » dit-elle en tirant sa révérence sans prêter la moindre attention à Ning Cheng. Celui-ci sentit quelque chose n’allait pas. Le doyen Mu était supposé la soutenir, c’était même la raison pour laquelle Ning Cheng avait pu obtenir ce poste. Après avoir assisté à un tel déferlement d’indifférence, il se demandait sérieusement par quel miracle celui-ci lui était venu en aide.

Le doyen, l’air blasé, dit alors d’un ton glacial à son nouvel employé que personne ne s’occupant actuellement des Chambres de Cultivation au septième étage, il en avait désormais la responsabilité. Ning Cheng était un peu décontenancé. Le voilà responsable du septième étage… mais hormis le nettoyage, qu’attendait-il de lui ? Et où allait-il bien pouvoir loger ?

« C’est tout en ce qui te concerne, maintenant va au septième étage. Je suis occupé, si ça n’est pas important, ne me dérange pas ». dit alors le doyen Mu avant de lui lancer une pièce de bois. La pièce à peine réceptionnée, Ning Cheng sentit une force le pousser hors de la pièce, et la porte se ferma toute seule.

« Pas très commode… » pensa secrètement Ning Cheng. Le doyen lui ayant aussi remis des instructions sur papier, il entreprit de les lire. Chaque matin, avant l’arrivée des étudiants, il devait ranger et nettoyer les Chambres de Cultivation du septième, et signaler toute anomalie. La pièce de bois qu’il avait reçu n’était ni plus ni moins qu’un passe-partout lui permettant d’accéder aux Chambres, à condition bien sûr que celles-ci ne soient pas occupés, sans quoi il encourait de sévères réprimandes. Le code était très important.

Mais quel code au juste ? Ning Cheng n’avait même pas eu l’occasion d’en prendre connaissance, ni même ce que constituait à proprement parler une anomalie. Que dire de la personne à qui il était supposé les signaler ? Puis, nettoyer quoi ? Ning Cheng voulut encquérir sur ces choses auprès de Ji Luo Fei, mais réalisa bien vite que l’académie était beaucoup trop grande pour qu’il espère la localiser par lui-même. Il s’attendait à ce qu’elle l’attende dehors après son entretien avec le doyen Mu, mais il n’en avait rien été.

Il prit alors la décision de ne pas aller la chercher. Moins il se montrerait, mieux ça vaudrait. Ji Luo Fei n’avait eu de cesse de lui répéter, surtout depuis son affrontement avec Xian Yuan Kui et les déboires avec celle qui l’en avait sauvé, Jian Su Jie, deux personnes dont la réputation au sein de l’académie était connue. Parvenu au septième étage, Ning Cheng fut une nouvelle fois surpris par le côté atypique de cette tour : elle ne faisait que sept étages de haut, et on s’attend toujours à ce que le dernier soit plus petit, mais il y compta 8 Chambres de Cultivation.

Il ne s’attarda pas trop à essayer de rassembler ses pensées. Ici, une lumière rouge allumée au dessus de la porte d’entrée d’une Chambre indiquait qu’elle était occupée, la verte qu’elle était libre. Seules trois d’entre elles étaient actuellement occupées. Il se décida alors à essayer la pièce de bois en l’insérant dans le réceptacle prévu à cet effet, qui se situait dans les portes même. La porte s’ouvrit automatiquement, et Ning Cheng put en voir l’intérieur. Elle était séparée en deux parties distinctes, l’une était dédiée à la méditation, l’autre aux exercices : on pouvait y voir des traces de magie, le sol étant sans dessus dessous et brûlé par endroits. Ning Cheng se décida à aller voir les autres pièces. Dans certaines, il y avait des flaques d’eau, dans d’autres des amats de plantes mortes.

Ning Cheng commençait à réaliser ce qu’il était ici supposé faire. Il n’était ni plus ni moins que le concierge du septième… Il regarda alors autour de lui et vit ce qui allait lui servir de logement, une petite chambre de pierres de seulement quelques mètres carré, similaire à la pièce dans laquelle lui et Ji Luo Fei s’étaient entretenus avec le doyen Mu, quoiqu’elle n’en fasse que le dixième en terme de superficie. Il y avait un lit, et quelques outils : un balai, une balayette et une petite pelle. Malgré l’évidente absence de place, Ning Cheng était soulagé : cet endroit était sûr, caché, et même si la tour était assez occupée, reculé. Il ne restait qu’un détail à régler : la nourriture et la douche.

Une nouvelle fois, il ne se risqua pas à aller poser la question au doyen Mu, l’homme capable de passer du sourire jusqu’aux oreilles au regard noir en l’espace d’une demi-seconde. Non, il eut une idée bien plus intelligente : descendre au sixième étage, et frapper à une porte noire qui se devait de renfermer une petite chambre. Il en sortit un homme très mince et beaucoup plus grand que lui et qui força Ning Cheng, de par son impatience manifeste, à s’expliquer très vite : « Je viens juste d’arriver, on m’a chargé de nettoyer les Chambres de Cultivation du septième étage. Je voudrais vous demander, savez-vous où je pourrai prendre mes repas ? ».

Celui-ci, l’air énervé, répondit : « Mais qui t’a raconté que tu pourrais manger ? » avant de claquer la porte.

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