Bonsoir tout le monde !
Voici votre dernier chapitre de la semaine, avec des retrouvailles… Particulières x)
Bonne lecture à tous !
Chapitre 811
Piaro était accroupi sous la lune à retourner la terre de sa binette. La pleine lune de ce soir allait lui permettre de planter le résultat de ses expériences dans la cité vampirique… Non, la ‘tomate sanglante’ qu’il avait développé avec l’aide d’un collègue.
« C’est sympa de bosser dans les champs. »
Le fermier le sentait à chaque fois, mais travailler la terre n’était pas un exercice à prendre à la légère. Il fallait creuser le sol dur, planter des graines et les recouvrir de terre. Plus il répétait ce genre d’exercices et plus ses muscles se développaient efficacement. Il gagnait plus de forces à chaque fois.
« C’est grâce à l’air pur et à ces exercices que je me sens mieux. »
Il prit une grande inspiration. Il exagérait peut-être, mais il avait l’impression de gagner un jour de vie supplémentaire chaque fois qu’il inspirait l’air pur. C’était une sensation qu’il ne ressentait pas dans les cités vampiriques, ces villes souterraines où l’air circulait mal. Il ne pouvait pas non plus y subir des coups de soleil vu que l’obscurité régnait là-bas. Cela étant…
« Je vais devoir y retourner sous peu… »
Il ne pouvait pas l’éviter juste parce qu’il n’avait pas envie d’y retourner.
Noll l’avait beaucoup aidé dans ses recherches car son sang contenait de nombreux nutriments, nutriments grâce auxquels il put développer une nouvelle variété de patates améliorées. Ça pourrait même lui donner une piste sur comment faire pousser les noix dorées.
Je dois dire au revoir à Sa Majesté demain.
Piaro était revenu brièvement à Reinhardt afin de pouvoir être appelé par son seigneur à tout moment durant son séjour dans l’empire. Maintenant qu’il était revenu sain et sauf, le fermier n’avait plus de raison de rester.
J’ai envie d’aller le voir.
Cependant, il était déjà tard et il serait grossier d’aller le trouver à cette heure. Ces derniers temps, Piaro plantait des pommes de terre au milieu de la nuit, ce qui faisait qu’il se levait tard.
Alors qu’il espérait voir la matinée arrivait plus vite, il se figea soudainement. « Hmm ? » Il avait senti une turbulence dans l’atmosphère à quelques centaines de mètres de là.
« … »
Et pourtant rien ne troublait le silence nocturne, où résonnaient seulement les hululements des chouettes. Cependant, le fermier était certain que… Quelque chose approchait. Se trompait-il ? Non, il cultivait la terre avec le pouvoir du soleil, de la terre, de l’eau et du vent. Ces sens affutés avaient détecté précisément les changements dans l’atmosphère.
« Par ici ! »
Il avait vu juste. Il pouvait entendre le cri d’une femme tonner loin de là. Elle avançait à pas silencieux, ce qui donnait l’impression qu’elle approchait discrètement. Cependant, son cri prouvait que ça n’était pas le cas.
Elle cache inconsciemment sa présence…
Et à un niveau considérablement élevé. Au moment où Piaro éprouva de l’admiration…
« Non, attends ! » Un cri masculin retentit sur la droite de la jeune femme.
« … Hein ? » Le fermier fut surpris car la femme se mouvait plus vite que ce qu’il percevait. Sa présence était précédemment à plusieurs dizaines de mètres de là, et à présent elle était dans son champ de vision.
Il sourit en reconnaissant la femme. « Voilà une invitée inattendue. »
« P-Piaro ?! » Mercedes écarquilla les yeux en réalisant qui était son suspect. Piaro brûla d’esprit combatif en la regardant. Avec quelle méthode s’est-elle entrainée ? « Tu as beaucoup progressé en juste un mois ! » S’écria-t’il avec excitation.
Il ne posa pas de questions triviales du genre pourquoi Mercedes était là ; à la place, il brandit sa binette. Il n’avait qu’une envie : affronter un puissant adversaire en duel.
« Qu’est-ce que… ? » La chevalière paniqua. Elle avait retrouvé son vieux héros de façon totalement inattendue et au lieu de s’en réjouir, il l’attaquait subitement ? Et de plus, avec une binette !
Elle fronça les sourcils en se défendant avec son épée. Il semble différent d’avant ?
Piaro l’avait attaqué il y a un mois de ça sous les ordres de Grid, aussi avait-elle déjà fait l’expérience de sa puissance. Elle avait été étonnée par sa puissance d’attaque, et ce bien qu’il maniât une faux et une binette. Cependant, elle était à présent une légende, aussi s’attendait-elle à pouvoir surmonter Piaro tant qu’il ne dégainait pas son épée.
Et pourtant, ça lui était impossible. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient dans les champs, et les champs étaient le domaine de Piaro. L’aura de la nature le rendait plus puissant, de la même façon que les enfers renforçaient Yura la Tueuse de Démons. Grid avait complètement zappé ce détail parce qu’il ne devenait pas plus fort en se battant dans la forge.
« Kuk… ! » Le fermier profita continuellement de la courte portée de la binette et de sa vitesse d’attaque élevée. Sa puissance d’attaque était plus menaçante qu’un mois auparavant. La chevalière s’empressa de se défendre. « Je n’en attendais pas moins de vous, Piaro-nim… ! Vous êtes devenu plus fort en si peu de temps ! »
Il affrontait une légende avec de l’équipement agricole… !
Quelque chose clochait. Que Piaro l’attaque ne la choquait pas, elle savait pertinemment à quel point il était obsédé par les gens puissants, mais… Elle dégaina sa seconde épée et se défendit face à la binette en criant : « Atteignez-vous enfin le niveau de Saint Épéiste ? »
Si c’était bien le cas…
« Je vais vous aider ! »
Elle allait l’affronter en duel de tout cœur afin que le vieil héros puisse atteindre un tout autre niveau. L’énergie d’argentée d’épée gonfla derrière elle et prit la forme de superbes ailes angéliques. Les ailes de Mercedes se déployèrent derrière elle. Elles pouvaient lui permettre de voler, mais elle pouvait également constamment émettre de l’énergie d’épée depuis ses ailes pour blesser ses adversaires.
La chevalière rentra en collision avec le fermier avec force. L’onde de choc aussi violente qu’une tempête ruina les champs et fit s’envoler les graines dans les airs.
« Je ne suis plus la petite fille dont vous vous souvenez. Dégainez votre épée. » Suggéra-t’elle. Piaro, cependant, était borné. Au lieu d’une épée, il dégaina une faucille. Il combattait à présent avec la faucille et sa binette.
L’expression de Mercedes se durcit. « … Vous allez le regretter. »
Elle ressentait le besoin de le convaincre qu’elle n’était plus une petite fille. Elle ne voulait pas juste qu’il reconnaisse qu’elle avait grandi ; il lui fallait montrer ses techniques à ses futurs collègues.
« Épées d’Honneur. »
Quelque chose d’incroyable arriva alors : les deux épées de la jeune femme frappèrent un seul et même point. Son assaut rapide, dû au battement de ses ailes, la lança droit vers Piaro qui fut forcé de se défendre.
Ha ! Le fermier se défendit contre cette frappe de taille qu’une personne ordinaire n’aurait pu suivre du regard. La binette et la faucille avaient été créés personnellement par Grid, et pourtant des craquelures commencèrent à apparaitre sur ces outils bien qu’ils soient fait de matériaux de Bélial la grande démone. Ça n’arrivait non pas parce que les deux épées de la chevalière étaient de meilleure qualité, mais simplement parce que c’était là la limite des outils agricoles, qui étaient fait avec bien moins de métal que des armes, ce qui les rendaient plus fragiles. Mercedes avait déjà découvert ce défaut.
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’attaque avec cette stratégie. Piaro admira l’incroyable perspicacité de son ancien élève en pivotant sa binette et sa faucille croisées ensemble.
Et alors…
Kakakang !
« … ! » Les épées de la chevalière furent poussées de côté. Le fermier s’attendait à la déséquilibrer avec ce mouvement. « Hah ! »
Cependant, la jeune femme utilisa des mouvements transcendantaux pour maintenir son équilibre. Elle frappa de sa seconde épée et effleura son adversaire et pivota en suivant le mouvement de son arme.
« Dégainez votre épée à présent, s’il vous plait. »
« La binette et la faucille sont mes meilleures armes, pourquoi dégainerais-je une épée ? »
« Obstiné jusqu’au bout… ! »
Est-ce que Piaro était devenu ainsi ces 12 dernières années pour supporter ses terribles souffrances ? Mercedes en fut du moins persuadé. Piaro a clairement régressé.
Comment aurait-il pu progresser ? Comment aurait-il pu s’entrainer corps et âme quand survivre était déjà difficile en soi ? De son point de vue, son vieux héros était devenu étroit d’esprit à cause de son passé.
« Résolution de Chevalier. » Une énergie d’épée se forma sur sa poitrine, ce qui la renforça physiquement et mentalement. Mercedes se sentit obligée de vaincre le fermier, de le ramener à la douloureuse réalité et de lui donner une chance de se développer davantage.
Piaro doit devenir un Saint Épéiste.
Et Kraugel, dans tout ça ? Elle ne pouvait pas accepter qu’un type dont elle n’ait jamais entendu parler soit soudainement devenu un Saint Épéiste. Et quand elle prit cette résolution.
« 7e Style de l’Agriculture Libre. »
Des milliers, des dizaines de milliers de graines avaient été dispersées suite à leur bataille.
« Polissage. »
« … ?! »
Pepeng ! Des explosions détonnèrent en série à terre et dans les airs. Il y avait littéralement des dizaines de milliers d’explosions. L’origine de ces explosions étaient des graines, aussi n’étaient-elles pas énormes, mais elles étaient assez grosses pour être comparées à des explosions magiques.
« Ugh… ! » Mercedes, prise dans le souffle des explosions, ne put faire un seul pas. Elle s’enveloppa dans l’énergie d’épée argentée pour minimiser les dégâts.
Qu’est-ce que… ?
Les graines avaient soudainement explosé ? Était-il possible d’utiliser l’énergie d’épée pour faire quelque chose comme ça ?
Impossible !
La jeune femme rétracta ses ailes pour se protéger et réalisa tardivement que son vieux héros avait atteint le même niveau qu’elle. En d’autres termes…
« Un Saint Épéiste… » Les explosions cessèrent, et elle redéploya ses ailes abimées d’un air jubilatoire. « Êtes-vous déjà un Saint Épéiste ? » Demanda-t’elle.
Elle s’attendait à une résurrection brillante du héros de l’empire, mais Piaro détruisit ses espoirs.
« Non, je suis un fermier. »
« … ? »
Était-il encore en train de plaisanter ? Mercedes, stupéfaite, tenta d’ouvrir la bouche, mais Piaro sortit alors une fourche. « 4e Style d’Agriculture Libre, Labourer le Champ. »
Supapak !
Le sol autour d’elle fut rapidement labouré.
« Semis de Graines ! Croissance ! »
Le fermier utilisa l’énergie de la nature pour faire pousser les graines.
« … » Un champ de blé encercla alors Mercedes, qui en fut abasourdie. C’était une nuit cauchemardesque.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
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Merci pour le chapitre du jour
merci 🙂