Bonsoir tout le monde !
Voici votre OG du mardi !
Merci à Sébastien et Anthony pour avoir déjà contribué à nourrir OVH 〈3
Bonne lecture à tous !
Chapitre 873
Grid caressa la joue d’Irène, qui avaient les larmes aux yeux, comme s’il touchait le trésor le plus précieux au monde.
« Je priais pour que tu sois saine et sauve tout le temps de mon trajet jusqu’ici. Merci infiniment d’être encore en vie. »
« Votre Majesté… »
Son regard, ses mains et ses mots chaleureux rendirent Irène très heureuse. Son affection pour son mari était à présent quasi-infinie.
« Vous ne savez pas à quel point je suis heureuse que vous soyez là… »
Aurait-elle été seule dans la tourmente qu’elle aurait été davantage navrée qu’heureuse. Elle se serait sentie coupable d’avoir forcé le roi à venir jusque-là quand il était occupé à prendre soin du royaume et de son peuple. Cependant, ça n’était pas le cas : son fils Lord, les loyaux Kasim et Chucksley et tous les jeunes chevaliers qui étaient l’avenir du pays étaient en danger. Par conséquent, elle éprouvait une profonde gratitude et un tout aussi grand respect pour son époux qui les avait tous sauvé.
« Le jour où nous nous sommes rencontrés, vous vous battiez pour sauver quelqu’un. » Se remémora-t’elle. Elle n’était alors que l’ainée d’un comte ; Doran était encore en vie et Grid l’avait aidé à la sauver après qu’elle ait été enlevée par l’Église de Yatan. « J’ai d’abord entendu parler de vous quand j’ai été désignée comme la souveraine de Winston. »
Elle avait entendu dire qu’un héros avait sauvé des gens impuissants d’un seigneur mauvais, dont un vieux forgeron nommé Khan. Ce héros était Grid, qui la sauva ensuite quand elle fut à nouveau enlevée par les fidèles de Yatan, qui sauva Reinhardt d’une invasion de golems, puis qui sauva les 250,000 habitants de Pangea sur le Continent Est. Grid ne vivait que pour sauver les autres.
Irène rougit : « Je vous admire sincèrement. »
« Hum. Hum hum. » Toussa Grid, de grosses gouttes de sueur froide couvrant son visage. Qu’Irène se méprenne à son sujet le mettait assez mal à l’aise car il craignait qu’en apprenant un jour la vérité à son sujet, elle en soit désillusionnée. Son épouse enfonça son visage contre sa poitrine et murmura : « Sachez-que… Je vous aimerais même si vous n’étiez pas un héros. »
Elle l’avait réalisé en voyant l’épée éblouissante être engloutie par les ténèbres qu’émettait son mari. Elle l’aurait soutenue même s’il l’avait abandonné, Lord et elle, pour suivre le chemin de la corruption.
« Vous êtes la personne la plus précieuse au monde à mes yeux. » Dit-elle d’une voix pleine de conviction.
« Irène… » Murmura Grid, épris de joie.
Il éprouvait une affection infinie à son égard quand il la regardait. Les mots n’étaient plus nécessaires ; ils s’embrassèrent tendrement sans se soucier du regard des autres. Ils n’avaient évidemment pas oublié leur fils, dont ils tenaient chacune une main. Sa famille lui apportait la sérénité.
« Père… Mère… »
Ces parents qui s’aimaient plus que tout avaient un impact positif sur Lord, qui avait appris beaucoup de choses aujourd’hui : comment rester patient pour ne pas risquer la vie des autres, la loyauté d’un homme lige et le devoir du seigneur, la sagesse d’une femme et l’amour d’une mère, la droiture du pape et sa puissance, la sensation d’impuissance…
La force de Père et…
Le regard du jeune homme se tourna alors vers le squelette immobile à côté. C’était Mumud, la liche.
… La tristesse.
Était-ce parce qu’il était jeune qu’il avait pu voir la tristesse, le regret et la haine dans les yeux d’Agnus quand il les regardait ? Il avait aussi senti que Mumud souffrait de solitude plus que quiconque. Il était conscient que tout le monde portait des blessures émotionnelles, comme son maître Kasim qui haïssait l’empire ou sa mère qui craignait l’Église de Yatan.
Je dois devenir quelqu’un capable de soulager ces blessures.
C’est l’objectif qu’il se fixa après avoir traversé cet incident. Si son père était un protecteur, alors son rôle allait être de l’assister et de s’occuper des détails.
Je vais faire en sorte que davantage de personnes soutiennent Père à l’avenir.
Avec des maîtres formidables comme Kasim le Roi des Ombres, le Pape Damien, Kraugel le Saint Épéiste et Piaro le Fermier, il était sûr de pouvoir devenir bien plus puissant à l’avenir. Il ne doutait pas pouvoir surmonter la sensation d’impuissance qu’il avait éprouvé aujourd’hui.
Je deviendrai également plus fort. Un jour, il se tiendrait aux côtés de son père. Je dois faire plus d’efforts pour Père.
Normalement, un prince guettait la moindre opportunité d’affaiblir le roi, pendant que ce dernier gardait un œil sur son fils. C’était la triste réalité, la relation entre un prince et un roi était très différente de celle entre des parents roturiers et leur enfant. C’était une relation cruelle comme celle d’un vieux lion et d’un jeune lion. Qu’un prince fasse vœu de loyauté envers son père était un évènement considérable dans l’histoire de l’humanité.
Irène et Grid terminèrent leur baiser, puis ce dernier suivit le regard de son fils et son expression se tordit telle celle d’un démon.
Cet enfoiré est encore… !
Il remarqua tardivement la présence de la liche. Il ne connaissait rien de l’homme que Mumud avait été, mais il savait que la liche Mumud était l’esclave d’Agnus et comme ce dernier était un ennemi… La liche représentait un danger qu’il devait surveiller.
« Agnus ! Montre-toi ! » Le cri du forgeron résonna dans le ciel aubéen. Il dégaina l’Épée d’Illumination et fonça vers Mumud.
« Père ! Ce squelette n’est pas notre ennemi ! »
« Votre Majesté ! Cette liche nous a aidé ! »
S’écrièrent Irène et Lord, mais le jeune roi était déjà près de Mumud. De toute façon, il ne pouvait pas accepter aussi facilement leurs déclarations. La liche les avait aidés ? Il ne pouvait juste pas y croire. Il en vint même à penser qu’ils se trompaient. L’Épée d’Illumination s’abattit sur le bouclier magique créé par Mumud et détonna des flammes noires. Les murs déjà abimés alentours s’effondrèrent sous les flammes, mais le bouclier resta intact.
« Où est ton maître ? » Grid grinça des dents en pensant à Agnus. Ce type se cachait quelque part et riait des souffrances de sa femme et son enfant !
« … » Mumud garda le silence et le fixa de ses yeux vides sans réagir, comme s’il se payait sa poire.
« Agnus ! »
Agnus était quelqu’un de cinglé, ce qui rendait la situation dangereuse, mais Grid était révolté et furieux à l’idée qu’il ait pris du plaisir à voir sa famille souffrir. Il attaqua du coup de plus en plus fort, sans se soucier du peu d’endurance qu’il avait récupéré entretemps. Il maintint entretemps les Mains Divines, l’élémentaire de lumière et ses familiers auprès d’Irène et de Lord, encore terriblement inquiet à leur sujet.
« … » Et tandis que la liche se tint sous la tempête d’attaques et d’explosions, il se remémora sa vie. Que faisait-il lorsqu’il avait le même âge que le jeune prince ? Il était un orphelin qui ne se souvenait plus du visage de ses parents et devait mendier pour se nourrir. Avait-il jamais essayé de protéger qui que ce soit comme ce petit prince ?
Une seule personne : sa femme, qu’il avait rencontré à Sirène. Elle avait été son seul amour, et il lui avait promis de la rendre heureuse éternellement.
Clack… Clack clack… La mâchoire de Mumud bougea, et il secoua son gros crâne fracturé. Ces tristes souvenirs l’accablaient. Une personne, son maître, l’avait élevé. Mumud l’avait suivi comme son père, mais il finit par le trahir. Il oublia cette terrible trahison en rencontrant son amour, mais il tomba malade d’une maladie incurable peu après.
Clack ! Clack clack !
Aah, oui. Il avait vécu dans la douleur et était mort. Il avait aimé des gens, mais c’était différent d’une famille proche. Il n’avait trouvé aucune paix dans sa vie. La mort lui avait offert le repos, et il avait espéré qu’elle dure éternellement.
« Mumud ! »
« … »
Cependant, une voix l’arracha de la mort, comme s’il n’était pas digne de son étreinte. On lui donna de nouvelles souffrances, comme s’il était né pour souffrir. Clack clack ! Clack ! La machoire de la liche bougea rapidement.
« Agnus ! » Grid tourna son regard vers Agnus tout en attaquant Mumud. Agnus était à présent moitié squelette, preuve qu’il se transformait en liche.
Avec qui se battait-il ? Cette question traversa le forgeron mais il l’écarta rapidement.
« Espèce de… ! » Il avait clairement vu Mumud lancer un sort en direction d’Irène et Lord et s’il n’avait pas utilisé Dissiper, ils n’auraient peut-être été plus de ce monde. « Crève ! » Il tourna son intention meurtrière extrême vers Agnus avant même que sa femme et son fils ne puissent dire quoi que ce soit.
« Mumud ! Pourquoi tu ne tues pas ce bâtard ? Hein ? Kik ! Kikikik ! Kihahahahat ! » Agnus l’assaillit en premier. Mumud obéit aussi ; il avait beau haïr son maître, il était forcé de suivre ses ordres.
« Kuk… ! » Le jeune roi allait s’abattre sur le cinglé, mais un sort le frappa de flanc juste avant. C’était une sphère de mana qui avait diminué ses points de vie de plusieurs milliers.
« Enculé ! »
« Kuahahahahat ! »
C’était le chaos. Grid avait réconforté sa famille mais un nouvel ennemi était apparu, l’empêchant de vérifier ses récompenses de quêtes. Il ne savait même pas ce qu’il avait obtenu en tuant Aliburn. Agnus était dans la même situation : il avait réussi à tuer Silvenas, mais il avait couru droit vers la salle de réception sans vérifier son butin car il voulait s’assurer que la femme impuissante allait bien.
« Ooooh ! »
« Amène-toi ! »
Les ondes de choc générées par leur duel étaient incomparables à celles des combats précédents. Ce n’était plus seulement la salle de réception en ruines qui tremblait, mais même le Vatican ! Les habitants au pied de la montagne redoutaient même un éventuel glissement de terrain.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
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Fort en émotions ce chapitre, ça va être dur d’attendre la suite…