Bonsoir tout le monde !
Voici un autre excellent chapitre, qui se finit en apogée sur un cliffhanger colossal ! :p
Bonne lecture à tous !
Chapitre 785
L’empire était éternel et le peuple confiant grâce aux piliers soutenant le pays.
C’était un vers d’une chance autrefois populaire dans l’empire. Cette chanson louant Piaro le Grand Épéiste et Asmophel l’Épéiste Splendide, les deux héros de l’empire, insufflait du courage et de l’espoir dans le peuple.
C’était également le cas de Mercedes durant sa jeunesse. Elle rêvait de devenir une chevalière et fredonnait la chanson des héros. Elle surmonta toutes les difficultés et les épreuves sur son chemin dans l’espoir d’un jour revêtir la même armure rouge qu’eux. La tragédie d’il y a douze ans a été un énorme choc pour elle.
« Piaro ! »
« … ?! »
Au moment où le nom du traitre, le nom enfoui profondément dans son cœur, échappa des lèvres de Grid…
Flash !
Un pilier de lumière s’abattit et un homme apparut en son milieu. C’était un homme entre deux âges vêtu de vêtements élimés, couvert de sueur et de poussière. Il était couvert d’un chapeau de paille et tenait une binette dans sa main couverte de cals. Il avait l’air d’un fermier, mais Mercedes le reconnut au premier regard malgré ces douze longues années de malentendus.
« Piaro… ! »
Le Grand Épéiste, le Héros, le Pilier, l’Épée de l’Empereur, l’Instructeur en Chef, le Capitaine…
Mercedes avait utilisé tous ces titres envers Piaro par le passé mais à présent, le mieux qu’elle puisse faire pour lui était d’éviter de l’appeler ‘traître’. Le fermier protégea son maître en bloquant l’épée de son ancienne disciple avec une expression mitigée.
« La fille au regard perçant que j’ai connu est à présent une superbe chevalière. »
Son regard ne contenait pas le moindre regret tandis qu’il se remémorait le passé, ce qui enragea Mercedes.
« Vous… ! »
Pourquoi est-ce que le passé ne lui manquait pas ? Comment pouvait-il avoir l’air aussi digne ? Pourquoi se tenait-il aux côtés du Roi Surstuffé ? Ce n’était tout de même pas…
« Est-ce que vous allez bien, Votre Majesté ? »
« Grâce à toi. »
« Je suis ici pour vous servir. »
« Ne me dites pas que… »
Est-ce que l’empire avait complètement disparu du cœur de Piaro ?
« Ick… ! »
Mercedes eut les larmes aux yeux sans s’en rendre compte, et elle lutta pour les retenir.
« Je… ! »
« … »
« Savez-vous ô combien je vous ai cherché partout ces douze dernières années ? »
C’était si dur de voir Piaro cacher le forgeron derrière lui, de le voir la considérer juste comme une ‘ennemie’, que ses larmes finirent par couler.
« J’attendais chaque jour… chaque jour ! Que vous apparaissiez tout à coup pour me dire que cette histoire de trahison était une fausse accusation. »
« … »
« Mais regardez-vous à présent ! Mon capitaine… où est passé mon capitaine ? »
Son cri désespéré résonna à travers le champ de bataille, attirant l’attention de tous les Chevaliers Rouges.
« P-Piaro… ? »
« Impossible… Pourquoi est-il ici ? »
La bataille chaotique s’arrêta, à la grande perplexité des membres d’Immortel et de Veradin. Grid, de son côté, était confus par la réaction des Chevaliers Rouges.
Pourquoi les Chevaliers Rouges réagissent ainsi ?
Grid savait que Piaro avait été banni de l’empire il y a dix ans de ça, et que la plupart des Chevaliers Rouges qui lui étaient fidèles avaient été accusé de trahison et exterminé. Par conséquent, il considérait que les Chevaliers Rouges contemporains n’avaient rien à voir avec Piaro… Comme n’importe qui d’autre à travers le monde. Et pourtant, ça ne semblait pas être le cas au vu de leur réaction.
Pourquoi donc ?
Mercedes répondit à sa question.
« De nombreux petits garçons et petites filles rêvaient de vous voir. »
« … »
« Les jeunes chevaliers qui se sont dévoués à vos enseignements sont devenus forts grâce à eux, et ils portent à présent l’armure rouge. »
« … »
« Personne ne mentionnait votre nom, mais vous nous manquiez à tous. Je voulais que vous reveniez, que vous apparaissiez devant nous un jour pour nous dire que c’était un coup monté et que vous n’avez pas trahi l’empire. »
Elle voulait tenir des funérailles à tout le monde. La voix tremblante et triste de la jeune femme se calma petit à petit, et les larmes coulant sur ses joues s’asséchèrent.
« Mais le traître est apparu devant nous en vie. »
À protéger le Roi Surstuffé.
Kwaduduk !
Mercedes recouvrit de sa confusion, à présent animée par une colère considérable face à cette trahison.
« Vous me manquiez… Je voulais croire en vous, mais à présent je suis embarrassée et j’ai honte. »
Surung !
Mercedes dégaina une autre épée et révéla sa pleine puissance.
« Grid le Roi Surstuffé, vous avez commis le péché de faire rentrer en douce un traitre dans l’empire, et je vais exterminer le traitre… Piaro. »
Sa déclaration était un ordre absolu pour les Chevaliers Rouges, qui recommencèrent à attaquer Kasim après ce moment de confusion. Pendant ce temps, la jeune femme bondit vers Piaro en brandissant ses épées, et Veradin et ses troupes ne ratèrent pas l’occasion.
« Maintenant ! »
Les nécromanciens se reprirent après le malaise inspiré par cette étrange situation. Ils invoquèrent de nouveaux morts-vivants pour attaquer les soldats du forgeron.
« Grid ! Tu dois invoquer tout tes chevaliers immédiatement ! » Cria Veradin.
Du moins s’il ne voulait pas perdre le plus puissant fermier, dont le Royaume Surstuffé était si fier ! Invoque tous ces chevaliers talentueux et perds-les tous !
Veradin sourit de joie, ayant foi en la force des Chevaliers Rouges. Cela dit, il ignorait que le Pilonnage de Mortier du fermier avait détruit un des bras de la Grande Démone Bélial. Ce n’était pas le genre de technique qu’un joueur pouvait encaisser.
« Piaro ! Combien de temps encore vas-tu prendre des gants avec moi ? Me vois-tu encore comme une enfant ? » Cracha rageusement Mercedes devant le mépris évident de son adversaire, qui utilisait une binette pour bloquer ses épées.
Chaaeng ! Chaeng !
« Pilonnage de Mortier. »
Kuooooooh !
Un pilier, ou un mortier ; quelque chose de trop gros pour être identifié apparut dans le ciel nocturne. C’était assez gigantesque pour couvrir complètement la pleine lune qui flottait parmi les astres.
Chair de poule.
L’énorme aura dégagée par cette chose donna la chair de poule à l’assistance. Mercedes et ses chevaliers s’enfuirent sur le champ, mais Veradin et les nécromanciens d’Immortel furent forcés de rester sur place à cause de leur agilité médiocre. Ils ne désespérèrent pas pour autant. Veradin souriant, même.
« Voilà enfin la plus puissante technique du fermier légendaire. » Il avait observé la vidéo du Raid de Belial plusieurs fois afin d’analyser la puissance de Grid, Kraugel et des Surstuffés. Se faisant, il avait analysé Piaro et Pilonnage de Mortier. « Une attaque de zone infligeant des dégâts physiques en proportion de la santé maximale de la cible ? »
Il était convaincu qu’à moins que la technique n’inflige des dégâts proportionnels, il était impossible qu’elle inflige un coup critique à Bélial, qui avait des millions de points de vie. Confiant, il fit signe à ses collègues et tous sortirent une nouvelle armure.
[Vous avez équipé l’Armure au Poids Considérable.]
[Armure au Poids Considérable]
[Rang : Épique]
[Durabilité : 59/59 Défense : 579]
[ * Augmente la défense en proportion du niveau du porteur (+1 défense tous les 3 niveaux)]
[ * Dégâts physiques réduits de 9%.]
[ * Vitesse de déplacement fixée à 0. Vous ne pouvez pas bouger.]
[ * Endurance réduite de 20%.]
[ * Votre endurance va diminuer de 1 toutes les 10 secondes.]
[L’armure que le peuple de Pero a créée pour endurer les attaques soudaines de l’Empire Saharien.]
[Elle augmente extrêmement la défense de son porteur. Cependant, elle est si lourde qu’elle épuise ledit porteur. Elle a une durabilité discutable car elle n’a été conçue que dans une optique défensive. Il était interdit de la porter trop longtemps.]
[Poids : 69,900]
[Conditions d’Utilisation : Niveau 250 et plus.]
C’était une armure horrible diminuant l’endurance et empêchant de bouger, mais sa puissance défensive était assez élevée pour surpasser celle d’une armure lourde.
« Si je peux encaisser cette attaque… ! »
Il se fichait bien que des guildeux incapables d’obtenir une telle armure meurent. Il avait calculé que si les meilleurs joueurs classés d’Immortel et lui parvenaient à survivre, ils pourraient aider Mercedes à pulvériser Grid. Les nécromanciens burent des potions de buff couteuses qui augmentèrent temporairement leurs défenses.
Kuwaaaaaaaang !
Pilonnage de Mortier tomba. Piaro avait visé les nécromanciens dès le départ, dans l’optique d’éliminer leur armée de morts-vivants rapidement.
« Kuahahat ! Ha ? »
Les nécromanciens et Veradin, qui riaient jusque-là à gorge déployés, furent écrasés sans avoir même le temps de crier.
[L’Armure au Poids Considérable a été détruite !]
[L’Armure au Poids Considérable a été… !]
[L’Armure au Poids Considérable a … !]
…
…
Le poids énormissime du mortier contenait un pouvoir surpassant le bon sens. L’armure en laquelle les nécromanciens croyaient fut pulvérisée et leurs corps disparurent sans laisser de traces.
« … »
Personne ne put dire quoi que ce soit. L’audience ne put que rester bouche-bée devant la disparition de la forêt. Des piliers de cendres s’élevèrent dans le ciel nocturne, seule trace des innombrables morts-vivants qui étaient retournés à la terre. Un silence gênant flotta.
« Personne ne pourra blesser mon roi tant que je serais en vie. » Déclara Piaro à ses ennemis confus, dont Mercedes. Il n’y avait pas la moindre trace de nostalgie dans son expression. Comme la jeune femme l’avait remarqué, le fermier reconnaissait de toute évidence les Chevaliers Rouges comme ses ennemis.
Crac.
Mercedes eut la migraine. Le héros qui lui avait appris comment devenir une chevalière était à présent un traitre brandissant son épée… Non, sa binette vers eux. Les chevaliers s’adressèrent à leur chef peinée.
« Nous sommes en danger, maintenant que nous sommes seuls. »
« Même le Capitaine Limite comprendra si nous battons en retraite… »
Mercedes était la seule chevalière à chiffre unique de présente, et en plus Piaro semblait plus fort que par le passé. De plus, Kasim et Grid étaient des adversaires redoutables. Les chevaliers avaient jugé qu’il leur été impossible de vaincre leurs ennemis.
Mercedes opina du chef et donna un ordre : « Bien. Battez-tous en retraite. »
« Dame Mercedes… ? »
« Qui gardera vos arrières ? »
La vie n’avait aucun sens. Le capitaine à qui elle avait prêté un serment de chevalier avait trahi l’empereur au lieu de lui être fidèle. Elle préférait mourir que de finir corrompue comme lui.
Piaro sourit pour la première fois en se préparant à relever le défi de Mercedes.
« Tu n’as pas changé. »
Certaines personnes ne changeaient pas, malgré les circonstances. C’étaient ceux qui avaient des convictions solides dès le début.
« Je ne peux te faire changer d’avis. Bien. Je vais en finir de mes propres mains. »
Piaro était l’homme lige de Grid, et il ne pouvait pas permettre à Mercedes de s’en prendre à son seigneur. Devant son talent et ses convictions, il avait de tuer dans l’œuf cette menace envers son roi lui-même, mais… Grid ne le laissa pas faire, parce qu’il avait remarqué la tristesse de son expression.
« Piaro, te souviens-tu de la fois où j’ai dit que je voulais que tu sois heureux ? »
« Votre Majesté… ? »
« Invocation de Chevalier, Asmophel. »
La seule manière de révéler la vérité. Les Chevaliers Rouges furent abasourdis de l’entendre prononcer ce nom, tandis que Mercedes en resta ahurie une fois de plus.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
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ooh mais quel Cliff.. j’hésite à dire merci du coup xD
merci 🙂 même si ça sent encore le Cliff pour demain ^^
J’apprécie quand les conflits découlant de complots et quiproquo se résolvent dans des explications et révélation.
Merci pour ce chapitre délicieux
Merci pour le chapitre bis