Bonsoir tout le monde !
Voici le premier OG de la semaine =)
Nous avons assez de fonds pour affronter la facture qui va tomber dans la nuit, et j’en profite pour remercier tous ceux qui m’ont soutenu par ko-fi et ailleurs : Mano, Ptitkudo, Mana, legoufre, Msaitt et Guiamon !
Merci à vous tous chers lecteurs, une fois de plus 〈3
Bonne lecture à tous !
Chapitre 795
Il avait été confirmé que Mercedes avait désobéi et s’était rendue à Valhalla. Qu’elle ignore ses ordres était la preuve qu’elle avait perdu foi en l’empereur, tandis que visiter un royaume hostile était la preuve d’une intention de se rebeller. Le rapport de Guyratan contenait des calomnies évidentes et une distorsion des faits, mais il était de fait alarmant que la 1ère Chevalière ait rendu visite à l’ennemi.
Si Mercedes s’est rendue à Valhalla, c’est…
Parce qu’elle avait tenté de trouver le descendant du Roi Invaincu afin de venger ses collègues. Il n’y avait aucune chance qu’elle rejoigne Valhalla. L’Empereur Juander en était persuadé. Cependant…
Il est également vrai qu’elle a désobéi à mes ordres.
L’empereur n’avait tristement d’autre choix que de douter d’elle. Lui aurait-elle été vraiment loyale qu’elle n’aurait pas quitté ses côtés quelle que soit la raison.
Bah, je ne me suis jamais attendue à ce qu’on soit loyal envers moi de toute façon.
C’était normal vu que même Piaro, en qui il avait eu toute confiance, l’avait trahi lui et l’empire. Ces soit-disant chevaliers n’étaient rien d’autre que des clowns revêtant le masque de la loyauté.
Cela dit j’aimerais pouvoir faire davantage confiance en Gyuratan.
Le 4e Chevalier Gyuratan était l’homme clef qui avait révélé la trahison de Piaro il y a 12 ans de ça. Pourquoi surveillait-il les Chevaliers Rouges et avait-il manipulé la vérité afin de faire de Mercedes une scélérate ?
Il y a peut-être quelque chose de dangereux là-dessous. Je dois faire attention à Mercedes.
L’Empereur Juander prit sa décision.
« La 1ère Chevalière devrait être loyale envers la famille impériale, mais Mercedes a abandonné son devoir en désobéissant à mes ordres. Je la prive de tous ses titres et positions, et elle sera disciplinée trois ans durant. »
Les officiels de toute position furent abasourdis par cette décision sortie de nulle part.
Mercedes était la personne qui avait uni les Chevaliers Rouges, que la trahison de Piaro avait brisé. Grâce à elle, les Chevaliers Rouges ont retrouvé leur stabilité et ont pu être maintenus. Elle avait démontré de la bravoure durant les guerres, et accompli des exploits difficiles à émuler. Elle était le symbole d’une nouvelle ère, et l’empereur avait pourtant décidé de jeter ce symbole ?
Même le conseiller de l’empereur désapprouva sa décision.
« Elle est sous l’autorité de l’impératrice. Je ne pense pas que vous devriez faire ça, même si elle est sa marionnette. »
« En effet. Il y a une énorme différence entre juste la discipliner et lui retirer ses charges officielles. »
« Pensez à son influence. Il est possible que les Chevaliers Rouges puissent se retourner contre Sa Majesté. Il est par conséquent tout à fait juste de lui infliger des sanctions disciplinaires adéquats. »
Qui les Chevaliers Rouges suivraient ? Mercedes ou le Duc Limite ? La plupart choisiraient probablement Mercedes, qui était très respectée. Ce qui rendait la décision de l’empereur déroutante.
Ce dernier devint frustré de voir son entourage le plus proche réagir ainsi. « Hrmm… » Il tapota la table de ses doigts épais, puis tout à coup…
Kwaduduk !
Le plafond produisit des bruits étranges.
« … ! »
Tous les gens présents dans le bureau de l’empereur, de celui-ci jusqu’aux ducs assis autour de la table, levèrent la tête.
« Attendez un instant. » Le Capitaine de la Garde Bain, qui était toujours aux côtés de l’empereur, bondit d’un coup et attrapa le chandelier de métal qui tombait dans sa grosse main.
« Q-qu’est-ce que… ? »
Les ducs pâlirent. Le chandelier accroché au plafond était soudainement tombé ?
Quel signe de mauvais augure !
Il était impossible que le mobilier du bureau de l’empereur ne soit pas entretenu correctement. De fait, il n’y avait aucun signe d’usure sur le chandelier, qui semblait par ailleurs tout récent. Face à ce signe annonciateur de désastre, les ducs devinrent anxieux ; l’empereur, lui, devint furieux. « L’impératrice… ! »
Les veines de son visage gonflèrent quand il réalisa que l’impératrice n’était pas la marionnette des nobles, mais leur chef. Après avoir confirmé qu’elle lui avait bien offert ce chandelier il y a un mois de ça, il cria furieusement : « Amenez immédiatement Marie devant moi ! »
« À vos ordres ! »
C’était une situation inhabituellement sérieuse. Les ducs, qui étaient stupéfaits dans leurs sièges, sortirent précipitamment du bureau devant lequel il y avait déjà des centaines de garde. Des ordres urgents furent transmis à travers tout le palais.
« Gardez toutes les portes ! Ne laissez personne quitter le palais, pas même une souris ! »
« À vos ordres ! »
« Allez chercher l’Impératrice Marie ! C’est un ordre impérial ! »
« À vos ordres ! »
Le chaos se répandit dans le palais, où la situation politique de l’empire changeait en temps réel. À ce moment…
On informa l’empereur d’une nouvelle stupéfiante : « V-Votre Majesté, c’est urgent ! Un coin des murailles sud s’est effondré ! »
« Quoi ? »
Les murailles solides de Titan, qui n’avaient pas laissé entrer le moindre ennemi depuis la fondation de l’empire, s’étaient effondrés ? Pourquoi tout arrivait aussi soudainement ? Face à ces évènements sans précédents, une certaine angoisse fleurit dans les profondeurs du cœur de l’empereur.
***
« Il n’y a pas une seule partie de votre corps qui ne soit pas belle. » Dans le palais impérial, une noble était agenouillée devant l’impératrice et lui peignait les ongles des orteils tout en la couvant de flatteries. Cette situation mit les domestiques présentes mal à l’aise car elles savaient que tôt ou tard, elles se feraient punir pour avoir vu une noble dans cette position.
« Je crains que cette poudre de perle ne soit pas assez belle pour vos pieds. »
« N’exagérons rien, ça n’est pas si mal. » Répondit l’Impératrice Marie avec un petit sourire. Elle éprouvait un bonheur indescriptible en voyant cette noble se comporter aussi servilement… Cette sensation de puissance était formidable.
Elle peint les ongles de mes orteils.
Elle possédait déjà un pouvoir considérable en tant qu’impératrice, aussi ne pouvait-elle imaginer ce que ça allait être quand elle serait douairière. Elle brûla d’ambition et souhaita plus ardemment encore assoir son fils le 4e Prince sur le trône.
« Hummm. Huuuum. » L’impératrice fredonna une chansonnette d’une voix angélique. Cela étant, la noble à genoux comme les domestiques savaient qu’elles ne devaient pas se laisser tromper par son doux sourire et son apparence magnifique. Elle était loin d’être un ange.
« Votre Majesté ! »
« … Huung. »
La tranquillité fut brisée. L’impératrice se tut et tourna son regard vers l’intrus : le Vicomte Albert, qui avait accouru jusque-là et haletait lourdement. « Il vaut mieux que vous évitiez Sa Majesté. »
« Quoi ? » » L’impératrice fut plutôt furieuse que confuse. Elle était l’impératrice de l’empire et deviendrait la mère de l’empereur plus tard, et elle devait éviter l’empereur à présent ? Elle ? Pourquoi donc ?
« Le Duc Grenhal est en route vers le palais, mais il est de mauvaise humeur ! Il mène les gardes de Sa Majesté ! » Expliqua le vicomte à l’impératrice mécontente.
« Duc Grenhal… ? »
Pourquoi le bras droit de l’empereur venait ici ? Et avec les gardes de l’empereur ?
« Découvrez ce qui se passe. » Dit l’impératrice après avoir réalisé que quelque chose clochait. Elle se leva alors immédiatement de son fauteuil, et les bonnes lui firent délicatement enfiler ses chaussures. Avant de quitter la pièce, l’impératrice les désigna du doigt et dit : « Débarrassez-vous d’elles. Nous devons protéger l’honneur de la comtesse. »
« V-Votre Majesté ! » S’écrièrent les domestiques.
« Votre considération m’enthousiasme toujours, Votre Majesté. » La remercia la noble en s’inclinant. Le palais de l’impératrice était abominable aujourd’hui également. Le Vicomte Albert se mordit les lèvres pour que l’impératrice ne remarque pas ses pensées, puis il dégaina son épée et tua les 5 bonnes.
Un chevalier accourut et fit son rapport à Marie : « Il parait que le mobile accroché au plafond de votre chambre est tombé. »
L’expression de l’impératrice se figea. « Comment est-ce arrivé ? »
« Je ne suis pas sûre. Les bonnes ont dit que le mobile est devenu plus gros et plus lourd qu’avant. »
« … » Elle n’en croyait pas ses oreilles. Marie réalisa aussitôt la situation. « Préparez le carrosse immédiatement. Je dois rencontrer Sa Majesté… Immédiatement. »
Elle devait s’expliquer sur le champ. Elle entendit alors une voix : « J’ai déjà préparé le carrosse. Allons-y, Votre Majesté. »
C’était le Duc Grenhal qui, comme à son habitude, chevauchait un rhinocéros. L’impératrice n’aima pas son regard, mais elle ne pouvait pas rien dire. Elle ne pouvait pas faire face à cette homme, qui était le plus puissant des 7 ducs.
« Merci pour votre considération. »
***
« C’est grave. »
Le palais de l’impératrice était peut-être horrible, mais il était calme à la surface…
Jusqu’à un moment dans l’après-midi où ce calme disparut. Veradin en identifia la raison et en déduit que la position de l’impératrice allait grandement chuter à partir de ce jour.
Si nous ne nous en allons pas rapidement, nous risquons d’être pris entre deux feux.
Immortel appartenait aux Chevaliers de la Rose sous le commandement de Marie. Ils devaient éviter d’être coupables par association.
Nous avons besoin d’un nouveau refuge.
Veradin se hâta. Immortel et Agnus étaient restés dans le palais un long moment.
Allons-nous-en d’ici.
Dans le pire des cas, le soutien de l’impératrice pouvait s’avérer néfaste. Il leur serait alors difficile d’aller où que ce soir sur le Continent Ouest.
Ce serait bien de partir pour le Continent Est.
Une crise pouvait être une opportunité. Ils n’avaient peut-être pas le choix, mais c’était le bon moment pour affronter de nouveaux défis. Cette idée en tête, Veradin eut un nouvel espoir. Il pensait que cette crise était le problème de Marie, et il en oublia le danger dans lequel il se trouvait. Pourquoi ?
… Parce que le palais restait l’endroit le plus sûr malgré tout. Le quitter serait une grossière erreur. Ses ennemis étaient plus nombreux qu’il ne l’avait imaginé et pour se venger, ils avaient plongé la plus grande nation du continent dans le chaos.
Marche, marche.
« … »
Un pas, deux pas, trois pas…
Veradin hâte le pas en passant les portes du palais à cause de l’inconfort qui l’envahissait. En l’absence de l’impératrice, les chevaliers et les soldats qui gardaient chaque endroit avaient également disparu. Il réralisa alors que… Le palais n’était plus sûr. Cependant, cette réalisation lui parvint trop tard.
« Bah alors, tu as besoin d’aller aux toilettes ? Pourquoi es-tu si pressé ?
« … »
Quand il arriva à l’extérieur, il entendit une voix familière derrière lui et il s’arrêta. « Est-ce à cause de Lauel ? Est-il responsable de cette situation ? »
« Tu ne mérites pas de me poser la question. »
« Êtes-vous stupide ? C’est la base d’Immortel. Qu’aviez-vous l’intention de faire après avoir réussi à l’infiltrer ? Vous seul n’êtes pas une menace pour nous. »
« C’est toi qui n’es pas une menace pour moi. Je vais te tuer. Je vais tous vous tuer. »
« Ah, avez-vous l’intention d’utiliser Invocation de Chevaliers ? Si quelqu’un reconnait des surstuffés dans ce tumulte, l’épée de l’empire se tournera vers le Royaume Surstuffé. »
« Tu sais quoi ? Tu vas être ma première victime. »
Veradin, qui tournait encore le dos à Grid, tourna la tête vers l’entrée du palais de l’impératrice et cria aussi fort que possible : « Sortez de là ! »
« Quoi ? Eh ! G-Grid ! »
« Quoi ? Vraiment ? Mais oui, c’est lui ! »
« Sortez tous de là ! »
Des douzaines, des centaines de nécromanciens sortirent du palais, et Veradin ne se sentit rassuré qu’en les voyant. Il affronta alors le regard glacial de Grid.
« C’est la première fois. »
« Comment ça ? »
« La première fois que tu vas mourir pour moi. »
« … ? »
« Je ne compte pas ta mort face à Pario, connard. »
L’ennemi de Khan était enfin devant lui. Grid n’était alors pas le sujet d’admiration de deux milliards de personnes ou le Roi Surstuffé représentant son peuple. Il était juste Grid, qui voulait passer la haine et l’envie de tuer incontrôlables qui l’animaient.
Paaaat !
Les nécromanciens invoquèrent leurs squelettes mais au moment où le chevalier de la mort de Veradin et d’autres nécros tentèrent d’intercepter le jeune homme…
« Souviens-t’en : tu es déjà mort si j’apparais devant toi. » Il arriva aux côtés de Veradin grâce à Mouvements Libres et brandit l’Épée d’Illumination, renforcé par Courroux du Forgeron et Noircissement.
Sakak- !
« Ugh… ! »
[Vous avez subi 51,900 points de dégâts.]
[Vous avez conservé 35% de votre santé maximale grâce à l’effet ‘Surmonter la Mort’.]
Veradin avait-il été frappé par une compétence ? Le coup était si intense qu’il en resta abasourdi. Il secoua la tête, but une potion et…
Puoook !
La Lance de Lifael le transperça. Kyleo le chevalier de la mort et d’autres morts-vivants commencèrent à attaquer le forgeron qui, au lieu de bloquer leurs coups, émit simplement un nuage de poison. Veradin souffrait non pas à cause du poison, mais à cause des coups de son épée et de la lance.
« Crève. Une centaine de fois, un millier de fois encore. » Le jeune roi eut un sourire mauvais en lui infligeant le coup final, qui n’était pas sans rappeler l’époque où il était le Boucher.
Ce n’était que deux attaques normales, mais…
Kuwaaaaaang !
Les flammes noires explosèrent alors, incinérant entièrement Veradin et les nécromanciens alentours.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
Et en plus, il stream ! https://www.twitch.tv/wazouilletwitch
- OG Chapitre 796 - 1 avril 2025
- OG Chapitre 795 - 31 mars 2025
- [BONUS] OG Chapitre 794 - 30 mars 2025
Merci pour le chapitre du karma.
merci 😉
Vengeance, douce vengeance…
Encore…
Merci pour ce chapitre 🙂