Bonsoir tout le monde !
Voici votre long chapitre du mardi !
Bonne lecture à tous !
Chapitre 828
Yerim, que le passage des ans avait rendu plus ensorcelante encore, se pendit au bras de Youngwoo et le regarda avec des yeux de biche. « L’homme le plus riche du monde est radin. Pourquoi est-il parti sans rien te donner alors qu’il est venu pour ton anniversaire, Oppa ? »
« Ne t’en fais pas, j’ai eu un beau cadeau. » Répondit le jeune homme en lui frottant affectueusement la tête. Il ne la voyait que comme une petite sœur, ce qui était naturel vu qu’elle était la meilleure amie de Sehee !
« Un beau cadeau ? »
Quand est-ce qu’il allait la considérer comme une femme ? Yerim bouda en voyant que sa proximité physique n’ébranlait pas Youngwoo le moins du monde. Alors qu’elle réfléchit à une façon d’être vue comme une personne du sexe opposé, le jeune homme lui adressa un sourire entendu et dit : « Oui, c’est même un cadeau inestimable. »
Il n’exagérait pas.
[Le dieu des forgerons est étroitement lié à la quête de classe du Descendant de Pagma.]
L’indice du président Cheolho Lim était inestimable. Le jeune homme s’était grandement restreint à l’idée d’être maudit par le dieu des forgerons si son affinité avec lui devait descendre à -10. Cependant, il pouvait à présent être plein d’attente plutôt que craintif.
Est-ce que, lorsque je recevrai la malédiction, un évènement se produira ? Son cœur battit la chamade à cette idée, et il eut envie de se reconnecter rapidement à Satisfy…. Ce que remarquèrent sa famille comme ses amis.
« Il te reste encore une heure et demie de temps de connexion, non ? Nous pourrons fêter ton anniversaire après ça. »
« Sehee… » Youngwoo fut touché par la considération de sa petite sœur. Il n’en existait pas deux comme elle ! Il l’étreignit fermement puis fonça droit vers sa capsule.
***
Une petite brise matinale souffla à travers les branches des arbres de la forêt paisible. Mercedes était assise sur un rocher, les yeux fermés. Elle réexaminait la bataille contre le criquet géant dans son esprit.
En conclusion…
Aurait-elle eu un bouclier solide qu’elle aurait pu encaisser les assauts du monstre. Elle jugea qu’elle elle serait beaucoup plus efficace avec un bouclier face à un ennemi plus puissant qu’elle plutôt qu’avec deux épées.
Les techniques à l’épée de ma famille ne sont pas si bien que ça.
La chevalière maniait deux épées parce qu’elle employait les techniques de sa famille, les Vaintz. Elle avait toujours cru jusque-là que c’était les techniques qui lui convenaient le mieux, mais elle réalisa son erreur le jour où elle devint une légende. Les techniques des Vaintz étaient peut-être utiles quand il fallait tuer de nombreux ennemis, mais elle avait trop de failles face à un puissant adversaire. C’était là leur limite.
Et d’ailleurs, n’avait-elle pas au final utilisé la Technique à l’Épée Suprême lors du raid d’Astaroth ?
Je n’ai donc aucune raison de restée obsédée par l’utilisation de deux épées.
Le Roi Grid l’avait deviné dès le départ, et c’est pourquoi il avait dit qu’il lui ferait une armure et un bouclier.
« … » Et alors qu’elle pensait à sa nouvelle armure, elle ouvrit soudainement les yeux. Sa grande perspicacité avait percé les profondeurs de la forêt, où elle sentait des milliers de présence. Ce ne pouvait pas être seulement les elfes revenant avec leurs camarades, d’autant que certaines de ces présences étaient clairement humaines. Et de plus…
Les elfes ont perdu le pouvoir des élémentaires.
C’était étrange. Le raid contre le criquet géant des cavernes s’était conclu il y a peu de temps : Grid était parti se ‘reposer’ tandis que Piaro, qui avait fini d’élaguer, était reparti pour les cités vampiriques. La jeune femme se retrouvait donc seule. « … »
Elle devait donc attendre que son roi ait fini de se reposer et revienne. Elle réfléchit un moment, puis elle grimpa un haut d’un arbre et s’y cacha. Elle n’était pas aussi discrète qu’un assassin, mais elle restait suffisamment furtive. Peu après…
« Pourquoi essayez-vous d’invoquer les élémentaires ? Ne soyez pas stupide, contentez-vous d’avancer. »
Une procession d’humains et d’elfes apparut. Des milliers d’elfes étaient attachés les uns aux autres en file indienne, tandis que des centaines d’humains les surveillaient.
Qu’est-ce que… ? Mercedes devint confuse. Beniyaru avait dit que son ami était arrivé au village et qu’elle reviendrait après l’avoir accueilli, non ? Alors pourquoi les elfes se retrouvaient dans cette situation ? La chevalière grinça des dents en imaginant ce que Beniyaru et les siens avaient subi. Il n’y avait plus la moins énergie dans le regard des oreilles pointues, et voir leurs corps minces couverts de plaies rendit Mercedes furieuse.
Cependant… Je n’ai pas le droit d’être en colère.
Elle se calma aussitôt.
Qui était-elle, après tout ? Une chevalière de l’empire qui avait envahi d’innombrables nations et massacré de nombreux immigrants. Certes, elle ne l’avait pas fait de son propre chef, et elle n’avait réduit personne en esclavage pas plus qu’elle ne s’était moquée de ses adversaires, mais… Elle les avait malgré tout tués.
… J’étais comme eux.
Elle ne méritait pas de critiquer ces humains. En réalisant ça, elle détourna le regard pour ne plus voir cet horrible spectacle. De toute façon, sans l’ordre de Grid, elle n’avait pas le droit de sauver les elfes. Elle s’assit donc sur une branche en serrant les poings.
Cependant, quelqu’un parmi les humains en contrebas détecta sa présence.
« Hmmm. » C’était chevalier, un homme qui avait remporté un petit tournoi de JcJ en Russie.
Il avait même vaincu Alexander, qui était alors réputé pour être le plus puissant joueur de Russie. Malgré ça, il n’était connu qu’en Russie parce qu’il souhaitait rester discret.
Cela étant, il était indubitablement compétent, et c’est bien pourquoi Kir le Roi des Marchands lui avait offert une somme très généreuse pour l’embaucher. Kir l’approcha d’ailleurs en remarquant qu’il avait arrêté son cheval. « Que se passe-t’il ? »
Chevalier réfléchit un moment avant de secouer la tête. « Rien d’intéressant. »
C’était évidemment un mensonge. Sa compétence passive, Sixième Sens du Dieu de la Mort, lui avait classé la présence au sommet de l’arbre comme ‘risque maximal’. Fort heureusement, elle ne semblait pas vouloir se battre. Ce serait bien qu’ils puissent passer sous elle sans confrontation.
Jugeant que ce serait l’idéal, il empressa Kir : « Ne devons-nous pas arriver au temple voisin avant la fin de la durée de l’Essence de Yatan ? Nous devrions presser le pas. »
« Ah, en effet. » Kir prit son opinion en compte et accéléra la marche de la colonne en fouettant le dos des elfes. Certains joueurs prirent plaisir à constamment fouetter les pauvres oreilles pointues.
Beniyaru grinça des dents. Pourquoi avait-elle fait confiance à un humain ? Sa bêtise avait à nouveau mis les elfes en grand danger. Elle eut envie de se mordre la langue et de mourir, mais elle ne le pouvait pas car elle s’était jurée de survivre et de sauver un jour tous ceux qui souffraient actuellement par sa faute. Elle devait donc persévérer en endurant sa honte et la douleur.
Kir remarqua son état d’esprit. « Quelle bonne expression. Résiste autant que tu le peux ; j’ai hâte de voir le moment où ta volonté sera brisée. Kukukuk… »
« Saloperie d’humain ! » Beniyaru perdit son sang-froid et devint folle de rage. Elle tenta à nouveau de concentrer son mana et d’appeler les élémentaires, mais… Elle n’en tira que souffrances. « Kuaaack ! »
L’Essence de Yatan s’était profondément immiscée en elle, brûlant son sang et son mana. On ne vit plus que le blanc de ses yeux tandis qu’elle se débattait sous la douleur, et la voir saignait par tous les orifices sembla grandement amuser le Roi des Marchands.
« Il n’y a vraiment rien de mieux que l’argent. Plus les marchandises valent chères, meilleures elles sont ! Pas vrai ? »
Pour s’assurer de la réussite de son plan, Kir avait commercé avec les Serviteurs de Yatan et avait dépensé par moins de 40 millions de pièces d’or, soit environ 48 milliards de wons. Pourquoi avait-il investi autant d’argent dans un jeu ? La plupart des gens était incapable de le comprendre. De son point de vue, cette dépense était un investissement nécessaire… Et cet investissement s’était avéré fructueux.
Il trouvait que 40 millions de pièces d’or n’était pas cher payé pour mettre la main sur toute une espèce.
Une fois que j’aurais vendu tous les elfes capturés aujourd’hui en tant qu’esclaves, je gagnerai bien plus de 40 millions de pièces d’or.
Cependant, le vrai profit de cette aventure n’était pas les oreilles pointues, mais avoir l’exclusivité sur l’Arbre-Monde. D’après ses calculs, il pourrait gagner un revenu égal à celui d’un pays s’il continuait de récupérer et de vendre les fruits, les branches et l’écorce de cet arbre.
Père, me regardes-tu ? Ton fils a brillamment grandi, contrairement à toi qui a fini miséreux et humilié.
Il allait vivre différemment de son père. C’était ce qu’il s’était juré lors de ses funérailles.
« Soupir. » Kir prit une grande inspiration, prit la tête du cortège pour accélérer la marche et remarqua alors quelque chose : un pilier de lumière rouge pâle se forma devant lui. C’était l’effet produit par la connexion d’un joueur.
« … ? »
Quelqu’un d’autre avait découvert la forêt de l’Arbre-Monde ? Le groupe du marchand en devint confus, mais ne se méfia pas plus que ça. Après tout, ces imbéciles d’elfes avaient désactivé les barrières pour les accueillir, du coup n’importe quel clébard pouvait à présent entrer dans la forêt. Et comme ils n’avaient affaire qu’à une seule personne, ils n’avaient pas de raison de rester sur leurs gardes.
« Allons-y. » Le groupe de Kir décida d’ignorer le joueur qui venait de se connecter, mais… Ils en furent incapables.
[Grid].
« … ?! »
L’homme qui venait de se connecter était un joueur extraordinaire. Ils ne rêvaient pas, c’était bien réel.
« Qu’est-ce qui se passe ici ? » Grid fit face à des milliers de personnes à peine connecté. Il plissa graduellement les yeux en réalisant que des milliers d’elfes étaient prisonnières de joueurs non identifiés.
Kir approcha précipitamment de lui à cheval pour serrer sa main. « Êtes-vous Grid ? C’est un honneur de vous rencontrer. Je suis Kir, le n°1 du classement des marchands. »
Comme toujours, le marchand démontra un sourire chaleureux, mais le forgeron ignora sa main tendue. Il se remémora ce que Muto, le 3e au classement des marchands, lui avait dit. Il contempla les elfes et dit alors : « Beniyaru, est-ce que tu m’entends ? »
« Grid ? » Kir vint se tenir devant lui pour lui bloquer la vue, car il avait remarqué le tressaillement de ses sourcils face aux elfes. « Vous êtes quelqu’un d’occupé non ? »
Grid se montrait indifférent à son égard ! Kir fit un effort pour maintenir son sourire malgré ses sourcils tressaillant. « Vous avez une attitude déplorable. Vous êtes le roi d’une nation et le meilleur joueur, non ? Les bonnes manières les plus élémentaires vous échappent ? »
« Aah. » Grid n’était plus un imbécile, et il réalisa ce qui se passait. Il savait clairement quel terrible destin attendait ces milliers d’elfes blessées, aussi son expression se durcit.
Kir lui dit alors : « Ce ne sont franchement pas vos affaires, pas vrai ? Je pense qu’il vaudrait mieux pour tout le monde qu’on s’ignore l’un l’autre. »
Le marchand était lui aussi le meilleur dans son domaine, et il éprouvait une rivalité bien plus forte à son égard qu’il ne l’aurait cru. C’est pour ça qu’il avait lâché cette provocation sans s’en rendre compte.
« Meilleur pour tout le monde ? Juste pour toi, tu veux dire ? » Le railla Grid.
Tout en le tançant, il balaya les elfes du regard.
« … » Il trouva rapidement Beniyaru, blessée. Il étouffa la colère qui lui montait au nez et demanda : « Je peux t’aider ? »
« … Pourquoi… ? » Cette question était lourde de sens.
Le jeune homme fixa l’elfe tremblante et lui adressa pour la première fois depuis leur rencontre un doux sourire. « J’ai été grandement aidé par un haut elfe du nom de Sticks. Je veux vous aider pour le remercier. »
« Tu crois que je vais te laisser agir comme tu l’entends ? » Demanda Kir en souriant. Il gonfla alors son intention meurtrière, ce qui servit de signal à ses employés.
« Regardez donc ce connard ! Tu te prends pour le roi du monde juste parce que tu as vaincu Kraugel une fois ? »
« Pourquoi tu te mêles de ce qui ne te regarde pas, pour commencer ? »
Les collègues du marchand dégainèrent leurs armes, mais le forgeron continua de fixer Beniyaru en attendant sa réponse.
« … » L’elfe trembla. Elle venait juste de se jurer de ne plus jamais faire confiance en un humain dans son désespoir. Elle n’était toujours pas convaincue de pouvoir lui faire confiance, mais cet humain avait mentionné le nom de Sticks. Et de plus, il ne s’était pas attaqué à elle auparavant alors qu’il en avait l’occasion. Au final…
« Aidez-nous… » Supplia l’elfe. « S’il vous plait, aidez-nous ! »
Sa supplique fervente toucha le cœur du jeune roi. « D’accord. Je vais agir en tant qu’Apôtre de la Justice. »
« … ?! »
Un poing approchait rapidement d’eux… ? Les visages des membres de la Compagnie de Kir se tordirent sous le point de la Justice Inébranlable.
Un p’tit café pour cette belle lecture ? C’est beaucoup de boulot, et j’apprécie toujours votre soutien =)
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ça sent la grosse dérouillée ^^
merci 🙂
Merci pour ce chapitre qui annonce des gueules fracassé